Le 2 mai 2014, des affrontements avaient opposés des fascistes ukrainiens à des opposants au régime nationaliste ukrainien dans les rues d’Odessa, faisant un mort dans les rangs fascistes. Suite à cela, les fascistes avaient attaqué en soirée un rassemblement communiste devant la Maison des syndicats. Les communistes avaient du se retrancher dans l’immeuble auquel les fascistes avaient alors mis le feu, tirant sur ceux qui voulaient échapper aux flammes. Six communistes étaient morts de blessures par balle, 32 par inhalation de fumées et 10 autres en se jetant dans le vide pour échapper aux flammes.

Mercredi s’est conclu à Tchornomorsk (région d’Odessa) le procès non pas des incendiaires et des assassins, mais de 20 antifascistes qui s’étaient affrontés aux fascistes dans les rues de la ville l’après-midi. Cinq des accusés – Serhiy Dolzhenkov, Serhiy Korchynskiy, Vladyslav Romaniuk et les citoyens russes Evgeniy Mamedov et Maksim Sakaulov ont été libérés. Accusés d’organisation d’une émeute, le tribunal a déclaré que l’accusation n’avait pas établi leur culpabilité. Mais les membres du Service de sécurité de l’Ukraine sont entrés dans la salle d’audience lorsque l’acquittement a été annoncé, et ont ré-arrêté deux d’entre eux (Serhiy Dolzhenkov et Evgeniy Mamedov). Ils sont maintenant accusé d’avoir voulu attenté à l’intégrité territoriale et la souveraineté de l’Ukraine. A l’extérieur du tribunal, des dizaines de paramilitaires fascistes ont manifesté contre l’acquittement et se sont heurté au service d’ordre.

Le procès de Tchornomorsk

Le procès de Tchornomorsk

Dossier(s): Archives Reste de l'Europe Tags:

Les autorités britanniques ont arrêté lundi un Britannique qui était de retour de Syrie après s’être engagé dans les YPG. Aiden Aslin, un infirmier de 23 ans, a été arrêtée à Manchester alors qu’il venait de Grèce. Aslin a déjà été arrêté et interrogé par les autorités britanniques à son retour de la Syrie pour la première fois en 2016 par les autorités qui semblaient confondre jihadistes et combattants anti-Daesh (voir notre article). Il avait été mis en liberté sous caution et était reparti au Rojava. Il est été arrêté pour suspicion d’infractions de terrorisme.

Aiden Aslin

Aiden Aslin

Des affrontements ont éclaté lundi soir lorsque la municipalité de Belfast a cherché à retirer les éléments d’un grand feu près du centre de la capitale nord-irlandaise, préparé pour les commémorations annuelles de l’introduction en Irlande du Nord de l’internement sans procès. De jeunes manifestants républicains ont affrontés la police, incendiés des voitures et un bâtiment désaffecté. La pratique de l’internement a conduit au début des années 1970 à l’emprisonnement de centaines de personnes suspectées d’être sympathisantes de l’IRA. Chaque année, divers événements comme de grands feux ou des manifestations (voir notre article) sont organisés à travers l’Irlande du Nord en souvenir de cette période.

Une voiture incendiée lors des affrontements de ce lundi à belfast

Une voiture incendiée lors des affrontements de ce lundi à belfast

La semaine de la solidarité avec les manifestants arrêtés à Hambourg au début de juin lors des initiatives anti-G20 a reçu des échos dans plusieurs pays. À Moscou, une manifestation sauvage a eu lieu devant le Centre allemand des visas. Des rassemblements ont également eu lieu à Moscou devant l’ambassade l’ambassade allemande et à Kaliningrad devant le consulat allemand. Des tags ont été peints à Moscou, Saint-Pétersbourg, Naberezhny Chelny, Chelyabinsk et Irkoutsk. D’autres initiatives solidaires ont eu lieu à Moscou, Penza et Nijni Novgorod.

Voir les initiatives dans les autres pays

Devant le Centre allemand des visas à Moscou

Devant le Centre allemand des visas à Moscou

Une manifestation républicaine a marqué à Belfast l’anniversaire du système britannique d’internement inauguré en 1971, c’est-à-dire la détention politique sans procès. Les manifestants ont été empêchés d’entrer dans le centre-ville après une décision de la Commission des parades, par une forte présence policière qui a bloqué les rues avec des véhicules blindés. Les manifestants ont notamment dénoncé la détention sans procès, dans la prison de Maghaberry, de Tony Taylor. Ce militant républicain, arrêté en 1990 et libéré 1998, a été emprisonné au début de 2014.

La marche de Belfast

La marche de Belfast


La barrage policier

La barrage policier

Hier 14 juillet, quatre personnes dont trois membres de Partizan/YDG ont été arrêtées à Londres après un affrontement avec des Turcs membres du parti d’Erdogan, AKP, qui voulaient célébrer la « résistance populaire contre le coup d’état du 15 juillet 2016 », le début de l’état d’urgence et des purges donc. La célébration a tout de même pu être empêchée.

La manifestation anti-AKP.

La manifestation anti-AKP.

Des activistes ont physiquement bloqué l’accès à Rozcomnadzor (Service fédéral de supervision des communications, des technologies de l’information et des médias de masse), l’agence qui censure l’accès à internet en Russie. La censure sur internet est ordinairement forte, mais elle a récemment pris des proportions peu communes: en plus des contenus illégaux, l’agence bloque de plus en plus de services qui permettent de contourner la censure (VPN, Proxys, Tor,…) et d’autres services qui permettent l’anonymat (Tor,…). Ce mois-ci, l’accès à Google, Yandex et vKontakte a même été brièvement coupé, ainsi que l’accès à la messagerie « sécurisée » Telegram. Les activistes se sont donc mis devant les portes de l’agence à Saint-Petersbourg en entassant des boites en carton sur lesquelles étaient inscrit « Citoyens bloqués de Russie ».

Des manifestants bloquent les accès de l’agence qui censure internet

Des manifestants bloquent les accès de l’agence qui censure internet

Les fascistes de l’English Defense League (EDL) ont organisé hier samedi des manifestations islamophobes à Liverpool, à Londres et à Birmingham. Une contre-manifestation antifa a débouché sur des affrontements et des arrestations à Londres, à Trafalgar Square, entraînant la fermeture provisoire du London Bridge.

Arrestation d'un contre-manifestant

Arrestation d’un contre-manifestant

La justice russe a commencé mardi à condamner les partisans de l’opposant Alexeï Navalny, qui a écopé lui-même de 30 jours de détention, au lendemain d’une journée de mobilisation massivement réprimée. Au moins quatorze personnes à Saint-Pétersbourg ont été condamnées à 10 jours de détention et 10.000 roubles d’amende (156 euros). Les manifestants risquent jusqu’à quinze jours de prison, une peine qui peut être alourdie s’ils sont reconnus coupables de violence contre les forces de l’ordre. Deux manifestants font ainsi l’objet d’enquêtes judiciaires pour avoir fait usage de violences contre les forces de l’ordre, et risquent jusqu’à cinq ans de prison.

Au total, la police a interpellé 1.720 personnes à travers la Russie. Des milliers de manifestants avaient répondu à l’appel d’Alexeï Navalny à descendre dans la rue dans les villes du pays pour dénoncer la corruption, de Vladivostok, dans l’Extrême-Orient, à Kaliningrad sur la mer Baltique. A Moscou, ses partisans s’étaient rassemblés sur la rue Tverskaïa, artère centrale de Moscou qui mène à la place Rouge et au Kremlin. Les forces de l’ordre ont réagi avec fermeté, avec coups de matraques et interpellations en masse.

Arrestation le 12 juin à Moscou

Arrestation le 12 juin à Moscou