Le 4 juillet, plusieurs voitures de la police marocaine ont encerclé le domicile du journaliste et militant sahraoui Mahmoud Al-Haissan à d’El Aaiun, avant de conduire ce dernier vers un lieu inconnu. Pendant 48 heures, aucune information n’a filtré sur son lieu de détention, jusqu’à ce que des associations locales de défense des droits de l’homme annoncent son transfert à la prison noire (carcel negra) à El Aaiun.

Mahmoud Al-Haissan, qui a été maltraité par la police, a comparu devant un juge d’instruction le 21 juillet. Ce dernier devrait décider dans les prochains jours de maintenir ou non les charges retenues. Il est officiellement poursuivi pour « attroupement armé », « obstruction de la voie publique », « agression sur des fonctionnaires durant l’exercice de leurs fonctions » et « destruction de biens publics ». Mahmoud Al-Haisan avait couvert des manifestations pacifiques organisées à El Aaiun, par des Sahraouis venus soutenir l’équipe de l’Algérie durant son match contre l’Allemagne le 30 juin dernier. Un rassemblement qui a violemment dispersé par les forces de l’ordre. Le reportage de Mahmoud Al-Haisan avait montré les excès de violence des forces de l’ordre contre les sahraouis.

al_haissan_0.jpg

Deux déléguées syndicales tunisiennes de LATelec, filiale de la multinationale toulousaine Latécoère, ont obtenu mardi près de 30 000 euros d’indemnités. Fondatrices en 2011 d’une section syndicale, elles avaient été licenciées en avril 2013, après deux ans de conflit portant sur l’amélioration des conditions de travail. Le bras de fer aura duré plus de trois ans. Il s’est achevé mardi 15 juillet par le paiement de lourdes indemnités de licenciements à des déléguées syndicales de l’usine LATelec à Fouchana, dans la banlieue de Tunis.

syndic-francai-tunisie.jpg

Cinq Palestiniens ont été tués vendredi en Cisjordanie près d’Hébron (sud) et à Naplouse (nord), dont trois par des tirs de soldats, et un par un colon. A Naplouse, après la prière hebdomadaire, des manifestants ont jeté des pierres sur des colons qui circulaient en voiture. Ceux-ci ont alors répliqué en ouvrant le feu, tuant un homme de 18 ans. Des soldats israéliens sont arrivés sur les lieux et ont procédé à des tirs pour contenir l’émeute palestinienne, tuant un autre homme de 22 ans, et en en blessant trois autres par balles.

Deux manifestants palestiniens ont été tués par les forces israéliennes jeudi soir, au moment où plus de 10.000 personnes défilaient à partir d’un camp de réfugiés de Ramallah dans la direction de Jérusalem pour protester contre l’offensive israélienne à Gaza. Au moins 108 Palestiniens ont été blessés par des tirs israéliens au cours de la marche, dont au moins 60 d’entre eux par des tirs à balles réelles. 20 manifestants auraient été arrêtés.

Des affrontements opposaient jeudi soir des manifestants palestiniens aux forces de sécurité israéliennes à Jérusalem-Est annexé et en Cisjordanie occupée. Dix manifestants ont été arrêtés aux abords de la Vieille ville de Jérusalem où des renforts policiers ont été massivement mobilisés

En Cisjordanie, plus de 10.000 manifestants venus de Ramallah se sont rassemblés à Qalandia, grand check-point militaire israélien qui contrôle l’entrée de Jérusalem, interdite aux Palestiniens. Des heurts ont éclaté, dans une atmosphère très tendue, et six Palestiniens ont été blessés par des tirs israéliens.

Plusieurs dizaines de manifestants palestiniens ont été blessés vendredi dans la vieille ville de Jérusalem, par les forces israéliennes. Des dizaines de personnes ont du être soignées pour des fractures, des coupures et des hématomes causés par des grenades assourdissantes et des balles caoutchouc acier. Les soldats ont également agressé le personnel médical et les journalistes présents sur les lieux.

Plus de 110 personnes ont été admises à la clinique de Al-Aqsa pour y traiter leurs blessures, dont un certain nombre a dû être transféré vers des hôpitaux mieux équipés. Les forces israéliennes ont utilisé un nouveau type de balles caoutchouc acier. Ces billes d’acier, désormais recouvertes de caoutchouc noir causant de plus des coupures, remplacent l’ancien modèle de couleur bleue. L’un des blessés a beaucoup saigné et vomi du sang, après avoir été touché par une de ces balles caoutchouc acier au niveau des poumons, lui causant aussi des ecchymoses au thorax. Son état grave a nécessité son évacuation vers un hôpital. Un homme âgé a été blessé par un tir de grenade assourdissante qu’il a reçu à côté de l’œil, et un autre par un éclat de grenade reçu dans la poitrine.

829120alaqsa2opt.jpg

Un an après l’arrivée de Rohani à la présidence, une nouvelle loi sur les conditions pour former des partis et des groupes politiques et leurs activités, votée le 13 juillet, verrouille toute la vie politique iranienne. Selon le paragraphe (a) de l’article 4 de cette nouvelle loi, les fondateurs et les membres d’un parti doivent « croire et s’engager dans la pratique à la constitution et à la suprématie absolue du guide religieux ». Ils doivent aussi avoir un casier judiciaire vierge. Cette loi interdit les activités des partis et des groupes politiques avant d’avoir un permis et laisse les mains libres au gouvernement de révoquer les autorisations des partis. Ce paragraphe a été adopté le 13 juillet à une majorité de seulement 10 voix et 12 abstentions.

Depuis le 20 juin 1981, tous les opposants ont connu la prison, la torture et l’exécution et aucun parti ou groupe politique d’opposition n’a eu le droit d’exister. Mais désormais, avec cette loi et l’insistance sur la nécessité de croire et de s’engager dans la pratique dans la suprématie du guide religieux, le régime des mollahs cherche à empêcher le moindre mouvement de dissension même au sein des factions associées au pouvoir.

Un Palestinien a été tué par l’armée israélienne dans des heurts ce lundi matin au sud de Hébron, en Cisjordanie. La victime, Mounir Ahmed Badarin, âgée d’une vingtaine d’années, a été atteint par des tirs lors d’affrontements à Al-Samoua et est décédé plus tard à l’hôpital.
L’armée israélienne a néanmoins déclaré que 23 Palestiniens avaient été arrêtés en Cisjordanie dans la nuit. L’offensive israélienne sur la bande de Gaza, entrée lundi dans son septième jour, a tué jusqu’à présent 172 Palestiniens.

Vingt-neuf balles dans une voiture, treize dans une seconde : un expert du FBI a témoigné hier jeudi de l’ampleur du massacre de Bagdad, qui avait fait quatorze morts parmi les civils irakiens en 2007, lors du procès de quatre anciens de la société Blackwater. Ceux-ci comparaissent pour meurtres devant un tribunal fédéral de Washington. Le massacre du 16 septembre 2007, sur la place Nisour de Bagdadavait fait au total 17 morts, des Irakiens non armés, selon l’enquête irakienne (14 selon l’enquête américaine). Dix-huit autres avaient été blessés. Les mercenaires de la société privée Blackwater étaient ce jour-là chargés de protéger un convoi du département d’État. Six d’entre eux avaient déclenché cette tuerie.

Les quatre accusés ont plaidé non coupable. En 2009, un juge américain avait prononcé un non-lieu, car certaines déclarations des accusés juste après la fusillade n’auraient pas dû être utilisées contre eux par le ministère public. Mais deux ans plus tard, une cour d’appel avait rétabli l’inculpation des quatre hommes et le parquet fédéral avait poursuivi l’un d’eux pour assassinat. Un de leurs collègues a plaidé coupable et un autre a bénéficié d’un non-lieu.

bag2007.jpg

Les bombardements israéliens sur Gaza, qui ont déjà tué 95 Palestiniens, éclipsent la répression qui s’abat depuis le 12 juin sur la Cisjordanie, Jérusalem et la Palestine occupée en 1948. 830 Palestiniens y ont été emprisonnés dans des descentes et des arrestations massives depuis le 12 juin. Il y a maintenant plus de 6000 prisonniers politiques palestiniens dans les prisons israéliennes.

Les attaques et les incursions des occupants dans les villes palestiniennes continuent; 20 Palestiniens ont été victimes de tirs de balles métalliques enrobées de caoutchouc dans le camp de réfugiés d’al-Arroub et plusieurs ont été blessés tôt le 7 juillet quand des soldats ont envahi leur maison. Plusieurs Palestiniens ont subi des tirs à balles réelles à Tulkarem et à al-Khalil (Hébron) au cours de descentes violentes des forces d’occupation. A cela s’ajoutent les exactions des colons: outre le meurtre de l’adolescent brûlé vif le 2 juillet, un colon israélien est passé sur trois ouvriers palestiniens avec sa voiture près de Haïfa le 6 juillet, en tuant deux sur le coup.