Le premier jour a commencé par une manifestation de 200 personnes, suivie par une manifestation improvisée de 50 personnes devant un commissariat de Solna où trois personnes étaient détenues depuis la veille pour des ”tags” revendicatifs. Lorsque ces personnes ont entrepris de rentrer au camp, la police a bloqué leur métro, les en a extrait brutalement pour les contrôler et les fouiller un par un. Un groupe d’une vingtaine de personnes, apprenant cela, a quitté le camp pour rejoindre le commissariat mais a été lui-même attaqué par la police. Les personnes interpellées dans le métro seront toutes relachées (à part cinq). Les trois présumés tageurs restent détenus. Les personnes du groupe solidaire ont été libérées mais certaines sont accusées d' »attaque contre la police » et de « violences ». La police offre 500 Couronnes à toute personne pouvant lui apporter une photo incriminant ces manifestants. Le deuxième jour a été l’occasion d’une manifestation devant le centre de rétention de Märsta sans incident notable.

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Hier, des dizaines de milliers de manifestants se sont rassemblées, sur la place Pouchkine à Moscou, pour exiger le départ du pouvoir de Poutine. Selon Sergueï Oudaltsov, leader du Front de gauche et principal organisateur de cette marche,  plus de 100 000 personnes» ont répondu à l’appel de l’opposition. Les intimidations n’ont pourtant pas manqué: série de perquisitions au domicile des principales figures du mouvement anti-Poutine, fermeture des sites web de l’opposition, énorme déploiement de forces etc. Plus de 12.000 membres des forces de l’ordre (policiers, unités anti-émeutes et troupes du ministère de l’Intérieur) étaient déployés dans le centre-ville, où de nombreuses rues sont complètement fermées à la circulation, avec notamment des camions-benne des services municipaux disposés en travers des artères

Le 5 juin, les députés de la Douma avaient tenté de dissuader les opposants en adoptant un nouvel arsenal répressif. La nouvelle loi prévoit des amendes de 7 300 euros pour des personnes physiques et de 25 000 euros pour des organisations politiques en cas « d’infraction à l’ordre public ». Une définition suffisamment vague pour laisser les coudées franches au pouvoir.

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Plusieurs leaders de l’opposition russe ont été l’objet de perquisition aujourd’hui, et notamment le dirigeant de l’Avant-garde de la Jeunesse Rouge qui est aussi la figure de proue du Front de gauche, Serguei Oudaltsov. Une dizaine de personnes au total devraient subir une perquisition a indiqué un porte-parole de la police précisant qu’elles étaient liées à une enquête sur une précédente manifestation, le 6 mai dernier, qui s’était terminée par « des désordres massifs ». A l’issue de cette manifestation, qui avait rassemblé plus de 20 000 personnes, des heurts avaient éclaté faisant plusieurs blessés parmi les manifestants et les policiers. Ces perquisitions interviennent surtout la veille d’une nouvelle mobilisation anti-Poutine…

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Alors que les audiences de leur procès se suivent (avec pour l’instant le défilé des témoins de l’accusation) les inculpés de « Lutte Révolutionnaire » ont organisé à Athènes un meeting auquel le Secours Rouge International a participé par des contributions et des délégations. Le meeting s’est déroulé sur deux jours, les 7 et 8 juin, avec des interventions d’anciens prisonniers de la guérilla révolutionnaire grecque et européenne. Plus de 400 personnes y ont participé chaque jour. Le premier jour, un raid fasciste a été repoussé par l’assistance à coups de meubles et de pierres. Les fascistes ont été mis en déroute, abandonnant derrière eux trois des leurs blessés. Un antifasciste a été blessé d’un coup de couteau.

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Basak Sahin Duman est une militante turque qui réside en Allemagne, pays dans lequel elle a obtenu un permis de séjour, depuis 2006. Lorsqu’elle vivait en Turquie, elle a activement milité pour la création ‘d’universités démocratiques’, contre les cellules d’isolement en prison de type F et contre la violence faite aux femmes. Aujourd’hui, l’état turc l’accuse et la poursuit pour avoir pris part à une manifestation pour revendiquer l’Université Démocratique ainsi que d’avoir participé à des activités dénonçant les politiques de torture, d’isolement et de répression dans les prisons turques. C’est pour échapper à son incarcération arbitraire que Basak Sahin Duman vit en Allemagne alors que l’Etat turc a émis à son encontre un mandat d’arrêt international. C’est en vertu de celui-ci que les autorités croates l’ont interpellée le 31 mai dernier l’aéroport de Zagreb avant de la placer en garde à vue puis en détention en vue de son extradition vers la Turquie. Si cela devait s’avérer et que Basak Sahin Duman était extradée, elle serait immédiatement incarcérée.

Pour la libération de Basak Sahin Duman

Pour la libération de Basak Sahin Duman

Ce matin, plusieurs dizaines de personnes s’étaient rassemblées devant la Douma, chambre basse du Parlement, où, dans le courant de la journée, devait être examiné en deuxième lecture un projet de loi qu’elles dénoncent. Le texte prévoit des amendes considérables pour les participants et les organisateurs de rassemblements non autorisés ou en cas de troubles de l’ordre public lors de manifestations. Les opposants réunis ce matin dénoncent une violation de la constitution dans la mesure où son article 31 prévoit que ‘les citoyens ont le droit de se réunir librement, pacifiquement, sans armes, pour des manifestations’. Environ vingt personnes (cinquante selon les manifestants) ont été interpellées pour avoir organisé une action non autorisée devant la Douma et tenté d’en bloquer l’accès à l’aide de chaînes de vélos. Certaines d’entre elles ont été remises en liberté.

Interpellation à Moscou

Interpellation à Moscou

Tous les 31 des mois comptant 31 jours, des groupes d’opposants tentent de se réunir pour réclamer l’application de l’article 31 de la constitution garantissant la liberté de rassemblement. Hier, à Moscou et à Saint-Pétersbourg, la police est intervenue pour empêcher toute manifestation. A Moscou, plus de 80 personnes ont été interpellées sur la place Trioumfalnaïa (centre-ville) pour participation à un rassemblement non-autorisé. A Saint-Pétersbourgh, la police a procédé à une dizaine d’interpellations pour le même motif.

Par ailleurs, ce matin, le militant du mouvement ‘L’Autre Russie’ Dmitri Karouev, âgé de 20 ans, a été condamné à une peine de quinze jours de prison pour avoir craché sur un portrait de Vladimir Poutine lors d’une manifestation le 6 mai dernier. Le tribunal l’a reconnu coupable de troubles légers à l’ordre public. La défense, qui a fait appel de cette condamnation, a souligné que par ce geste, le militant n’avait fait que montrer son sentiment personnel à l’égard de la personne sur le portrait, ce qui n’est nullement à considérer comme un trouble de l’ordre public.

Le 6 mai dernier, une énorme manifestation contre l’investiture de Vladimir Poutine avait eu lieu à Moscou. Plusieurs centaines de personnes avaient été interpellées durant le cortège, ainsi que les jours suivants. En outre, les autorités ont ouvert une enquête pénale pour ‘troubles massifs à l’ordre public’ et ‘recours à la violence contre des représentants de la force publique’. Hier et aujourd’hui, les autorités russes ont procédé à trois arrestations. Une jeune fille de 18 ans est soupçonnée d’avoir jeté des pierres sur des policiers tandis que deux hommes sont accusés ‘d’avoir traversé un cordon de police, frappé des policiers à coups de pied et d’avoir pratiqué des prises d’étranglement à leur encontre’. L’opposition, par l’intermédiaire d’un de ses leaders Alexei Navalny, a dénoncé ces arrestations, jugeant que les preuves n’était pas suffisantes pour justifier les arrestations, ajoutant ‘… nous avons des millions de preuves d’actes illégaux de la part des policiers qui ont représenté plus e danger qu’une jeune fille de 18 ans avec sa pierre’. Elle dénonce également la présence de provocateurs dans la manifestation.

Arrestation d'un opposant russe

Arrestation d’un opposant russe

Scotland Yard a annoncé ce vendredi avoir doté sa force londonienne de scanners d’empreintes digitales portables. 350 dispositifs vont être distribués au sein des brigades. Le système a été fourni par les spécialistes des données biométriques, 3M Cogent. Grâce à celui-ci, les empreintes digitales d’un suspect peuvent être prises directement et pratiquement instantanément vérifiées dans les bases de données de la police. L’agence nationale britannique pour l’amélioration du maintien de l’ordre public a déclaré que l’utilisation de cette technologie allait permettre un gain de soixante minutes par affaire au minimum, et donc permettre aux agents sur le terrain d’être plus ‘efficaces.

Scanner d'empreintes digitales

Scanner d’empreintes digitales

Un tribunal de Moscou avait ordonné mardi l’évacuation de ce campement dans le parc de Tchistye Proudy, en centre ville, organisé pour protester contre la violente répression d’une manifestation de l’opposition près du Kremlin le 6 mai, la veille de l’investiture de Vladimir Poutine à la présidence. Mercredi, à l’aube, la police antiémeute a fait évacuer le parc. 23 personnes ont été interpellées.

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vidéo des manifestants tentant de bloquer le bus transportant les interpellés