Uberka Bravo Corral, membre présumé d’Askapena (organisation de solidarité internationale de la gauche indépendantiste basque) a été arrêté ce mardi à Hendaye, dans les Pyrénées Atlantiques. Il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt européen émis par un juge espagnol. Selon une source proche du dossier, Bravo Corra avait réussi à échapper à l’arrestation lors de l’opération menée le 27 septembre au cours de laquelle sept autres membres présumés d’Askapena avaient été arrêtés. C’est alors que le mandat d’arrêt le visant avait été émis. Il a été présenté aujourd’hui au parquet général de Pau pour statuer sur sa remise aux autorités espagnoles, qui le soupçonnent également de diriger une unité de l’organisation de jeunesse Segi.

En cas de crise majeure, l’armée française peut engager 10.000 hommes sur le territoire national, selon une instruction interministérielle datée du 3 mai 2010, et révélée dans le dernier numéro d’Armées d’aujourd’hui, une des publications officielles du ministère de la Défense.

Cette instruction a été rédigée, avec le concours des ministères de l’Intérieur et de la Défense, par le Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN). Le SGDSN est notamment chargé de la planification des plans de réponses aux crises : plan Vigipirate et ceux de la famille « Pirate » (Piratair, Pirate-mer, NRBC …).

Le directeur de la protection et de la sécurité de l’Etat au SGDSN, a défini une crise majeure comme « un évènement – pandémie, attaque terroriste, catastrophe, crise d’ordre public – dont la gravité et la portée conduisent les autorités gouvernementales à activer le dispositif interministériel de crise ».

Une étude confiée, après les émeutes des banlieues de 2005, à la société privée Eurocrise par la Délégation aux affaires stratégiques (Das) du ministère de la Défense souligne que « l’idée du caractère quasi inéluctable d’un engagement des forces terrestres sur le territoire national dans des circonstances exceptionnelles semble gagner du terrain ».

Interdits d’entrée, les ouvriers de l’automobile ont dû forcer l’entrée du Salon de l’auto vendredi à Paris, sous les coups de matraques et les gaz des CRS qu’ils ont fini par mettre en déroute. Les ouvriers ont pu pénétrer dans les halls d’exposition, pour manifester avec des slogans qui concernaient les retraites, les salaires et l’emploi.

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En France, les trois groupes de téléphonie mobile reçoivent entre 70.000 et 80.000 réquisitions par mois. Depuis plusieurs années, les télécommunications ont pris une place énorme, et qui ne cesse d’augmenter, dans l’arsenal judiciaire. Les chiffres de demande d’identification de numéro ou d’interception des communications augmente de 30% chaque années depuis cinq ans. Au point que les sociétés de téléphonie ont été obligées d’y faire face en embauchant des employés qui ne gèrent que ces demandes d’informations. Selon les opérateurs, ils sont entre vingt et cent, dont certains anciens policiers, et sont tous habilités secret-défense.

Ces services rendus nécessaires en raison de la dépendance grandissante des policiers et des magistrats vis à vis de ces méthodes, sont accessibles 24h/24 et 7 jours/7. Leur champ d’action est vaste: identifier le détenteur d’un numéro fixe ou mobile, remonter sa liste d’appels au cours des douze derniers mois, le géolocaliser, rassembler l’intégralité de ses communications électroniques, écouter les conversations de la personne placée sur écoute, lire ses fax, ses mails, et consulter son trafic internet. Ces procédures ont coûté 32,96 millions d’euros à la France l’an dernier.

Le mardi 7 septembre à 20h, à la fin de la manifestation contre la loi sur les retraites, la police ouvre la place de la Nation aux automobiles, pour dégager facilement les derniers manifestants. Ceux-ci ripostent pacifiquement en faisant une chaîne humaine sur la route pour bloquer les voitures et continuer à manifester. Une charge policière a lieu aussitôt. Les policiers tapent, traînent au sol et arrêtent du monde. Une fille est poussée violemment par un civil qui la jette au sol durement… ça court dans tous les sens…

Maxime Gremetz, un député PCF sera matraqué à ce moment. Les policiers encerclent un groupe pacifique qui est sur le trottoir, et dans lequel se trouve le député et frappent dans le tas, député et photographes y compris. Maxime Gremetz devra recevoir des soins et être évacué en ambulance. 42 manifestants sont arrêtés pour avoir tardé à se disperser. Un car est parti peu après 21 heures et les a conduits au commissariat de la Goutte d’Or. Un rassemblement s’est tenu pour revendiquer leur libération.

Ce sont au total 100.000 personnes sont descendues dans les rues de France samedi pour protester contre la politique sécuritaire du gouvernement Sarkozy, à l’appel d’une soixantaine d’associations, collectifs, syndicats et partis politiques. A Paris, 50.000 manifestants avaient à leur tête une quarantaine de Roms roumains, dont le campement a été détruit le 12 août à Choisy-le-Roi. Des manifestations ont eu lieu dans 130 villes françaises, il y avait notamment 10.000 manifestants à Nantes (notre photo), 10.000 à Marseille et 3.000 à Toulouse, .

Plusieurs rassemblement se sont tenus devant les ambassades françaises: à Bruxelles, où une soixantaine de personnes ont manifesté samedi midi devant l’ambassade, mais aussi à Londres, Madrid, Barcelone, Rome et Budapest.

Manifestation contre la politique anti-rom de Sarkozy

Manifestation contre la politique anti-rom de Sarkozy

Le parquet de Nanterre a requis le renvoi en correctionnelle d’EDF et de deux anciens hauts responsables de sa sécurité dans l’affaire d’espionnage informatique de Greenpeace. Sont en outre renvoyés devant le tribunal pour « complicité d’intrusion informatique » deux anciens responsables de la sécurité de l’entreprise, un informaticien et le patron de l’officine privée de renseignement Kargus Consultant. Il revient désormais au juge d’instruction en charge du dossier, de décider ou non de leur renvoi devant le tribunal.

Les indépendantistes corses ont bloqué samedi matin l’aéroport d’Ajaccio et le port de Bastia, retardant des milliers de touristes en transit, une action inédite destinée à exiger le rapprochement dans l’île des prisonniers incarcérés sur le continent. A Ajaccio, une centaine de militants indépendantistes ont empêché l’accès à l’unique route menant à l’aéroport Napoléon-Bonaparte, contraignant certains touristes, souvent excédés, à s’y rendre à pied, en tirant leurs valises sur plusieurs kilomètres. Quelques vols ont été retardés.
A Bastia, l’accès au port de commerce a également été inaccessible toute la matinée, bloquant près de 3.000 personnes. Les deux manifestations ont entraîné des embouteillages de plusieurs kilomètres aux abords des deux villes jusqu’en fin d’après-midi.

« Nous exigeons le retour de tous les prisonniers politiques comme le stipulent les lois françaises et comme le souhaitent 100% des Corses et des responsables politiques », a affirmé un porte-parole de la Commission anti-répressive (CAR). « Aujourd’hui, les familles sont désespérées et elles ont décidé de mener des actions qui vont monter en intensité dans les jours et les semaines qui viennent », a déclaré le représentant de l’association Sulidarità. Elles réclament que soit appliquée la loi pénitentiaire de novembre 2009, qui prévoit que « les prévenus dont l’instruction est achevée et qui attendent leur comparution devant la juridiction de jugement peuvent bénéficier d’un rapprochement familial ».

Barrage en Corse pour les prisonniers politiques

Barrage en Corse pour les prisonniers politiques

Jon Kepa Preciado Izarra avait quitté l’Espagne en 2003 pour rejoindre la France car il y était recherché pour ‘appartenance à bande armée’ et ‘possession d’armes et d’explosifs’. Les autorités espagnoles l’accusaient d’être impliqué dans plusieurs attaques à la voiture piégée et à l’explosif contre des bâtiments publics. En 2004, il a été interpellé par la police française après la découverte d’un des plus grands ateliers clandestins d’ETA. Huit membres présumés d’ETA ont été jugés dans le cadre de cette affaire en 2009, écopant de peines allant de 18 mois à 16 ans de prison. Izarra en prenait alors pour dix ans.

Hier, la France a accédé à la réclamation de la justice espagnol. Le prisonnier, réclamé par l’Audience nationale, plus haute instance pénale espagnole, a été emmené vers Madrid par des agents espagnols. Il devra répondre ‘d’appartenance à bande armée’ et de ‘possession d’armes et d’explosifs’.

À l’initiative du ministre de l’intérieur français, deux militant-e-s du réseau RESF d’Indre-et-Loire, et deux du collectif Soif d’Utopies sont poursuivis devant le Tribunal correctionnel de Tours pour « diffamation publique » contre l’administration préfectorale : ils avaient dénoncé les méthodes utilisées dans la chasse aux sans-papiers et à leurs enfants, rappelant celles de la police de Vichy, en particulier l’utilisation par l’administration des fichiers de la « base-élèves ».

Cette affaire survient après l’affaire des 6 de Pau, condamnés pour injures pour avoir établi cette même comparaison. Une campagne est lancée en France pour exiger leur relaxe.

Site du Comité de soutien