Lundi, lors d’une opération d’expulsion et de destruction d’une maison au lieu-dit la Sécherie, au coeur du périmètre du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, cinq occupants ont été interpellés pour s’être opposés à l’intervention des forces de l’ordre. Quatre ont été mis en garde à vue pour des « jets de pierres sur les forces de l’ordre ».

Poursuivis depuis 2008 en vertu de la loi antiterroriste française pour avoir prétendument saboté le caténaire d’une ligne TGV la nuit du 7 novembre, les inculpé de Tarnac pourraient être innocentés par une révélation du quotidien ‘Le Canard enchaîne’. Ce dernier à rendu public ce matin un relevé de compte d’Yldune Lévy prouvant qu’elle avait effectué un retrait d’argent à 2h44 cette nuit-là à Paris. Or, les policiers affirment depuis le début de l’enquête n’avoir pas quitté la voiture d’Yldune Lévy et de Julien Coupat des yeux durant toute la nuit du 7 au 8 et qu’elle se trouvait à Trilport puis à Dhuisy, c’est à dire à 45 kilomètres de la capitale. Il semblerait que la jeune femme n’ait jamais été interrogée sur ce point par la police. Cette nouvelle révélation anéanti la version policière, les autorités judiciaires n’y ont pas encore réagit.

Une centaine de personnes se sont rassemblées samedi à Paris pour la libération immédiate et inconditionnée des prisonniers politiques sahraouis.
Les banderoles portaient les mots d’ordre suivants: « Assez de répression au Sahara occidental », « Libération de tous les prisonniers politiques », « Non à l’occupation marocaine du Sahara occidental » et « Respect du droit international, référendum d’autodétermination pour le peuple sahraoui ». Le rassemblement intervient à la veille de la tenue du procès des 23 prisonniers de Salé, prévu le 24 octobre, devant un tribunal militaire. Le Maroc détient plus de 80 prisonniers politiques. 23 d’entre eux sont détenus à la prison de Salé, près de Rabat, depuis 23 mois. Victimes de tortures, ils ont mené plusieurs grèves de la faim.

En janvier dernier, le collectif Anonymous avait lancé des attaques contre de nombreux sites officiels à travers le monde. En France, le site du ministère de la Défense, celui de l’Elysée et du ministère de l’intérieur avaient, entre autres, été visés. Le site du premier syndicat de gardiens de la paix avait également été pris pour cible, l’attaque portant sur une liste contenant les noms et numéros de portable de 500 délégués abonnés à la newsletter. Deux personnes ont été mises en examen en juin dans le cadre de cette dernière attaque pour ‘association de malfaiteurs’, ‘accès et maintien frauduleux sur un système de traitement automatisé des données’ et ‘collecte et divulgation frauduleuse de données nominatives’. Hier, un troisième homme, dont le pseudo est ‘Calin’ a été mis en examen pour les mêmes chefs d’accusation et placé sous contrôle judiciaire.

Depuis mardi, les forces de l’ordre mènent des opérations musclées pour déloger tous les occupants des maisons autour du site du futur aéroport à Notre-Dame-des-Landes au nord de Nantes. Ceux-ci s’opposent au vaste projet destiné à remplacer l’aéroport actuel au détriment des agriculteurs locaux et de la population. La police a totalement bouclé le site et 150 personnes ont déjà été délogées. Les rassemblements d’opposants se poursuivent, ceux-ci ayant installé des barricades sur les routes avec des arbres coupés, jeté des pommes pourries, des cailloux ou des canettes en direction des forces de l’ordre. Mercredi soir, celles-ci ont fait usage de gaz lacrymogène après avoir interdit l’accès au périmètre durant toute la durée de l’opération. Ce matin, elles ont poursuivi les évacuations dans le cadre desquelles trois personnes ont été interpellées.

Plus de 500 gendarmes et CRS et deux hélicoptères ont été mobilisés pour déloger mardi matin les opposants (activistes et agriculteurs locaux) au futur aéroport de Nantes, qui occupaient des maisons situées sur la zone du chantier, à Notre-Dame-des-Landes.

L’opération d’évacuation massive de la ZAD (« Zone d’Aménagement Différée ») a débuté à l’aube. Plusieurs dizaines de véhicules de gendarmerie et de CRS venus d’autres régions sont arrivés vers 6h30 sur les lieux occupés. Les médias conviés par le collectif et « Radio Klaxon » – une radio pirate émettant sur la fréquence occupée par la radio d’autoroute du groupe Vinci, concessionnaire de l’aéroport – ont indiqué que la première expulsion avait eu lieu quinze minutes plus tard. Durant toute la journée, des cabanes et yourtes ont été démontées, des caravanes et maisons squattées vidées, des barricades ont été dégagées (ce qui a parfois nécessité charges et gaz lacrymogènes).

zad.jpg

A Bruxelles, la nuit de mardi à mercredi, en solidarité avec les occupants de la ZAD, du purin a été répandu a travers les boites aux lettres et les portes des locaux de Vinci.

A Colombes (Hauts-de-Seine) en novembre dernier, un malien en situation irrégulière était décédé après avoir été aspergé de gaz lacrymogène et avoir reçu deux décharges de Taser. La famille du défunt avait déposé plainte et une enquête avait été ouverte pour des faits d’homicide involontaire et des faits de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Il était entre autre reproché aux policiers d’avoir fait un usage abusif de leur pistolet à impulsion électrique. Aujourd’hui, la juge d’instruction de Nanterre saisie de l’affaire a prononcé une ordonnance de non-lieu à l’égard des hommes concernés. Dans ses conclusions, elle a affirmé que les tirs de pistolet ‘n’ont pas joué un rôle direct et certain’ dans le décès et que ‘aucune faute ne peut être reprochée aux policiers intervenants’. En France, quelques 5000 Taser sont en service dans la gendarmerie, la police et l’administration, et leur usage a été étendu à la police municipale au printemps 2010.

A trois jours de la citation comme témoin de Hermann Feiling dans le procès contre les anciens RZ, Christien Gauger et Sonia Suder, un rassemblement a eu lieu devant la résidence de l’ambassadeur d’Allemagne à Paris. La police est intervenue, a encerclé le rassemblement et éloigné fermement les participants.

Ce mardi 9 octobre, les juges ont cité comme témoin un homme dont les déclarations ont été obtenues en 1978 dans des conditions d’illégalité et d’horreur totales, déclarations sur lesquelles il est revenu, dès qu’il a pu échapper au contrôle de la police. Après l’explosion de son engin explosif, (destiné aux locaux du Consulat général d’Argentine, en pleine dictature, alors que la Coupe du monde de football était prévue dans ce pays), ce jeune militant a été amputé des deux jambes, il a perdu ses deux yeux. Le lendemain même de l’opération, alors qu’il était en état de choc et de souffrance absolu, il a été interrogé et ces interrogatoires se sont poursuivis durant quatre mois sans même qu’il ait été inculpé, en toute illégalité quatre mois durant lesquels il a été retenu dans un isolement total.

La police française à interpellé un présumé leader européen du PKK ainsi que trois militants du parti ce week-end. Samedi, une brigade antiterroriste à arrêté le prétendu leader à Paris tandis que les deux autres personnes ont été arrêtées dimanche dans les communes d’Evron et de Saint-Ouen-l’Aumone. Ces arrestations ont eu lieu dans le cadre d’une enquête sur le financement du terrorisme et l’association à un groupe terroriste, enquête lancée en juillet dernier. Selon une source proche du dossier, les enquêteurs chercheraient également à savoir si les quatre hommes auraient tenté de se procurer des armes de guerre. Cette opération intervient alors qu’il y a un mois, le premier ministre turc avait accusé la France et l’Allemagne d’entraver la lutte que mène Ankara contre le PKK.