Un procureur berlinois a annoncé ce mercredi avoir inculpé Sadi Naci O., 41 ans, d’avoir été un des dirigeants du DHKP-C en Allemagne, en Belgique, en France, aux Pays-Bas et en Autriche entre février 2009 et mai 2010, date de son arrestation. Sadi Naci O. a également été inculpé pour avoir fait pression pour obtenir des contribution financières à l’organisation.

Les autorités allemandes ont annoncé avoir arrêté Unalkaplan D, âgé de 29 ans, ce mardi 1 février. Elles affirment que le jeune turc serait un membre dirigeant du DHKP-C en Allemagne, et ce depuis mai 2003. Elles l’accusent d’abord été chargé de récolter des fonds parmi les membres de l’organisation afin de financer la lutte armée en Turquie, avant de se retrouver à la tête de la section régionale du DHKP-C.

2.000 personnes ont défilé dans le quartier berlinois de Kreuzberg contre l’expulsion de l’immeuble occupé du 14 Liebig Strasse. Quelques centaines de manifestants ont attaqué la police avec des jets de pierres. Environ 20 policiers ont été blessés et 17 personnes ont arrêtées. Vendredi 28, une autre manifestation dirigée contre le sommet international de police à Berlin a été l’occasion d’incidents. Trois voitures de police ont été endommagées.

Un agent de la Police criminelle (Landeskriminalamt LKA) du Baden-Württemberg a été démasqué Heidelberg. Sa cible était de rassembler des informations sur les personnes et les structures de la scène Antifa.
Il était simple policier à Überlingen (une petite ville du Bade-Wurtemberg), avant de commencer une carrière au LKA. Il y relevait de la division I540 (« enquêtes secrète de la sécurité d’État ») et a suivi une formation spéciale. Le fait que cet agent ait été démasqué nous intéresse en ce sens qu’il était présent à Bruxelles du 27 septembre au 3 octobre au No Border Camp.

Lire le dossier sur l’infiltré sur le site du Secours Rouge allemand

policier allemand infiltré

policier allemand infiltré

Après un neuf mois de procès et deux ans d’isolement carcéral, la section de protection de l’État du 6e tribunal régional de Düsseldorf a prononcé de lourdes peines contre trois administrateurs de la Fédération anatolienne, une association œuvrant pour l’égalité des droits entre Allemands et immigrés. Nurhan Erdem (photo), Cengiz Oban et Ahmet Istanbullu avaient également organisé des collectes en faveur des prisonniers politiques et de leurs familles en Turquie.

Pour l’accusation qui s’appuyait sur des enregistrements recueillis au moyen de micros espions et le témoignage d’un agent infiltré travaillant à la fois pour les agents allemands de la BND et turcs de la MIT, les trois militants collectaient des fonds pour la guérilla du DHKP-C et recrutaient des militants et des porteurs de valises. Le procureur fédéral n’a pu fournir aucune preuve matérielle. Aucune arme n’a été saisie lors des multiples perquisitions liées à cette affaire, aucun lien n’a pu être établi entre l’argent collecté et la lutte armée, mais en application du paragraphe b de l’article 129 du Code pénal allemand sur les «organisations terroristes étrangères», Nurhan Erdem, Cengiz Oban et Ahmet Istanbullu ont été condamnés jeudi 16 respectivement à 7 ans et 9 mois, 5 ans et 9 mois et 3 ans et 9 mois de prison ferme. Le procureur avait requis 10 ans contre Nurhan Erdem, considérée comme une «meneuse» et une «responsable du DHKP-C pour toute l’Allemagne», tandis que la défense, invoquant les libertés d’expression et d’association, avait plaidé son acquittement.

Nurhan Erdem

Nurhan Erdem

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Le 3 novembre dernier, un homme a été arrêté à Düsseldorf, accusé d’être membre du LTTE (Tigres de Libération de l’Ilam Tamoul). Plus précisément, les autorités l’accusent d’avoir fait partie de la section étrangère allemande du LTTE entre 2005 et 2009. Elles le soupçonnent d’avoir été la personne responsable de l’organisation pour la région de Berlin et d’avoir acheté du matériel destiné à la lutte armée au Sri Lanka. Cette arrestation est la neuvième visant le mouvement tamoul cette année, toutes effectuées en vertu de l’article 129b du Code Pénal allemand qui punit toute appartenance à une ‘organisation terroriste étrangère’.

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Le 26 octobre 2010, la police criminelle du Land de Berlin a perquisitionné les librairies oh21 et Schwarze Risse ainsi que dans l’infokiosque M99 en cherchant des exemplaires du journal Interim. Publié depuis 1988, le journal Interim est un espace important de communication et de débat interne aux milieux autonomes allemands. Le comité de rédaction travaille de manière clandestine et peut changer selon les numéros. Le journal publie de nombreux textes et communiqués de différents groupes autonomes.

Ce n’est pas la première fois que la Justice entre par la force et mène des perquisitions dans des librairies et espaces politiques. L’année passée rien qu’à Berlin, les deux librairies Schwarze Risse ont été perquisitionnées six fois, l’infokiosque M99 cinq fois, la librairie oh21 quatre fois et l’infokiosque de l’Antifa Fusion/ Red Stuff deux fois. La plupart du temps, ces rafles concernaient des journaux incriminés. A chaque fois, elles étaient justifiées par l’article 130a du code pénal «incitation à des délits» et l’article 40 de la législation sur les armes (armes interdites et l’interdiction de fabriquer ou d’inciter à la fabrication de ces armes).

Ce qui est nouveau concernant ces mandats de perquisition est que les gérants des librairies et infokiosques en question se retrouvent dans la position d’inculpés. Le parquet affirme que les inculpés auraient eux-mêmes déposé les exemplaires d’Interims tout en connaissant le contenu. Tout comme l’article 130a ne punit pas un acte concret mais rend punissable la simple « incitation » à un tel, par cette initiative politique, le parquet essaie maintenant de faire découler de la simple présence de certains écrits l’accord des libraires avec les contenus afin de criminaliser ces derniers. Une situation où les libraires et les lectrices et lecteurs ne savent pas si le journal politique qu’elles tiennent dans leurs mains sera criminalisé le lendemain (et elles et eux en même temps) vise concrètement la déstabilisation et l’intimidation.

Un millier de personnes a attaqué hier après-midi les forces de l’ordre sur les voies à une vingtaine de kilomètres de Dannenberg (nord de l’Allemagne), la gare terminus pour le convoi des quatorze wagons de déchets nucléaires en provenance de France. Les militants ont tenté à plusieurs reprises de retirer le ballast de la voie ferrée, attaquant une première fois dans la matinée les policiers à coups de fusées éclairantes. Un blindé de la police a pris feu dans cet assaut, mais est resté en état de marche, d’après un porte-parole des policiers. Ceux-ci ont repoussé l’assaut avec des canons à eau, des matraques et du gaz lacrymogène. Il y a eu des blessés du côté des manifestants comme parmi les policiers, ainsi que des arrestations. Une manifestante a été blessée près de Harlingen par un cheval de la police montée. Elle a été évacuée par hélicoptère.

Dissimulés dans les bois, circulant à travers les champs, les groupes de manifestants ont joué, depuis l’entrée du train en Allemagne à Kehl, samedi, au chat et à la souris avec les policiers casqués de noir, qui dressaient des barrages sur les routes. Objectif : retarder le passage du train transportant 123 tonnes de déchets retraités en France, vers la mine de Gorleben, en Basse-Saxe. Les organisations antinucléaires ont mobilisé des dizaines de milliers de personnes. En face, le gouvernement a fait appel à plus de 16 000 policiers, dont plusieurs unités à cheval. Samedi, une vaste manifestation a réuni à Dannenberg jusqu’à 50 000 personnes.

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C’est ce jeudi 30 septembre que s’est ouvert à Stammheim le procès, Verena Becker, 58 ans, ancienne membre de la RAF, accusée d’avoir participé à l’exécution du procureur fédéral Siegfried Buback en avril 1977. La RAF tenait Buback directement responsable de la mort d’Ulrike Meinhof.

Venera Becker avait été condamnée en décembre 1977 à la prison à vie comme membre de la RAF et pour avoir tiré sur les policiers lors de son arrestation. Grâciée en 1989, cela faisait donc 20 ans exactement qu’elle était libre. Grâce aux progrès techniques, la police a en effet pu faire procéder à des analyses d’ADN sur l’enveloppe ayant servi à la revendication de l’attentat. Les résultats de ces analyses ont amené à la nouvelle arrestation et inculpation de Verena Becker.

Lire notre dossier sur l’histoire de la RAF

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À Stuttgart se tenait hier une manifestation contre le projet de la nouvelle gare ferrovière en centre ville. La Police a alors chargé les milliers de manifestants pour permettre le début des travaux, utilisant gaz, canons à eau et matraques pour disperser les gens. Des dizaines de personnes, dont des enfants et des personnes âgées, ont dû être hospitalisées en urgence. Une manif de soutien a rassemblé 300 personnes à Berlin le soir, et à Stuttgart, quelques milliers de personnes étaient encore sur place pour empêcher les travaux. Le maire a alors rencontré des manifestants et leur a promis que les travaux ne démarreraient pas cette nuit. Une partie des manifestants a alors quitté les lieux et une heure plus tard les premiers arbres étaient abattus, donnant lieu à de nouveaux affrontements.

Répression de la manifestation de Stuttgart

Répression de la manifestation de Stuttgart