Le 6 mai dernier, une énorme manifestation contre l’investiture de Vladimir Poutine avait eu lieu à Moscou. Plusieurs centaines de personnes avaient été interpellées durant le cortège, ainsi que les jours suivants. En outre, les autorités ont ouvert une enquête pénale pour ‘troubles massifs à l’ordre public’ et ‘recours à la violence contre des représentants de la force publique’. Hier et aujourd’hui, les autorités russes ont procédé à trois arrestations. Une jeune fille de 18 ans est soupçonnée d’avoir jeté des pierres sur des policiers tandis que deux hommes sont accusés ‘d’avoir traversé un cordon de police, frappé des policiers à coups de pied et d’avoir pratiqué des prises d’étranglement à leur encontre’. L’opposition, par l’intermédiaire d’un de ses leaders Alexei Navalny, a dénoncé ces arrestations, jugeant que les preuves n’était pas suffisantes pour justifier les arrestations, ajoutant ‘… nous avons des millions de preuves d’actes illégaux de la part des policiers qui ont représenté plus e danger qu’une jeune fille de 18 ans avec sa pierre’. Elle dénonce également la présence de provocateurs dans la manifestation.

Arrestation d'un opposant russe
Arrestation d'un opposant russe

Scotland Yard a annoncé ce vendredi avoir doté sa force londonienne de scanners d’empreintes digitales portables. 350 dispositifs vont être distribués au sein des brigades. Le système a été fourni par les spécialistes des données biométriques, 3M Cogent. Grâce à celui-ci, les empreintes digitales d’un suspect peuvent être prises directement et pratiquement instantanément vérifiées dans les bases de données de la police. L’agence nationale britannique pour l’amélioration du maintien de l’ordre public a déclaré que l’utilisation de cette technologie allait permettre un gain de soixante minutes par affaire au minimum, et donc permettre aux agents sur le terrain d’être plus ‘efficaces.

Scanner d'empreintes digitales
Scanner d'empreintes digitales

Un tribunal de Moscou avait ordonné mardi l’évacuation de ce campement dans le parc de Tchistye Proudy, en centre ville, organisé pour protester contre la violente répression d’une manifestation de l’opposition près du Kremlin le 6 mai, la veille de l’investiture de Vladimir Poutine à la présidence. Mercredi, à l’aube, la police antiémeute a fait évacuer le parc. 23 personnes ont été interpellées.

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vidéo des manifestants tentant de bloquer le bus transportant les interpellés

Le ministère de la défense britannique a confirmé ce week-end que des LARD seront déployés durant les JO de cet été. Le LRAD, pour Long Range Acoustic Device est une arme non-léthale sonore conçue par les américains pour permettre à l’armée de contrôler les foules en Irak. Depuis deux ans, celle-ci a également été utilisée, principalement au Canada, dans le cadre d’événements publics et légaux tels que les Jeux Olympiques de Vancouver ou le G20 de Toronto. L’engin peut émettre des sons de 150 décibels capables d’atteindre une personne à 200 mètres, ce qui peut s’avérer extrêmement douloureux, causer des dommages auditifs et gêner temporairement la vision. ‘Dans le cadre de la contribution militaire dans l’effort sécuritaire mené par la police pour les Jeux Olympiques, une large gamme de matériel et d’équipement sera utilisée par nos forces armées’ a déclaré le porte-parole du ministère.

Dans le cadre du premier anniversaire des mouvements des ‘indignés’ et ‘Occupy’, des dizaines de rassemblements ont eu lieu samedi dans le monde entier. A Londres, quelques 300 manifestants s’étaient réunis devant la cathédrale Saint-Paul (où les ‘indignés’ ont campé plusieurs semaines l’an dernier) avant d’entreprendre un défilé dont l’objectif était que ‘le 1% rende visite’ aux bureaux des plus grandes institutions bancaires basées dans la City pour terminer devant la Bank of England. Le cortège était totalement cadenassé par les forces de l’ordre qui avaient établi une dead-line à 17h45 pour évacuer les lieux. Le cordon autour du cortège a déjà donné lieu à de nombreuses échauffourées entre des manifestants et les policiers, et ceux-ci, à 18h, sont violemment intervenus pour déloger les dizaines de personnes qui avaient bravé l’ordre d’évacuation. Une quarantaine d’entre elles ont été interpellées pour ‘troubles de l’ordre public’.

Arrestation d'un indigné à Londres
Arrestation d'un indigné à Londres

Dimanche, plusieurs dizaines de milliers de personnes s’étaient rassemblées en protestation à l’investiture de Vladimir Poutine, avant que les forces de l’ordre n’interviennent violemment pour disperser la foule à coup de matraques. Les heures qui s’en sont suivis ont fait des dizaines de blessés parmi les manifestants. Les autorités avaient également procédé à plus de 400 interpellations. Depuis lors, les rassemblements sont quotidiens à Moscou. Aujourd’hui, le Comité d’enquête russe a annoncé qu’il avait ouvert une enquête suite à la publication, sur internet, d’une vidéo montrant une femme se faisant frapper par un policier. On peut y voir un policier anti-émeute donnant un violent coup de pied dans le ventre d’une jeune femme déjà au sol et traînée par plusieurs policiers. Une enquête pour ‘abus de pouvoir avec recours à la force’ a été ouverte.

Par ailleurs, les deux fameux opposants Alexeï Navalny et Sergueï Oudalstov, interpellés quasi quotidiennement depuis dimanche, ont été condamnés mercredi à quinze jours de prison. Jeudi, ils ont en outre été convoqués dans le cadre d’une enquête pour ‘appel à des troubles massifs’ et ‘violence contre des personnes dépositaires de l’autorité publique’ lors de la manifestation de dimanche, des délits passibles respectivement de trois et did ans de détention.

Violences policières à Moscou
Violences policières à Moscou

Hier soir, les quelques centaines de manifestants anti-Poutine qui avaient passé la nuit d lundi à mardi devant le monument aux héros et qui en avaient été délogés par la police (cf notre article d’hier) se sont rassemblés place Pouchkine pour poursuivre leurs actions de protestation. Très rapidement, les forces de l’ordre sont à nouveau intervenues et ont interpellé une cinquantaine de personnes, avant de disperser la foule. Celle-ci s’est alors dirigée vers un autre endroit, où la police anti-émeute a procédé à de nouvelles interpellations. Tout comme la veille, le blogeur anti-corruption Alexeï Navalny et le ‘prisonnier politique professionnel’ Sergueï Oudaltsov figuraient parmi les personnes arrêtées.

Interpellation à Moscou
Interpellation à Moscou

Les manifestations se poursuivent à Moscou pour s’opposer au renouvellement du mandat de Vladimir Poutine au Kremlin. Après la manifestation de dimanche, la tentative de rassemblement de lundi devant le Kremlin, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées lundi soir pour un sit-in nocturne près du Kremlin à l’appel de deux militants de l’opposition, Sergueï Oudalstov (dirigeant du Front de Gauche et responsable de l’Avant-Garde de la Jeunesse Rouge) et Alexeï Navalny (blogeur anti-corruption). Tous deux ont été interpellés dans le courant de la nuit, et relâchés ce matin à l’aube. Ils seront jugés le 11 mai et risquent une amende allant jusqu’à 1000 roubles (25 euros). Dès leur libération, ils ont rejoint la centaine de manifestants toujours sur place, aux pieds du monument aux héros de Plevna. Vers 11h, la police anti-émeutes a procédé à une vingtaine d’interpellations afin de disperser le sit-in, justifiant son intervention par des travaux de nettoyage et de réparations sur le monument (alors que les 8 et 9 mai sont des jours fériés en Russie!), d’où la nécessité d’évacuer les lieux. Depuis dimanche, la police a annoncé l’interpellation de plus de 750 manifestants.

Plus de 250 personnes ont été interpellées ce dimanche au cours d’un rassemblement à Moscou contre le retour au Kremlin de Poutine, à la veille de son investiture. Le rassemblement d’opposition (au moins 20.000 personnes) a donné lieu à des incidents, la police frappant les manifestants avec des matraques pour les disperser. Des projectiles ont alors été lancés contre les policiers. Parmi les personnes interpellées figure Sergueï Oudaltsov, responsable de l’Avant-garde de la jeunesse rouge et figure de proue du Front de Gauche. Sergueï Oudaltsov a été arrêté tellement de fois qu’il est surnommé le « prisonnier politique professionnel »…

moscoumai12.jpg
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Le 7 juillet 2011, les autorités britanniques ont arrêté Eneko Gogeaskoetxea à Cambridge, où il vivait sous un faux nom depuis plusieurs années. Membre présumé de l’ETA et inscrit depuis 2001 sur la liste antiterroriste de l’Union Européenne, il est visé par huit mandats d’arrêt européens émis par les autorités espagnoles qui l’accusent, entre autre, d’avoir planifié une action armée contre le roi d’Espagne le 18 octobre 1997, d’avoir tué un policier quelques jours plus tôt et d’avoir participé à plusieurs actions de l’ETA. Par ailleurs, il a été condamné à deux reprises par contumace en France, en juin 2006 et en mai 2011, à chaque fois à trois ans de prison pour association de malfaiteurs à visée terroriste. En janvier dernier, la juge de première instance londonienne avait autorisé l’extradition de Eneko Gogeaskoetxea vers l’Espagne tout en rejetant le chef d’accusation de ‘tentative d’assassinat du roi’, décision contre laquelle les autorités espagnoles avaient fait appel. En mars, l’avocat du prisonnier avait contesté la décision d’extradition devant la Haute Cour, affirmant qu’il ne pourrait pas y avoir de procès équitable en Espagne. Pourtant, aujourd’hui, cette même Cour a rejeté l’appel de Gogeaskoetxea, déclarant qu’il n’y avait pas d’obstacle à son extradition et estimant que son expulsion ne contreviendrait pas aux droits de l’Homme. Le prisonnier a toutefois encore la possibilité de se pourvoir encore devant la Cour suprême.

Eneko Gogeaskoetxea
Eneko Gogeaskoetxea