Les forces de l’ordre ont lancé vendredi matin une importante opération d’expulsion et de destruction de squats d’opposants, qui a repris samedi matin sur le site prévu pour le futur aéroport. Des affrontements très vifs se sont déroulés ce samedi, notamment autour d’une barricade. Huit personnes ont été interpelées et trois blessées, dont un gendarme. Cocktails Molotov, tirs tendus de fusée de détresse, pierres ou bouteilles en verre d’un côté, grenades lacrymogènes et assourdissantes de l’autre, les opposants très déterminés défendent par cette barricade l’accès à des chalets de bois érigés collectivement samedi dernier lors d’une importante manifestation anti-aéroport.

Dans cette véritable guerre de position sur un chemin en pleine nature donnant accès à la Châtaigneraie, les quelques dizaines d’opposants cagoulés qui tenaient la barricade lançaient en fin de matinée des assauts successifs vers les forces de l’ordre qu’ils parvenaient par moment à repousser de quelques mètres. A quelques centaines de mètres, d’autres forces de l’ordre dans les bois protégeaient des engins de chantier qui doivent détruire les cabanes érigées dans les arbres par des opposants.

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Patrice Jullien, délégué syndical CGT chez Norbert Dentressangle Distribution comparaissait le 22 novembre au tribunal de grande instance d’Amiens. Il est accusé d’avoir détérioré une caméra de surveillance placée dans la salle de pause de l’agence Norbert Dentressangle de Roye en décembre 2011, lors d’un mouvement de grève pour un collègue. Le tribunal a jugé la vidéosurveillance illicite (faute de consultation des représentants du personnel), l’image insuffisante pour identifier Patrice Jullien. Le tribunal a déclaré ‘’considérant que le directeur de l’agence a tenu des propos particulièrement véhéments et hostiles à l’encontre du salarié, du syndicat qu’il représente et qu’il a implanté avec succès dans l’établissement, et de son épouse également salariée ; que malgré l’engagement pris le 9 décembre 2011 de ne pas sanctionner de salarié au motif de sa participation à la grève, il a sollicité l’autorisation de licencier Monsieur Jullien, qu’en conséquence, un lien existe entre la demande de licenciement et le mandat et l’activité syndicale du salarié.’’
Le syndicaliste a été relaxé.

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Depuis ce matin, 500 policiers ont été déployés sur l’ensemble de la zone d’implantation du futur aéroport. Cette opération vise à évacuer les trois sites actuellement occupés par les opposants au projet ainsi qu’à détruire les logements qu’ils y ont construit et qu’ils protègent grâce à d’importantes barricades. Outre l’évacuation, les autorités ont également annoncé qu’elles allaient se saisir de tous les matériaux, outils et matériels de chantier. Cela fait maintenant de nombreux mois que les opposants au projet occupent les sites et font régulièrement face aux opérations policières.

Opération d'évacuation à Notre-Dame-des-Landes

Opération d’évacuation à Notre-Dame-des-Landes

Mikel Albisu Iriarte, alias ‘Antza’ et sa compagne Soledad Iparraguirre Guenechea, alias ‘Anboto’ avaient été interpellés en octobre 2004 à Salie-de-Béarn (Pyrénées-Atlantiques). Tous deux membres actifs de la direction de l’ETA, ils ont été inculpés pour avoir dirigé une entreprise à visée terroriste et avoir dans ce cadre commis de multiples délits (vols, extorsions, faux,…). En décembre 2010, ils avaient été condamnés en première instance à vingt ans de prison assortis d’une sûreté pour deux-tiers de la peine. Depuis le 12 novembre, le couple comparaissait devant la cour d’appel d’assises de Paris, laquelle a requis ce mercredi la peine maximale à l’égard des deux inculpés. Les délibérations de la cour devraient durer jusque ce jeudi soir, moment où l’ancien numéro 1 de l’appareil politique de l’ETA et la dirigeante en charge de la trésorerie seront fixés sur leur sort. L’avocat général a notamment justifié la lourde peine en affirmant que ‘Antza’ et ‘Anboto’ avaient cherché à donner un tour politique à leur procès en faisant une déclaration sur le passé du Pays-Basque et sur l’avenir politique de la région.

EDIT: Ce 22 novembre, la cour d’assises spéciale de Paris qui a confirmé le verdict de première instance, c’est à dire que les deux militants ont été condamnés à vingt ans de réclusion.

Dans la soirée du mercredi 8 août 2012, des pétards sont lancés devant le CRA (équivalent français de nos « centres fermés ») du Canet à Marseille. Deux personnes sont arrêtées. Après 40h de garde à vue, elles ont été déférées devant le procureur et le juge des libertés et de la détention. Elles en sortent avec un contrôle judiciaire hebdomadaire et une interdiction de s’approcher des centres de rétention. Ces deux personnes passaient devant le Tribunal d’Instance de Marseille ce vendredi 16 novembre 2012. Elles étaient accusés de « mise en danger d’autrui ». Le procureur a demandé 800 euros pour l’une, 1 500 euros pour l’autre. Après la plaidoirie de l’avocat qui a argumenté contre l’accusation de « mise en danger d’autrui », les deux personnes accusées ont été condamnées à 400 euros chacune. De nombreuses personnes sont venues soutenir les deux inculpés – une bonne cinquantaine à l’intérieur et tout autant qui n’ont pas pu entrer.

Vendredi 16 novembre, deux personnes ont été arrêtées devant la permanence du Parti Socialiste de Paris 12e qui avait été taguée et placardée d’affiches en soutien la lutte contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Après une détention de 62 heures, elles ont été inculpées et libérées avec une convocation en justice pour le 16 janvier. L’une d’elle a rédigé un compte-rendu détaillé de l’arrestation, des interrogatoires, de la perquisition etc.

Lire le compte-rendu

Samedi, un homme muni d’un détecteur de métaux a découvert une cachette dans la forêt de Saint-Aigulin, à 80 kilomètres au nord-est de Bordeaux. Il y a découvert un bidon contenant des documents en basque, un CD, une clé USB et un disque dur. L’homme a remis le bidon aux autorités locales qui l’on immédiatement remis à la section antiterroriste du parquet de Paris. Ce dernier a annoncé un potentiel lien avec l’ETA, et a ouvert une enquête. Après première analyse des documents, ce prétendu lien n’a pas pu être établi.

Interpellée en juillet 2008, Olga Comes Arambillet est depuis lors incarcérée à la maison d’arrêt de Châlons-en-Champagne. Elle est soupçonnée en Espagne d’avoir participé en 2007 à la filature d’un conseiller municipal socialiste basque que l’ETA aurait projeter d’assassiner. Ce jeudi matin, la cour d’appel de Reims a entériné son extradition. Les services du ministère de la Justice en charge des transfèrement va fixer la date de celle-ci. Après Aurore Martin et Inaki Imaz Munduate, c’est la troisième personne présumée liée à l’ETA que les autorités françaises livrent à l’Espagne en quelques jours.

Il y a quelques jours, les avocats du ‘groupe de Tarnac’ dont les membres sont accusés d’avoir saboté une ligne TGV en 2008, avaient obtenu l’accès aux numéros de téléphone des policiers ayant pris part à la filature de deux des accusés, filature sur laquelle repose l’accusation. Hier, un des avocats a annoncé que l’analyse du trafic téléphonique sur l’antenne installée au pied du lieu du sabotage montre qu’il n’y avait pas de policiers à cet endroit à 4h du matin dans la nuit du 7 au 8 novembre. Or, un policier de la sous-direction antiterroriste affirme qu’il y a vu le véhicule de Julien Coupat. Dès lors, ‘C’est la preuve que la version policière ne correspond pas à la réalité. C’est un élément de plus qui démontre que la version policière est totalement imaginaire et a été fabriquée’ a déclaré la défense. Cette dernière a également annoncé le dépôt d’une plainte pour subornation de témoin contre les policiers de Clermont-Ferrand, les accusant d’avoir fait pression sur un témoin quelques jours après les faits.

A partir du premier trimestre 2013, les policiers français dressant des procès-verbaux électroniques (PVE) disposeront sur leur tablette informatique lisant les plaques d’immatriculation d’un système signalant les anomalies (vols, usurpation de plaque). Si le véhicule a été volé, l’agent verbalisateur en sera immédiatement informé. L’agent devra également rentrer, en plus de l’immatriculation, la marque et le modèle du véhicule. S’il n’y a pas de concordance avec les informations du fichier des cartes grises, le centre national de traitement rejettera aussitôt la demande de verbalisation. Les usurpations de plaques ont augmenté de 40% entre 2009 et 2010, selon les chiffres les plus récents de l’Intérieur. En 2010, quelque 5.079 infractions ont été constatées, contre 3.613 l’année précédente. Par ailleurs, l’agence nationale du traitement automatisé des infractions (ANTAI) travaille pour mettre en place des moyens de détecter et empêcher les doublettes plus sophistiquées (lorsque l’usurpateur reprend l’immatriculation d’un véhicule de même marque, même modèle et même couleur).