La mort du détenu Maisara Abou Hamdiyeh continue de susciter des mouvement de protestation dans des prisons israéliennes et des heurts en Cisjordanie, notamment à Hébron et à Jérusalem-Est. Les affrontements se sont poursuivis mercredi dans le centre d’Hébron, la ville natale d’Abou Hamdiyeh, dans des scènes réminiscentes des intifadas (soulèvements) passées, selon des journalistes. Deux cousins de 16 et 17 ans ont été tués psar des balles à la tête lorsque des soldats israéliens ont ouvert le feu sur un groupe de Palestiniens qui lançaient des pierres en direction d’un barrage routier militaire près de Tulkarem, dans le nord de la Cisjordanie.

Les commerces, écoles et bureaux étaient fermés: les habitants observent une grève générale de trois jours. Dans la vieille ville, une centaine de jeunes Palestiniens ont affronté toute la journée à coups de pierres des soldats israéliens qui ont répliqué par des tirs de balles caoutchoutées, de grenades assourdissantes et de gaz lacrymogènes, pour la deuxième journée consécutive. Un officier israélien a été blessé à l’oeil par une pierre. A Naplouse (nord de la Cisjordanie), où une grève générale était également observée, environ 2.000 manifestants se sont rassemblés dans le centre-ville.

Les funérailles d’Abou Hamdiyeh doivent avoir lieu jeudi à Hébron. Selon son avocat, il s’était plaint de vives douleurs à la gorge depuis août 2012, mais il n’avait été traité qu’avec des antibiotiques. Le prisonnier malade n’a pas subi les examens appropriés avant le mois de janvier lorsque des cellules cancéreuses ont été détectées.

affrontements_a_hebron.jpg

Hier soir, on a tiré quatre balles sur la maison du camarde Mohamad Al Rajhi, responsable de Front Populaire à Nafta (sud de la Tunisie) et representant du Secours Rouge Arabe. Dans cette maison habite égalememnt son frère, Moez Al Rajhi, lui aussi membre du Front Populaire. Cette attaque est clairement une tentative d’intimidation de notre camarade pour son engagement politique, dans le cadre des campagnes de menaces et d’agressions des islamistes du mouvemement Ennahdha.

bannersra.jpg

Des mouvements de protestation de détenus palestiniens ont éclaté ce mardi dans plusieurs prisons israéliennes après la mort des suites d’un cancer d’un prisonnier dont Israël avait rejeté les demandes de libération pour raisons de santé. Condamné à la prison à vie en 2002, Maïssara Abou Hamdeïa, 64 ans, est le deuxième Palestinien à mourir en détention en Israël cette année. Des affrontements ont éclaté à Jérusalem, à Hébron, ville natale du prisonnier, en Cisjordanie, et dans plusieurs prisons, dont celle de Ramon, où des détenus et mêmes six gardiens ont reçu des soins après avoir inhalé du gaz lacrymogène.

clash-hebron.jpg

Des miliers de Palestiniens ont manifestés samedi pour la commémoration de la Journée de la Terre. L’événement annuel commémore six « Arabes israéliens » tués par les forces de sécurité lors des manifestsations de mars 1976 pour protester contre l’appropriation par les sionistes des terres arabes en Galilée. La plus grande manifestation de samedi a eu lieu dans le village de Galilée Sakhnin, où quelques milliers de manifestants portant des drapeaux palestiniens ont défilé autour du village. Des incidents ont éclatés dans plusieurs localités.

journee-terre.jpg

Lire la déclaration du Secours rouge arabe

Au moins 22 policiers ont été blessés dans des attaques en Egypte scontre les deux postes de police dans les gouvernorats d’Alexandrie et de Beheira, au nord du Caire. A Alexandrie, 12 policiers ont été blessés quand 200 personnes ont tenté de pénétrer poste de police d’Al-Raml après un combat de nuit entre des partisans et des opposants du président Morsi. Au moins 13 assaillants ont été arrêtés.

Pendant ce temps, 10 autres policiers ont été blessés au Beheira de Wady el-Natroun poste de police, environ 150 personnes ont lancé des pierres à la gare et tenté de pénétrer dans elle jusqu’à ce que les hommes de sécurité a tiré en l’air et lancé des bombes lacrymogènes pour les disperser. L’émeute aurait suivi une bagarre entre grandes familles, l’une d’elle exigeant que la police arrête leurs adversaires.

La région de Mdhilla a connu, mercredi 27 mars, des affrontements entre des manifestants et les forces de l’ordre. Ces incidents interviennent, suite à des protestations de jeunes chômeurs de la région réclamant le recrutement dans la Compagnie Phosphate Gafsa (CPG). Les affrontements se sont poursuivis pendant la nuit et les forces de l’ordre ont utilisé des grenades lacrymogènes mais aussi des chevrotine contre les manifestants qui ont attaqué le siège du parti Ennahdha, saccageant au passage mobilier et détruisant des documents. Des blessés et quelques arrestations sont à dénombrer du côté des manifestants.

mdhilla.jpg

La police israélienne a évacué dans la nuit de samedi à dimanche un camp de toile de manifestants palestiniens érigé près de Jérusalem pendant la visite du président américain Barack Obama. Plus de 200 policiers ont pris part à cette opération et le terrain a été évacué en une demie heure. Au moins une personne a été arrêtée. Quelque 200 militants palestiniens avaient installé mercredi un nouveau campement sur le site d’un projet de colonie israélien entre la Cisjordanie et Jérusalem-Est occupées. Ils avaient dressé une quinzaine de tentes et un drapeau palestinien géant sur une colline en face du « Village de Bab al-Chams », démantelé par les forces israéliennes en janvier, sur le site du projet E1. La communauté internationale a condamné le projet E1, qui relierait l’implantation israélienne de Maalé Adoumim à des quartiers de colonisation juive à Jérusalem-Est et couperait en deux la Cisjordanie. Un des organisateurs de cette manifestation a été arrêté par la police, en compagnie de quatre militants, et interrogé. Une cinquantaine d’autres manifestants interpellés ont été mis dans un bus et relâchés dans une zone de Cisjordanie sous contrôle de l’Autorité palestinienne.

police-israel.jpg

Plus de deux cents personnes ont été blessées le 22 mars dans des accrochages entre pro et anti Frères musulmans dans la banlieue du Caire. Plusieurs sièges du parti «Horiya wal Adala» des Frères ont été attaqués et saccagés dans le Delta tandis que les abords du quartier général de la Confrérie ont été le théâtre de batailles rangées qui se sont étendues dans la nuit. C’est sur la colline du Mokatam qui domine Le Caire que les accrochages les plus violents ont eu lieu. Ils ont opposé les manifestants venus protester devant le quartier général des Frères musulmans et les militants de la Confrérie arrivés en bus des provinces.

Gourdins, machettes, pistolets artisanaux et pierres ont été utilisés dans une bataille qui s’est terminée à l’avantage des anti-Frères musulmans. Des manifestants qui ont été empêché par la police de s’approcher du siège des Frères par un barrage de grenades lacrymogènes. Le quartier général de la Confrérie est devenu la cible des révolutionnaires après l’agression la semaine dernière de Frères musulmans contre des dessinateurs de graffitis.Des jeunes femmes avaient été battues et des journalistes blessés devant le siège des Frères.

le-caire.jpg

Ayman Charaouneh, un Palestinien de 37 ans originaire de la région d’Hébron en Cisjordanie, a signé un accord pour demeurer à Gaza pendant dix ans, a indiqué Kadoura Fares, responsable d’un groupe représentant les intérêts des prisonniers palestiniens. Charaouneh avait été libéré en 2011 d’une prison israélienne dans le cadre d’un échange de prisonniers pour être à nouveau arrêté l’an dernier. Après sa réincarcération, il a fait partie d’un groupe de quatre prisonniers qui refusaient de s’alimenter intermittence pour protester contre leur détention sans procès.

La situation de ces détenus et la mort d’un autre avaient déclenché une série de manifestations en Cisjordanie. Deux des autres détenus ont depuis cessé leur grève de la faim après avoir obtenu la promesse de leur élargissement. Quelque 178 Palestiniens sont emprisonnés sans procès en Israël, des détenus qualifiés d' »administratifs », pour des périodes de trois à six mois renouvelables sus la base de « preuves » tenues secrètes.

Vendredi, de violents heurts ont une nouvelle fois opposé de jeunes Palestiniens aux troupes israéliennes dans la banlieue d’Hébron suite à l’arrestation de cinq mineurs d’âge la veille. Dans la soirée de jeudi, les autorités israéliennes avaient accepté d’en libérer deux, les trois autres restant prisonniers. Ils sont accusés d’avoir jeté des pierres sur des véhicules des troupes israéliennes. Parmi eux, un enfant de dix ans. Vendredi, des centaines de Palestiniens ont manifesté pour exiger leur libération. Comme à l’accoutumée, les forces israéliennes sont intervenues en force, arrêtant six autres mineurs.