Dimanche 28 février, à Bruxelles, une action a eu lieu en soutien à la militante féministe Khitam Saafin, ainsi qu’à tou·te·s les prisonnier·es incarcéré·es par le régime israélien. Une banderole a été déployée devant l’ambassade israélienne et ses soldats, et la façade a été taguée de messages « BDS ». Khitam Saafin est la présidente de l’Union des comités de femmes palestiniennes. Elle a été condamnée par une cour militaire israélienne à 4 mois de détention administrative après avoir été arrêtée avec 6 autres militant·es palestinien·nes le 2 novembre dernier (voir notre article). Ce n’était pas la première fois ; elle avait déjà été arrêtée par les forces d’occupation israélienne en 2017 et condamnée à 3 mois de détention administrative (voir notre article). Plus d’infos ici.

Action de solidarité avec Khitam Saafin, prisonnière féministe palestinienne

Action de solidarité avec Khitam Saafin, prisonnière féministe palestinienne

Une cinquième ouverture de bâtiment vient d’avoir lieu dans le cadre de la Campagne de Réquisitions Solidaires. Plus de 200 personnes viennent d’investir l’ancien Hospice Pacheco, appartenant au CPAS de Bruxelles-ville et vide depuis 4 ans. Le bâtiment est situé rue du Grand Hospice 7, 1000 Bruxelles. La campagne appelle a un soutien devant le bâtiment.

21h20: L’ensemble des personnes arrêtées (38) administrativement ont été libérées. Il y aurait 2 ou 3 arrestations judiciaires.
20h50: Une quarantaine de personnes auraient été arrêtées. Après contrôle des identités et photos, elles sont actuellement relâchées au fur et à mesure.
19h45: Arrestations en cours.
19h30: Un certain nombre de personnes ont réussi à sortir du bâtiment.
19h10: La police est entrée en nombre par l’arrière du bâtiment.et commence à embarquer les occupants.
19h05: La brigade canine est arrivée en renfort et s’est mise en place devant les portes du bâtiment.
18h15: Un fourgon de police est arrivé sur les lieux.
18h05: La police vient d’arriver devant le bâtiment.
18h: Une manifestation de soutien se rassemble devant le bâtiment.

Ancien Hospice Pacheco - Campagne de Réquisitions Solidaires

Comparitech a publié une étude analysant et classant ce que font 96 pays de la biométrie. Chaque pays a été noté sur 31 points au total. Les scores faibles indiquent une utilisation extensive et invasive de la biométrie et/ou de la surveillance, et un score élevé signifie qu’il existe de meilleures restrictions et des réglementations. La Chine occupe la première place de ce classement et serait donc le pire pays en matière d’usage et de protection des données. La Belgique est classée onzième. Une position moyenne : la Belgique use effectivement de données biométriques de façon limitée, mais cet usage se fait en l’absence d’une loi protégeant la confidentialité des données.

Ainsi l’existence des passeports biométriques, mais aussi bientôt de cartes d’identité qui seront flanquées d’une empreinte digitale. Plus de 53.000 de ces nouvelles cartes ont été délivrées en 2020. La protection juridique contre la collecte des données biométriques (notamment via le RGPD) limite les risques d’atteinte aux droits fondamentaux des individus, mais le recours à la reconnaissance faciale n’est pas interdit. Une expérience a été menée à l’aéroport de Zaventem, qui a été temporairement stoppée par l’Organe de contrôle de l’information policière non en raison des risques pour le respect de la vie privée des individus, mais en raison de l’absence de base légale adéquate. Les services de police ont affirmé étudier cet avis pour pouvoir y répondre, sous-entendant qu’ils souhaitent avoir recours à cette technologie. Voir ici l’étude comparative

Le passeport belge biométrique

Quarante-six personnes sans papiers, dont 17 enfants, risquent d’être expulsées d’un bâtiment appartenant à la FGTB, dans le quartier du Sablon à Bruxelles. La FGTB a introduit une requête unilatérale et obtenu une ordonnance d’expulsion et les habitant·es ont reçu la signification d’expulsion mardi, les sommant de quitter les lieux dans les huit jours. Pour justifier cette expulsion , la FGTB avance comme argument ’la nécessité absolue’ car la vente du bâtiment est imminente. Il y a effectivement un compromis de vente signé avec la société immobilière Citadel, qui a le projet de faire des appartements de luxe. Les habitant·es souhaitent rester dans les bâtiment jusqu’en juin afin d’y passer l’hiver et d’éviter de se retrouver dans la rue alors que l’épidémie de Coronavirus fait toujours rage.

Le manuel de la police consacré à la poursuite et l’interception de véhicules, qui date de 2015, décrivait les risques d’un tir visant les pneus mais indiquait aussi qu’essayer de viser un ou plusieurs pneus est la seule possibilité pour freiner un véhicule en route et le forcer à l’arrêt. Le manuel comprenait aussi une image précisant comment tirer correctement sur un pneu. Après la mort de la petite Mawda, tuée par un policier, l’illustration a été ôtée du manuel et le message relatif au risque d’un tir sur un véhicule en route a été renforcé. Les adaptations au manuel ont été opérées le 1er octobre 2020. Le principe est désormais de ne pas tirer sur un véhicule en marche, sauf en cas de circonstances exceptionnelles.Le 12 février, le tribunal correctionnel de Mons, dans un jugement odieux, a condamné le policier qui a assassiné Mawda à un an de prison avec sursis, tandis que le chauffeur de la camionnette qui transportait les migrants a été condamnés à quatre ans de prison ferme!

Mawda

Mawda

Suite aux affrontements ayant suivi la manifestation demandant la justice pour Ibrahima, décédé le 9 janvier après avoir été été interpellé violemment par la police, le parquet de Bruxelles a ouvert une enquête. Une task force réunissant les 6 zones de police bruxelloises, la police fédérale et le parquet de Bruxelles avait été immédiatement mise sur pied. La task force prétend avoir identifié 14 suspects et mercredi 10 février, les services de police ont exécuté 15 perquisitions à Schaerbeek (1), Alost (1), Verviers (1), Sint-Pieters-Leeuw (1), Beersel (1) et dans des communes de l’arrondissement judiciaire de Bruxelles (10). 100 policiers ont été déployés pour ces perquisitions, 7 personnes majeures ont été mis à disposition du juge d’instruction. 5 d’entre eux ont été placés sous mandat d’arrêt, les 2 autres ont été inculpés avant d’être relaxés. De plus, 7 mineurs ont été mis à disposition des magistrats des sections jeunesse des parquets de Bruxelles, Halle-Vilvoorde, Namur et Verviers, en vue d’être déférés devant des juges de la jeunesse.

22H40: Les personnes arrêtées (au moins une vingtaine) sont au commissariat Démosthène

22H10: La carré de Moscou est vidé des manifestantes, les policiers ont aussi évacué les lieux, sauf un petit dispositif.
21H50: La police laisse sortir une par une de la nasse celles qui acceptent de donner leur identité
21H40: La police a laissé sortir au moins une personne de la nasse après un simple relevé d’identité.
21H25: Feux d’artifices tirés dans le haut de St-Gilles, probablement en solidarité
21H12: Premières arrestations, violentes (manifestantes trainées au sol) dans la nasse
20H50: Des petits détachements de quelques policiers empêchent que l’on s’approche du carré Moscou
20H35: Arrivée du bus cellulaire
20H30: Quelques personnes extérieures à la nasse crient leur solidarité (« sororité! »)
20H25: Le nassage continue au carré Moscou. Une auto-pompe se positionne au coin Hôtel des Monnaies/Victoire.

A 20H15, plusieurs dizaines de policiers ont nassé au carré Moscou les personnes qui ont répondu à l’appel, lancé sur les réseaux sociaux, de feminist fight back à une « Reclaim the street ». Le quartier du Parvis était saturé de forces de l’ordre (de nombreux combis et deux autopompes portes de Hal).

Dans la nuit du 9 au 10 février, un groupe d’une trentaine de Gilets jaunes, a mené une action pour protester contre l’installation de la 5G en Belgique. Cette action décentralisée a eu lieu dans une dizaine de villes à travers tout le pays : Gand, Tournai, Mons, Bruxelles, Wavre, Louvain-la-Neuve, Perwez, Corbais, Gembloux, Namur, Bouge, Arlon, Libramont, Wanlin, Wavre. Elle consistait à placarder des centaines d’affiches dénonçant la 5G sur des dizaines de téléboutiques de Proximus et une téléboutique Orange. Dans certaines villes, l’action débordait allègrement sur le couvre-feu. Les militant·es savait, en effet, que dans certaines villes, la police ne patrouille pas avant 23h.

Les Gilets Jaunes défient le couvre-feu pour protester contre la 5G

Les Gilets Jaunes défient le couvre-feu pour protester contre la 5G

Samedi 6 février, la task force vaccination a déclaré que les policiers pourront se faire vacciner en priorité aux côtés des personnes âgées et du personnel médical. Dans un premier temps, les policiers de première ligne seront vaccinés avant que la vaccination ne soit étendue aux 42.000 membres de la police. Cette vaccination a notamment été rendue possible par le syndicat CGSP Police qui faisait pression depuis un certain temps pour l’obtenir. L’arrivée prochaine de 443.000 doses du vaccin d’AstraZeneca devrait permettre d’entamer dès la mi-février le processus vaccination des policiers et des autres groupes prioritaires.