Plusieurs dizaines de manifestants palestiniens ont été blessés vendredi dans la vieille ville de Jérusalem, par les forces israéliennes. Des dizaines de personnes ont du être soignées pour des fractures, des coupures et des hématomes causés par des grenades assourdissantes et des balles caoutchouc acier. Les soldats ont également agressé le personnel médical et les journalistes présents sur les lieux.

Plus de 110 personnes ont été admises à la clinique de Al-Aqsa pour y traiter leurs blessures, dont un certain nombre a dû être transféré vers des hôpitaux mieux équipés. Les forces israéliennes ont utilisé un nouveau type de balles caoutchouc acier. Ces billes d’acier, désormais recouvertes de caoutchouc noir causant de plus des coupures, remplacent l’ancien modèle de couleur bleue. L’un des blessés a beaucoup saigné et vomi du sang, après avoir été touché par une de ces balles caoutchouc acier au niveau des poumons, lui causant aussi des ecchymoses au thorax. Son état grave a nécessité son évacuation vers un hôpital. Un homme âgé a été blessé par un tir de grenade assourdissante qu’il a reçu à côté de l’œil, et un autre par un éclat de grenade reçu dans la poitrine.

829120alaqsa2opt.jpg

Un an après l’arrivée de Rohani à la présidence, une nouvelle loi sur les conditions pour former des partis et des groupes politiques et leurs activités, votée le 13 juillet, verrouille toute la vie politique iranienne. Selon le paragraphe (a) de l’article 4 de cette nouvelle loi, les fondateurs et les membres d’un parti doivent « croire et s’engager dans la pratique à la constitution et à la suprématie absolue du guide religieux ». Ils doivent aussi avoir un casier judiciaire vierge. Cette loi interdit les activités des partis et des groupes politiques avant d’avoir un permis et laisse les mains libres au gouvernement de révoquer les autorisations des partis. Ce paragraphe a été adopté le 13 juillet à une majorité de seulement 10 voix et 12 abstentions.

Depuis le 20 juin 1981, tous les opposants ont connu la prison, la torture et l’exécution et aucun parti ou groupe politique d’opposition n’a eu le droit d’exister. Mais désormais, avec cette loi et l’insistance sur la nécessité de croire et de s’engager dans la pratique dans la suprématie du guide religieux, le régime des mollahs cherche à empêcher le moindre mouvement de dissension même au sein des factions associées au pouvoir.

Un Palestinien a été tué par l’armée israélienne dans des heurts ce lundi matin au sud de Hébron, en Cisjordanie. La victime, Mounir Ahmed Badarin, âgée d’une vingtaine d’années, a été atteint par des tirs lors d’affrontements à Al-Samoua et est décédé plus tard à l’hôpital.
L’armée israélienne a néanmoins déclaré que 23 Palestiniens avaient été arrêtés en Cisjordanie dans la nuit. L’offensive israélienne sur la bande de Gaza, entrée lundi dans son septième jour, a tué jusqu’à présent 172 Palestiniens.

Vingt-neuf balles dans une voiture, treize dans une seconde : un expert du FBI a témoigné hier jeudi de l’ampleur du massacre de Bagdad, qui avait fait quatorze morts parmi les civils irakiens en 2007, lors du procès de quatre anciens de la société Blackwater. Ceux-ci comparaissent pour meurtres devant un tribunal fédéral de Washington. Le massacre du 16 septembre 2007, sur la place Nisour de Bagdadavait fait au total 17 morts, des Irakiens non armés, selon l’enquête irakienne (14 selon l’enquête américaine). Dix-huit autres avaient été blessés. Les mercenaires de la société privée Blackwater étaient ce jour-là chargés de protéger un convoi du département d’État. Six d’entre eux avaient déclenché cette tuerie.

Les quatre accusés ont plaidé non coupable. En 2009, un juge américain avait prononcé un non-lieu, car certaines déclarations des accusés juste après la fusillade n’auraient pas dû être utilisées contre eux par le ministère public. Mais deux ans plus tard, une cour d’appel avait rétabli l’inculpation des quatre hommes et le parquet fédéral avait poursuivi l’un d’eux pour assassinat. Un de leurs collègues a plaidé coupable et un autre a bénéficié d’un non-lieu.

bag2007.jpg

Les bombardements israéliens sur Gaza, qui ont déjà tué 95 Palestiniens, éclipsent la répression qui s’abat depuis le 12 juin sur la Cisjordanie, Jérusalem et la Palestine occupée en 1948. 830 Palestiniens y ont été emprisonnés dans des descentes et des arrestations massives depuis le 12 juin. Il y a maintenant plus de 6000 prisonniers politiques palestiniens dans les prisons israéliennes.

Les attaques et les incursions des occupants dans les villes palestiniennes continuent; 20 Palestiniens ont été victimes de tirs de balles métalliques enrobées de caoutchouc dans le camp de réfugiés d’al-Arroub et plusieurs ont été blessés tôt le 7 juillet quand des soldats ont envahi leur maison. Plusieurs Palestiniens ont subi des tirs à balles réelles à Tulkarem et à al-Khalil (Hébron) au cours de descentes violentes des forces d’occupation. A cela s’ajoutent les exactions des colons: outre le meurtre de l’adolescent brûlé vif le 2 juillet, un colon israélien est passé sur trois ouvriers palestiniens avec sa voiture près de Haïfa le 6 juillet, en tuant deux sur le coup.

Lundi matin 7 juillet, au Koweït, s’ouvrait un nouveau procès à l’encontre d’un leader de l’opposition, Musallam al-Barrak. Accusé d’avoir insulté la justice, il a été placé en garde à vue pour 10 jours mercredi dernier, provoquant la colère de ses partisans. Des centaines de personnes ont tenté de se rassembler vers 22h dimanche soir 6 juillet mais très vite, la police koweïtienne les a dispersées à coups de gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc, avant de poursuivre les manifestants dans les ruelles.

Depuis l’arrestation le 2 juillet de Musallam al-Barrak, ancien syndicaliste et député, les manifestations ont donné lieu chaque soir à des heurts avec la police. Outre la libération de l’opposant le plus populaire du Koweït, c’est une purge du ministère de la Justice que les jeunes manifestants réclament. Musallam al-Barrak est accusé d’insulte à la Cour suprême et à son président. Lors d’un rassemblement le 10 juin, il avait dénoncé l’inaction de la justice et accusé de hauts responsables d’avoir détourné plus de 50 milliards de dollars de fonds publics dans des banques étrangères. Parmi eux, figurent des membres de la famille princière dont l’ancien Premier ministre. Pour appuyer ses propos, il avait diffusé devant des centaines de personnes les extraits de comptes bancaires sur un grand écran. Des accusations corroborées par un autre membre de la famille princière en rivalité dans la succession à l’émir. Musallam al-Barrak fait l’objet de dizaines d’autres poursuites pour insulte ou diffamation, au point qu’il ne peut assister à lui seul à toutes les auditions.

koweitmanif.jpg

Après une vague d’intense répression contre les Palestiniens -Des centaines d’arrestations et au moins 5 morts, le meurtre d’un jeune palestinien et plusiers expéditions punitives, Jerusalem a été secouée par émeutes et affrontements ces dernières heures. Au moins 60 Palestiniens ont été blessés dont 9 par des balles réelles. Apparement, les blessés ont plus été faites par des milices que par la police israelienne…

Affrontements à Jerusalem

Affrontements à Jerusalem

Empêcher des détenus de rencontrer leurs avocats est un phénomène largement répandu dans les cas où des Palestiniens sont soupçonnés d’atteintes à la sécurité, et que ce phénomène touche également des détenus qui sont citoyens israéliens. Parmi les cas évoqués, celui de six mineurs d’âge arrêtés dans l’enquête sur un meurtre d’un jeune Israélien, qui avaient été interdits d’accès à leurs avocats, et qui ont tous ultérieurement été libérés sans charge, La loi israélienne sur la détention permet au Shin Beth d’interdire aux détenus suspects d’atteintes à la sécurité, y compris des mineurs d’âge, de rencontrer leurs avocats, et ce pendant 10 jours prolongeable de 21 jours.

Malgré toutes leurs tentatives, les organisations israéliennes pour les Droits de l’homme n’ont pas réussi à obtenir des informations sur l’ampleur de ce phénomène. Le Shin Beth prétend qu’il s’agit là d’une exception au Freedom of Information Act (Loi pour la liberté d’information), car « il existe des organisations terroristes qui se préoccupent d’obtenir cette information ».

Les prisonniers qui refusaient toute nourriture depuis le 24 avril, afin de protester contre leur détention par Israël sans inculpation ni jugement en vertu d’une procédure appelée la détention administrative (qui peut être prolongée indéfiniment pendant des années) ont trouvé un accord avec les autorités pénitentiaires israéliennes.

La grève de la faim a été suspendue pendant la nuit dernière, Israël faisant savoir son accord pour lever les peines infligées aux détenus durant la grève de la faim et d’autres mesures qui les affectent en prison. « Nous ne parlons pas d’une grande, nette victoire dans le sens de la pratique procédurale, mais nous parlons d’une amélioration dans la question de la détention administrative, » a déclaré un représentant des prisonniers. Environ 200 des quelque 5000 Palestiniens détenus par Israël sont des détenus « administratifs », bien que ce nombre semble prêt à doubler depuis qu’Israël lance une opération majeure de kidnappings en Cisjordanie après la disparition de trois colons.

A l’appel de la communauté palestinienne en Belgique et au Luxembourg, une centaine de personnes se sont rassemblées mercredi entre 13 et 15h sur le rond-point Schuman, à Bruxelles, en signe de soutien aux prisonniers palestiniens.

En Egypte, des dizaines d’activistes égyptiens ont organisé samedi matin, comme il le font depuis des mois, un rassemblement contre la loi qui restreint le droit de réunion. Les organisateurs avaient annoncé leur intention de marcher sur le Palais présidentiel, et la police les en a empêchés. 24 manifestants ont été arrêtés. Un tribunal administratif a décidé de renvoyer la loi devant la Cour constitutionnelle pour révision. Le problème c’est que la loi sera révisée par la personne même qui l’a promulguée, l’ancien président Adly Mansour. À Berlin, en Irlande, à Londres et dans d’autres pays, des rassemblements ont eu lieu en opposition la loi anti-manifestation et en solidarité avec les prisonniers politiques.

egyptdemo.jpg