Ce 28 décembre, la KCTU (Confédération coréenne des syndicats) lançait un appel à la grève générale en solidarité avec les syndicalistes du rail menacés de lourdes sanctions pour avoir refusé la privatisation de leur entreprise. Les travailleurs ont répondu présent. Plus de 100 000 manifestants dans les rues de Séoul, des dizaines de milliers d’autres à Pusan, Gwangju, Daejon ou Daegu au cri de « Non à la privatisation de KORAIL ».

Car l’étincelle qui a mis le feu à la rue coréenne, c’est le projet de privatisation de KORAIL, la SNCF coréenne, commençant par une ouverture à la concurrence des trains inter-cités. Les travailleurs du rail ont commencé une grève il y a 20 jours et la répression a suivi : interdiction de la grève, menaces de sanctions financières à la hauteur du « préjudice financier », arrestation des cadres syndicaux, prise d’assaut du siège du syndicat par les CRS coréens, enfin menaces de révocation de tous les grévistes.

grève générale en corée
grève générale en corée

Le gouvernement a déployé plus de 13.000 policiers anti-émeutes dans le centre de la ville. Si l’immense majorité des cortèges était composé de syndicalistes, à noter que les étudiants, avocats, médecins ont aussi rejoint les cortèges. Petite anecdote: la comédie musicale « Les Misérables » a connu un grand succès en Corée et le refrain « Entendez-vous le peuple chanter ? » est repris dans plusieurs villes par les manifestants.


Depuis mercredi, des dizaines de milliers de travailleurs du textile issus de centaines d’usine ont quitté leur travail pour manifester contre la maigre hausse de salaire prévue pour 2014. L’industrie textile du Cambodge englobe environ 500 usines employant 510.600 ouvriers. Les grévistes ont bloqué la route nationale devant la zone économique spéciale de Phnom Pehn et ont lancé des pierres sur les usines, amenant l’intervention de la police militaire nationale. Un affrontement s’est soldés par l’arrestation de trois ouvriers. Trois policiers et un nombre indéterminé de grévistes ont été blessés.

Quelque 130 syndicalistes ont été arrêtés le 22 décembre lorsque des milliers de policiers ont effectué une descente au siège de la Confédération coréenne des syndicats (KCTU), en réaction à une grève des ouvriers du rail qui craignent des licenciements massifs imminents. Plusieurs ouvriers ont été blessés lorsque la police a utilisé des aérosols de gaz poivre. Il s’agissait du premier raid de la police au siège de la Confédération coréenne des syndicats, mené sans mandat de perquisition, depuis qu’elle s’est vue accorder un statut juridique en 1999.

La grève a démarré le 9 décembre pour protester contre la décision de Korea Railroad (KORAIL) de fonder une société distincte pour gérer une nouvelle ligne de train à grande vitesse. Le Syndicat coréen des ouvriers du rail (KRWU), qui fait partie de la KCTU, craint que cela ne conduise à la privatisation de KORAIL et à des licenciements massifs. Lors de précédentes descentes de police dans deux bureaux du Syndicat coréen des ouvriers du rail à Séoul le 17 décembre, une trentaine de policiers ont saisi des disques durs et des documents confidentiels. Deux jours plus tard, la police a saisi de nouveaux disques durs et des documents lors de raids simultanés dans quatre sièges régionaux du KRWU à Daejeon, Busan, Suncheon et Yeongju.

Le 18 décembre, le Premier ministre Chung Hong-won aurait qualifié la grève des ouvriers du rail d’« illégale ». KORAIL a suspendu 7.927 ouvriers grévistes, à titre de sanction disciplinaire. Les mandats d’arrêt émis contre 28 représentants syndicaux se fondaient sur les charges pénales d’« obstruction de l’activité économique » et deux dirigeants syndicalistes ont été arrêtés. KORAIL a également intenté une action en dommages-intérêts pour pertes estimées à 5.314.000 contre le KRWU et ses 186 dirigeants.

cheminots coréens en grève
cheminots coréens en grève

Des guérilleros de la NPA mitraillé deux détachements militaires samedi dans les villes de Gubat et de Casiguran (province de Sorsogon). Les militaires qui ont répliqués et les pertes sont inconnues. La NPA a dit qu’elle observerait la trêve le 24, 25, 26 , et 31 décembre, ainsi que le 1er et le 2 janvier.

combattants de la NPA
combattants de la NPA

Le président philippin a déclaré un cessez-le feu unilatéral avec la Nouvelle armée du peuple (NPA). Chaque année, le gouvernement et la guérilla maoïste observent une trêve pendant la période de Noël.

Cette trêve survient après plusieurs affrontements violents entre la NPA et l’armée gouvernementale. C’est ainsi que le 7 décembre, un lieutenant de l’armée a été tué dans un combat avec la guérilla à Surigao del Sur. Deux autres soldats du 3e Bataillon des forces spéciales ont été blessés dans le même affrontement qui a eu lieu dans le village de Buhisan. Le 15 décembre, une trentaine de guérilleros avaient attaqué le poste de police à Don Victoriano, dans les Misamis Occidental, récupérant de nombreuses armes. Une heure plus tard, une unité du 55e bataillon d’infanterie qui intervenait suite à cette attaque est tombé dans une embuscade à Barangay Sacong Tudela en ville Josefina. Deux jours plus tôt, les forces de sécurité ont découvert un important atelier clandestin de la guérilla dans la ville de Loreto (Agusan del Sur), saisissant à cette occasion 163 IED.

Tous les jours, des dizaines de personnes tentent de subsister en fouillant les décombres miniers de la mine d’or de Porgera appartenant à une société canadienne et située dans la province d’Enga (sud-ouest du pays). Cette semaine, deux de ces ‘mineurs illégaux’ sont décédés dans un luit. En apprenant ces deux décès, la colère des villageois est montée. Pour y faire face, la direction de la mine a fait appel à un escadron mobile de la police déployé dans la région. Les policiers sont violemment intervenus pour disperser la foule et les affrontements s’intensifiant, les autorités ont envoyé d’importants renforts sur place. Deux villageois ont été tués au cours des heurts avec les forces de l’ordre.

Les travailleurs membres du syndicat FTZGSEU, et employés par Ansell au Sri Lanka étaient en grève en grève pour défendre leurs droits syndicaux. En réponse, le fabricant multinational de gants latex et de préservatifs, les a tout simplement remplacé par des jaunes et licencié leur président et certains membres de l’exécutif.

grévistes chez Ansell
grévistes chez Ansell

Le gouvernement coréen a ordonné au syndicat coréen des enseignants et travailleurs de l’éducation (KTU) jusqu’au 23 octobre pour amender ses statuts afin d’exclure de son champ d’application, les enseignants sans emploi ou retraités. A défaut, le syndicat sera dissout.

Une récente loi sur les relations du travail et les syndicats professionnels contient des dispositions à cet effet. Ainsi, les travailleurs n’occupant pas un emploi sont exclus des syndicats et de la possibilité de se présenter aux organes dirigeants, ceci en contradiction avec les normes internationales du travail. Le Ministère de l’emploi a récemment refusé, pour la quatrième fois, de reconnaître le Syndicat des employés du gouvernement (KGEU) pour cette même raison.

syndicat KTU
syndicat KTU

Un bref combat entre un détachement de l’armée et une escouade de guérilleros maoïstes a fait deux morts (un militaire et un guérillero) samedi midi à Brgy Alipao (Surigao del Norte, Mindanao). Des opérations de ratissage dans la région sont en cours.

Ce combat est survenu la veille du cessez-le feu de dix jours unilatéral de la NPA dans les zones touchées par le typhon Yolanda . Les commandements régionaux de la NPA de Visayas orientales, Panay . Central Visayas , et de l’île de Negros ont été mis en mode de « défense active » pour que les opérations de secours peuvent se déplacer facilement à travers ces zones, y compris celles diligentées par l’armée. Les convois pourront circuler sans craindre l’embuscade

Cinq dirigeants syndicaux du Bangladesh ont été arrêtés mardi pour “incitation à la violence”, a dit un responsable policier du district industriel de Gazipur où ont eu lieu des manifestations ayant rassemblé plusieurs dizaines de milliers d’ouvriers du textile depuis la fin de la semaine passée. Les industriels du textile et plusieurs syndicats pro-gouvernementaux ont approuvé la hausse du salaire minimum dans le textile à 68 dollars mais une partie des syndicats demandent un salaire de 100 dollars. Ce nouveau salaire minimum reste inférieur à celui d’autres grands pays exportateurs de textile, dont le Cambodge, le Sri Lanka et le Vietnam, selon l’Organisation internationale du travail (OIT).