Les autorités allemandes ont affirmé avoir inculpé un Turc de 42 ans qu’elles accusent d’être membre du PKK mais surtout d’être un de ses dirigeants régionaux en Allemagne. L’homme, dont l’identité n’a pas été révélée conformément à la loi allemande sur la protection de la vie privée, a été inculpé le 8 octobre dernier d’appartenance à une organisation terroriste par un tribunal de Berlin. Il avait été arrêté le 8 décembre dernier car les autorités le suspectaient d’être la personne de contact du PKK dans l’état de Saxe ainsi que d’aider l’organisation dans d’autres états allemands.
Le 15 octobre dernier, un groupe d’une trentaine d’immigrés et de militants pour les droits des réfugiés à été brutalement arrêté alors qu’il manifestait devant l’ambassade du Nigeria à Berlin. Les manifestants entendaient dénoncer les prétendues auditions organisées à l’ambassade, auditions groupées de réfugiés qui se déroulent de force afin de déterminer arbitrairement leur pays d’origine supposé afin de les expulser d’Allemagne. La police a utilisé des gaz lacrymogène pour déloger les manifestants et n’a pas hésité à les frapper. Plusieurs d’entre eux ont été blessés et ont du recevoir des traitements médicaux. Quinze manifestants ont été arrêtés dans l’ambassade et quinze autres devant le bâtiment.
Des rassemblement de solidarité ont eu lieu dans de nombreuses villes à l’occasion du procès contre le jeune antifasciste Deniz. A Nuremberg même (photo), plusieurs centaines de personnes ont défilé. Il y a eu des échauffourées avec la police. A Bruxelles, une douzaine de personnes (parmi lesquelles des membres du Secours rouge et de l’Antifa) étaient présentes devant l’ambassade d’Allemagne.
jeudi 20 septembre, a eu lieu, devant un tribunal de Francfort, la première audience du procès contre Christian Gauger (70 ans) et Sonja Suder (79 ans), accusés de participation à des actions des RZ (Cellules Révolutionnaires) dans les années 1970. Ils ont été livrés de France à Allemagne en septembre 2011 après trente ans d’exil. Sonja est toujours détenue tandis que Christian, gravement malade, a été mis en liberté provisoire.
Devant le palais de justice, plusieurs banderoles, en français, en allemand, des ballons, des camarades de différentes villes d’Allemagne,de France, du Pays basque. La mobilisation est au rendez-vous. D’emblée, la défense demande auparavant de pouvoir déposer une requête en récusation des juges. Les avocats développent leur argumentation par rapport aux témoignages d’un repenti qui constituent le fondement quasiment unique de l’acte d’accusation et exposent que les juges ont fait preuve de partialité en acceptant d’inscrire dans l’acte d’accusation ces témoignages sans même en examiner les conditions et le caractère peu fiable. Le plus grave étant celui d’H.-J. Klein, repenti et accusateur, dont les déclarations lui ont valu une peine très réduite, qui s’est maintes fois contredit et dont le témoignage a déjà été reconnu, dans un autre procès, comme non fiable.
40’000 kurdes se sont réunis hier pour un evénement culturel. Des affrontements ont éclaté après qu’un jeune garçon ait brandit le drapeau d’une ‘organisation illégale’ (que la police refuse de nommer), d’autres drapeaux ont émergé et des affrontements ont débuté entre policiers et manifestants, faisant 80 blessés du côté de la police. 31 manifestants ont été arrêtés, 13 véhicules de police ont été brûlés ou endommagés.
Depuis l’effondrement du régime nazi, l’armée allemande n’avait plus la possibilité d’utiliser des moyens militaires sur le territoire national. L’objectif des autorités, qui s’explique par la crainte héritée des abus du passé, était de scinder clairement les opérations de défense nationale de l’armée et les opérations de sécurité intérieure menées par la police. Ce vendredi, la Cour constitutionnelle allemande a modifié cette disposition. En effet, elle autorise dorénavant l’armée allemande à intervenir sur le territoire national contre d’éventuelles menaces terroristes.
L’année passée, les militants berlinois du Réseau pour la libération des prisonniers politiques ont découvert un émetteur GPS fixé par un aimant dans le pare-choc arrière de leur voiture. Cet émetteur, équipé de sa propre alimentation, sera mis en vente pour financer la revue Gefangenen Info.
Le procès contre Sonja Suder et Christian Gauger, anciens militants des Cellules Révolutionnaires (RZ) commencera probablement le 21 septembre à Francfort-sur-le-Main et se tiendra deux fois par semaine, chaque mardi et vendredi. Le Solikomitee Francfort appelle à une journée d’action solidaire internationale à l’occasion du début de procès, en suggérant l’accrochage de banderolles de solidarité avec Sonja et Christian.
Sonja et Christian sont accusés de participation à des actions des RZ dans les années 1970. Ils ont été livrés de France à Allemagne en septembre 2011 après trente ans d’exil. Sonja est toujours détenue tandis que Christian, gravement malade, a été mis en liberté provisoire. Un meeting de solidarité aura lieu le 20 septembre à Francfort.
Le 28 juin, vers 20h, l’assemblée du Bundestag ne comptait qu’une trentaine de députés sur les 620 qui y siègent. La plupart des élus absents étaient probablement devant leur télévision pour suivre la demi-finale de l’Euro de football opposant l’Allemagne à l’Italie. La trentaine de députés présents (conservateurs-libéraux) en ont profité pour voter, sans débat, une loi assouplissant la protection des données personnelles. Celle-ci autorise les services municipaux à communiquer des données privées concernant leurs citoyens à des tiers. Le vote au Bundestag n’étant qu’une première étape, il est possible que la loi ne passe néanmoins pas, après débat, au Budesrat où elle devra être examinée en deuxième lecture.
Le patron des renseignements généraux allemands, mis en cause dans l’enquête sur des crimes néonazis, a démissionné lundi. Le groupe Clandestinité National-Socialiste (NSU) a tué neuf étrangers, dont huit Turcs, entre 2000 et 2006, ainsi qu’une policière en 2007. Depuis la découverte de la NSU en novembre, les services de renseignements intérieurs allemands (Verfassungsschutz ou VS), sont sur la sellette.
Non seulement le VS n’avait pas suffisamment pris au sérieux la thèse des crimes racistes (les enquêteurs allant jusqu’à accuser les familles des victimes), mais les collusions directes entre le VS et les NSU apparaissent. La semaine passée, la presse a révélé que peu après la découverte de la NSU, un des chefs d’unité du VS a détruit des dossiers démontrant que ce service d’enquête avait établi des contacts avec les milieux néonazis de Thuringe, dont certains membres étaient liés avec les membres de la NSU.