Lina Khattab, 18 ans, étudiante de l’Université de Birzeit et danseuse dans la célèbre et très populaire troupe de danse palestinienne El-Funoun, avait été arrêtée par les troupes israéliennes le 13 décembre 2014. Avec de nombreux autres étudiants, elle participait à une manifestation de soutien aux prisonniers politiques palestiniens, à l’occasion du 47e anniversaire de la fondation du FPLP. Les autorités israéliennes l’ont accusée de « jet des pierres » et de « participation à une manifestation illégale. » Le 16 février, Khattab a été condamnée à six mois de prison, trois années de probation, et $ 1.500 uniquement sur base de déclaration de policiers israéliens.

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Le dimanche 15 février au soir, les forces de l’ordre marocaines, accompagnées d’une quarantaine de personnes en civil et armées d’instruments en fer, ont fait irruption dans les locaux de l’Association marocaine des droits humains (AMDH), encerclés depuis la matinée. À cette occasion, une responsable de l’AMDH a été agressée. Elle a été transférée à l’hôpital dans un état préoccupant. Plus tôt dans la journée, les forces de l’ordre marocaines avaient déjà tenté de pénétrer dans les locaux de l’AMDH, ce que le président de l’association, avait refusé en l’absence de mandat officiel.

Cette intrusion dans les locaux de l’AMDH visait deux journalistes français venus proposer à des membres de l’AMDH de les interviewer au sujet du « mouvement du 20 février ». Les autorités ont procédé à la confiscation de leur matériel, y compris de leurs téléphones, les ont expulsés du Maroc.

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La phase 3 (sur 3) de la stratégie des YPG contre les islamistes de l’EI est entrée en vigueur depuis quelques jours. Non seulement, les islamistes sont presque totalement vaincus à Kobané, mais également dans les deux autres cantons du Rojava (Afrin et Hassakah). Les islamistes fuient maintenant le nord de la Syrie pour se concentrer dans leurs grosses villes (principalement Raqqah) et sur les fronts qui l’opposent à l’Armée Syrienne Arabe (de Bachar al-Assad). Certains islamistes vont jusqu’à passer la frontière turque pour se réfugier. Une commandante des YPG, Azime Deniz, a déclaré que « la bonne nouvelle de la libération du canton de Kobané sera bientôt annoncée » et « nous sommes prêts à unifier les 3 cantons du Rojava ».

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Les prisonniers politiques sahraouis (groupe de Gdeim Izik) incarcérés depuis plus de 4 ans à la prison marocaine de Salé 1 ont décidé d’entamer ce dimanche, une grève de la faim de 72 heures pour réclamer leur droit à un procès civil (ils ont été condamné par un tribunal militaire) et leur libération inconditionnelle. Ils ont condamné la poursuite de leur détention arbitraire et appelé à l’ouverture d’une enquête transparente et une analyse médicale approfondie sur les cas de torture et de viols infligés à leur contre de la part des autorités marocaines.

Ils ont également exprimé leur solidarité avec la résistance pacifique menée par les civils sahraouis dans les territoires occupés du Sahara occidental, au sud du Maroc et dans les universités marocaines pour réclamer le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance.

Les prisonniers du groupe de Gdeim Izik

Les prisonniers du groupe de Gdeim Izik

Alors qu’elle tentait de s’opposer à la destruction d’une maison à Gaza, Rachel Corrie, 23 ans, une militante pacifiste américaine, avait été écrasée par un bulldozer de l’armée israélienne. Sa famille a depuis tout tenté afin de faire comparaître l’armée israélienne devant les tribunaux. Après le refus en 2012 d’un juge israélien d’examiner la plainte pour homicide par négligence, les parents de Rachel Corrie ont appris que la Cour suprême israélienne venait de décréter que l’armée sioniste « n’est pas responsable » de la mort de la militante.

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Fin décembre, des soldats israéliens arrêtaient une écolière de 14 ans, Malak al-Khatib au bord d’une route, où elle projetait, assurent-ils, de jeter des cailloux, un couteau à la main. Des faits qu’elle a avoués en détention et sur lesquels le juge s’est appuyé pour prononcer une peine de deux mois –réduite de deux semaines, comme le prévoit la loi israélienne pour les mineurs qui peuvent être incarcérés dès 12 ans. « Au bout de deux heures d’interrogatoire, le soldat m’a obligée à signer un papier en hébreu », affirme Malak dans la maison familiale vendredi. « Je ne reconnais aucun crime, je ne jetais pas de pierres, je n’avais pas de couteau », poursuit-elle.

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Le Comité de Coordination pour la Création d’organisations Libre des Travailleurs en Iran a annoncé qu’un des membres du comité, Hatam Samadi, avait été arrêté cette semaine sur son lieu de travail, et que son arrestation avait été rapporté à sa famille par les agents du Bureau local du Ministère des Renseignements de la ville de Sanandaj (Province du Kurdistan Iranien ou Rojhelat). Ribvar Abdollahi, un autre membre du Comité de Coordination pour la Création d’organisations Libre des Travailleurs en Iran, a lui aussi été arrêté et jugé le 4 février 2015 dernier, il est accusé « d’activités en vue d’organiser la diffusion de propagande contre le régime » et condamné à une peine d’emprisonnement d’un an, après une parodie de procès qui n’a duré que quelque minute. Son avocat a réussi cependant à le faire libérer temporairement moyennant caution.

Hatam Samadi

Hatam Samadi

Des dizaines d’Egyptiennes ont manifesté jeudi passé au Caire contre la police pour dénoncer la mort récente de la militante du Parti de l’Alliance Populaire Socialiste Shaima al-Sabbagh, tuée par balle, samedi, lors d’une marche à la mémoire des jeunes tombés lors de la révolte de 2011. La police avait dispersé violemment cette marche interdite, en vertu d’une loi édictée par le gouvernement en novembre 2013 interdisant tout rassemblement ou manifestation non autorisé préalablement par le ministère de l’Intérieur. Shaima al-Sabbagh, 34 ans, était mère d’un garçon de 5 ans, a été tuée d’une décharge de chevrotine dans le dos.

Les manifestants brandissent le portrait du ministre de l’Intérieur, barré par les mots

Les manifestants brandissent le portrait du ministre de l’Intérieur, barré par les mots

Les autorités ont nié que la police avait une responsabilité dans cette mort, mais l’ONG Human Rights Watch a mis en ligne le 31 janvier une vidéo retraçant les instants qui ont précédé la mort de Shaimaa al-Sabbagh et mettant en évidence la responsabilité d’un policier masqué.

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Chaque année, entre 500 et 700 enfants palestiniens comparaissent devant des tribunaux militaires israéliens; La loi israélienne autorise à juger un enfant devant une cour militaire à partir de 12 ans, un fait unique au monde, selon l’Unicef.

Malak al-Khatib, 14 ans, est désormais la plus jeune prisonnière palestinienne. Originaire du village de Beitin, près de Ramallah, en Cisjordanie occupée, elle a été condamnée à deux mois de prison. Selon l’acte d’accusation dont l’AFP s’est procuré une copie, Malak « a ramassé une pierre » près de la route 60, empruntée par les colons israéliens, de plus en plus nombreux en Cisjordanie occupée. Elle avait un couteau « pour poignarder tout soldat qui viendrait l’arrêter », ont affirmé dans leur déposition les cinq officiers israéliens qui l’ont interpellée le 31 décembre. Après trois semaines de détention provisoire, Malak a été jugée par un tribunal militaire, le seul type de cour israélienne compétente dans les Territoires. Le 21 janvier, le tribunal militaire d’Ofer l’a condamnée à deux mois de prison et 1.500 dollars d’amende.

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Hier mercredi 4 février, le militant de gauche Ahmed Douma, a été condamné à la prison à vie, avec 229 coaccusés, pour « rassemblement illégal », « possession d’armes », « troubles à l’ordre public », « vandalisme » et « incitation à la violence ». Trente-neuf mineurs ont également été condamnés à 10 ans de prison. Ces militants étaient accusés d’avoir pris part à des affrontements entre forces de sécurité et manifestants devant le siège du gouvernement au Caire, en décembre 2011, faisant 18 morts. Ils ont également été condamnés à une amende collective de 17 millions de livres égyptiennes (2 millions d’euros). Tous avaient participé à la révolution du 25 janvier 2011 qui a vu la chute de Hosni Moubarak et étaient déterminés à poursuivre leur combat pour plus de démocratie et de libertés. Ces peines, les plus sévères prononcées contre des militants progressistes depuis 2011, s’inscrivent dans la lignée d’une série de condamnations à mort et de longues peines de prison prononcées parfois lors de procès de masse expéditifs.

Ahmed Douma, 29 ans, avait été arrêté en décembre 2013, après une manifestation contre une nouvelle loi controversée limitant… le droit de manifester. Rejoignant de nombreux compagnons de manifestation sur le banc des accusés, il a été condamné à trois ans de prison. A l’occasion de ce deuxième procès, pour les événements de décembre 2011, Douma s’est mis en grève de la faim depuis le 20 août 2014, sa santé s’est rapidement détériorée jusqu’à nécessiter, en octobre, son transfert en soins intensifs. Obligation été faite à M. Douma d’assister à de longues audiences assis dans un fauteuil roulant. Le Syndicat des avocats a décidé de boycotter le procès pour protester contre les violations des droits de la défense

Ahmed Douma lors d'un précédent procès

Ahmed Douma lors d’un précédent procès

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