24 personnes ont été arrêtées par la police turque lors de perquisitions domiciliaires dans de nombreuses villes le 23 mai. Des membres et des dirigeants de partis politiques et d’organisations non gouvernementales au sein du Congrès démocratique du peuple (HDK) ont été conduits à la direction de la sécurité de Tekirdağ. Les 24 ont été placés en garde à vue pour « appartenance à une organisation terroriste ». Les personnes placées en détention provisoire étaient Servet Taşkın, Rahmi Diren, Cezmi Yaman, Turgut Haskan, Turgut Gökçe, Çetin Kale, Adnan Kurt, Ceylan Deniz Adıyaman, Senem Özbey, Zübeyde Karaoğlan, Mehmet Akyürek, Ayla Eroğlu, Ömer Faruk Kırnıç, Ay tekin Bu lut, Ayse Yolkesen, Hilmi Karaoğlan, Seza Büyükkılıç, Sinan Göksel et 2 personnes dont les noms n’ont pas été connus.

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Suite à l’exécution de Saleh Mirhashemi, Majid Kazemi et Saïd Yaqoubi, trois prisonniers politiques du soulèvement, les Téhéranais ont exprimé leur indignation. Dans plusieurs quartiers de Téhéran, dont Ekbatan, Tehransar, Shahrziba, Neguin-e-Gharb, Tehranpars, Saadat-Abad et Apadana, les gens ont scandé des slogans contre Khamenei. Les cris ont résonné depuis les bâtiments et les toits : « à bas Khamenei l’assassin », « à bas la république des exécutions », « à bas Khamenei, maudit soit Khomeiny », « à bas le pouvoir tueur de la jeunesse » et « à bas le dictateur ». Pour tenter d’étouffer d’éventuelles protestations publiques, le régime a enterré clandestinement les corps de ces hommes dans trois points différents de la province d’Ispahan. Selon les familles, Majid Kazemi a été enterré à Habib Abad, Saïd Yaqoubi dans le village de Kurd Sofla et Saleh Mirhashemi dans le village de Baltaq. Les autorités ont déployé des forces répressives et des agents en civil le long des routes menant à ces cimetières, anticipant d’autres manifestations de protestation.

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Dix Palestiniens ont été blessés, dont un dans un état critique, lors d’affrontements avec les forces d’occupation israéliennes dans le camp de réfugiés d’Aqabat Jaber près de Jénine tôt jeudi matin. Environ 60 maisons ont été perquisitionnées par les forces israéliennes dans le camp de réfugiés, y compris la maison de Jihad Abu al-Assal, le gouverneur de Jéricho. Au moins 12 parsonnes ont également été arrêtés au cours des raids.

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Une détachement de la police d’état de l’Odisha a démantelé mercredi un camp maoïste dans une forêt du district de Kandhamal et y a saisi des armes et des munitions. Les forces du Groupe d’opérations spéciales de l’État menaient une opération de ratissage dans la forêt de la réserve de Budhanai jusqu’à ce qu’un échange de coups de feu ait lieu. Les tirs se sont poursuivi de part et d’autre pendant environ une demi-heure, à la suite duquel les guérilleros maoïstes ont réussi à s’échapper. Ils ont laissé derrière eux leur camp avec divers équipements et effets personnels. L’opération de ratissage s’est poursuivie dans la région avec l’entrée en scène de la Force de police de réserve centrale, jusqu’ici en vain.

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Hiroshima a accueilli, du 19 au 21 mai, le 49e sommet des dirigeants du G7, qui regroupe les États-Unis, le Japon, le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne, l’Italie et du Canada. Des affrontements ont éclaté les 20 et 21 mai entre manifestants et policiers anti-émeute, notamment dans un centre commercial. Les manifestants dénonçaient un sommet de puissances impérialistes nourrissant l’escalade de la guerre en Ukraine avec la livraison d’avions de combat. Présent à cette rencontre réservée aux dirigeants occidentaux, le président ukrainien Zelensky a engrangé de nouvelles promesses d’aide militaire, notamment via le feu vert accordé par Washington à d’éventuelles livraisons futures d’avions de combat.

 

Samedi20 mai au matin, les forces irakiennes ont manifesté avec l’intention d’établir une clôture autour du camp de réfugiés de Makhmour. Des forces importantes, dont des forces spéciales et des unités de police, ont entouré le camp avec une importante flotte de véhicules blindés. Cependant, les efforts visant à ériger la clôture, à déployer des unités de police et militaires irakiennes, à fermer toutes les voies d’accès sauf l’entrée principale, et à installer des barrières militaires en béton sur la route d’accès, ainsi que des tours d’observation, se sont heurtés à une forte résistance des résidents. En réponse à ces manifestations, les membres de l’armée et de la police irakiennes ont fait feu en l’air pour disperser les manifestants, blessant un des résidents. Les habitants de Makhmour ont fui le Kurdistan du Nord (Turquie) il y a 29 ans en raison de persécutions. Ils subissent aujourd’hui des pressions constantes de la part des gouvernements de la région du Kurdistan et de l’Irak, malgré leur statut de réfugiés. Au cours des pourparlers récents, les responsables irakiens ont révélé que la Turquie aurait menacé de lancer une guerre de l’eau contre l’Irak si le camp de Makhmour n’était pas démantelé. L’État turc semble ainsi déterminé à isoler le camp, voire à le démanteler progressivement avec la coopération du Parti Démocratique du Kurdistan (KDP), des gouvernements régionaux et de l’Irak.

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Du 25 au 27 mai, devait se tenir une exposition des affiches de la résistance palestinienne du militant et artiste Marc Rudin, organisée par le Secours Rouge Genève en collaboration avec Samidoun Genève. Cette exposition était l’occasion de rendre hommage à notre camarade décédé le 7 avril dernier, à son travail artistique et politique. À l’occasion du vernissage, une discussion était prévue autour de la thématique « Comment soutenir la résistance palestinienne » avec notre camarade Mohammed Khatib, coordinateur de Samidoun. Le samedi 27, nous avions prévu de projeter le film Fedayin, le combat de Georges Ibrahim Abdallah, réalisé par le Collectif Vacarmes Films. Cette exposition a été interdite par la Ville de Genève.

Moins de 48 heures avant le vernissage de l’exposition, nous avons en effet été contactés par la personne responsable du lieu de l’exposition – l’Almacén. Il nous a été expliqué que la Ville de Genève, propriétaire du bâtiment, avait interdit la tenue de notre exposition. La Ville de Genève prétextait un manque d’information concernant notre projet, informations qui étaient cependant toutes publiques. Peu après, pour la première fois depuis l’annonce de l’interdiction de notre exposition et à notre demande, nous avons finalement été contactés directement par le collaborateur personnel d’Alfonso Gomez, Conseiller administratif en charge du Départements des finances, de l’environnement et du logement (DFEL) et membre du parti des Vert-e-s. Durant cet appel, le représentant de la Ville nous explique qu’il n’a « a priori pas de problème » avec notre exposition, que la Ville ne donne « normalement jamais » son aval regardant les évènements tenus à l’Almacén, que « jusqu’à maintenant [il] ne se savait pas ce qui s’y passait ». Notre exposition aborderait une thématique « sensible » et rendrait hommage à une personnalité « controversée ». Force est de constater le caractère exceptionnel d’une telle censure.

Ce qui a motivé une telle décision, aussi exceptionnelle que politique, ce sont les « pressions » que la Ville reçoit d’organisations telles que la European Jewish Association et une ONG israélienne qui a contacté le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE).

Au téléphone, on nous explique donc que l’annulation de notre exposition est le fait d’organisation sionistes étrangères, sous le joug desquelles se placent la Ville de Genève. Rien de surprenant venant de la gauche bourgeoise parlementaire, qui révèle toujours l’étendue de ses contradictions, sinon de son hypocrisie.

La Ville nous accuse de surcroît de « prendre en otage » l’Almacén, considérant que la lutte palestinienne « dépasse » l’association qui tient le lieu, et ajoute qu’il aurait fallu demander « l’accord de quelqu’un de bien plus haut qu’une simple personne qui est bénévole du lieu ». Nous pensons et savons que les personnes responsables de l’Almacén sont tout à fait capables de saisir les enjeux d’une telle exposition, n’en déplaise à la Ville. Notre projet a toujours été clair, notre ligne déclarée, et nous avons toujours été transparent-e-s avec nos interlocuteurs. Par ailleurs, il n’existe aucune information concernant la démarche qu’il aurait supposément fallu entreprendre pour demander l’accord de la Ville. En somme, c’est bien le Conseil administratif qui décide, sous les pressions d’organisations sionistes, de forcer la main de l’Almacén pour interdire notre exposition, c’est-à-dire sans même acter sa propre décision. C’est bien la Ville de Genève, complice du chantage politique israélien, qui prend en otage les responsables de l’Almacén, et les menace de leur retirer le lieu qu’ils font vivre.

Finalement, nous soulignons la censure effarante d’œuvres artistiques et militantes. Les affiches de Marc Rudin, à qui nous souhaitions rendre hommage à travers cette exposition, ont en effet déjà été exposée à Genève en 1993 et, plus récemment, en 2015 lors du festival Palestine Filmer C’est Exister, exposition à laquelle Marc Rudin avait assisté en personne. La Ville de Genève censure un artiste suisse, sa liberté d’expression et son œuvre révolutionnaire. C’est notre devoir de les défendre. Nous défendons son travail ainsi que nous défendons toutes les formes de résistances palestiniennes. Nous ne céderons pas au chantage d’Israël, ni à celui de ses pions genevois. Nous n’avons pas dit notre dernier mot.

Tout cela montre bien que les bourgeoisies occidentales défendent avant tout les intérêts de l’impérialisme que représente Israël.

Quand l’expression de notre solidarité dépasse celle d’un humanisme condescendant et qu’elle parle de la résistance sous toutes ses formes, même la Grande Genève Internationale se sent menacée, même le Conseil Administratif de la Ville de Genève, pourtant composée de tant de représentant-es « de gauche », ploie le genou.

Plus que jamais, renforçons notre soutien à toutes les formes de résistance du peuple palestinien, passées, présentes et futures !

Du boycott à la lutte armée, leur droit à la résistance est inaliénable. Par sa nature anti-impérialiste et anti-coloniale, la lutte de nos camarades contre l’Israël est aussi la nôtre !

Marc vit dans nos luttes !

De la mer au Jourdain, liberté pour la Palestine !

Secours Rouge Genève

Samidoun Genève

Lundi après-midi, une manifestation contre le féminicide d’une jeune femme de 20 ans, qui s’ajoute à d’autres féminicides d’autres femmes ces dernières années, a eu lieu à Cancun. Sur la Plaza de la Reforma, se trouve l’hôtel de ville et les bureaux du procureur, les jeunes ont cassé des vitres des bâtiments officiels, provoquant la réaction extrêmement violente des policiers qui ont tiré des coups de feu et battu des manifestants et journalistes. Plusieurs manifestants et au moins deux journalistes ont été blessés par balles. Des manifestations similaires ont également eu lieu dans dautres parties de lÉtat, mais sans atteindre le niveau de ce qui sest passé Plaza de la Reforma.

Un programme de surveillance destiné à lutter contre les menaces étrangères continue d’être utilisé massivement contre des citoyens américains, avec 278.000 requêtes formulées de manière inappropriée par le FBI ces dernières années, selon des documents judiciaires rendus publics vendredi. Ces requêtes “non conformes” ont notamment visé des personnes arrêtées en marge des grandes manifestations antiracistes de 2020, des victimes de crime, ou des participants à l’assaut contre le Capitole le 6 janvier 2021.

Les agents du FBI ont pioché dans une base de données mise en place pour récolter des informations sur les communications de ressortissants étrangers – qui ne bénéficient pas des mêmes protections juridiques que les Américains. Ces requêtes sont adressées à l’Agence de sécurité nationale (NSA), qui est chargée de collecter ces emails, photos, vidéos et autres documents. Celle-ci a reconnu par le passé que des données sur des Américains étaient aussi récoltées « indirectement » ou « par inadvertance ».

Les forces de l’ordre ont le droit de s’en servir pour réunir des informations sur des menaces étrangères ou des preuves de crime, mais d’après le tribunal, elles ont outrepassé ce cadre. Un agent a même demandé des informations sur 19.000 donateurs ayant contribué à la campagne d’un candidat au Congrès. Ces révélations interviennent alors que la section 702 de la loi sur la surveillance extérieure (Fisa) – qui a créé ces programmes de surveillance – arrive à expiration et que de nombreux élus hésitent à la renouveler en l’état.

Trois personnes ont été tuées par les troupes israéliennes opérant avec des blindés et des bulldozers à Balata, un grand camp de réfugiés situé directement à l’est de Naplouse. L’armée israélienne a mené une opération d’arrestation de personnes soupçonnées d’appartenir à la résistance, dont trois ont été placées en garde à vue. Un laboratoire contenant des dizaines de kg d’explosifs a été localisé et détruit. Au cours de l’opération, les résidents palestiniens ont lancé des grenades artisanales et des pierres sur les soldats qui ont ouvert le feu, tuant trois Palestiniens en en blessant six autres. Un des blessés est dans un état critique. Les trois hommes tués sont Fathi Rizk, 30 ans, Abdullah Abu Hamdan, 24 ans, et Mohammed Zeitoun, 34 ans. L’opération a eu lieu quelques heures après qu’un soldat israélien a été blessé alors qu’il gardait une route dans la ville voisine de Huwara, en Cisjordanie.

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