De violents affrontements ont éclaté entre forces de l’ordre et manifestants au sujet d’un projet minier accordé à une entreprise canadienne dans les montagnes andines au sud-ouest de Quito. Les habitants des villages voisins espéraient assister à une consultation publique organisée par le ministère de l’Environnement et la société minière dans le village principal, Palo Quemado. Ils accusent l’entreprise de ne pas permettre à tous les résidents concernés par le projet de participer à la consultation et contre la militarisation de la région.

Les habitants craignent que la mine ne provoque une pollution susceptible d’endommager leurs cultures de canne à sucre. La région est connue pour son sucre produit de manière biologique. À la suite des affrontements, qui ne sont pas les premiers autour de ce projet (voir notre article), le maire du canton a émis une ordonnance de protection suspendant le processus de consultation. La majeure partie des forces de police a évacué la zone le 29 mars.

Des affrontements ont eu lieu à Santiago dans le cadre de la commémoration de la fête des travailleurs à partir de 10 heures et jusque dans l’après-midi. Des heurts ont été signalés au milieu de la manifestation convoquée par la Central Clasista de Trabajadores, dans les deux voies de l’Alameda, en particulier dans la section située entre les rues Brasil et Matucana. Des carabiniers sont arrivés sur les lieux, utilisant des canons à eau et à gaz. Les manifestants cagoulés ont affronté la police avec des instruments contondants, des cocktails Molotov et ont détruit des locaux commerciaux et dressé des barricades dans différents secteurs. Un groupe d’hommes cagoulés a lancé des engins incendiaires à l’intérieur de la gare centrale. Les carabiniers ont rapporté au moins 16 arrestations dont 5 pour port de bombes incendiaires.

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Dans le cadre de la commémoration de la fête du travail, au milieu des manifestations qui ont eu lieu à Bogota, des affrontements ont opposés jeunes manifestants et policiers anti-émeutes à proximité de l’Université nationale, exactement sur l’Avenida NQS. C’est vers trois heures de l’après-midi que des manifestants masqués ont érigés des barricades et attaqués des bus due la compagnie TransMilenio, provoquant l’intervention de la police.

Dans l’après-midi et la soirée du dimanche 28 avril, de nouvelles manifestations en commémoration de l’explosion sociale qui s’est produite sur tout le territoire national pendant la pandémie ont été signalées dans le sud de Bogota. Des manifestations ont ainsi eu lieu dans la localité d’Usme, mais surtout dans le quartier de Yomasa, où des dizaines de manifestants se sont affrontés aux forces anti-émeutes.  C’est tard dans la nuit que la situation est devenue violente, manifestants ayant lancé sur les policiers des pierres et des cocktails Molotov. Ils ont également mis le feu à une moto de la police métropolitaine (photo).

La vaste opération anti-guérilla lancée par les forces armées péruvienne se poursuit dans la vaste région de la vallée des rivières Apurímac, Ene et Mantaro (voir notre article). Un sous-officier a été tué lundi par les maoïstes lors de l’attaque d’un camp de la guérilla par les militaires. Les militaires péruviens ont attaqués trois camp qui avaient été évacués par la guérilla et se sont emparé de stocks divers, dont de grande quantité de produits servant à fabriquer des explosifs.

opération anti-maoïste (archive)

 

Depuis 2016 à Palo Quemado, dans la province de Cotopaxi, le projet de grandes mines d’or, de cuivre et de zinc de l’Atico Mining Corporation, une société canadienne progresse. Depuis quelques mois, l’entreprise accélère son installation et a besoin, pour cela, d’une licence du ministère de l’environnement qui ne s’obtient que suite  à la consultation de la population locale. Les opposants au projet de mine accusent les autorités de fausser la consultation en ne permettant pas à tous les habitants de participer. En effet, les cortèges d’opposants se dirigeants vers les tables de consultation a été bloqués par les forces de l’ordre (photo). Cela a provoqué des affrontements au cours desquels une vingtaine de personnes ont été blessées, dont trois grièvement. La population des communes concernées par la mine s’oppose au projet en défense de la Terre et par peur de la pollution que son exploitation pourrait engendrer pour la santé et pour les cultures locales. Depuis la mise en place de la consultation, 70 membres des communautés concernées par le projet minier sont poursuivis pour « terrorisme ».

Depuis les premières heures de ce lundi, une vaste opération militaire a lieu dans la région de Vizcatán del Ene, dans le but de neutraliser la guérilla maoïste. Les forces terrestres, aériennes, navales et les forces spéciales péruviennes, mènent conjointement cette opérations destinées à éliminer les bases du Parti communiste du Pérou Militarisé.

opération anti-maoïste (archive)

Victor Manuel Rocha, 73 ans, avait été arrêté début décembre par le FBI et accusé d’avoir infiltré pour Cuba dans la diplomatie états-unienne pendant plus de 40 ans (voir notre article). Il a travaillé de 1981 à 2002 au département d’État avant de terminer sa carrière comme ambassadeur en Bolivie de 2000 à 2002. Il a été membre du Conseil de sécurité nationale, organe de la Maison Blanche, de 1994 à 1995, pendant la présidence de Bill Clinton. Il a aussi été en poste dans de nombreuses ambassades américaines en Amérique latine, dont celle de République dominicaine, du Honduras, du Mexique et d’Argentine. Il a ainsi eu accès à des documents confidentiels et une influence sur la politique étrangère américaine.

Victor Rocha a été piégé par un agent du FBI qui s’est fait passer pour un agent de liaison cubain.  Au cours de ces réunions, qui ont été enregistrées secrètement, Rocha avait exposé que son principal intérêt était de renforcer la révolution cubaine. Victor Manuel Rocha a reconnu les faits et a été condamné à 15 ans de prison, ce qui est la peine maximale autorisée par la loi en ces circonstances. Cette infiltration est considérée comme la plus grave fuite de sécurité à Washington depuis l’affaire d’Ana Belen Montes, qui a été libérée en 2023 après avoir purgé 22 ans de prison (voir notre article).

A bord de dix camions, les paysans de la communauté d’Arantepacua, soutenus par des enseignants et des organisations indigènes, sont arrivés à Morelia pour manifester. Cette manifestation a lieu sept ans après le raid des forces fédérales à Arantepacua, qui s’était soldé par la mort de quatre habitants, dont un étudiant mineur. Les manifestants sont arrivés devant la Casa Michoacán, ils ont lancé des roquettes sur le bâtiment, avant d’incendier une voiture de police. Plusieurs autres véhicules ont été vandalisé et incendiés par un groupe de jeunes cagoulés munis de bâtons et de pierres.