En plein désert jordanien, trente-trois groupes de soldats d »élites venant de dix-huit nations ont participé à la cinquième édition de la Warrior Competition. Ils se sont mesurés les uns aux autres pendant cinq jours dans des épreuves de « prise d’otages », « détournement d’avion », « assaut d’immeuble » etc.

Tarmac, immeubles, faux village, stands de tirs ultramodernes … Le KASOTC (King Abdullah II Special Operations Training Center) s’étale du 2.500 hectares à une vingtaine de kilomètres au nord d’Amman. C’est ici que, fin 2012, les Américains avaient déployé une task force afin d’aider l’armée jordanienne à se préparer contre une éventuelle attaque syrienne. Inauguré en 2009 et presque entièrement financé par Washington (près de 100 millions de dollars), le centre est géré par une société de sécurité privée américaine, ViaGlobal. Tout au long de l’année, le centre propose des formations sur mesure: soldats d’élite, gardiens d’ambassade, agents de sécurité privée…

KASOTC

KASOTC

Le ministère de l’intérieur est en train de réfléchir un changement tactique dans les opérations anti-maoïstes. Les nouvelles opérations mettront davantage l’accent sur une collecte de renseignements intensives conduisant à la mise en place bases de données pour les commissariats de village des 26 districts (dans sept Etats) les plus touchés par la guérilla maoïste.

La grande embuscade de Darbha, dans le Chhattisgarh, où plusieurs hauts politiciens du Parti du Congrès ont été tué, suivie par l’attaque d’un train dans le Bihar et la mort de plusieurs policiers dans le Jharkhand, ont mis en évidence le manque aigu de renseignements chez les policiers et les paramilitaires de la contre-guérilla. Les chefs de police des 26 districts devront recueillir des informations sur chaque village, ses habitants, des équipements et des infrastructures disponibles. Cette technique a été utilisée dans l’Andhra Pradesh pour lutter contre les maoïstes. Les bases de données au niveau des villages ont aidé la police à planifier des opérations efficaces.

De nombreuses associations et sociétés qui fournissent des services de sécurité informatique ont annoncé avoir eu une explosion de demandes ou d’inscriptions depuis le scandale PRISM. C’est ce qu’on notamment annoncé MEGA, DuckDuckGo, et Riseup. Les principaux acteurs dans ce domaine reconnaissent donc que la sécurité informatique reste bien trop compliquée pour les utilisateurs lambda. Mais cette situation pourrait changer rapidement, voyez plutôt.

MEGA, le successeur de Megaupload qui offre un service de stockage en ligne chiffré et apparemment fiable de 50 Giga-octets a plusieurs projets intéressants : un service de messagerie instantanée sécurisée (d’ici 4 à 6 semaines), un service d’e-mails cryptés d’ici 6 à 9 mois. Mais aussi beaucoup d’autres services ‘en cloud’, notamment de la bureautique. Site

HEMLIS, traduction suédoise de ‘secret’ est le nouveau projet de l’un des fondateurs du site ‘The Pirate Bay’. Le but est à nouveau de créer une application mobile (iOS et Android) de messagerie sécurisée. Le projet à recueilli en quelques heures les 100’000$ nécéssaires à son développement. L’application sera gratuite et sans pub. Certaines fonctions seront néanmoins payantes pour permettre aux développeurs de faire tourner les serveurs de Hemlis. Site

DUCKDUCKGO, un moteur de recherche anonyme, compatible HTTPS et respectueux de la vie privée vient de lancer une application tournant sous Android et se substituant facilement à Google Now. Site. Lien Play Store.

RISEUP, un collectif liberttaire américain fournit de nombreux outils informatiques à des activistes dans le monde entier. Notamment, des listes e-mails, des VPN, mais surtout des adresses e-mails compatibles aux normes SSL et STARTTLS et sans logs. Le nombre de demande a triplé d’un mois à l’autre depuis le scandale PRISM et ils demandent à leurs utilisateurs un soutien financier pour l’achat de nouveaux serveurs. Site.

L’informatique qui était déja en grande transformation avec l’extension du cloud et la substitution croissante des ordinateurs par des tablettes et smartphones pourrait donc se transformer encore plus avec le coup de pied d’Edward Snowden qui montre la nécessité de se protéger sur le net.

La police est intervenue samedi soir à Istanbul pour disperser des centaines de manifestants qui tentaient de gagner la place Taksim et le parc Gezi, bastion de la fronde antigouvernementale qui a agité la Turquie au mois de juin. Les forces de l’ordre ont fait usage de canons à eau, de grenades lacrymogènes et de billes en plastique pour repousser les manifestants dans les ruelles du quartier de Beyoglu, qui jouxte la place Taksim.

La police a dans un premier temps autorisé un rassemblement de plusieurs milliers de personnes protestant contre le gouvernement islamo-conservateur du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, organisé devant le lycée francophone de Galatasaray, à plusieurs centaines de mètres de la place Taksim. Elle est ensuite intervenue contre environ 500 manifestants qui tentaient de marcher en direction de la place. D’autres affrontements ont eu lieu à Ankara, Antioche,[fond bleu marine][/fond bleu marine] Hatay.

émeutes istanbul

émeutes istanbul

Alors que le tribunal administratif a annulé une décision du ministère du Travail, autorisant son licenciement, Élie Varieux, délégué syndical UGTG au Crédit agricole, s’est vu notifier une mise à pied conservatoire dans le cadre d’une nouvelle procédure de licenciement lancée par son employeur. Le syndicaliste avait dénoncé, avec d’autres, un certain nombre de pratiques irrégulières, au sein du Crédit agricole, ce qui a débouché sur la mise en examen des principaux dirigeants de cette banque.

Mardi 9 à Turin, dans la quartier de Barriera di Milano, environ 80 personnes ont improvisé une manifestation contre les expulsions locatives. En quelques minutes, les anarchistes ont tagué les murs et les vitrines et également dégradé à coup de masses plusieurs caméras de surveillance et les distributeurs de billets de six banques. Une forte lutte urbaine se développe à Turin contre les expulsions d’habitants rendus incapables de payer leur loyer.

anti-expulsion Turin

anti-expulsion Turin

Dossier(s): Archives Italie Tags: ,

Depuis février dernier, une grève de la faim a cours à Guantanamo. Ce sont aujourd’hui plus de 100 prisonniers qui refusent de s’alimenter, parmi lesquels 45 sont nourris de force, au mépris de toutes les conventions internationales et des lois états-uniennes elles-mêmes. La pression monte aux États-Unis pour exiger que cesse cette pratique extrêmement douloureuse, assimilée à une torture, comme l’illustre la spectaculaire initiative du rappeur Mos Def (cf. vidéo) qui a rendu publique une vidéo dans laquelle il l’expérimente. L’administration US, qui apparaît comme étant de plus en plus incapable de faire face aux développements de cette grève de la faim, a décidé de faire appel à des spécialistes israéliens.

Des représentants de l’Association Médicale Israélienne ont été invités aux États-Unis pour présenter leur méthodes de traitement des grévistes de la faim. Israël a réussi à maintenir en vie des grévistes de la faim de longue durée sans recourir à la nutrition forcée. Il ne s’agit « évidement » en aucun cas de trouver une solution pour satisfaire les revendications des prisonniers, la fermeture de Guantanamo et la libération des prisonniers détenus arbitrairement depuis parfois 11 ans, mais bel et bien d’aider l’administration US à ne pas répondre à ces revendications tout en maintenant les prisonniers en vie et en sauvant les apparences «éthiques».

Cette année, le feuilleton de l’été sur le site du Secours rouge passera en revue quelques grands éléments de la culture politique anti-répression : causes célèbres, symboles connus, mobilisations historiques, événements fondateurs. Deuxième épisode : genèse d’une acronyme né dans l’entre-deux-guerre dans les faubourgs de Londres et devenu universel: ACAB, « All cops are bastards », « Tous les flics sont des salauds ».

Lire ce deuxième épisode

ACAB

ACAB

Trois policiers et deux civils ont été blessés hier près de la ville de Tibú, dans la région du Catatumbo, dans le district de Santander du Nord, lorsque la police anti-émeute (ESMAD) La police a tenté d’arrêter une marche paysanne vers cette ville pétrolière. Lors des affrontements, les manifestants paysans ont incendié un poids lourd. Des milliers d’agriculteurs sont concentrés dans le Catatumbo depuis 33 jours Tibú et Ocaña, la deuxième ville de Santander du Nord pour protester contre l’éradication des cultures illicites et plus d’investissements du gouvernement dans la région. Le con flit a déjà fait quatre morts parmi les paysans et plus de 40 blessés.