La Zone de Police Bruxelles-Nord (Schaerbeek, Evere, Saint-Josse) a signé ce jeudi un « protocole d’entente » avec son homologue québécoise. Cet accord est signé avec le « Réseau Intersection », un organe de la police québecoise qui, selon ses propres mots, promeut une « approche de la police communautaire » préférant la prévention et la résolution de conflit. La Zone Bruxelles-Nord est la première police belge a adhérer à ce réseau.

Bruxelles-Nord adhère à Intersection

Bruxelles-Nord adhère à Intersection

Une rassemblement a eu lieu ce jeudi matin, comme mercredi matin, devant le palais de justice de Bruxelles pour appeler à la libération des onze sans-papiers placés en centre fermé à la suite de l’expulsion en septembre de l’occupation de la « Voix des sans-papiers » située boulevard Léopold II à Molenbeek-Saint-Jean (voir notre article). Cette action est soutenue par divers regroupements de personnes sans-papiers, des associations et les syndicats FGTB et CSC. En première instance, des jugements ont été contradictoires. L’Office des étrangers a fait appel pour les personnes dont la libération a été demandée et les syndicats pour ceux dont l’arrestation a été maintenue. Les audiences relatives aux appels ont eu lieu mercredi et jeudi. La décision est attendue en début de semaine prochaine.

Le rassemblement de ce jeudi

Le rassemblement de ce jeudi

En janvier 2015, les supporters antifas du Standard de Liège, les Ultra Inferno, avaient accueilli un ancien joueur de leur équipe passé dans l’équipe adverse d’Anderlecht par un gigantesque tifo « Red or Dead », dans lequel on pouvait voir de nombreuses références cinématographiques (La Cité de la Peur, Massacre à la Tronçonneuse, Dead Snow,…), politiques et bien évidemment footballistiques. La presse s’était rapidement emparée de l’histoire pour comparer la scène aux vidéos de décapitations de Daesh. Les 700 membres avaient d’abord été frappés d’interdiction de déplacement et de réductions de tickets. Finalement, un supporter avait écopé de 400€ d’amende et à 8 mois d’interdiction de stade. Près de 2 ans plus tard, la sanction vient d’être annulée par le Tribunal de Police de Mons.

Le tifo

Le tifo

Selon une étude fraîchement publiée par des chercheurs en sciences politiques et en géographie de l’ULB, la région bruxelloise compte 1.365 caméras de surveillance sans en compter 1.800 autres appartenant à la STIB. De ces 1.365 caméras, 796 ont été installées par la police, c’est 4 fois plus qu’il y a 10 ans où elles étaient 192. Les caméras sont massivement situées dans le centre-ville où elles sont littéralement à chaque coin de rue, ainsi que dans les quartiers populaires comme à Matongé, Saint-Josse, Anneessens ou Molenbeek. La police compte encore déployé 180 caméras, principalement dans la zone Midi (Anderlecht, Saint-Gilles, Forest) qui en compte déjà 80.

Mise à jour 13 octobre 21:36
La carte détaille la situation à la fin de l’année 2015. Environ 200 caméras ont depuis été installées à Molenbeek et à Anderlecht. Des caméras ANPR (reconnaissance de plaques d’immatriculation) seront également installées dans le tunnel Leopold 2, l’argument de base pour leur installation est d’appliquer les futures interdictions de véhicules polluants dans la capitale.

Répartition des caméras de la police en région bruxelloise

Répartition des caméras de la police en région bruxelloise

Deux militants du Collectif Alternatif Libertaire Bruxelles sont poursuivis en justice. L’un pour son engagement dans la lutte antifa (il était par ailleurs apparemment spécifiquement visé) , l’autre dans la lutte contre les violences policières. Une page Leetchi invite aux dons pour aider le Collectif à assumer les coups nécessaires à la défense de leurs militants.

Pour faire un don, c’est par là.

Solidarité avec Alternative Libertaire!

Solidarité avec Alternative Libertaire!

Le Commissaire Vandersmissen a encore porté plainte contre le président de la Ligue des Droits de l’Homme et avocat Alexis Deswaef aux motifs de calomnie, diffamation et outrage. Cette plainte fait suite à une série de plaintes et de contre-plaintes qui a commencé le 2 avril dernier lorsque la police bruxelloise avait arrêté 19 personnes -dont Alexis Deswaef- à la Bourse de Bruxelles. Une plainte avait été déposée pour arrestation arbitraire, récemment la FIDH et l’AEDH se sont jointes à cette plainte.

Dans un autre dossier, faisant suite aux échauffourées qui avaient eu lieu le 7 octobre 2015, un manifestant qui avait été accusé d’avoir blessé le commissaire a été acquitté. Le Juge aurait souligné l’incohérence du récit de Vandersmissen.

Manifestation du 7 octobre 2015

Manifestation du 7 octobre 2015

Les institutions de sécurité sociale et leur personnel pourraient être bientôt contraints par le Parquet de rompre le secret professionnel qui les lie aux usagers s’ils prennent connaissance d’« informations pouvant constituer des indices sérieux de l’existence d’une infraction terroriste », selon une proposition de loi de la N-VA actuellement débattue en commission de la Chambre. Le texte vise en outre à permettre au Parquet d’exiger, sous peine d’amendes, des travailleurs sociaux qu’ils lui fournissent les « renseignements administratifs » relatifs aux personnes qui font l’objet d’une enquête concernant des infractions terroristes.

La proposition de loi bénéficie du soutien du ministre de la Justice, qui a planché, avec le ministre de l’Intégration sociale sur un projet de loi sur lequel s’est fondé le collège des procureurs généraux dans une proposition de texte transmise à la commission Terrorisme de la Chambre. Les débats au sein de la commission Terrorisme ont évolué alors qu’une proposition de loi précédente, ne visant que les travailleurs et bénéficiaires des CPAS avait été retoquée par le Conseil d’Etat supputant une traque des allocataires. L’opposition a demandé en vain un avis du Conseil d’Etat sur la nouvelle proposition de loi. Celle-ci devrait revenir au coeur des débats en commission la semaine prochaine.

La commission Terrorisme de la Chambre a été instaurée le 26 novembre 2015

La commission Terrorisme de la Chambre a été instaurée le 26 novembre 2015

L’Organe de Coordination de l’Analyse de la Menace (OCAM) a parfois été utilisé pour obtenir voire forcer certaines mesures, a expliqué mercredi le directeur Paul Van Tigchelt devant la commission d’enquête sur les attentats du 22 mars. Depuis le 1er décembre 2006, l’OCAM établit le niveau de la menace en Belgique. Il ne décide pas des mesures qui accompagnent la détermination de ce niveau et qui peuvent d’ailleurs varier d’une situation à l’autre. « Nous ne sommes pas responsables des mesures prises. Mais dans le passé, il est arrivé que l’OCAM soit utilisé comme levier pour forcer certaines mesures », a ajouté Paul Van Tigchelt, à la tête de cette institution depuis 9 mois, sans donner d’exemple.

Les niveaux de l'OCAM

Les niveaux de l’OCAM

Le procès concerne les 33 personnes placées en garde à vue lors d’une opération policière menée en 2010 à Bruxelles, Anvers, Charleroi, Verviers, Namur ainsi qu’à Denderleeuw au siège de la télévision kurde Roj TV., il se déroule à huis clos à Bruxelles. Les 33 inculpés sont accusés de falsification de pièces d’identité, de recours à la violence, d’extorsion d’argent et financement du PKK. La cour a repoussé de trois mois l’audience des 33 personnes.

La perquisition de 2010 à Denderleeuw

La perquisition de 2010 à Denderleeuw