Dans un communiqué commun, diffusé par la présidence, les autorités de Bogota et l’Armée de libération nationale (ELN) ont révélé l’existence depuis le début de l’année d’une « phase exploratoire de discussions » après « une série de contacts et de réunions en 2013 », afin de « fixer l’agenda et la forme de ce processus ». Cette annonce intervient cinq jours avant le second tour de l’élection présidentielle à laquelle se représente le chef de l’Etat, Juan Manuel Santos, dont le gouvernement a ouvert depuis 19 mois des pourparlers de paix avec les FARC, la principale guérilla du pays.
Ni le lieu ni la date des futures négociations avec l’ELN n’ont été pour l’instant dévoilés, alors que le président de l’Equateur voisin, Rafael Correa, figure de la gauche dans la région, s’est dit prêt à « faciliter » ces pourparlers. Comme pour les négociations avec les FARC, hébergées depuis novembre 2012 à La Havane, plusieurs pays seront garants du processus de paix avec l’ELN: Cuba, le Chili, l’Equateur, la Norvège et le Venezuela. Les FARC ont salué cette ouverture, se disant favorable à une unification des deux processus de paix.