Agissons pour la liberté maintenant ! Tout le jeu de l’État allemand contre les camarades Daniela Klette, Ernst Volker Staub et Burkhard Garweg est une opération de guerre psychologique, ce qu’ils appellent, selon leur terminologie, des « psy ops ». Outre la tentative toujours vaine de la contre-insurrection d’isoler la lutte révolutionnaire, elle cherche dans cette traque à torturer l’histoire vivante, à l’enterrer sous le béton, afin de répandre l’idée que toute résistance est finalement anéantie, et d’instiller la terreur parmi les nouvelles générations révolutionnaires. Se soustraire aux filets de la contre-insurrection constitue une résistance importante : elle prive l’État de la possibilité d’accomplir le rituel de « l’acte final ». C’est pourquoi sa vengeance contre l’histoire rebelle, désormais manifestée sur le corps et la personne de la camarade Daniela, est omniprésente. Les fugitifs prouvent que le chemin vers la liberté est inéluctable. Malgré la capitulation de l’organisation révolutionnaire, les trois camarades luttent depuis des décennies pour l’auto-organisation de la vie prolétarienne contre les chaînes de la discipline de classe et de la civilisation bourgeoise qui tue pour l’argent. Il nous appartient désormais à tous de transmettre l’histoire de ces camarades aux résistances actuelles. Les cœurs qui refusent de vivre en esclavage ne laissent aucun maître décider de l’acte final. Et parce que chaque « dernier mot » de l’État, politique, judiciaire, économique, scientifique, signifie l’écrasement du corps commun, nous ferons tout pour mettre fin à la captivité de Daniela Klette.

L’héritage politique le plus important du mouvement révolutionnaire allemand est l’internationalisme stratégique et organique. Burkhard, aujourd’hui encore, ne se cache pas, il chante pour le corps ensanglanté de la Palestine, du Kurdistan, du prolétariat polyethnique et de la Terre. La vieille Europe, familière de la guerre coloniale, du nationalisme et de l’impérialisme, veut faire le procès de Daniela. Que les vampires comprennent que notre peuple n’est pas fait pour leurs dents.

Dimitris Chatzivasileiadis , 20-03-2025, Prison de Domokos

Pour la sixième fois consécutive, le Conseil des délits mineurs de Lamia a rejeté la demande de libération conditionnelle de Nikos Maziotis, prisonnier de l’organisation « Lutte Révolutionnaire », parce que il n’a pas été « réhabilité » et qu’il n’a pas montré « d’amélioration morale ». A ces six rejets du Conseil des délits mineurs s’ajoute une confirmation de la Cour d’appel. Le dernier refus survient alors qu’il a déjà purgé plus des quatre cinquièmes de ma peine. Dans le contexte du durcissement de la législation pénale – qui comprend une augmentation des peines, des conditions plus strictes pour la libération conditionnelle et les permissions, ainsi que la création de prisons à sécurité maximale – Nikos pourrait bien devenir la première personne en Grèce condamnée à 20 ans de prison qui purge la totalité de sa peine. La durée d’une peine d’emprisonnement à perpétuité selon l’ancien code pénal était de 16 ans.

Nikos Maziotis a réagit en exposant qu’ « En effet, un combattant engagé, un révolutionnaire, un anarchiste comme moi ne pourra jamais être « réhabilité » ou « moralement amélioré » par la prison, peu importe combien d’années il reste incarcéré. Un combattant engagé, un révolutionnaire, un anarchiste peut consacrer sa vie à la lutte, comme l’a fait le compagnon Lambros Foundas de Lutte révolutionnaire ; il peut risquer sa vie pour la cause, faire face à la menace d’être tué par les prétoriens de l’État – comme j’ai failli l’être ; il peut passer de nombreuses années en prison – j’ai déjà purgé douze ans pour Lutte révolutionnaire et quatre autres auparavant – mais il/elle ne doit jamais faire un pas en arrière, exprimer son repentir ou sa dissociation, ou, en d’autres termes, faire preuve de « réhabilitation » et d’ »amélioration morale », comme le dit le conseil judiciaire. »

Nikos Maziotis
Nikos Maziotis

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Vendredi à Athènes, comme chaque année depuis 2008, une marche en la mémoire d’Alexandros Grigoropoulos, un adolescent abattu par la police, a été organisée à l’appel de groupes de gauche, des syndicats et des organisations civiques. Lors de la commémoration du 16e anniversaire de sa mort, des affrontements ont éclaté entre les forces de police et les manifestants dans le centre d’Athènes. Manifestants et anarchistes ont lancé des cocktails Molotov contre les unités de police anti-émeute, érigés des barricades et effectués quelques lancés de pierre,  la police a répondu en tirant des gaz lacrymogènes et des grenades étourdissantes. Plus de 5 000 policiers ont été déployés, 36 personnes ont été arrêtées dans le cadre de contrôle préventif avant le rassemblement et des dizaines de manifestants ont été interpellés en cours de soirée. Des incidents similaires se sont produits à Thessalonique.

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Le 17 novembre est le jour de commémoration de la révolte étudiante contre la dictature – qui a eu lieu à Athènes, en Grèce, en 1973. Ces commémorations mènent à des manifestations dans les rues de presque toutes les villes de Grèce. A Thessalonique, la marche a commencé dans l’après-midi à l’école polytechnique de l’université Aristote et s’est terminée vers 20 heures. La marche s’est divisée en deux sections, se terminant à des endroits différents : la statue de Venizelos et Kamara. À Kamara, les affrontements ont éclaté lorsqu’un des manifestants masqués ont lancé des cocktails Molotov sur la police anti-émeute postée dans la rue Egnatia. La police a répondu avec des grenades assourdissantes et des gaz lacrymogènes.

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Le 19 novembre Nikos Romanos, arrêté hier alors qu’il rentrait chez lui, a été amené au bureau du procureur. Le motif de cette arrestation est une empreinte digitale, détectée sur l’un des objets trouvés dans l’appartement qui a explosé à Ambelókipi, à Athènes, en provoquant la mort d’un militant anarchiste et des graves blessures à une militante (voir notre article). Plus précisément, une empreinte digitale a été trouvée sur un sac contenant une arme. Un test balistique a établi que l’arme n’a jamais été utilisée.

Nikos Romanos est connu non seulement dans les milieux anarchistes, mais aussi dans la société grecque en général, puisqu’il était un ami d’Alexis Grigoropoulos et un témoin oculaire de son meurtre, qui a déclenché le soulèvement de 2008. Par le passé, il a été condamné à 18 ans de prison pour la possession et le placement d’engins explosifs, en 2012, condamnation qui a été réduite à 14 ans, et à une peine de 11 ans pour sa participation à deux braquages de banques, à Kozani. Il a finalement été libéré en juillet 2019, pour bonne conduite. En prison, il a reçu le soutien de milliers de personnes, non seulement du mouvement, ce qui a conduit à une mobilisation massive dans les rues pour soutenir sa grève de la faim, puis sa grève de la soif (voir nos articles).

Tag de solidarité avec Romanos à Bruxelles
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Le 31 octobre, l’anarchiste Kyriakos Xymitiris a été tué par une explosion, dans un appartement du quartier d’Ambelókipi, à Athènes. Une autre militante ananarchiste, Marianna M., a été gravement blessée par l’explosion. Elle est actuellement à l’hôpital, sous mandat d’arrestation. Deux autres personnes qui n’étaient pas dans l’appartement sont poursuivies. Dimitra Z., locataire de l’appartement, a été arrêtée hier soir à l’aéroport d’Athènes alors qu’elle revenait de Suisse, où elle se trouvait lorsque la bombe a explosé. Son compagnon est également détenu et poursuivi pour terrorisme.

Kyriakos Xymitiris était actif depuis des années dans les projets de solidarité avec les prisonnier.es, dans le mouvement internationaliste contre la guerre, dans les actions pour la défense du quartier d’Exárcheia, dans les luttes au sein des universités, dans la défense des espaces libérés et squattés et dans chaque lutte sociale et de classe. Il s’est donné dans ces luttes, en cherchant toujours à découvrir ensemble leurs possibilités les plus insurrectionnelles. (photo: banderole d’hommage à Thessalonique)

 

 

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Une manifestation antiraciste a eu lieu jeudi soir à Athènes au cours de laquelle quatre personnes ont été arrêtées et un policier a été blessé lors des jets de cocktails Molotov contre les forces de l’ordre. Cette manifestation fait suite à la mort de Mohamed Kamran Asik, 37 ans, de nationalité pakistanaise, dans le commissariat de police d’Agios Pantéléïmon, dans le centre d’Athènes samedi. Mohamed Kamran Asik disposait d’un permis de séjour et travaillait en Grèce depuis 20 ans. Selon le Mouvement antifasciste et contre le racisme (Keerfa), il a été torturé à mort par la police avant de succomber à ses blessures. Sur des photos publiées en Une du quotidien Efsyn vendredi, la victime portait des blessures et des ecchymoses sur tout son corps.

 

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Thanos Hatziangelou, membre de l’Organisation Action anarchiste (voir nos articles),  est sorti de prison le 25 mai, après avoir longuement attendu la réponse du tribunal sur sa libération conditionnelle. Les conditions restrictives qui lui ont été imposées sont l’interdiction de quitter Thessalonique, l’obligation de résider dans la maison qu’il avait déclarée, à Thessalonique, et deux pointages par mois à un poste de police.

 

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Samedi 18 mai, peu après minuit, des attaques coordonnées ont été menées contre les policiers du MAT (anti-émeute) qui protègent le site de construction du métro sur la place Exárcheia. Ils ont été attaqués en même temps depuis trois rues différentes : Themistokleous, Solomou et Metaxas. Les policiers se sont enfuis paniqués, en essayant de s’éloigner des incendies. Cette action est intervenue à un moment où les clôtures métalliques du chantier s’élargissent, où le gouvernement prépare le terrain pour de nouvelles mesures encore plus répressives, tant dans les universités que plus largement dans les quartiers, en profitant comme d’habitude de la saison estivale, quand les possibilités de résistance organisée et de masse sont réduites. Cette attaque est une réponse à cela et hommage à l’anarchiste chilien Mauricio Morales.

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En signe de solidarité avec les Palestiniens, un millier de manifestants, brandissant des drapeaux palestiniens et des banderoles proclamant « Ne touchez pas à Rafah ! », se sont rassemblés mardi devant le bâtiment du parlement sur la place Syntagma, à Athènes. La tension est montée d’un cran lorsque la police a tenté de disperser un groupe de manifestants qui avaient escaladé le portail de l’ambassade d’Égypte, en face du parlement, ce qui a donné lieu à une brève confrontation. La police anti-émeute a fait usage de matraques, de gaz lacrymogènes et de grenades flash pour repousser les manifestants. Quelques minutes plus tôt, des gaz lacrymogènes avaient été utilisés lorsque des manifestants avaient tenté de se diriger vers la Tombe du Soldat Inconnu, située sous le bâtiment du Parlement.

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