Le réseau social ne sera plus accessible pendant au moins un an dans le pays dès le début de l’année 2025. Une mesure forte pour « protéger » les mineurs. L’Albanie accompagne cette suspension de mesures de surveillance. Présence policière accrue dans les établissements scolaires, sessions de formation au harcèlement numérique et mobilisation des parents. TikTok pourra reprendre ses opérations si l’entreprise prend des dispositions pour éviter les éclats de violence verbale entre ses utilisateurs. 

Plusieurs milliers de personnes ont bloqué une manifestation d’extrême droite ce samedi 14 décembre à Berlin. 60 fascistes du nouveau groupe d’extrême droite « Aktionsbündnis Berlin » ( Alliance d’Action Berlin) s’étaient rassemblés sous la bannière: « Pour la loi et l’ordre : contre tout extrémisme de gauche ».  30 antifascistes ont bloqué la rue en faisant un sit-in, la police est intervenue pour dégager violemment le parcours des nazillons, ces derniers ont alors repris leur marche accompagnées des forces de l’ordre. 2 500 à 3 000 contre-manifestants se sont rassemblés dans les rues adjacentes pour faire front. Des pierres et des engins de pyrotechnie ont été lancés, des voitures de police garées ont été détruites. Les policiers postés derrière des barrières ont répondu avec du gaz poivré, des barricades ont été construites à partir de poubelles et d’autres meubles de rue pour couper les itinéraires alternatifs aux militants d’extrême droite. Au bout de la Gürtelstraße, plus de 1 000 antifascistes ont fait blocus. La police accompagnée de brigades canines s’étaient déployées et ont interpellées 120 personnes . Pour les militants d’extrême droite, c’était la fin du parcours, ils ont été conduits dans un espace vert et ont été tenus d’y rester. La police a dissout la manifestation avant la fin du parcours prévu. 

Vendredi 13/12, des affrontements nocturnes ont eut lieu à Limassol, Larnaca et Nicosie, menant à des dizaines d’arrestations. Des heurts entre jeunes et forces de l’ordre ont conduit à des destructions de véhicules de police, de décorations de Noël, à des incendies de pneus et de poubelles. Les affrontements ont commencé vendredi soir, des jeunes ont lancé des pétards et des feux d’artifice pour fêter le 13 décembre, une date associée au numéro « 1312 » et à l’acronyme « ACAB », qui signifie « All Cops Are Bastards » ( voir article ici ) Des policiers qui tentaient de rétablir l’ordre ont été repoussés par des jets de pierres, des jets de fusées éclairantes et des lancés de matériel de pyrotechnie. Des unités anti-émeutes ont été déployées dans les zones de Prodromos, Feneromeni, Drosia et Agii Anargiri pour tenter de contrôler la situation.

Au total, 23 personnes ont été interpellées, 10 à Larnaca, 9 à Nicosie et 4 à Limassol. Samedi, le tribunal de Larnaca a placé en détention provisoire huit personnes, ils ont été relâchés après 48 heures d’enfermement. A Nicosie, cinq jeunes ont été inculpés, deux d’entres eux étaient en possession de pétards. La police de Larnaca examine les images de vidéosurveillance, et d’autres arrestations pourraient être effectuées au fur et à mesure que l’enquête se poursuit.

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Le samedi 14 décembre, environ 20.000 personnes ont participé à la manifestation organisée à Rome contre la loi liberticide DDL 1660 (voir nos articles ici et ici). La loi votée le 18 septembre dernier le fût avec l’appui, entre autre, des partis « démocrates ». Mais une grande partie de la base de ces partis s’est retrouvée dans la rue aux côtés d’autres organisations dont le réseau « Liberi/e di lottare  » – « Libre de Lutter », la Coordination de solidarité avec la Palestine, ainsi que quelques syndicats de base et une importante participation étudiante.

Cette manifestation poursuit la mobilisation lancée depuis plusieurs mois dont la grève du 29 novembre et la manifestation contre la guerre impérialiste et pour la Palestine du 30 novembre.

Des dizaines de manifestants qui participaient à une action d’Extinction Rebellion (XR) ont été interpellés samedi en milieu de journée à l’aéroport de Schiphol, aux Pays-Bas. Les activistes protestaient contre le programme “frequent flyer” de la compagnie aérienne néerlandaise KLM, une manière de récompenser les clients qui volent souvent. 120 personnes participaient à l’action, dans le hall central de l’aéroport. Ils y ont dispersé du liquide brun, censé rappeler la boue qui a envahi la région de Valence, en Espagne, après les récentes inondations dévastatrices. Plus d’un mois après les crues exceptionnelles qui ont ravagé des quartiers entiers, la région doit faire face à une boue parfois polluée qui crée des poussières toxiques.

Shaby Aziz a été condamné une peine de prison de 2 ans et 3 mois pour dommages criminel et intrusion illégale lors d’une action en soutien à la Palestine à l’usine d’armes Ferranti, à Oldham. Il est aujourd’hui incarcéré après avoir été condamné par un tribunal de Manchester. Un autre activiste, Ali, qui, lors de son arrestation, a déclaré : « Ils tuent des enfants, ils ont tué ma famille », a été condamné à une peine de prison avec sursis de 2 ans et 300 heures de travail non rémunérés.

L’usine Ferranti, appartient à la plus grande entreprise d’armement israélienne Elbit Systems, elle est  aujourd’hui à  l’arrêt suite à action directe du collectif « Action Palestine ». Avant sa fermeture, elle fabriquait des pièces pour les drones « Hermes » et du matériel pour les chars israéliens. En juin 2021, trois militants, dont Shaby, étaient entrés dans l’usine Ferranti et y avaient démantelé les machines de production.

Le Royaume-Uni compte maintenant 21 prisonniers appartenant à « Action Palestine », ils sont détenus pour avoir dénoncé le génocide à Gaza. Deux d’entre eux, dont Shaby, purgent une peine après avoir été condamnés, tandis que les 19 autres activistes sont détenus avant leur procès.

Pour les militants défenseurs de l’environnement et du climat, le Royaume-Uni est l’un des pays les plus sévères, c’est ce que révèle une étude de l’université britannique de Bristol ce mercredi 11 décembre. Lors des manifestations pour le climat et l’environnement, il y a trois fois plus de risques d’y être arrêté qu’ailleurs dans le monde. En moyenne, près d’une manifestation sur cinq y donne lieu à des arrestations. Londres prend la première place en matière de répression judiciaire. Des peines de prison ferme à la suite d’actions militantes, de sabotage sont régulièrement prononcées. De nouvelles lois criminalisent également toute une série de moyens de protestations. La police britannique a été dotée de nouveaux pouvoirs pour empêcher en amont la tenue des manifestations. La répression se généralise, notamment dans les pays du Nord. Selon les auteurs de l’étude, « l’option répressive face à la multiplication de la contestation, est un choix politique. »

Ce lundi 9 décembre, les Pays-Bas commenceront à effectuer des contrôles aux frontières avec l’Allemagne et la Belgique. Les contrôles seront effectués de manière aléatoire, il n’y aura pas de points de contrôle fixes. 150 millions d’euros de budget supplémentaire ont été débloqués pour accroître les capacités de la police des frontières, l’objectif est de recruter du personnel supplémentaire, acheter des équipements tels que des caméras. Il s’agit d’une mesure temporaire de six mois.

La police de Londres est pionnière dans l’utilisation de la technologie de la reconaissance faciale. Elle l’utilise avec un van équipé de caméras capturant des images en temps réel des passants, dont les visages sont comparés avec ceux de suspects placés sur une liste de surveillance. Si l’un d’eux passe à proximité du van, le système déclenche un signal d’alerte, qui permet aux policiers de l’interpeller, après vérifications.

En 2024, 540 personnes ont été arrêtées de cette manière, et 406 d’entre elles ont depuis été inculpées ou ont reçu un avertissement de la justice déclare la police londonienne qui assure que si une personne passe devant une caméra et ne figure pas sur une liste de surveillance de la police, ses données biométriques sont immédiatement et définitivement supprimées.

Mercredi 27 novembre, Alexeï Gorinov comparaissait devant la cours militaire de Vladimir dans un nouveau procès pour “apologie du terrorisme”, il a été condamné à trois années supplémentaire d’incarcération. Il est accusé d’avoir “justifié le terrorisme” lors de ses conversations avec des codétenus, dans un hôpital prison, où il était soigné d’une pneumonie en janvier 2023. Selon l’accusation, il aurait justifié les frappes ukrainiennes sur le pont de Crimée, une importante infrastructure qui relie la Russie à cette péninsule annexée. Avant le verdict, Alexeï Gorinov avait appelé à « arrêter le massacre sanglant et inutile », il portait un signe de paix dessiné sur un bout de papier et accroché sur son uniforme de prisonnier. Lors de la première audience de ce nouveau procès, M. Gorinov avait brandi une pancarte avec les mots « Arrêtez de tuer ! Arrêtons la guerre ! ».

Il avait dénoncé la « persécution des citoyens qui expriment leurs opinions » en Russie. En juillet 2022, Alexeï Gorinov avait été condamné à sept ans de prison après avoir dénoncé « l’agression militaire en cours en Ukraine ». La répression en Russie a jeté des centaines, voire des milliers de personnes en prison pour leur opposition à la guerre en Ukraine. Des opposants sont régulièrement condamnées à de très lourdes peines pour “trahison”, “sabotage” ou “extrémisme”.( voir article ici )