La police locale est intervenue lundi soir au centre fermé 127 bis, situé à Steenokkerzeel, Au moment de la rupture de jeûne, un gardien raciste a refusé de distribuer la nourriture selon les règles : certains détenus n’ont par reçu de repas. Suite à ça TOUS les détenus ont refusé de manger à grands cris, et ont jeté leur repas à la poubelle.

La directrice du centre est arrivée pour discuter avec les détenus. Suite à ce dialogue, trois détenus ont été mis au cachot ! Les détenus se sont révoltés suite à cette mise au cachot. Des policiers sont arrivés. Au même moment un petit rassemblement s’est spontanément formé avec un journaliste devant le centre. Les prisonniers ont beaucoup crié par les fenêtres. Un calme relatif est revenu dans le centre. Les trois personnes mises au cachot ne sont toujours pas libérées malgré la promesse d’une des directrices. Une désinformation importante à eu lieu à l’occasion de cet incident. Pour suivre l’actualité avec des information en direct de l’intérieur du centre:

Le site de Getting the Voice out

Le front syndical composé de la CSC, de la SLFP et du syndicat indépendant SNPS a déposé un préavis de grève pour la police de Bruxelles-Ixelles qui prendra effet le 1er août. Le préavis de grève concerne la décision d’installer des caméras de surveillance à l’intérieur des commissariats. Les policiers critiquent le fait que le son soit également enregistré avec les images et que l’analyse soit continue, ce qui ne « respecte pas la loi sur la vie privée ». Le bourgmestre de Bruxelles a décidé de camper sur ses positions. La CGSP s’est désolidarisée du front syndical.

Un habitant du dernier étage d’un immeuble du boulevard Tirou à Charleroi a vu installer sur sa cheminée (sans information ni autorisation) des relais tout neufs pour les caméras de surveillance de la police. « Personne ne les a vus venir. Ils ont utilisé une sorte de grue pour monter jusqu’ici. Ils ont commencé par percer une cheminée trop fine, avant de se rendre compte que le béton se fissurait. Ils sont ensuite passés à une autre. «  Il s’agit en réalité de panneaux-relais, qui transmettent les images des caméras de surveillance installées en bas de l’immeuble jusqu’à l’hôtel de police.

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Depuis des mois, les accusations de bavure s’enchaînent s’agissant de policiers membres de la zone de Bruxelles-Capitale-Ixelles. Au printemps, le bourgmestre de Bruxelles avait même décidé d’installer des caméras dans les couloirs du commissariat et de modifier les procédures de formation des policiers, en créant des heures de cours de déontologie supplémentaires.

Hier mercredi, deux policiers de la zone de Bruxelles-Capitale et un autre, dépendant de la police fédérale, ont été suspendus. Ils sont accusés d’avoir porté des coups sans raison à un détenu menotté et allongé sur une civière au service des urgences de l’hôpital St-Pierre. Ils avaient en charge son transfert pour raisons médicales. La scène a été filmée à l’insu des policiers. La direction du CHU Saint-Pierre a dénoncé la bavure au parquet de Bruxelles et a joint à sa plainte les images de la présumée bavure. Deux inspecteurs, dont une femme, ont été suspendus par la direction de la police de Bruxelles-Capitale, qui attend les suites de l’instruction pour prendre d’éventuelles sanctions définitives. Un inspecteur de la police fédérale détaché à Bruxelles à l’issue de sa période de formation a également été suspendu.

Voici les chiffres du conseil disciplinaire de la police pour l’année écoulée. 675 dossiers ont été ouverts : 74 policiers n’ont reçu aucunes peines, 382 ont reçu un avertissement ou un blâme (ce que le conseil considère comme une sanction) et 219 ont reçu ‘une autre sanction’. Sur ces derniers chiffres, impossibles de savoir quoi que ce soit : une sanction peut être une ‘retenue sur traitement’, une suspension, une rétrogradation, une démission d’office,… Apparemment, la faute la plus répandue est la consultation des bases de données à des fins privées. Viennent ensuite les abandons de service, l’insubordination, la négligence. Enfin, la plupart des agents ‘retirés du service’ (suspendus, démissionés, licenciés : on ne sait pas !) l’ont été pour de la consommation d’alcool. Le conseil disciplinaire se plaît à rappeler dans cet éclairant ouvrage de statistiques que 57% des sanctions ont été appliquées sur des policiers francophones qui ne représentent pourtant que 45% »des effectifs. Et que ‘quelques dossiers concernaient des coups volontaires’ (sic). Difficile de trouver le rapport complet en ligne puisqu’il n’y a pas à proprement parlé de site web pour le conseil disciplinaire : juste un site de l’inspection générale, censée lutter contre la corruption et dont le dernier rapport date de 2011, et le site du Comité P dont le dernier rapport publié date de 2012.

L’Audiencia nacional vient de refuser à Madrid ce mercredi l’extradition de Bahar Kimyongür vers la Turquie. Le Procureur espagnol s’est prononcé contre les prétentions d’Ankara et a dénoncé le mandat d’amener international que la Turquie utilise contre le ressortissant belge depuis près de dix ans. La décision espagnole survient après celle des Pays-Bas (en juillet 2006) et de l’Italie (en mars 2014). Reste toutefois entier le problème de la pérennité du mandat d’arrêt international que seul Interpol a la compétence d’effacer définitivement.

Le 17 juin 2013, Bahar Kimyongür était arrêté avec son épouse et ses deux enfants à Cordoue en Espagne. Les autorités judiciaires turques venaient de réactiver un mandat d’arrêt international sous l’accusation d’«appartenance à une organisation terroriste». Après avoir été incarcéré à la prison de haute sécurité de Soto del Real à Madrid, il avait été remis en liberté sous caution.

Cinq mois plus tard, Bahar était une nouvelle fois appréhendé par la police, toujours sous le coup du même mandat turc, cette fois en Italie. Au bout de 111 jours de détention puis d’assignation à résidence, la Cour d’appel de Brescia l’avait innocenté, écartant toutes les préventions contenues dans le mandat d’arrêt turc. Bahar est convoqué devant l’Audience nationale à Madrid ce mardi 1er juillet à 11h.

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Un membre de la Caravane des migrants qui s’était introduit mercredi dans l’ambassade d’Allemagne pour y mener une action de protestation, a été transféré au centre fermé de Merksplas. Il avait été interpellé avec six ressortissants allemands qui ont été relâchés avec un ordre de quitter le territoire pour atteinte à l’ordre public. Sept des vingt-trois personnes interpellées n’avaient pas leurs papiers sur elles et ont refusé de décliner leur identité. Six d’entre elles ont finalement été relâchées et ont reçu un ordre de quitter le territoire de l’Office des Etrangers. Une septième personne qui a continué à refuser de décliner son identité, a quant à elle été transférée au centre fermé de Merksplas.