Dès les premières heures de ce jeudi, des dizaines de membres des forces de sécurité se sont affrontés à des habitants de La Sexta (Rosario) et à des militants qui tentaient d’empêcher l’expulsion de familles. Pour le moment, il y a un détenu. Les incidents ont commencé lorsque la société chargée de la construction d’une a été reçue à coups de pierres et de bouteilles. Une personne a été arrêtée.

Les affrontements à La Sexta

Les affrontements à La Sexta

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Après l’élection du président fascistes au Brésil le ministre italien de l’Intérieur a tweeté: « Après des années de discussions, je demanderai le retour en Italie du terroriste rouge Battisti (…) J’ai hâte de rencontrer Bolsonaro, je suis heureux de me rendre personnellement au Brésil pour aller chercher Battisti et l’emmener dans les prisons de la patrie ». Jair Bolsonaro a promis de faire livrer à Matteo Salvini l’écrivain Cesare Battisti, ancien membre du groupe Proletari armati per il comunismo, condamné à plusieurs peines de prison à vie et réfugié au Brésil depuis 2007.

« Bolsonaro peut dire ce qu’il veut, je suis protégé par la Cour suprême. Ce ne sont que des paroles, des fanfaronnades. Il ne peut rien faire, il y a une justice et je suis protégé par la justice », a déclaré Cesare Battisti à Radio Rai. Jusqu’à récemment, Battisti vivait à Cananéia, un village de pêcheurs situé sur la côte de São Paulo.

Cesare Battisti

Cesare Battisti

Nicolas Rodrigez Bautista alias Gabino est le commandant en chef de l’ELN. Il s’est rendu ces derniers jours à Cuba pour recevoir un traitement médical. Ce voyage s’est fait sans l’autorisation des autorités colombiennes. Gabino a cependant été en mesure d’effectuer son voyage malgré une circulaire rouge d’Interpol qui pèse sur lui (voir notre article).

Cuba est également le siège des négociations de paix entre l’état colombien et l’ELN. Ces négociations sont au point mort depuis que le nouveau président Ivan Duque a présenté des conditions drastiques, tel que la libération de l’ensemble des prisonniers de guerre de l’ELN, pour poursuivre le dialogue (voir notre article).

Nicolas Rodriguez Bautista (alias Gabino)

Nicolas Rodriguez Bautista (alias Gabino)

Jeudi 25 octobre, quelques jours avant l’élection du candidat d’extrême droite Jair Bolsonaro, la police a investi 27 universités, à la demande des tribunaux électoraux. Les forces de police étaient à la recherche de supposé matériel de propagande électorale illégale. À Rio, une juge a fait enlever une banderole du fronton du bâtiment de la faculté de droit de l’université fédérale Fluminense (UFF), sur laquelle était inscrit, autour du symbole antifasciste. À l’université de l’État de Rio, les agents électoraux ont retiré une banderole en hommage à Marielle Franco, un élue municipale de gauche assassinée en mars dernier (voir notre article). Dans le Paraíba, les agents du tribunal électoral se sont introduits dans l’université pour retirer une banderole où était simplement inscrit « moins d’armes, plus de livres ».

Les conférences et des débats sur la dictature militaire et le fascisme qui ont été interdits. C’est le cas d’un débat public intitulé « Contre la fascisme, pour la démocratie », qui devait avoir lieu à l’université fédérale de Rio Grande do Sul (la région de Porto Alegre). Dimanche dernier, dans une allocution filmée diffusée pour ses supporters rassemblés à São Paulo, Jair Bolsonaro a annoncé « nous allons balayer ces bandits rouges du Brésil » avec « nettoyage jamais vu dans l’histoire de ce pays ». Il a précisé qu’il allait classer le Mouvements des paysans sans Terre (MST) et le Mouvement des travailleurs sans toit (MTST) comme des organisations terroristes.

La Faculté de droit de l'Universidade Federal Fluminense avant l'intervention policière

La Faculté de droit de l’Universidade Federal Fluminense avant l’intervention policière

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Dans l’après-midi de samedi, la « Marche pour Jésus » organisée par les sectes évangélistes liées aux mouvements d’extrême-droite (comme le Mouvement Social-Patriotique) a été attaquée par des contre-manifestants anarchistes et antifascistes, ce qui a provoqué l’intervention de la police et une recrudescence des affrontements. Au moins un policier a été blessé et 19 contre-manifestants arrêtés.

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Mardi 23 octobre, une attaque à l’explosif à eut lieu contre le commissariat de police de la municipalité. de Hacarí (dans le nord de la région de Santander). Cette attaque a été revendiquée par l’ancien 33ème front des FARC. La plupart des FARC ont rendu leurs armes en 2016 mais certains combattants ont refusé les accords de paix et continuent le combat. Ils seraient environ 1200 (voir notre article).

Combattants des FARC (archive)

Combattants des FARC (archive)

La Direction contre le terrorisme (Dircote) de la police péruvienne a capturé avant-hier Javier Alcántara Choccña, le «camarade Eloy», militant du PCP-SL. Eloy a été capturé dans le district de Querobamba, province de Sucre. Il était recherché pour « crime de terrorisme » en tant que membre du comité régional du PCP-SL et commandant de la sous-base de Querobamba, dont les guérilleros avaient notamment abattu le gouverneur du district de Caiuga.

Arrestation du

Arrestation du

Un enseignant autochtone, Jose Domingo Ulcue Collazo, a été tué lundi soir dans la ville de Santander de Quilichao, dans le département de Cauca, en Colombie. Sa mort fait de lui le 173ème militant social tué en Amérique latine en 2018. Et depuis le 1er janvier 2016, lorsque le gouvernement colombien et les ex-guérillas des FARC ont décidé de mettre fin aux hostilités, 478 dirigeants sociaux ont été tués.

Sur les 123 militants assassinés entre le 1er janvier et le 4 juillet de cette année, environ 80% étaient membres d’organisations paysannes ou autochtones. Environ 13% avaient des liens avec la culture de la coca, en particulier ceux qui travaillaient dans la substitution de cultures ou qui protestaient contre l’éradication forcée par l’État. Près de 15% des victimes étaient des femmes. Plus de 30 personnes étaient liées aux FARC, et beaucoup étaient affiliées à Marcha Patriotica, ou Colombia Humana, le parti de Gustavo Petro.

Jose Domingo Ulcue Collazos

Jose Domingo Ulcue Collazos

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Vendredi 19 octobre, Miguel Angel Peralta Betanzos, un prisonnier anarchiste de l’état de Oaxaca au Mexique a entamé une grève de la faim. Il fait partie d’un groupe de 7 prisonniers indigènes membres de l’assemblée communautaire d’Eloxochitlán. Cette assemblée composée de Mazatec de Oaxaca est en lutte contre l’imposition du système politique « traditionnel » et pour le maintient de leur propre auto-gouvernement. Migel est en prison depuis 4 ans pour une tentative de meurtre présumée durant une émeute au cours de laquelle la police avait tiré à balles réelles sur les manifestants. Migel revendique son acquittement, la libération de ses camarades et la fin de la répression contre sa communauté.

Miguel Angel Peralta Betanzos, un prisonnier anarchiste de l'état de Oaxaca au Mexique

Miguel Angel Peralta Betanzos, un prisonnier anarchiste de l’état de Oaxaca au Mexique

Un militaire péruvien a été tué et un autre blessé hier jeudi dans un affrontement avec la guérilla du PCP-SL. Le militaire, un sous-officier, a été tué dans une fusillade qui a eu lieu dans la province de Huanta, dans la région méridionale d’Ayacucho, qui fait partie de la vallée des rivières Apurímac, Ene et Mantaro (VRAEM). Un détachement qui faisait une opération de reconnaissance est tombé sous le feu des combattants maoïstes.

Opération antiguérilla dans la région VRAEM

Opération antiguérilla dans la région VRAEM