Le 1er février, les forces israéliennes ont imposé un blocus serré sur la ville Qabatia, au sud de Jénine, interdisant le mouvement des personnes. Le siège a duré pendant cinq jours comme mesure punitive collective après que les soldats aient tués trois jeunes de la localité qui attaquaient des colons israéliens. Les forces israéliennes ont alors imposé un nouveau blocus de la ville après qu’un autre de ses habitants ait été tué dimanche pour avoir tenté de poignarder un soldat israélien à un barrage militaire au sud de Naplouse.

Au moins cinq jeunes Palestiniens ont été blessés et deux autres ont été arrêtés mardi soir dans des affrontements dans la ville de Qabatia. Ces affrontements se sont concentrés dans les quartiers de Habssa et de Kahlisheh. Des dizaines de personnes ont subi des effets des gaz lacrymogènes tandis que cinq jeunes ont été touchés par balle en caoutchouc au cours des affrontements. Deux jeunes hommes ont également été arrêtés lors des affrontements, alors que les forces israéliennes ont fermé toutes les entrées de la ville. Au moins sept blessures de balles en caoutchouc et une blessure de tir direct ont été signalés depuis que les forces israéliennes ont imposé le blocus à Qabatia au cours des dernières 48 heures.

Le blocus de Qabatia

Le blocus de Qabatia

La condition physique de Mohamed al-Qeeq s’est déteriorée hier au 92ème jour de sa grève de la faim contre sa détention sans inculpations ni procès, son rythme cardiaque a beaucoup chuté. Les négociations avec les autorités israéliennes ont totalement cessé depuis dimanche. Israel refuse à sa femme Fayha Shalash et à ses deux enfants de le voir durant ce qui pourrait être ses dernières heures.

Mohammed al-Qeeq dans un état critique

Mohammed al-Qeeq dans un état critique

Esmail Abdi, secrétaire de l’Association Syndicale des Enseignants Iraniens, a été condamné à six ans de prison par la branche n°15 du Tribunal Révolutionnaire Islamique. Le verdict a été annoncé hier 22 février. Le procès d’Esmail s’est tenu le 31 janvier 2016. Il a été accusé de « rassemblement et conspiration pour tenter de troubler l’ordre public » et de « propagande contre le système », même si la véritable raison est son activité syndicale et sa participation à la lutte des enseignants à Téhéran.

Esmail Abdi

Esmail Abdi

Emprisonnés depuis trois ans, les prisonniers politiques maoïstes étudiants marocains Aziz Elbour (détenus à la prison de Sale) et Mohamed Elmouden (détenu à la prison de Boulemharez), ont finalement été libérés. Ils faisaient partie du groupe d’une dizaine d’étudiants communistes qui avaient été condamnés fin avril 2013 à des peines de deux à trois ans de prisons pour « attroupement armé », « outrage à fonctionnaires » ou encore « dégradation de biens publics », suite à des manifestations à l »université Cadi Ayad à Marrakech.

Libération d'Aziz Elbour et de Mohamed Elmouden

Libération d’Aziz Elbour et de Mohamed Elmouden

Othman Ismaëli, syndicaliste kurde iranien, a été condamné à un an de prison pour ses activités syndicales et pour avoir eu des contacts avec les médias. Il y a quelques mois, Othman Ismaëli avait publié des informations sur plusieurs citoyens kurdes arrêtés à la veille du 1er Mai. Il avait dénoncé les mesures de « pressions systématiques imposées ppar les organes de sécurité ». Ce syndicaliste avait déjà été arrêté le 28 avril 2015 par les services de renseignements et relâché après 12 jours d’interrogatoire.

Othman Ismaëli,

Othman Ismaëli,

Des centaines de jeunes Palestiniens ont affronté à coups de pierre des soldats israéliens qui ont fait irruption tôt lundi dans le camp de réfugiés d’al-Amari. Une escouade de soldats israéliens est entrée tôt dans le camp situé à l’entrée de Ramallah. Ils semblaient vouloir arrêter un responsable du Fatah, qui a pu s’échapper. Une fois entrés dans les ruelles d’al-Amari, les soldats ont affronté des centaines de jeunes qui leur lançaient des pierres et des bouteilles. Les soldats ont tiré à balles réelles ainsi qu’à balles caoutchoutées. Le ministère de la Santé palestinien a fait état de 28 blessés par balle, dont un touché à la tête. Un soldat a été blessé par des jets de pierre.

Une porte-parole de l’armée israélienne a dit que « des dizaines d’émeutiers ont jeté des explosifs artisanaux et des pierres sur les soldats », mais les journalistes de l’Agence France-Presse n’ont vu aucun objet incendiaire lancé. « Les soldats ont appelé les émeutiers à cesser leurs attaques et utilisé les moyens de dispersion antiémeute. Alors que les violences ne faiblissaient pas, ils ont tiré sur les principaux instigateurs », a-t-elle ajouté. Les heurts ont duré près de trois heures avant de cesser quand les soldats sont sortis du camp aménagé en 1949 pour accueillir les Palestiniens chassés de leurs terres par la création d’Israël, et qui compte aujourd’hui environ 15 000 habitants. Avant l’aube, des soldats israéliens sont par ailleurs entrés dans un autre camp, celui de Qalandia, situé entre Ramallah et Jérusalem, et y ont arrêté Jamal Abou Lil, membre de la direction du Fatah.

Affrontements en Cisjordanie

Affrontements en Cisjordanie

Un Rassemblement aura lieu en solidarité avec le journaliste palestinien indépendant Mohammed al-Qeeq, qui est détenu depuis plusieurs mois dans une prison israélienne suis le régime de détention administrative, et donc sans procès (voir notre précédent article). Mohammed al-Qeeq a 33 ans et est en grève de la faim depuis 83 jours. Le tribunal israélien à proposé de « suspendre » sa détention pour le transférer dans un hôpital où il resterait prisonnier. Les prisonniers du FPLP ont depuis le début de la grève de la faim enchaîné des actions solidaires, dont des grèves de la faim.

Rassemblement ce 17 février de 15h30 à 17h au Rond-Point Schumann à Bruxelles.

L’événement Facebook.

 Rassemblement pour Mohammed al-Qeeq

Rassemblement pour Mohammed al-Qeeq

Le syndicat des médecins a lancé un appel à la tenue d’une « journée de la dignité » après que deux médecins de l’hôpital al-Matriya (dans le nord-est du Caire) ont été frappés le 28 janvier par neuf policiers pour avoir refusé d’établir un rapport médical mensonger. Les neuf membres de la police ont été entendus par le parquet qui a décidé jeudi de ne retenir aucune charge contre eux. Cette annonce a provoqué la colère des médecins dont quelques milliers ont investi le siège et les environs de leur syndicat près de la place Tahrir. En signe de protestation, le syndicat a décidé de continuer à soigner les patients, mais gratuitement, jusqu’à ce que les policiers soient traduits en justice. Les agressions des membres des forces de l’ordre contre des civils se sont multipliées dernièrement en Egypte. Mardi, un tribunal a condamné un policier pour avoir battu à mort un vétérinaire en détention et falsifié des documents officiels pour accuser la victime de trafic de drogue.

La manifestation des médecins au Caire

La manifestation des médecins au Caire

Giulio Regeni, 28 ans, préparait une thèse sur le mouvement ouvrier en Egypte, et plus précisément sur les syndicats indépendants, et avait publié un article sur l’agitation sociale en Egypte. Le 25 janvier, le jeune chercheur a quitté son domicile en début de soirée alors que autorités voulaient éviter la célébration du lancement, cinq ans plus tôt, du soulèvement anti-Moubarak. Le centre ville était quadrillé et toute manifestation interdite, sur fond d’une vague d’arrestations préventives et de « disparitions » sans précédent. Le 3 février, la dépouille de l’étudiant italien a été retrouvée dans le fossé d’une banlieue du Caire. Le corps portait de multiples fractures, des traces de coups répétés, tous les ongles de pieds et de mains avaient été arrachés et le corps portait des traces de brûlures de cigarettes autour des yeux et sous la plante des pieds.

Un rassemblement silencieux de quelques dizaines d’intrépides s’est déroulé, le 6 février, devant l’ambassade d’Italie au Caire. Une pancarte disait : « Il ne vous suffisait pas de nous tuer, il fallait que vous vous en preniez à un étranger ». Les amis de Regeni, dénoncent la Sécurité nationale qui enlève et torture des opposants ou des proches d’opposants comme l’étudiant italien pour leur arracher des informations. Le soulèvement de février 2011 s’était accompagné de l’assaut populaire de bureaux de la Sécurité d’Etat, le bras armé du ministère de l’Intérieur. Mis en cause pour les crimes de la dictature Moubarak, ce service n’a en fait que changé de dénomination et l’ex-Sécurité d’Etat, devenue « nationale », a poursuivi ses exactions en toute impunité. Pour l’année 2015 seulement, l’organisation Egyptian Commission for Rights and Freedoms dénombre plus de 1.500 disparitions d’opposants politiques imputables à des services de sécurité.

Giulio Regeni

Giulio Regeni

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Un jeune manifestant a été abattu par les forces israéliennes le vendredi midi, lors d’affrontements dans la ville de Halhoul près d’Hébron en Cisjordanie. L’armée d’occupation affirme que Haitham Al-Baw, 17 ans, était sur le point de jeter un cocktail Molotov vers des véhicules militaires quand il a été abattu. Un autre adolescent a été arrêté. es affrontements entre Palestiniens et forces de sécurité israéliennes ont également éclaté dans plusieurs autres endroits de la Cisjordanie et près de la frontière de la bande de Gaza ainsi, où un homme aurait été grièvement blessé par des tirs de l’armée israélienne. Neuf Palestiniens ont été blessés dans des affrontements dans le nord de Dans la ville cisjordanienne de Qabatiyah. Des affrontements ont également éclaté près de Bethléem, Bil’in et Qalqilia.

Laz dépouille de Haitham Al-Baw est embarqué dans une ambulance militaire,

Laz dépouille de Haitham Al-Baw est embarqué dans une ambulance militaire,