Trois policiers ont été blessés et 18 personnes ont été arrêtées lorsqu’une émeute a éclaté dans le quartier SoDo de Seattle dimanche 16 août en soirée. L’émeute a fait suite à la manifestation BLM qui a débuté dans le district international vers 19 heures. La manifestation est restée pacifique jusqu’à 22 heures, lorsque le groupe de manifestants s’est dirigé vers le bâtiment de l’Association des policiers de Seattle, dans la 4e Avenue Sud. Un manifestant a lancé un gros pétard et un autre a tenté de briser la fenêtre d’un véhicule de police. Après que l’officier de police ait donné l’ordre de se disperser, les affrontements se sont généralisés. Au moins trois policiers ont été blessés, dont un a été emmené à l’hôpital. Au total, 18 personnes ont été arrêtées et incarcérées dans la prison du comté de King.

Les affrontements de dimanche à Seattle

La Jordanie a mis en place des mesures inédites pour museler la couverture médiatique de manifestations d’enseignants après la fermeture de leur syndicat. Le 25 juillet, la justice jordanienne a interdit d’activité l’Association des enseignants et ordonné la fermeture de ses locaux pour une durée de deux ans, après une manifestation organisée par le syndicat pour réclamer au gouvernement d’honorer un accord sur des hausses de salaire (voir notre article). Les autorités ont arrêté au moins deux journalistes en raison de leur couverture des manifestations d’enseignants, deux autres ont été frappés par les forces de sécurité en voulant couvrir la protestation. L’interdiction de couvrir les manifestations d’enseignants est la dernière d’une série de restrictions visant les médias ( harcèlement par les forces de sécurité, confiscations de cartes de presse, etc.).

manifestation des enseignants à Amman (archive)

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Plusieurs groupes féministes ont manifesté dimanche 16 août après-midi à Mexico pour exiger la fin des féminicides et de la violence sexiste dans le pays. La marche était encadrée de 1870 policiers appuyés par un hélicoptère. La manifestation a débordé dans la rue Genova et a bloqué le  rond-point Insurgentes pendant plus de 20 minutes. C’est par la suite, à la hauteur du monument à Cuauhtémoc, vers lequel les manifestantes ont tenté de forcer l’accès, que les affrontements ont commencé entre des groupes de manifestantes masquées et la police.

La marche féministe de Mexico ce dimanche

Aux dernières heures de ce samedi 15 août, trois jeunes femmes, (Anna, Mandy et Inaa), qui se faisaient harceler par un homme aux alentours de la terrasse de la Brasserie Verschueren ont été prises à partie par des agents de la brigade spéciale Uneus. Ignorant pratiquement le harceleur, les policiers ont réagi violemment envers les trois jeunes filles, prétextant le non-port du masque, la commissaire prenant même l’une d’elle à la gorge pour la plaquer contre le mur. Les trois femmes ont été blessées, et des vidéos relevées sur Facebook laissent entendre les agents de la Brigade Uneus traiter les jeunes femmes « d’hystériques » ou menacer un passant qui filme la scène « de lui faire bouffer son truc ». Au Commissariat, les insultes se poursuivent de la part de la commissaire, « En même, temps avec des tenues comme ça, il ne faut pas s’étonner« . Bilan : lésions au coup et contusion à l’épaule pour Mandy et le poignet cassé pour Inaa. Deux autres jeunes hommes qui tentaient de filmer la scène ont été inquiétés : le premier s’est vu saisir et jeter son téléphone au sol (vidéo), le second a été poursuivi jusque chez lui puis ramené au commissariat où un policier lui a écrasé les parties intimes afin de le forcer à supprimer la vidéo, il n’a été libéré qu’au matin.

Quelques semaines seulement après la dernière interpellation communale à Saint-Gilles contre les violences de la Brigade Uneus, les tensions dans certains quartiers de Saint-Gilles sont très palpables.

Une manifestation pour le définancement de la police et le retrait des policiers des écoles publiques de Chicago a tourné, sur sa fin, en violents affrontements dans le centre de la ville ce samedi 15 août. La manifestation a commencé au célèbre Millennium Park avant d’emprunter Michigan Avenue et Wacker Drive, où de multiples incidents ont été signalés. Les manifestants se sont affrontés à la police: de nombreux projectiles ont été lancés sur les policiers qui bloquaient les rues et projetaient du gaz poivré. Les manifestants ont continué vers Michigan Avenue et Randolph Street en scandant « No justice, no peace », tandis que, comme souvent en cas de manifestations, les ponts de la ville restaient levés, empêchant de traverser la rivière Chicago. La police a procédé à 24 arrestations – quatre d’entre elles pour coups et blessures graves à un policier.

Les ponts levés à Chicago pour les manifestations BLM

Des animations pour enfants en tenues anti-émeutes sont organisées par le gouvernement dans la ville de Mâcon. Des policiers sont, en effet, venus  y proposer des animations aux enfants, en leur mettant une tenue anti-émeutes, des boucliers et des matraques. La structure qui organise ce genre d’évènement s’appelle « RAID aventures », une association policière parrainée par le gouvernement. Sur son site, on peut lire que lors de « l’atelier « GTPI » (…) les policiers prennent le temps d’expliquer leur métier avec des démonstrations des gestes et techniques de protection et d’intervention, et des parcours d’obstacles en tenue de maintien de l’ordre ». Plus d’infos ici.

Des animations pour enfants simulant la répression des manifestant·es

Des animations pour enfants simulant la répression des manifestant·es

Deux manifestants, membres des communautés autochtones, ont été tués, et trois autres blessés, lors d’opérations d’expulsion de terres occupées. Ces opérations ont été menées par l’armée et la police nationale dans le secteur d’El Barranco, une zone rurale de la municipalité de Corinto, dans le Cauca. Les victimes ont été identifiées comme Abelardo Liz, journaliste et membre d’une radio communautaire, et Johel Rivera, qui a participé à des activités d’occupation appelées «libération de la terre mère». L’Association des Cabildos autochtones du Norte de Cauca, a accusé que l’armée d’avoir tiré à balle de guerre sur les manifestants et empêché l’arrivée de véhicules de secours pour aider les blessés. Les autochtones occupent des terres suite au non-respect, par le gouvernement national, des accords sur l’achat de terres pour élargir les réserves communautaires.

Une des victimes emportée

Ce jeudi 13 août à 23h, trois policiers de la Brigade Anti Criminalité (BAC) du 20e arrondissement de Paris se sont présentés au Saint Sauveur et ont demandé à voir le responsable. Ils venaient faire signer un procès-verbal de notification. Après 15 ans d’existence et pour la deuxième fois en six mois, le Saint-Sauveur se voit donc imposer une nouvelle mesure de fermeture administrative d’une durée de deux semaines. Cette fermeture intervient après les neufs jours imposés en janvier dernier, après les presque trois mois de fermeture imposés parce que nécessaire par la crise sanitaire (voir notre article). Les prétendus motifs invoqués rendent responsable ce bar de tous ce qui se passe sur la place où il est situé. On leur reproche également d’avoir subi une attaque organisée par un groupe de fascistes armés de barres de fer, manches de pioche et gazeuses (voir notre article). Plus d’infos ici.

Le Saint-Sauveur

Le 12 août, les anarchistes Alexander Frantskevich et Akihiro Khanada ont été arrêtés en Biélorussie. Frantskevitch est un ex-prisonnier politique, emprisonné de 2010 à 2013 pour des accusations d’attaque de bâtiments gouvernementaux (voir notre article). La police l’a désigné comme le « leader du groupe anarchiste le plus radical du pays, Action Révolutionnaire ». Il est actuellement inculpé pour « organisation d’émeutes de masse », risquant de 5 à 15 années dans les prisons de la dictature. Concernant le second anarchiste emprisonné, Akihiro Hanada, nous ne savons pas encore de quoi il est accusé. Les télévisions d’État ont directement accusé les anarchistes russes et biélorusses d’être les « coordinateurs des émeutes » Frantskevich et Akihiro risquent donc une longue peine d’enfermement pour avoir combattu la dictature. Rappelons que l’anarchiste Nikita Yemelyanov est toujours emprisonné en Biélorussie, condamné à 4 ans de prison pour avoir mené des actions symboliques contre des bâtiments judiciaires ainsi qu’une unité d’isolement à Minsk. Vous pouvez envoyer vos témoignages de soutien à : revolutionaruaction@riseup.net

Les anarchistes emprisonnés en Biélorussie

 

En avril 2020, Anthony Smith, inspecteur du travail du département de la Marne et syndicaliste CGT, s’était vu suspendre de ses fonctions, à titre conservatoire, dans l’attente de la mise en œuvre d’une possible sanction disciplinaire. Cette mise à pied avait été faite suite à une procédure de référé qu’Anthony Smith a intenté visant une structure d’aide à domicile n’ayant pas pris de mesures suffisantes pour préserver la santé et la sécurité de ses employés (voir notre article). Il a été sanctionné par une mutation d’office. Le 21 juillet, plusieurs centaines de personnes s’étaient rassemblées devant le ministère des Solidarités pour le soutenir. Une pétition de soutien lancée mi-avril avait quant-à-elle recueilli près de 150 000 signatures.

 Un inspecteur du travail sanctionné pour avoir défendu des mesures sanitaires