Les forces israéliennes ont attaqué jeudi les quartiers de Bethléem de Jabal al-Mawalih et al-Karkafeh, voulant arrêter des Palestiniens recherchés, prenant d’assaut et saccageant les maisons familiales de deux anciens détenus politiques. Cette attaque a provoqué la résistance des habitants du quartier. Les affrontements ont eu lieu pendant la nuit et plusieurs Palestiniens ont gravement souffert de suffocation en raison de l’emploi intensif de gaz lacrymogènes.

Forces d'occupation à Berthléem ce jeudi

Forces d’occupation à Berthléem ce jeudi

Des soldats israéliens ont envahi, samedi à l’aube, la localité de Doura, au sud de la ville du sud d’Hébron en Cisjordanie, pour procéder à des arrestations. Ils se sont affrontés avec de nombreux jeunes manifestants qui ont voulu résister à cette opération. Les affrontements se sont concentrés dans le centre de la ville, où les les soldats ont tiré plusieurs salves à balles réelles et à balles d’acier/caoutchouc. Plusieurs Palestiniens ont été blessés et six ont été arrêtés. La veille, vendredi, une autre opération israélienne visant à des arrestations dans la localité d’Al-Khader, près de Bethléem avait elle aussi donné lieu à des affrontements.

L'opération israélienne à Doura

L’opération israélienne à Doura

Quatre jeunes Palestiniens ont été blessés, dont un grièvement, dans des affrontements lundi matin, lors de protestations contre la démolition par les forces israéliennes de maisons appartenant à deux Palestiniens auteurs d’une attaque contre des Israéliens. Les affrontements se sont passés dans le camp de réfugiés de Qalandiya, près de la vieille ville de Jérusalem en Décembre. Les soldats ont tenté de disperser les manifestants en utilisant des grenades assourdissantes et des balles en caoutchouc, puis ils ont ouvert le feu à balle de guerre.

Les parents d'Issa Assaf dans la maison familiale détruite par les Israéliens

Les parents d’Issa Assaf dans la maison familiale détruite par les Israéliens

Adel Samara est un des premiers militants à avoir lutté pour exiger le droit du retour pour le peuple Palestinien. Sa première arrestation par l’occupant sioniste remonte à 1965. Il a été l’un des fondateurs du FPLP et l’un des responsables de cette organisation, à Ramallah et Jérusalem. Il n’en est plus membre aujourd’hui.

Adel Samara a été convoqué, hier, devant le juge qui représente l’Autorité Palestinienne. Celle-ci poursuit le docteur Samara suite à une plainte déposée par une responsable palestinienne l’accusant d’avoir diffamé ses propos, en affirmant qu’elle faisait l’éloge de la normalisation des relations avec Israël. Lors d’un congrès organisé à Damas, elle avait appelé à la coexistence avec l’occupant. Nombreux ont été ceux qui ont perçu dans ce message un appel à la normalisation avec Israël. Un texte dénonçant cette position a été rédigé, que le docteur Adel Samara a relayé sur Facebook. L’Autorité Palestinienne a donc fait passer le docteur Samara en procès hier. La décision du jugement est annoncée pour le 19 octobre.

Le docteur Adel Samara

Le docteur Adel Samara

Un Palestinien a été blessé par balle hier matin et des dizaines d’autres blessés lors d’affrontements avec les forces israéliennes dans les localités d’Ash-Shuyukh et de Sair, au nord-est de Hébron. C’est un raid des forces israéliennes près d’un dispensaire à Ash-Shuyukh qui a déclenché les affrontements avec les habitants palestiniens. Les soldats ont ouvert le feu, blessant un jeune homme d’une balle dans le pied. Des dizaines de locaux palestiniens ont été asphyxiés par les grenades lacrymogènes.

Forces d'occupation à Hébron

Forces d’occupation à Hébron

Pendant les 20 jours écoulés depuis le 6 juin, lorsque le ramadan, Israël a intensifié ses raids sur les villes palestiniennes. Sur les 330 personnes emprisonnées, au moins 60 sont des enfants, le plus jeune, Marwan Sharabati d’Hébron, ayant 10 ans . Ce nombre comprend également 21 femmes, allant de 18 à 45 ans. Environ 15 Palestiniens, dont 13 sont des pêcheurs de Gaza, ont également été enlevés et emmenés au port d’Ashdod en Israël, avec parmi eux Mohammad al-Halabi, le responsable de programmes à Gaza pour le compte de l’organisation humanitaire chrétienne World Vision. Les rafles ont eu lieu dans Jérusalem-Est occupée, Hébron, Naplouse, Ramallah, Jénine et Gaza. Il y a des raids quotidiens en Cisjordanie. Ils visent tous ceux qui ont été impliqués dans la récente Intifada ou à des activités nationalistes.

Arrestation en Palestine (archive)

Arrestation en Palestine (archive)

Alors qu’il devait être libéré après 14 ans et demi d’emprisonnement ce 13 juin, Bilal Kayed -qui a à présent 34 ans- a été maintenu en détention administrative, une ordonnance ayant été délivrée pour une durée de six mois. Bilal Kayed avait été le représentant du FPLP à la prison de Megiddo. Ces 24 et 25 juin sont des journées internationales de solidarité avec Bilal.

Liberté pour Bilal Kayed

Liberté pour Bilal Kayed

Myriam Amani a entamé une grève de la faim de 48 heures, de ce jeudi 23 juin au samedi 25. Cette grève pourrait devenir illimitée si sa situation ne s’améliore pas. Myriam Amani a été arrêtée le 19 juin avec 12 de ses camarades de lutte, suite à la manifestation des étudiants boursiers pour exiger le paiement de leur dû (voir notre article). Depuis ce jour, ces prisonniers politiques sont enfermés dans les deux prisons de Marrakech, celle de Boulmherz et d’Oudaya, où ils subissent au quotidien des humiliations, des exactions, des violences physiques et morales de la part du personnel des prisons.

Les prisonniers luttent pour le droit à poursuivre leurs études, à avoir accès aux livres de la bibliothèque, à une alimentation de base correcte, aux soins et à l’hygiène et enfin à un droit de visite des familles. C’est pour ces revendications que les étudiants détenus à Meknès poursuivent leur grève de la faim entamée au début de ce mois (voir notre article).

Rassemblement solidaire à Paris (archive)

Rassemblement solidaire à Paris (archive)

Les explosions de violence se succèdent depuis plusieurs semaines sur des sites de Saudi Oger en Arabie saoudite, le géant du BTP détenu par l’ex-Premier ministre libanais Saad Hariri. Cause de cette grogne sociale exacerbée : les retards de paiement de salaires qui durent depuis plusieurs mois. Mardi, des salariés ont dégradé des voitures et des camions appartenant à l’entreprise sur un de ses plus grands chantiers, celui des logements de la garde nationale saoudienne à Riyad.

Plusieurs voitures renversées, d’autres ont eu leurs vitres brisées et des camions ont été brûlés… Ces émeutes, qui n’ont pas fait de blessés, témoignent d’une montée croissante de la frustration des employés face à l’enlisement d’une crise sociale dont ils ne voient pas la fin. En début d’année, ils étaient environ 38.000, mais plusieurs milliers ont été ensuite licenciés. Licenciés ou pas, la quasi-totalité continue de subir des retards de paiement qui varient entre quatre et huit mois, selon l’importance du projet géré par Saudi Oger. Ce défaut de paiement s’aggrave à d’autres répercussions: depuis que l’entreprise n’est plus en mesure de verser les salaires, les autorités saoudiennes empêchent de renouveler le permis de séjour (iqama) de ses travailleurs étrangers, ce qui entraîne notamment le gel de leurs comptes en banque.

Camions de la société incendiés par les ouvriers non payés

Camions de la société incendiés par les ouvriers non payés