La journée du lundi 22 janvier a été marquée par des manifestations et des affrontements dans plusieurs villes d’Haïti. A Jérémie, au moins trois personnes ont été tuées par balle près du sous-commissariat, alors qu’ils tentaient de mobiliser une foule contre le pouvoir en place. Les agresseurs, des individus armés et encagoulés, circulaient en voiture au moment de l’attaque. La présence de civils armés cherchant à dissuader les opposants avait été remarquée la veille. À Ouanaminthe, les manifestants ont de nouveau investi les rues pour réclamer la démission du gouvernement. Il y a eu des jets de pierres et de bouteilles en direction des banques et des entreprises locales. Des barricades de pneus enflammés ont bloqué la route nationale 6. A Miragoâne, une paralysie quasi totale des activités a été observée. Des affrontements avec des jets de pierres ont eu lieu et des barricades ont été érigées. Dans la ville des Cayes, des barricades de pneus enflammées ainsi que des carcasses de voitures ont fermé plusieurs rues ainsi que la route nationale 7.

La situation est tendue dans plusieurs quartiers de la capitale haïtienne. Les exactions des gangs ont provoqué des déplacements de populations et des manifestations de masse. Des barricades et des pneus enflammés ont été remarqués sur plusieurs axes routiers. Les manifestations sont dirigées contre l’insécurité, la hausse des prix et le gouvernement. Des manifestants ont attaqué la résidence d’un ancien sénateur, accusé de soutenir le pouvoir en place. Plusieurs villes de province ont initié un mouvement réclamant la démission du Premier ministre. La tension monte à l’approche du 7 février, date fixée comme la fin de la période de transition politique dans un accord datant de décembre 2022.

Mardi après-midi, dans la ville de Tarapoto (région de San Martin), la police nationale péruvienne (PNP) a signalé la capture d’un membre présumé du Parti Communiste du Pérou. Edmundo Ampuelo Onorme (54 ans) était recherché depuis 15 ans. Il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt délivré par la quatrième cour pénale nationale de Lima en 2008.

Le 27 décembre 2021, le groupe Negra Venganza a revendiqué l’attaque à l’explosif contre la Gendarmerie et la Direction Nationale de l’Administration Pénitentiaire (voir notre article), en provoquant des importants dégâts à ses bureaux et aux immeubles, après l’explosion d’un engin explosif professionnel contre leurs locaux. Presque un an après cette attaque, les forces de la répression ont mené de nombreuses perquisitions et arrestations, pour en retrouver les auteur.es. Le 22 décembre dernier, la police a perquisitionné plusieurs maisons à Santiago et à Valparaiso et a arrêté 7 personnes. Cinq des arrêté.es seraient mis.es en examen pour différents objets illégaux retrouvés chez elles/eux, un sixième Aldo Hernández, pour sa part, a été mis en examen pour l’attaque contre la Direction Nationale de l’Administration Pénitentiaire, ainsi que pour 16 délits de coups et blessures (pour les gardiens qui étaient à l’intérieur des locaux) et pour transport d’armes et de munitions, serait accusé directement de l’attaque explosive contre l’AP, un septième parce qu’on aurait trouvé de la poudre noire chez lui. Le dixième tribunal des libertés a accordé 120 jours pour les enquêtes, du coup les arrête.es ont été incarcéré.es à la prison/entreprise de Santiago 1 et la prison « La Gonzalina », à Rancagua.

 

 

La CGT, principale confédération syndicale d’Argentine, avait convoqué, avec d’autres organisations sociales, une manifestation contre les plans économiques du gouvernement de Javier Milei. Les affrontements ont commencé lorsque des dizaines de policiers anti-émeutes ont formé un cordon à l’intersection des avenues Corrientes et 9 de Julio pour éviter que la circulation ne soit perturbée par le flux massif de manifestants traversant la rue. Au cours des incidents, un policier a été blessé après avoir été heurté par un bus municipal et sept personnes ont été arrêtées. Par ailleurs, au milieu des émeutes, un journaliste a été frappé par derrière par un agent de la police anti-émeute. Depuis dix jours, l’Argentine applique un protocole largement critiqué, mis en œuvre par la ministre de la sécurité, Patricia Bullrich, qui interdit le blocage des voies publiques lors des manifestations. La marche de la semaine dernière, la première contre le gouvernement de Javier Milei, coïncidait avec le 22e anniversaire de la crise économique, politique et sociale de décembre 2001, qui avait conduit à la démission du président radical Fernando de la Rúa (1999-2001) et fait 39 morts parmi les manifestants.

Le procès de l’ancien président Alberto Fujimori a commencé lundi 18 décembre par un réquisitoire du parquet qui accuse  d’homicide aggravé et d’être le cerveau de l’assassinat de six paysans dans la province de Pativilca, au nord de Lima. Les six hommes avaient été enlevés, torturés et exécutés en janvier 1992 par le groupe paramilitaire Colina, responsable de plusieurs massacres durant la guerre sale contre la guérilla du Parti communiste du Pérou (dit « Sentier lumineux »). Parmi les autres massacres du groupe Conia: celui de 15 personnes dont un enfant de 8 ans le 3 novembre 1991, et celui de neufs paysans le 2 mai 1992. Les paramilitaires avaient tracé sur place des slogans maoïstes pour qu’on accuse le PCP (intoxication reprise par la presse nationale et internationale). Le parquet a requis contre Alberto Fujimori jusqu’à 25 ans de prison. La même peine a été requise contre son bras droit, Vladimiro Montesinos. À la suite des déclarations d’un ancien membre du groupe Colina, Jorge Ortzim, qui avait dénoncé tous ses complices, le procès inclut également Nicolas Hermoza, l’ex-commandant en chef des forces armées, des officiers du renseignement et les membres du commando.

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Des heurts ont éclaté lors de la marche organisée par le Polo Obrero et d’autres organisations sociales et syndicales de la province de Buenos Aires contre les mesures d’austérité ordonnées par le gouvernement national et pour commémorer un nouvel anniversaire de la crise de 2001. Deux personnes ont été arrêtées, l’une sur Diagonal Norte et Maipú sous l’accusation d’avoir blessé un policier municipal, l’autre sur Diagonal Sur a été arrêté pour « attaque, résistance à l’autorité et blessures ». Les affrontements ont eu lieu sur Diagonal Norte, alors que les manifestants avançaient vers la Plaza de Mayo, tandis que sur l’avenue Belgrano, à la hauteur de Piedras, la police municipale a pulvérisé du gaz poivré sur les manifestants. Les arrestations s’inscrivent dans le cadre de l’application du « protocole de maintien de l’ordre public » annoncé la semaine dernière par la ministre de la sécurité, Patricia Bullrich, en vertu duquel les forces de sécurité empêchent les manifestants d’occuper la voie publique lors d’une manifestation.

La police paraguayenne a dispersé mercredi des manifestants, dont de nombreux retraités, à la suite de l’approbation d’une loi visant les ressources des huit institutions publiques et privées de retraite et de pension du pays. Ces huit fonds sont actuellement composés d’environ un million de cotisants dont les fonds valent environ 3,4 milliards de dollars, soit 8% du produit intérieur brut. La loi propose que ces ressources soient gérées de manière à pouvoir être investies dans des obligations et des instruments financiers. Les retraités s’opposent à cette règle par crainte que l’argent soit mal géré ou détourné par les autorités et qu’ils se retrouvent ainsi les mains vides. Une manifestation s’est rendue sur les places autour du Congrès pour protester contre la loi. Outre les retraités de diverses institutions, il y avait également des manifestants de l’Union nationale de l’administration de l’électricité. Ils ont été attaqué par la police anti-émeute à l’aide de gaz lacrymogènes et d’auto-pompes. Des dizaines de personnes. ont été blessées En outre, 31 syndicalistes de Sitrande ont été battus et arrêtés, ce qui a donné lieu à une nouvelle manifestation devant le siège de la police pour demander leur libération.

Samedi, dans la région d’Ica, une confrontation a éclaté entre des manifestants et la Police Nationale, faisant 18 blessés parmi les agents. L’affrontement a eu lieu au kilomètre 263 de l’autoroute panaméricaine lorsque quelque 200 travailleurs agricoles ont tenté d’emprunter la route panaméricaine, provoquant l’intervention de la police. Les manifestants ont résisté aux forces de l’ordre à coups de pierres et de bâtons, ce qui a entraîné l’utilisation de gaz lacrymogènes et au moins trois arrestations. Depuis jeudi dernier, des affrontements et des tentatives de blocage de la route ont été signalés. Cela coïncide avec le premier anniversaire des manifestations contre le gouvernement et la classe politique suite à la destitution de l’ancien président Pedro Castillo par le Congrès.

Hier 7 décembre 2023, le sixième tribunal de première instance de Santiago a décidé d’infliger des longues peines aux anarchistes chiliens Mónica Caballero et  Francisco Solar. Mónica Caballero a été condamnée à 12 ans de prison en tant que complice de la double attaque explosive contre l’immeuble Tánica, en février 2020.
Francisco Solar a été condamné à un total de 86 ans de prison. Deux envois d’engins explosifs à un commissariat de police : 12 ans plus 12 ans. Une tentative d’homicide sur des carabiniers : 15 ans. Un délit de lésions graves sur un carabinier : 6 ans. Un délit de lésions moins graves : 600 jours. Cinq délits de lésions légères : 100 jours (pour chacun des cinq), donc 500 jours au total. Un délit de dégradations caractérisées (au commissariat) : 818 jours. Une tentative d’homicide sur Hinzpeter : 12 ans. Deux délits de mise en place d’engins explosifs (immeuble Tánica) : 12 ans plus 12 ans. Dans les prochains jours, on saura si l’une des parties civiles va faire appel de ces condamnations, sinon il n’y aura pas de modifications à ce qui a été imposé par les juges.

Francisco Solar et Mónica Caballero

Francisco Solar et Mónica Caballero