Le militant syndical Mounir Tahri, détenu au centre 127Bis suite à son arrestation à GlobeAroma (voir notre article) devait être libéré. Mais cette décision a été suspendue par un recours en appel signifié, non par le Procureur du Roi (représentant les intérêts de la société civile), mais par le Secrétaire d’État à l’asile et à la migration représenté par l’Office des Étrangers. Mounir Tahri et Jiyed Cheike, resteront donc tous deux détenus au centre 127 bis. Plus de 100 délégations syndicales présentes en entreprise ont signé des motions de soutien à Mounir et Jiyed.

Rassemblement de solidarité avec Jiyed et Mounir

Rassemblement de solidarité avec Jiyed et Mounir

Théo et Bastien les deux militants suisses ont tenu une conférence de presse la semaine dernière malgré leur interdiction de s’exprimer publiquement. Dans leurs déclarations ils ont dénoncé la répression d’Etat contre les militant.es solidaires avec les migrant.es ainsi que les conditions de survie que rencontrent les personnes en exil en Europe. « Malgré la répression, nous ne baissons pas la tête. Celle-ci met en suspens nos vies mais impacte d’autant plus les personnes en exil. Le message transmis par les médias cherche à faire peur aux personnes solidaires. Nous répondons que nous n’avons pas peur. Nous savons notre position juste et fondée, celle d’être solidaire ! Nous sommes poursuivis pour cette solidarité ! Notre solidarité doit être plus forte que leur répression ! » Le procès des trois inculpé.es aura lieu ce jeudi 31 mai au tribunal de Gap. Un rassemblement de soutien y sera organisé, plus d’information sur la page Facebook.

Pour rappel les trois militant.es, deux Suisses et une Italienne ont été incarcéré.es, puis remis en liberté conditionnelle après avoir participé à une marche solidaire à la frontière franco-italienne. La marche avait été organisée en réponse aux actions d’un groupe identitaire qui affirmait y avoir fermé la frontière pour empêcher les mirgant.es d’entrer en France.

Solidarité avec les trois de Briançon

Solidarité avec les trois de Briançon

En pleine mobilisation sociale, un gérant d’un restaurant franchisé de l’enseigne a assigné en référé, le 15 mai, six grévistes pour « occupation illicite » du fast-food parisien de la gare de l’Est. Ces salariés comparaissaient jeudi au TGI de Paris. Alors que la direction demande au juge des référés l’interdiction « d’entraver par des piquets de grève la liberté du travail et du commerce », l’avocate des salariés affirme que les clients pouvaient entrer et sortir librement du fast-food.

Ce n’est pas un hasard si ce restaurant est la cible de la direction. Poumon de la mobilisation sociale, une dizaine de salariés en grève, des étudiants, des cheminots s’y relaient tous les jours depuis le 11 mai. Ils réclament une hausse des salaires à 13 euros de l’heure, la fin de l’évasion fiscale et l’arrêt des discriminations antisyndicales. Le McDonald’s de la gare de l’Est est ainsi géré avec 23 autres par l’homme d’affaires Michel Parmentier, mais aucun n’atteint le seuil de 50 salariés. L’objectif est d’empêcher le regroupement de ces restaurants en unités économiques et sociales (UES) et la création de comités d’entreprise, sans lesquels aucun accord ne peut être signé. Les employés n’ont aucun délégué syndical.

Le McDo en grève de la gare de l'Est

Le McDo en grève de la gare de l’Est

Le Comité pour la Levée de l’État d’Urgence en Turquie appelait à 13h ce lundi à un rassemblement de solidarité avec les avocats réprimés en Turquie, au Rond-Point Schumann, où une grosse vingtaine de personnes ont manifesté. Les manifestants ont scandé « Liberté pour les avocats emprisonnés en Turquie », et une intervention a été faite, expliquant la continuité de la révolte du Parc Gezi il y a 5 ans jusqu’à aujourd’hui.

Solidarité avec les avocats emprisonnés en Turquie

Solidarité avec les avocats emprisonnés en Turquie

Cette semaine l’entreprise Amazon a vendu à la police d’Orlando son logiciel de reconnaissance faciale « Rekognition ». Celle-ci l’a testé en le connectant à cinq de ses caméras de surveillance.

Ce logiciel peut identifier les objets, les personnes, le texte, les scènes et les activités, ainsi que détecter tout contenu dit « inapproprié ». Il est ainsi capable de reconnaître un individu parmi des milliers de clichés ou vidéo.

Amazon reste dans sa logique de service « low-cost » en proposant notamment une version gratuite. Les utilisateurs payants, auront accès à un service de support gratuit et proactif dans lequel l’entreprise contacterait les services de police abonnés pour s’assurer que tout se passe bien.

Caméra de surveillance à 360°

Caméra de surveillance à 360°

Onze dissidents de la guérilla des FARC ont été tués dans une opération militaire dans le sud de la Colombie qui a également fait deux blessés. Ces 13 combattants appartenaient au 7e front des FARC, commandé par Edgar Salgado, alias Rodrigo Cadete, commandant guérillero qui a rejeté l’accord de paix signé fin 2016 à la suite duquel la plus ancienne rébellion des Amériques a déposé les armes et s’est convertie en parti politique sous le même acronyme. Sans commandement centralisé, les groupes dissidents des FARC opèrent dans plusieurs régions de Colombie compteraient environ 1.200 combattants.

Edgar Salgado

Edgar Salgado

Onze militants des droits humains dont sept défenseurs des droits de la femme ont été arrêtés mardi en Arabie Saoudite, quelques semaines avant que le royaume n’autorise les femmes à conduire. La raison de ces arrestations n’est pas claire, mais des activistes ont expliqué qu’en septembre 2017, «la cour royale avait contacté d’importants militants… et les avait avertis qu’ils ne devaient pas s’exprimer dans les médias». Parmi les personnes détenues depuis le 15 mai figurent notamment Loujain al-Hathloul, Aziza al-Yousef et Eman al-Nafjan, trois militantes connues pour avoir combattu l’interdiction de conduire, qui doit être levée le 24 juin, et surtout la tutelle exercée par les hommes sur les femmes dans le plus grand pays du Moyen-Orient.

Sans nommer les détenus, les autorités les ont accusés d’entretenir des « contacts suspects avec des parties étrangères » et de saper « la sécurité et la stabilité » du royaume. Des médias progouvernementaux saoudiens les ont qualifiés de « traîtres ». Trois des militantes arrêtées ont été libérées, Aisha al-Mana qui, âgée de 70 ans, est en mauvaise santé, Hessa al-Sheikh et Madeha al-Ajroush sans que l’on sache les conditions de ces libétations.

Aisha al-Mana

Aisha al-Mana

Le quartier athénien d’Exarchia a été de nouveau le théâtre d’affrontements entre des militants anarchistes et la police anti-émeute, vendredi soir. Un groupe de manifestants a attaqué un détachement de la police anti-émeute au coin des rues Patision et Tositsa avec des cocktails Molotov. Les affrontements qui ont suivi ont duré environ deux heures. Aucune arrestation ou blessure n’a été signalée.

Les affrontements samedi soir à Exarchia

Les affrontements samedi soir à Exarchia

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39 personnes ont été interpellées en marge et durant la « Marée populaire anti-Macron », qui s’est élancé dans les rues de Paris samedi après-midi, entre la Gare de l’Est et Bastille. Durant l’après-midi, de brefs heurts ont opposé des manifestants cagoulés aux forces de l’ordre. Selon la préfecture de Police, un policier a été blessé par un tir de mortier. 26 personnes ont été placées en garde à vue pour différents motifs : port d’arme, rébellion, participation à un groupement en vue de commettre des violences.

Lacrymogènes à la

Lacrymogènes à la

Le dirigeant du PCI(maoïste) Diwyendu Kumar Singh, alias Subodh Singh, a été arrêté dans une opération menée conjointement par la Special Task Force de la police du Bihar et des policiers du Jharkhand. L’homme a été interpellé dans un appartement loué à Ram Kahan, à proximité de Patna, la capitale du Bihar, à l’aube ce samedi matin. Selon les autorités, il s’y trouvait clandestinement afin de suivre un traitement suite à une sérieuse blessure à la colonne vertébrale que lui auraient infligées les forces de sécurité lors d’un combat il y a une quinzaine de jours. Elles affirment qu’il a été remis à la police de Patna et serait transféré vers Latehar, dans le Jharkhand, où il est poursuivi pour avoir attaqué une patrouille de police en janvier 2017. « Diwyendu est membre du Bihar-Jharkhand Special Area Committee et membre haut placé du parti » a déclaré le commissaire de Patna, ajoutant « Diweyendu est sorti de prison mi-2016, après quoi il a à nouveau rejoint le parti. La police enquête depuis pour rassembler les informations relatives aux affaires dans lesquelles il est impliqué depuis sa sortie de prison ».

 Diwyendu Kumar Singh alias Subodh Singh

Diwyendu Kumar Singh alias Subodh Singh