Ce sont tous le contingents venant du No Border camp et qui voulaient participer à la manifestation syndicale européenne qui ont été bouclés préventivement par la police en différents endroits (place Sainctelette, place Bara, rue Ribaucourt). On parle actuellement (à 13H30) de 300 arrestations préventives ! 150 militants auraient échappés aux encerclements et rejoints la manifestations.

42 personnes ont arrêtées plus tôt au Parc Leopold (une conférence de Frontex doit se tenir à la Bibliothèque Solvay). Cf. photo ci-dessous.

Arrestations au Parc Leopold

Arrestations au Parc Leopold

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La première activité organisée dans la cadre du No Border Camp s’est tenue ce dimanche après-midi, non sans avoir été largement réprimée. Les militants s’étaient donné rendez-vous à la gare de Nossegem à 14h pour se rendre au centre fermé de Steenokkerzeel pour dénoncer, entre autre, la politique d’expulsion de la Belgique. Mais déjà à la gare, la police entre en action. Les militants sont empêchés d’entrer dans le train, les forces de l’ordre contrôlent les cartes d’identité, filment les visages, fouillent les voitures. Les personnes présentes sont bloquées dans la cage d’escalier de la gare. Finalement, une centaine de personnes atteignent le 127 bis aux sons des slogans ‘Solidarité avec les sans-papiers’ et ‘Police partout, justice nulle part’. La manifestation est directement encerclée par la police, et onze militants qui bloquaient l’entrée du centre sont interpellées. Vers 17h, une auto-pompe arrive sur place, ainsi que des policiers à cheval. Poussée dans le dos par les policiers, la manifestation retourne vers la gare où les onze personnes interpellées sont relâchées. Cinq autres militants, qui ont tenté de franchir le cordon policier, ont également été arrêtés. L’un d’eux aurait été frappé violemment. Un avocat présent sur place et témoin de la scène, a signifié qu’il ne s’agissait pas d’un cas d’auto-défense.

Les policiers et agents de quartier recevront dès fin 2011 une formation, ainsi qu’un manuel, pour rapidement déceler les comportements radicaux, et lutter ainsi contre le terrorisme.

Ce manuel, dont la création a été annoncée jeudi à l’occasion d’une conférence de haut niveau à Anvers sur la radicalisation et le terrorisme, verra le jour à l’initiative de la Belgique et de dix autres pays européens. Le manuel présentera notamment les combinaisons de chiffres, des logos et tatouages liés à des mouvements radicaux. Par cette initiative, les onze pays promoteurs entendent mieux lutter contre la radicalisation, et son aboutissement, le terrorisme.

« La radicalisation prend toujours du temps », a déclaré la ministre fédéral de l’Intérieur, Annemie Turtelboom (Open-VLD). « Nous devons être capable de le déceler dans cet intervalle. Les agents de quartier doivent être les yeux et les oreilles de la société ». Pour l’heure, seule une version anglaise de ce manuel est prête. En Belgique, il devrait être diffusé à 25.000 ou 30.000 exemplaires au sein du corps de police. Les autres pays participant à ce projet sont l’Allemagne, les Pays-Bas, le Luxemburg, la Grande-Bretagne, la Finlande, la Suède, le Danemark, Chypre, la Hongrie et la Lettonie.

Une personne aurait été interpellée hier soir dans la rue à proximité du Gesu. Elle a été retenue durant plus d’une heure et interrogée à propos de l’activité No Border au sein de l’occupation dans l’ancien monastère et de la manifestation organisée contre l’Ecofin la semaine prochaine. Son téléphone portable a été fouillé et tous les documents (papiers, cahiers,…) qu’elle avait sur elle ont été photocopiés.

Le camp No Border offre la possibilité d’exécuter une grande variété d’ actions. Il s’agit également de renforcer la lutte internationale. Toute la semaine il y aura des films (Consulter le programme du Nova), des débats, événements et expositions. Chaque jour, les événements tournent autour d’un thème différent.

– Samedi 25 / 9 : Construction du Camp
– Dimanche 26 / 9 : Manifestation en mémoire de Sémira Adamu
– Le lundi 27/09 : Politiques migratoire européenne et militarisation des frontières
– Mardi 28/09 : Centres de rétention et déportations
– Mercredi 29/09 : Capitalisme et migrations
– Jeudi 30/09 : Clandestinité et les luttes des migrants
– Vendredi 1/10 : Extension des politiques frontalières européennes
– Samedi 02/10 : grande manif No Border
– Dimanche 03/10 : Evaluation et démontage du Camp

Ce programme est encore en construction

Lien avec le site du No Border Camp

'No Border No Nation'

‘No Border No Nation’

Habillés de combinaisons blanches où l’on pouvait lire « liberté pour le peuple mapuche », le groupe d’activistes a fait irruption à 13h dans l’ambassade et a réussi à s’enchaîner dans les locaux de celle-ci, bloquant ainsi l’accès principal du bâtiment.

A 17h, les groupes des occupants recevait l’appui d’une soixantaine de manifestants répondant à l’appel hebdomadaire du rassemblement devant l’ambassade. Passé le temps autorisé pour la manifestation, les participant aux rassemblements ont repliés les calicots et se sont rendus devant l’immeuble de l’ambassade pour soutenir les occupants qui ont mis fin à leur action à 19h40.

Occupants de l'ambassade du Chili

Occupants de l’ambassade du Chili


Manifestation devant l'ambassade du Chili le 10 septembre 2010 (2)

Manifestation devant l’ambassade du Chili le 10 septembre 2010 (2)

Depuis 1999, la police belge dispose d’une équipe spécialisée, le Fugitive Active Search Team (FAST), qui s’occupe de la recherche de personnes condamnées qui tentent de se soustraire à leur peine. Depuis sa création, le FAST a ouvert 2.336 dossiers. Rien qu’en 2009, 416 dossiers ont été traités. Cela représente le plus grand nombre jamais atteint (324 en 2008). Des 2.336 dossiers au total, 1.351 (57,83%) étaient résolus début 2010. En 2009, 199 personnes ont été arrêtées grâce au FAST (181 en 2008). En 2007, le Conseil de l’Union européenne a souligné dans un rapport l’efficacité de l’unité FAST belge et l’intérêt pour les états-membres de disposer d’une telle unité.

Lors de la Présidence belge de l’Union européenne, la police intégrée souhaite lancer un réseau à l’échelle européenne en commençant par organiser un premier séminaire rassemblant ces experts. 23 délégations et représentants européens d’entre autres Europol, Eurojust, Interpol, US Marchals seront les 9 et 10 septembre 2010 à Bruxelles afin d’échanger des expériences et des pratiques.

Sur la table se trouve aussi le projet d’une résolution européenne en vue de la création officielle de ENFAST (European Network of the Fugitive Active Search Teams). La résolution propose de se réunir le plus souvent possible (au moins une fois par an) afin d’échanger des informations et des expériences et de stimuler les contacts réciproques. Cela ne pourra que favoriser la collaboration opérationnelle. Cet projet de texte encourage également les états-membres européens qui ne disposent pas encore d’un team FAST à en créer un. Des pays tels que l’Allemagne, la France, les Pays-Bas, l’Espagne, l’Autriche et évidemment la Belgique ont déjà une telle entité.

Pour en savoir plus