La police paraguayenne a dispersé mercredi des manifestants, dont de nombreux retraités, à la suite de l’approbation d’une loi visant les ressources des huit institutions publiques et privées de retraite et de pension du pays. Ces huit fonds sont actuellement composés d’environ un million de cotisants dont les fonds valent environ 3,4 milliards de dollars, soit 8% du produit intérieur brut. La loi propose que ces ressources soient gérées de manière à pouvoir être investies dans des obligations et des instruments financiers. Les retraités s’opposent à cette règle par crainte que l’argent soit mal géré ou détourné par les autorités et qu’ils se retrouvent ainsi les mains vides. Une manifestation s’est rendue sur les places autour du Congrès pour protester contre la loi. Outre les retraités de diverses institutions, il y avait également des manifestants de l’Union nationale de l’administration de l’électricité. Ils ont été attaqué par la police anti-émeute à l’aide de gaz lacrymogènes et d’auto-pompes. Des dizaines de personnes. ont été blessées En outre, 31 syndicalistes de Sitrande ont été battus et arrêtés, ce qui a donné lieu à une nouvelle manifestation devant le siège de la police pour demander leur libération.

Samedi, dans la région d’Ica, une confrontation a éclaté entre des manifestants et la Police Nationale, faisant 18 blessés parmi les agents. L’affrontement a eu lieu au kilomètre 263 de l’autoroute panaméricaine lorsque quelque 200 travailleurs agricoles ont tenté d’emprunter la route panaméricaine, provoquant l’intervention de la police. Les manifestants ont résisté aux forces de l’ordre à coups de pierres et de bâtons, ce qui a entraîné l’utilisation de gaz lacrymogènes et au moins trois arrestations. Depuis jeudi dernier, des affrontements et des tentatives de blocage de la route ont été signalés. Cela coïncide avec le premier anniversaire des manifestations contre le gouvernement et la classe politique suite à la destitution de l’ancien président Pedro Castillo par le Congrès.

Hier 7 décembre 2023, le sixième tribunal de première instance de Santiago a décidé d’infliger des longues peines aux anarchistes chiliens Mónica Caballero et  Francisco Solar. Mónica Caballero a été condamnée à 12 ans de prison en tant que complice de la double attaque explosive contre l’immeuble Tánica, en février 2020.
Francisco Solar a été condamné à un total de 86 ans de prison. Deux envois d’engins explosifs à un commissariat de police : 12 ans plus 12 ans. Une tentative d’homicide sur des carabiniers : 15 ans. Un délit de lésions graves sur un carabinier : 6 ans. Un délit de lésions moins graves : 600 jours. Cinq délits de lésions légères : 100 jours (pour chacun des cinq), donc 500 jours au total. Un délit de dégradations caractérisées (au commissariat) : 818 jours. Une tentative d’homicide sur Hinzpeter : 12 ans. Deux délits de mise en place d’engins explosifs (immeuble Tánica) : 12 ans plus 12 ans. Dans les prochains jours, on saura si l’une des parties civiles va faire appel de ces condamnations, sinon il n’y aura pas de modifications à ce qui a été imposé par les juges.

Francisco Solar et Mónica Caballero

Francisco Solar et Mónica Caballero

Les délégations de paix respectives du gouvernement colombien et de l’ELN tiennent actuellement leur cinquième cycle de négociations à Mexico. Mais ces négociations ont achoppé ces derniers jours sur les violations du cessez-le-feu par les forces armées et la capture de plusieurs personnes par l’ELN dont le père du footballeur Luis Díaz, de l’équipe nationale colombienne et de Liverpool (depuis libéré par l’ELN). La libération rapide des prisonniers de la guérilla (sans qu’il soit question de la libération des guérilleros détenus par le gouvernement) a été placé au centre des discussions par la délégation gouvernementale.

 

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Victor Manuel Rocha, 73 ans, a occupé de très hauts postes au sein de la diplomatie américaine: avant de terminer sa carrière au département d’Etat comme ambassadeur en Bolivie de 2000 à 2002, il a notamment été membre du Conseil de sécurité nationale, organe de la Maison Blanche, de 1994 à 1995, sous le président Bill Clinton. Il a aussi été en poste dans de nombreuses ambassades américaines en Amérique latine, dont justement celle de la Havane. Né en Colombie et naturalisé américain, M. Rocha a, par conviction anti-impérialiste, commencé à renseigner le gouvernement cubain dès 1981. Même après avoir quitté le département d’État en 2002 au terme d’une trentaine d’années de service, il a poursuivi son travail d’espionnage pour Cuba. M. Rocha a notamment été conseiller pour le US Southern Command, l’organe qui coordonne les forces armées américaines en Amérique latine, dont Cuba.M. Rocha a été confondu par un membre du FBI qui s’est fait passer, en 2022 et 2023, pour un agent des services cubains de renseignement. Après avoir reçu un message de l’agent sous couverture, M. Rocha s’est rendu (en évitant soigneusement d’être suivi) à un rendez-vous avec ce faux agent cubain, qui cachait micro et caméra pour le confondre.

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Des manifestants masqués ont causé des dégâts cet après-midi à l’entrée de la tour du presbytère de l’Université nationale autonome du Mexique (UNAM), dans la Cité universitaire, et ont mis le feu à la porte principale. Les manifestants exigent le renvoi des directeurs du campus et la prise en compte des cas de harcèlement et de violence sexiste. En septembre dernier, les étudiants de la Prepa 5 se sont mis en grève pour exiger que leurs revendications soient satisfaites.

Des manifestants masqués se heurte à la police lors d’une manifestation d’étudiants devant l’Universidad Nacional Autonoma de Honduras (UNAH) à Tegucigalpa le 27 novembre. Les manifestants demandent qu’ils soient inclus dans les politiques d’emploi de la fonction publique. Dans le cadre de cette action, les manifestants ont brûlé des véhicules. Les forces de sécurité se sont déployées dans la zone et ont utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser la foule.

Les petits pêcheurs ont manifesté mercredi matin à Valparaiso contre la nouvelle loi sur la pêche pour défendre le secteur de la pêche artisanale. Ils ont érigé des barricades, provoquant des embouteillages en pleine heure de pointe. La circulation des trains a également été bloquée. Les manifestants ont mis le feu à des pneus dans le secteur, ce qui a provoqué une énorme colonne de fumée. Des carabiniers du service d’ordre public (COP – les forces anti-émeutes) sont intervenus.

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Le 21 novembre a marqué le quatrième anniversaire de la révolte sociale de 2019, déclenchée dans le cadre de la grève nationale. Dans plusieurs régions du pays, des journées de protestation ont donc eu lieu hier, au cours desquelles les Colombiens se sont rassemblés dans les rues, à l’appel de syndicats, d’organisations politiques et étudiantes, entre autres. À Bogota, des affrontements ont duré plusieurs heures à l’intersection de la Calle 45 et de la Carrera 30, près de l’université nationale.

Cinq prisonniers politiques Mapuches sont en grève de la faim et de la soif. Quatre d’entre eux ont entamé le mouvement le 13 novembre et un autre le 18 novembre. La raison de cette lutte est la peine de quinze ans de prison qui leur a été infligée par la justice chilienne. Les condamnés dénoncent que le procès n’a pas respecté les garanties légales minimales. Ces militants politiques sont accusés d’avoir attaqué les intérêts de grandes entreprises capitalistes pillant le pays Mapuche.

Prisonniers politiques Mapuches