Comme tous les ans, une marche pour la Journée de la résistance indigène a eu lieu dans les rues de Santiago. Différents groupes sont arrivés hier matin sur la place Baquedano pour exiger la libération des prisonniers politiques mapuches. Sous le slogan « Ñielay ke malal taiñ weixan », « il n’y a pas de limites à notre résistance », les manifestants ont dénoncé la loi d’usurpation, la militarisation de la Macrozone Sud, les entreprises forestières et tous les projets extractivistes du territoire mapuche. Il y a eu plusieurs affrontements entre les manifestants et les carabiniers. Quatre manifestants ont été arrêtés.

Une femme a été tuée et plusieurs personnes blessées par des balles en caoutchouc et vraisemblablement par une arme à feu au cours d’un affrontement qui a duré plus de 4 heures entre la police et les habitants du km 4,5 de Ciudad del Este. C’était lors de l’expulsion de deux logements sur décision de justice. Cinq personnes ont été arrêtées. Un troisième ordre d’expulsion n’a pas été exécuté en raison de la résistance des habitants du quartier.

 

Dossier(s): Amérique Latine Tags:

Mardi 3 octobre, plusieurs marches et manifestations ont eu lieu dans la ville de Bogota, perturbant la mobilité dans la capitale du pays. Les différentes marches qui ont eu lieu dans l’après-midi de ce mardi ont provoqué des fermetures des voies du TransMilenio, des embouteillages sur l’Avenida El Dorado et la Carrera 103. Les manifestants qui travaillent pour l’Aéronautique Civile ont également bloqué les routes. A proximité de l’université nationale, des affrontements ont eu lieu entre des manifestants cagoulés et des membres des forces de sécurité.

Samedi après-midi, des agents de la Police Nationale du Pérou ont capturé deux membres présumés du Parti Communiste Militarisé du Pérou (dit « Sentier lumineux) dans la vallée des rivières Apurímac, Ene et Mantaro (Vraem). Quelques heures plus tard, ils ont été transférés dans la capitale pour enquête et procès. Alexi Berrocal Matute, alias « Camarade Rafael » et Marco Quispe Vargas, alias « Gabrielito » (le fils de deux maoïstes recherchés, Gabriel Quispe Palomino et Florabel Vargas Figueroa) transportaient des munitions et des explosifs. Tous deux sont accusés d’être impliqués dans l’embuscade qui a fait sept morts et un blessé parmi les policiers dans la région Vraem en février de cette année (voir notre article).

Les commémorations du 11 septembre au Chili, 50 ans après le coup d’État, ont donné lieu à plus de 360 cas de démonstrations dans le pays, parmi lesquels on trouve des dizaines de barricades, d’actions directes, des jets de cocktails Molotov et des feux d’artifice et aussi, à certaines endroits, des réappropriation (pillages), des rafales de coups de feu contre les policiers et des bus brûlés. Des actions qui se sont produites surtout à Santiago dans les quartiers emblématiques de Villa Francia, Lo Hermida, Cerro Navia, La Victoria, San Bernardo, La Pincoya et Recoleta. Mais des actions ont été constatées aussi à Puente Alto, Maipú, Melipilla, La Granja, La Pintana, Ñuñoa, Lo Espejo, Valparaíso et Concepción, parmi beaucoup d’autres endroits. 14 policiers ont été blessés, 8 commissariats attaqués, 7 bus incendiés, 5 véhicules des forces répressives endommagés. 108 personnes ont été interpellées, pour la plupart en lien avec des troubles à l’ordre publique, 21 personnes devront faire face à des poursuites judicaires. Une manifestantes a été blessée à l’œil par des chevrotines tirés par la police. Au moins six 6 autres personnes ont été blessées.

Dossier(s): Amérique Latine Tags: ,

Des affrontements ont eu lieu à l’occasion de la marche de mardi en faveur des 43 normalistes d’Ayotzinapa disparus en 2014. La police a fait usage de gaz contre les manifestants qui ont attaqué quelques commerces. Les affrontements ont eu un coût de 50 millions de pesos selon la Chambre nationale de commerce, services et tourisme de Mexico.

Mardi 19 au matin, les étudiants de l’Institut des Arts (IA) de l’Université Autonome de l’Etat d’Hidalgo (UAEH) a bloqué la rue Mariano Abasolo à Pachuca avec un bus, pour protester contre l’absence de réponse à leurs revendications de la part des autorités universitaires. Ils se sont rassemblés devant le rectorat (photo) et l’ont envahi pour y arrêter les cours. Les étudiants sont en grève depuis le 28 août pour exiger la destitution de la directrice du campus. Ils l’accusent de faire pression sur les étudiants et de protéger des professeurs accusés de harcèlement sexuel. Suite à ces incidents qui ont fait 20 blessés légers, un étudiant de l’AI aurait été arrêté par la police municipale de Pachuca.

Des étudiants mexicains ont attaqué la caserne de la 35e zone militaire de Chilpancingo, capitale de l’État de Guerrero, lors d’une manifestation jeudi contre l’armée avant le neuvième anniversaire de la disparition des 43 étudiants d’Ayotzinapa. Les étudiants, accompagnés d’organisations sociales, ont manifesté devant la caserne des forces armées, considérant qu’ils étaient impliqués dans la disparition survenue dans la municipalité d’Iguala en 2014. Les manifestants ont tagué les murs de pierre de la caserne et  enlevé l’une des barricades de la porte principale pour atteindre un camion qu’ils avaient l’intention d’incendier.La police a fait un usage massif de bombes lacrymogènes, mais le vent a provoqué la dispersion du gaz dans un quartier voisin, où les enseignants ont évacué les enfants du primaire et du préscolaire qui présentaient des signes d’intoxication, des larmoiements et une sensation d’étouffement.

 

Dossier(s): Amérique Latine Tags:

Au moins onze manifestants ont été arrêtés après s’être affrontés aux carabiniers et avoir endommagé le palais de La Moneda, le mausolée des carabiniers et la tombe de l’ancien sénateur Jaime Guzmán lors de la traditionnelle Romería, la marche en mémoire des victimes du coup d’État du Chili et de la dictature qui a suivi, dans les rues de la capitale, Santiago du Chili. Parmi les personnes arrêtées, deux sont accusées d’avoir provoqué des troubles graves, trois de s’être livrées à des troubles de l’ordre public, trois d’avoir endommagé La Moneda, une d’avoir allumé des feux d’artifice. Les manifestants cagoulés ont franchi la clôture du périmètre du palais présidentiel et ont endommagé l’une des entrées. Plus tard, les carabiniers les ont dispersés à l’aide de canons à eau et à gaz. Par la suite, de graves affrontements ont eu lieu à l’Alameda. Il a également été rapporté que des manifestants cagoulés ont mis le feu à la tombe de l’ancien sénateur de droite, Jaime Guzmán, et ont attaqué le mausolée des carabiniers. Les hommes cagoulés ont utilisé des feux d’artifice et des cocktails Molotov.

Dossier(s): Amérique Latine Tags: ,

Une manifestation a eu lieu ce samedi 9 septembre dans le centre de San José contre la violence policière au Costa Rica. La marche, organisée par des groupes féministes, visait à protester contre les violences policières à l’encontre des femmes, en particulier dans le cas d’une jeune femme, Déborah Chaves, qui a été agressée par une quinzaine de policiers le 26 août. La jeune femme, qui porte encore des séquelles physiques visibles des coups reçus, a participé à la manifestation pour partager son expérience et demander que des incidents similaires ne se reproduisent pas dans le pays. La marche qui a commencé pacifiquement, mais qui s’est terminée par des affrontements entre policiers et manifestantes.