Le 10 novembre prochain, Patrick Leblanc devra comparaître devant le tribunal correctionnel d’Avignon pour ‘rébellion et incitation à l’émeute’ suite à un mouvement de foule le 18 juillet dernier durant le festival d’Avignon. Récit et témoignage.
Cette après-midi là, Patrick accompagné de ses deux fils (âgés de 15 et 12 ans) profite d’un spectacle de rue: un mime qui fait la statue. A côté d’eux, un CRS est adossé à son fourgon.
Policier à Avignon
Blagueur, le fils de Patrick se dirige vers lui, dépose 30 centimes à ses pieds et le félicite pour sa bonne prestation: ‘Vous faites drôlement bien le mime’. Gentille petite farce de festivalier, qui ne sera pas appréciée comme telle par le fonctionnaire. En effet, ce dernier rattrape le jeune garçon et lui demande ses papiers sous prétexte d’outrage. Patrick tente de faire comprendre au policier que ‘c’était de l’humour, qu’il ne fallait pas mal le prendre’. Rien n’y fait. ‘Il m’a demandé mes papiers en me tutoyant, j’ai refusé. Je m’adresse correctement à la police, j’attends le même respect en retour’ dit-il. Suite à son refus de coopérer, le ton monte. Il refuse de monter dans le fourgon sans ses enfants. Selon lui, ‘un mouvement de foule spontané a formé une chaîne humaine pour empêcher mon interpellation. Mais la police affirme autre chose. Selon le CRS, Patrick Leblanc aurait harangué la foule, et se sentant menacé, il a appelé les renforts. Patrick et son fils sont pris, menottés et placés dans le fourgon. Des spectateurs s’opposent à leur arrestation, et toujours de source policière, une tierce personne tente de s’emparer de l’arme d’un CRS. Deux autres personnes sont donc interpellées.
Patrick Leblanc passera la nuit, en compagnie des trois autres interpellés, au commissariat, tandis que deux CRS ont été légèrement blessés dans les échauffourées. Mouvement de foule ou incitation à l’émeute? Réponse au mois de novembre.
En tout cas, à Avignon, ne confondez pas un mime et un CRS…