Dans la ville de Davao, un militaire a été tué lors de l’attaque d’une base de paramilitaires par les guérilleros maoïstes dans le village de Paradise Embac, (district de Paquibato). Dans le Nord Cotabato, un militaire et trois guérilleros ont été tués. Les troupes du 57e Bataillon d’Infanterie menaient une patrouille de sécurité dans le village Bagumbayan quand elles ont rencontré un nombre indéterminé de combattants de la NPA. Le combat a duré environ une heure. En outre, trois membres des forces de sécurité ont été blessées après un combat contre environ 15 guérilleros de la NPA dans le village Tambis (Surigao del Sur).

Depuis une semaine, la population indonésienne manifeste contre une série de mesures gouvernementales qui doivent entrer en vigueur au 1er avril. Parmi celles-ci, une hausse de 33% du prix de l’essence qui se répercuterait dans tous les secteurs: industries, transport, alimentaire. Des manifestations se sont déroulées dans plusieurs villes, prenant régulièrement une tournure violente, les policiers étant prêts à tout pour arrêter le mouvement de protestation. Des affrontements ont opposé la foule et les forces de sécurité dans la grande ville de Medan (où l’aéroport a dû fermer pendant cinq heures), à Makassar (ville militante de Sulawesi-Sud), à Bandoung et dans deux villes de Java-Central. Le bras de fer entre le mouvement populaire et les autorités se poursuit alors que c’est aujourd’hui que le Parlement doit débattre de la mesure.

Répression d'une manifestation en Indonésie

Répression d’une manifestation en Indonésie

Manifestation contre la vie chère en Indonésie

Manifestation contre la vie chère en Indonésie

Au moins trois soldats ont été blessé et un sous-officier tué dans deux embuscades de la guérilla maoïste. Une vingtaine de soldats du 82e Bataillon d’Infanterie circulant à bord de deux véhicules militaires dans un village de Tubungan, (Iloilo) sont tombé dans une embuscade lundi matin. Un IED a touché un des véhicules. Les guérilleros ont ouvert un feu nourri sur le convoi immobilisé avant de disparaître dans la jungle. Trois soldats ont été blessés. Deux civils passant à proximité ont été légèrement blessé par le souffle de l’explosion. Une autre embuscade a eu lieu à Sibagat (Agusan del Norte) dimanche après-midi. Un détachement du 26e Bataillon d’Infanterie étaient en « immersion communautaire » quand ils ont essuyé un feu nourri de combattants de la NPA. Un sous-officier a été tué.

Deux sections du 30e Bataillon d’infanterie se dirigeant vers la ville de Placer (dans la province du même nom) sont tombé dans une embuscade de la NPA à Sitio Subang Daan (province de Surigao del Norte). Les guérilleros ont fait exploser un IED puis ont ouvert le feu sur les véhicules des militaires. Cinq militaires ont été blessés. Dans la province voisine de Surigao del Sur, trois sections de rangers ont découvert un camp de la guérilla, composé de 12 bunkers. Les guérilleros ont livré un violent combat contre les militaires avant d’abandonner leur camp.

Un détachement du 74e Bataillon d’Infanterie de l’armée philippines s’est rendu au village Pansoy après avoir apris que la NPA y levait l’impôt révolutionnaire. Le détachement est tombé sur une dizaines de guérilleros maoïstes. Une violente fusillade s’en est suivie. Trois guérilleros encerclés ont été capturés avec leurs armes. D’autre part, Mary Jane Magkilat alias “Chinchin”, une commandante maoïste, le responsable de l’enseignement du Front du Sud-ouest (SWF,), s’est par ailleurs rendue aux militaires dans le Negros Occidental. Toujours dans le Negros Occidental, un détachement du 47e Bataillon d’Infanterie a livré un combat à une colonne de guérilleros à Mag-asawang Bukid Sitio. Aucun bilan des pertes n’a été produit.

Les internautes chinois ont mené le vendredi 16 mars une « grève du message » de deux-trois jours. En cause, l’entrée en vigueur des nouvelles règles concernant l’utilisation des réseaux sociaux dans un pays qui compte plus de 260 millions d’utilisateurs de Weibo, la version chinoise de Twitter (l’original étant censuré en Chine). 40% des utilisateurs de Weibo restaient anonymes. Désormais pour envoyer un message, il faut déclarer sa véritable identité. C’est donc la fin de la possibilité de dénoncer librement les injustices et la corruption. Les autorités affirment être confrontée à une inflation des rumeurs en ligne, la dernière en date laissait entendre que le leader nord-coréen Kim Jong-un avait été assassiné à Pékin. Outre la censure, les weibos nominatifs vont pouvoir aussi aider les portails internet à récupérer de informations sur leurs millions d’utilisateurs à des fins publicitaires.

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Dans la nuit de mercredi à jeudi, un détachement du 30e Bataillon d’Infanterie de l’Armée philippine circulant à bord de de trois camions militaires est tombé dans une embuscade de la NPA à Barangay Matin-ao, (Surigao del Norte). Après avoir fait exploser des IED, une quinzaine de guérilleros maoïstes ont ouvert le feu sur les militaires qui ont répliqués. La fusillade a duré un quatre d’heure, puis les guérilleros ont décroché. Cinq soldats ont été blessé.

Quatre combats ont eu lieu entre les détachement du 9e bataillon d’infanterie effectuant une opération de contrte-guérilla et les combattants de la NPA hier lundi, à Barangay Rizal, (Dimasalang, Masbate). Le premier combat a eu lieu vers 5h45, les guérilleros ont pu s’éclipser mais ils ont du abandonner du matériel. Une partie des guérilleros a été accrochée un peu plus tard par un autre détachement dans le village voisin de Cabrera, à 7h20. Les guérilleros ont une fois de plus réussi à décrocher en laissant deux armes derrières eux. Un troisième combat a eu lieu vers 9h00, à San Jose Barangay quand un détachement a rencontré par hasard un groupe de guérilleros. Encore une fois, ceux-ci ont pu s’éclipser en abandonnant une arme et quelques effets. Vers 10h20, il y a eu un quatrième combat à Barangay Cagarae qui cette fois a coûté la vie à deux guérilleros.

Plus de deux millions de personnes vivent dans des bidonvilles à Manille, soit un cinquième de la population de la capitale. La plupart viennent de la campagne. En arrivant, ils s’installent sur des terrains vides et construisent leurs cahutes. Une loi promulguée en 1992 interdit les démolitions et les évictions sauf si les habitations se trouvent dans des zones dangereuses, si le site est réclamé pour la construction d’infrastructures ou s’il y a une décision de justice.

Dans le cas de Pinaglabanan, un bidonville de huit hectares en plein coeur de Manille, l’éviction a été ordonnée au terme d’un long processus judiciaire initié par les autorités locales. Après des mois de lutte, les habitants du bidonville ont été expulsés pour laisser la place à des bâtiments administratifs. Les habitants, dont beaucoup vivaient là depuis des décennies, ont lutté pied à pied depuis janvier. Pendant que femmes et enfants se réfugiaient dans des abris, les hommes balançaient des cocktails Molotov, des pierres et des bouteilles aux 500 policiers anti-émeutes équipés de canons à eau et de gaz lacrymogènes. Une vingtaine de personnes ont été blessées au total, des deux côtés.

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Les combats se multiplient aux Philippines entre la guérilla maoïste et les forces gouvernementale à l’occasion de l’anniversaire de la fondation de la NPA. Le premier engagement, dans lequel un militaire a été blessé a eu lieu le 10 mars dans le Barangay San Miguel. Un autre combat a eu lieu le lendemain dans la même région, qui a coûté la vie à un guérillero. Le 13 mars, nouveau combat, cette fois dans le Barangay Nagoocan, qui a coûté la vie à un sous-officier, un officier et neuf soldats ayant été blessés. Un dernier combat a eu lieu mercredi, dans lequel quatre soldats gouvernementaux ont été blessés, toujours dans le Barangay Nagoocan.