Juldas Biviga, journaliste de la radio Massanga, a été arrêté le samedi 17 juin dans le sud-ouest du Gabon suite à la diffusion de l’interview de Marcel Libama, un syndicaliste qui avait été arrêté le 15 juin (voir notre précédent article). Le chef d’accusation de « diffamation par voie de presse » envers le procureur de Tchibanga a été retenu pour le syndicaliste, arrêté le 15 juin en marge du procès d’un autre syndicaliste désormais libre. Le journaliste est pour sa part accusé de « complicité de diffamation par voie de presse » contre le même magistrat, pour avoir diffusé l’interview du syndicaliste.

Ils ont été condamnés à 184 jours de prison, dont 139 avec sursis; ce qui ramène à 45 jours fermes leur peine. En comptant les 23 jours qu’ils ont déjà fait en prison, il leur en reste 22 avant de sortir. Marcel Libama, syndicaliste, est le leader de la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed), que le gouvernement gabonais avait interdit, fin mars, dont les membres étaient en grève depuis fin 2016. Selon la Conasysed, Libama et Biviga auraient été passés à tabac à la prison le jeudi matin, avant d’être conduits au tribunal. Ils ont tous deux été conduits à l’hôpital après le délibéré.

Marcel Libama

Marcel Libama

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Cyprien Moungouli, responsable de la Convention nationale des syndicats du secteur éducatif (CONASYSED, syndicat interdite par le gouvernement) détenu à la prison centrale de Tchibanga depuis le 22 mai dernier (voir notre article), a été condamné ce jeudi à 6 mois de prison dont un mois ferme et une amende pour outrage à magistrat, par le tribunal de 1ère instance de Tchibanga.

En comptant la détention préventive, le syndicaliste aura purgé toute sa peine de prison ferme le 22 juin prochain. Il pourra donc être relâché à cette date. Les juges n’ont pas suivi les réquisitions du procureur de la République qui a requis un an d’emprisonnement ferme. Le syndicaliste est poursuivi pour outrage à magistrat. Il avait été interpellé et gardé à vue le 18 mai dernier. Motif : il avait voulu avoir des informations sur l’évolution de sa plainte contre le « comité des sages » de la Nyanga qui avaient menacé de mort les syndicalistes durant une grève nationale.

Cyprien Moungouli,

Cyprien Moungouli,

Juldas Biviga, un journaliste de radio Massanga a été arrêté samedi après la diffusion d’une interview du syndicaliste Marcel Libama, détenu depuis le 15 juin. Le syndicaliste serait poursuivi pour diffamation par voie de presse contre le procureur de Tchibanga.

marcel libama

marcel libama

EDIT 22 juin: Cyprien Moungouli a effectivement été libéré après avoir purgé sa peine.

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Un homme est mort dans des affrontements entre les services de sécurité de la municipalité d’eThekwini et les habitants d’un bidonville d’eMansenseni, près de Mariannhill, à l’ouest de Durban. L’incident est survenu alors que les services municipaux, appuyés par les forces de police, procédaient à des démolitions de cabanes construites illégalement. La police affirme n’avoir tiré que des balles de caoutchouc pour disperser la foule des habitants du bidonville. Trois personnes ont été touchées, un manifestants de 29 ans est décédé sur place et les deux autres ont été hospitalisés.

Le bidonville d'eMansenseni

Le bidonville d’eMansenseni

L’Université Cheikh Anta Diop de Dakar s’est transformée, en début de semaine, en un champ de bataille. Etudiants et forces de l’ordre se sont livrés à des affrontements qui ont duré plusieurs heures. S’insurgeant contre le retard dans le paiement de leurs bourses, depuis huit mois maintenant, les grévistes ont barré les routes qui mènent à l’université avec de grosses pierres jetées par terre, des bâtons et des pneus brûlés. Les affrontements avec la police ont été violents, tant mardi que mercredi, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur du campus.

Les affrontements d'hier à Dakar

Les affrontements d’hier à Dakar

Cyprien Moungouli est un des responsables de l’ex Convention nationale des syndicats du secteur éducatif (CONASYSED, coalition syndicale interdite par le gouvernement). Il a été emprisonné ce lundi à la prison centrale de Tchibanga sur ordre du procureur de la République du Tribunal de première instance de Tchibanga. Le syndicaliste est poursuivi pour outrage à magistrat. Il avait été interpellé et gardé à vue le 18 mai dernier. Motif : il avait voulu avoir des informations sur l’évolution de sa plainte contre le comité des sages de la Nyanga. Le CONASYSED avait, en effet, porté plainte contre ces sages qui avaient menacé de mort les syndicalistes durant la dernière grève nationale. L’acharnement contre les leaders syndicaux de la CONASYSED et ses membres, dont nous avons déjà parlé (voir notre article) se poursuit.

Cyprien Moungouli

Cyprien Moungouli

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Des affrontements successifs avec échanges de grenades lacrymogènes et de pierres ont eu lieu en début de semaine au campus de l’université d’Antananarivo à Ankatso. Les forces de l’ordre t’entent d’empêcher les manifestations de sortir du campus ou, le cas échéant, de les y refouler. Le mouvement de revendication de ces étudiants -pour la plupart issus de la Faculté des Sciences, fait suite au constat de paupérisation et de dégradation de la situation des étudiants et de la vie pédagogique à l’université. Parmi ces problèmes figure le coût de la vie toujours croissant par rapport aux allocations d’équipement qu’ils perçoivent annuellement, et le sous-équipement de l’université.

Les forces de l'ordre à l'enceinte du campus d'Ankatso

Les forces de l’ordre à l’enceinte du campus d’Ankatso

Les médecins camerounais ont relancé ce lundi 15 mai leur mouvement de grève entamé il y a un mois en dépit des sanctions disciplinaires prises par leur tutelle. Le ministre de la Santé a décidé d’affecter à titre disciplinaire, dans les zones reculées du pays les principaux responsables du syndicat des médecins, le Symec. C’est ainsi qu’un neurochirurgien doit quitter Douala pour un dispensaire éloigné alors qu’il n’y a que trois capitales régionales qui ont un neurochirurgien. Les médecins appellent à l’amélioration de leur régime de travail et une réforme du système de santé.

L'hôpital général de Yaounde, touché par la grève

L’hôpital général de Yaounde, touché par la grève

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Près de deux cents syndicalistes ont été dispersés par les forces de l’ordre lors d’une manifestation organisée lundi à Libreville à l’occasion du 1er mai, et qui n’était pas autorisé selon la police. Ces militants membres de Dynamique unitaire (DU), une coalition de syndicats de plusieurs secteurs d’activité (éducation, santé, industrie, etc), ont été chassés par les forces de sécurité gabonaises qui ont invoqué la loi d' »interdiction d’attroupement ».

La coalition syndicale avait décidé de ne pas participer à la cérémonie et au défilé organisés par le gouvernement d’Ali Bongo Ondimba. Le Gabon est toujours en proie à des tensions politiques, économiques et sociales, sept mois après la réélection contestée du président sortant Ali Bongo Ondimba. La proclamation de la victoire d’Ali Bongo Ondimba avait débouché sur des manifestations marquées des émeutes, des arrestations et des morts.

La banderole des syndicalistes gabonais

La banderole des syndicalistes gabonais

Au Niger, le campus universitaire de Niamey est fermé jusqu’à nouvel ordre. Ainsi en a décidé le gouvernement nigérien ce lundi 10 avril à la suite de violentes échauffourées entre étudiants et forces de l’ordre. Tout est parti d’un mot d’ordre de l’Union des scolaires nigériens – USN – à ses militants de descendre dans les rues, tant à Niamey qu’à l’intérieur du pays. A Niamey, élèves et étudiants ont très vite occupé quelques carrefours aux environs de leurs établissements, en érigeant des barricades et en enflammant des pneus.

Les forces de l’ordre composées des trois corps de la police, de la gendarmerie et de la Garde nationale n’ont pas fait de quartier lors de leur intervention : sur le campus universitaire, où les échauffourées ont été très violentes, on dénombre plus de 20 blessés. Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a alors décidé de fermeture du campus universitaire de Niamey. Quelques instants seulement après cette décision, plusieurs dizaines de véhicules des forces de l’ordre ont pris d’assaut le campus universitaire, obligeant ainsi les étudiants à quitter les lieux.

Intervention policière à Niamey

Intervention policière à Niamey

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Maïkoul Zodi avait représenté la société civile à la Commission électorale nationale indépendante (CENTI) lors de la Présidentielle de 2016. En mars, il démissionnait de l’institution dénonçant une violation de la loi électorale. Il a été arrêté hier mercredi par la Police judiciaire pour « concussion »: on lui reproche de percevoir indûment un salaire sans travailler. Or, Maïkoul Zodi, professeur de collège, avait sollicité auprès de son ministère une nouvelle affectation après sa démission de la CENTI, requête resté sans réponse…

Maïkoul Zodi est à la tête d’un collectif ayant mené plusieurs manifestations de rue contre le gouvernement, ces derniers mois. Sa dernière action remonte à la semaine passée. En effet, il fait partie du collectif de la société civile ayant déposé une « plainte contre X » pour réclamer une enquête judiciaire sur une affaire présumée de vente douteuse d’uranium (Uranium Gate). Son arrestation fait suite à celle, le 30 mars dernier, du journaliste et syndicaliste, Baba Alpha.

Maïkoul Zodi

Maïkoul Zodi

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