L’armée colombienne a annoncé avoir tué un autre commandant du bloc central des FARC dont la véritable identité n’a pas été diffusée, dans le département de Tolima, non loin de la municipalité de Planadas, lors d’affrontements au cours desquels un soldat a également trouvé la mort.

Par ailleurs, le gouvernement colombien a refusé une offre des FARC proposant un échange de prisonniers (au moins quinze personnes contre une centaine de rebelles incarcérés). « La discussion sur un échange (de prisonniers) n’est pas ouverte », a déclaré le ministre de l’Intérieur. Depuis 2008, les guérilleros ont relâché vingt prisonniers. Dix-neuf autres ont été libérés par l’armée colombienne.

Depuis le début du mois de mai, les quatre Mapuches condamnés récemment dans ce que l’on connait comme le jugement de Cañete à des peines de 20 à 25 ans de prison, étaient en attente d’une décision de la Cour Suprême du Chili. Jugés en vertu de la loi antiterroriste issue de la dictature de Pinochet, ils ont introduit un recours en nullité, exigeant que la Cour reconnaisse les irrégularités du procès et les vices de procédure liés à l’utilisation de la loi antiterroriste (recours aux faux témoins, sans visage,…). Celle-ci s’est refusée à examiner cette demande dans les termes proposés par la défense et a prononcé une réduction de peine, équivalent à un nouveau jugement pour les quatre prisonniers mapuches (condamnation de 8 à 14 ans de prison). Face à cette nouvelle manoeuvre judiciaire, tous quatre poursuivent leur grève de la faim entamée il y a 83 jours.

Cinq militaires ont été tués et plusieurs autres blessés dans un embuscade de la guérilla du PCP-SL près de la localité de Vilca Bamba, près de Cusco. Quatre autres militaires ont été blessés. Cette embuscade a eu lieu quelques minutes avant le début du deuxième tour des élections présidentielles. Ces élections de dimanche se sont déroulée dans un climat d’état de siège. Dans la seule du région du VRAE, 1.200 policiers appuyés par un contingent de la Division d’Opérations Spéciales (DINOES), et 7.000 militaires ont sécurisés les 621 bureaux de vote de la région.

Alirio Rojas Bocanegra, responsable de la sécurité du chef militaire des FARC, a été tué par l’armée colombienne. Celui qui était surnommé le « grand-père » est mort trois mois après le précédent chef de la sécurité d’Alonso Cano, responsable des Farc. Il a été tué à Tolima, une région où les guérilleros ont lancé leur lutte, en 1964, à 240 km au sud-ouest de Bogota. Deux autres guérilleros ont été tués dans l’opération.

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Guillermo Torres, surnommé ‘Julian Conrado’, présenté par les autorités colombiennes comme le « No2 de l’état-major des FARC », a été arrêté au Venezuela. Il est également connu pour avoir composé et joué les hymnes des rebelles lors des négociations de paix entre 1999-2002. Le gouvernement du Venezuela a fait savoir que Torres, 56 ans, avait été arrêté dans l’Etat du Barinas, lundi, situé près de la frontière colombienne. Le président colombien a indiqué que son homologue vénézuélien, Hugo Chavez, lui avait confirmé que Torres serait extradé vers la Colombie. Le ministre vénézuélien de l’Intérieur a indiqué dans un bref communiqué qu’Interpol avait émis un mandat d’arrêt international contre Torres en juillet 2002. Les Etats-Unis avaient offert 2,5 millions $ pour sa capture.

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La nuit du 1er juin, une bombe a explosé prématurément devant la banque Santander, à Santiago du Chili. L’explosion anticipée de l’engin a gravement blessé un des deux anarchistes qui étaient en train de la poser. Luciano Pitronello Schuffeneger a été conduit à l’hopital : il a perdu les deux mains, il a des blessures très graves au visage avec perte de la vue, ainsi que des brûlures sur diverses parties du corps. La bombe consistait en un extincteur d’un kilo, rempli avec de la poudre noire et activé par un mécanisme d’horlogerie, relié à une mèche à combustion lente. Les policiers sont à la recherche de l’autre anarchiste qui a pu s’enfuir après l’explosion. Une première perquisition dans un domicile a eu lieu.

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Le 10 mai, a été publiquement présenté à Londres un l’ouvrage The FARC Files : Venezuela, Ecuador and the Secret Archive of Raúl Reyes (Les dossiers des FARC : le Venezuela, l’Equateur et les archives secrètes de Raúl Reyes), qui reprend pour partie les informations supposément trouvées dans les ordinateurs portables, les disques durs externes et clés USB saisis par l’armée colombienne, le 1er mars 2008, en Equateur, après le raid qui coûta la vie à Raúl Reyes, numéro deux des FARC. Sur ordre du président colombien Álvaro Uribe et de son ministre de la défense, une partie du contenu de ce matériel informatique censé appartenir, appartenant ou appartenant partiellement à Reyes a été filtrée vers un certain nombre de médias internationaux qui ont alors utilisé ces informations « de première main », pour dénoncer les liens des gouvernements vénézuélien et équatorien avec les FARC.

Or, non seulement les juges de la Cour suprême de justice (CSJ) de Colombie ont, par la voix de leur président Camilo Tarquino, déclaré que les informations obtenues à partir des ordinateurs de Reyes sont « nulles et illégales » pour des raisons de droit (elles ont été récupérées par des militaires exerçant des pouvoirs de police judiciaire dont ils ne pouvaient se prévaloir, en Equateur, sans l’autorisation ni la participation des autorités de ce pays), mais la Cour a déclaré l’authenticité des données problématiques.. Cette décision a comme origine le procès intenté à l’ex-député de l’opposition, accusé d’entretenir des liens avec les insurgés.
Or, les documents présentés comme mail se trouvant dans les fichiers statiques d’un traitement de texte (Word) et non dans un logiciel permettant de démontrer qu’ils ont été envoyés ou reçus. En d’autres termes : n’importe qui a pu les rédiger et les introduire dans les ordinateurs a posteriori.

Ce jugement correspond à l’expertise ambiguë d’Interpol qui, tout en confirmant l’ « authenticité » des documents trouvés dans le matériel saisi, signale, sans trop s’étendre sur la question que, entre le 1er mars et le 3 mars 2008, « l’accès aux données n’a pas été effectué conformément aux normes reconnues internationalement » (conclusion n°2b, page 31) et que, par ailleurs, des milliers de fichiers ont été créés, modifiés ou supprimés, après être tombés entre les mains de l’armée, puis de la police colombiennes (#85 à #90, pages 32 et 33).

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Près de 30.000 personnes avaient manifesté vendredi soir à Santiago contre le projet de barrages hydroélectriques en Patagonie, une des manifestations les plus importantes des dernières années au Chili, qui a donné lieu à quelques heurts avec la police. La manifestation est la deuxième en quelques jours contre le projet HidroAysen, qui prévoit la construction de cinq barrages sur les fleuves Baker et Pascua en Patagonie, et qui a reçu lundi un feu vert administratif.

A l’issue de la marche,des groupes de jeunes manifestants se sont heurtés avec la police, qui a fait usage de canons à eau et gaz lacrymogènes. 67 manifestants ont été arrêtés et relâchés quelques heures plus tard, dix carabiniers ont été blessés, et des dizaines de banques attaquées et endommagées.

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Dimanche, la police péruvienne a arrêté Gabriel Cueva Parra (41), alias camarade « Américo », dans le district de Bellavista. Gabriel Cueva Parra était notamment recherché pour sa participation présumée au dynamitage du Pipe-line Nor Peruano, dans le district d’Ormes, en 1995. Suite à cette arrestation, des peintures du PCP-SL sont apparue dans le district.

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