Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Un projet d’agrandissement programmé de la capitale, Addis Abeba, suscite des craintes d’expropriation de terres. Au moins 75 personnes auraient été tuées ces dernières semaines par les forces de sécurité éthiopiennes qui ont ouvert le feu contre des manifestations dans les zones de Shewa et Wollega, à l’ouest d’Addis Abeba, dans la région de l’Oromia. Le gouvernement éthiopien n’a pas immédiatement réagi, mais son bilan officiel était jusque-là de cinq morts. Les manifestations , dans la région de l’Oromia, qui entoure Addis Abeba, avaient commencé le mois dernier pour protester contre un projet d’agrandissement programmé de la capitale qui a suscité des craintes d’expropriation de terres dans des zones traditionnellement occupées par le peuple oromo.

Obsèques le 17 décembre 2015 dans le village de Yubdo d’un homme tué lors de manifestations dans la région d’Oromia

Obsèques le 17 décembre 2015 dans le village de Yubdo d'un homme tué lors de manifestations dans la région d'Oromia

Un sous-officier de la Philippine Air Force (PAF) a été tué lorsqu’un nombre indéterminé de combattants de la NPA a attaqué un détachement du 730e Groupe de combat de la PAF à Barangay Calayo, dans Nasugbu, la province de Batangas, samedi après-midi. Des forces de la police et de l’armée ont été déployées pour poursuivre les maoïstes. L’attaque a eu lieu trois jours avant le début de la trêve et 12 jours annoncée par le Parti communiste des Philippines (CPP).

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Un ingénieur âgé d’une cinquantaine d’années et vivant à Kolkata a été arrêté par les autorités qui l’accusent d’être un fournisseur d’armes et d’équipements de communication à la guérilla maoïste occupant la forêt de Saranda, dans le Jharkhand. Le suspect, Bhaskar Chakraborty, aurait été l’une des personnes de contact du chef militaire Kishanji, abattu par les forces de sécurité en novembre 2011. Chakraborty a été interpellé par la police du Jharkhand à la gare de Badajamda alors qu’il descendait du train en provenance de Kolkata. La police affirme que selon ses premières recherches, il travaillait pour les maoïstes au Bengale, au Bihar ainsi que dans le Jharkhand. Au moment de son arrestation, les policiers auraient trouvé sur lui dix kit de communication sans fil et de la littérature maoïste. La police du Jharkhand affirme que l’homme fournissait des kits de communication, des ouvrages maoïstes et des armes aux guérilleros occupant la forêt de Saranda et qu’il a fait trois voyages dans la jungle ces deux derniers mois. Il a immédiatement été inculpé en vertu du Unlawful Activities Prevention Act, une loi antiterroriste draconienne, et a déjà été interrogé une première fois. De leur propre aveu, les autorités tentent de savoir si Chakraborty ne travaillait pas à la reconstruction d’une base maoïste au Bengale occidental avec le soutien de cadres maoïstes actifs dans le Bihar et le Jharkhand.

Actuellement, le niveau « d’alerte anti-terroriste » est évalué par l’Organe pour la Coordination et l’Analyse de la Menace, l’OCAM. Elle note sur un niveau de 1 à 4 la probabilité d’une attaque terroriste. Une révision de la loi pourrait faire passer ce nombre de niveaux à 5, ce cinquième niveau qualifierait des attaques pour lesquelles les auteurs, lieux et/ou dates sont connus. Cet ajout ressemble à une opération médiatique censée faire oublier la débâcle des niveaux d’alerte de ces dernières semaines dans la capitale belge puisque le niveau 4 de menace « probable et imminente » est lui aussi censé se baser sur des menaces directes et donc sur le fait que les cibles et auteurs soient connus.

Logo OCAM

Ce lundi, au tribunal de Boulogne-sur-Mer, Aurélien, 20 ans, militant No Border, a été condamné à un mois de prison avec sursis par le pour « refus de signalement », mais relaxé pour les accusations de participation aux heurts contre la police, mi-novembre dans la « jungle » de Calais. Outre le « refus de signalement », Aurélien s’était opposé au relevé d’empreintes, avait refusé de se faire photographier et de donner son ADN lors de sa garde à vue. Au procès, le chef de service du commandement de nuit de la direction départementale de la sécurité publique du Pas-de-Calais affirmait avoir vu le jeune militant « haranguer les migrants, qui avaient une façon de faire différente car ils revenaient à l’assaut », après les jets de gaz lacrymogène. La procureure avait requis six mois avec sursis.

Les affrontements à Calais

Les affrontements à Calais

Aujourd’hui vendredi 18 décembre à 15h30 Arantza téléphoné à ses proches et avocat que les autorités espagnoles lui accordaient une libération conditionnelle pour raison médicale. Née à Vitoria-Gasteiz, le 23 mai 1971 dans un milieu ouvrier, elle a passé deux ans au Chiapas dans une communauté zapatiste, et a été impliquée dans les luttes sociales et féministes à son retour. Elle est entrée dans le PCE(r) en 1999 et est passé à la clandestinité en 2002. A son arrestation le 9 juin 2006, à Reus, elle a été torturée par les membres de la Garde civile et de la police nationale. Elle a été condamnée à 11 ans de prison pour « appartenance à un groupe armé », avec une année supplémentaire pour « outrage à la cour », et emprisonnée en régime FIES. Elle souffre d’une complexe et couteuse maladie dentaire.

Arantza Diaz

Arantza Diaz

Rassemblés devant le portail de la sous-préfecture à Draguignan (Var), hier après-midi, près de 200 manifestants sont venus exiger la fin des massacres, des opérations militaires et de la répression politique contre les Kurdes en Turquie et en Syrie, malgré l’interdiction de manifester décidée par la préfecture la veille dans le cadre de l’état d’urgence. Les policiers interviennent et, dans la confusion générale, des premiers coups de poings sont échangés. Les policiers font usage de leurs matraques et de leur gaz lacrymogène. Un coup de flash-ball est même tiré. Il essuie quelques jets de projectiles. Il y aura huit interpellation, dont cinq personnes placées en garde à vue. Et parmi les blessés, le commissaire de police ressort de la mêlée le visage ensanglanté. Le maire (SE) de Draguignan a annoncé qu’il se porterait partie civile contre les organisateurs de la manifestation.

Les incidents de Draguignan

Les incidents de Draguignan

Les forces de sécurité turques ont tué 54 personnes qu’elles affirment être des membres du PKK lors de trois jours d’opérations d’envergure à Cizre et Silopi, deux districts de la province de Sirnak en insurrection ouverte. Une opération conjointe militaro-policière d’une ampleur inédite lancée en début de semaine mobilise environ 10.000 militaires et policiers et de nombreux chars. Dans les villes, de jeunes manifestants ont transformé des quartiers entiers en zone de guerre en érigeant des barricades et en creusant des tranchées.

Militaires turcs à Cizre

Militaires turcs à Cizre

Les utilisateurs de GPG connaissent bien Thunderbird, ce client de messagerie couplé au plug-in Enigmail permet une utilisation aisée de GPG, la manière la plus sûre à l’heure actuelle de chiffrer ses e-mails. Thunderbird était l’un des logiciels phare de la Mozilla Foundation mais il a été délaissé ces dernières années au profit du navigateur Firefox.

Ces derniers jours, la direction de Mozilla a laissé entendre qu’elle souhaiterait refiler Thunderbird à celui qui en voudra, avant de suggérer que la Document Foundation (qui publie LibreOffice) serait un candidat idéal. On peut à présent voir dans les forums officiels de Libre Office que cette proposition a été entendue et que les développeurs de Libre Office songeraient bien à reprendre Mozilla Thunderbird sous leurs ailes.

Thunderbird est depuis quelques années uniquement actualisé pour ce qui concerne les failles de sécurité. S’il représentait à la base un très bon client de messagerie, il est à présent de moins en moins fonctionnel et ergonomique, voir de plus en plus lent. Si Thunderbird venait à être « donné » à la Document Foundation, il pourrait reprendre vie et et pourquoi pas rendre du même coup l’utilisation d’Enigmail et de GPG plus populaire et agréable.

Mozilla Thunderbird

Mozilla Thunderbird

La société française des chemins de fer teste actuellement un nouveau logiciel qui pourrait à terme tourner sur les 40.000 caméras que compte le réseau français. Ce programme détecte les bagages et comportements suspects. Pour ce qui concerne les bagages, les caméras alerteraient dés qu’elles détectent un bagage laissé seul trop longtemps, pour ce qui est des comportements: les caméras pourraient analyser le haussement de la voix, les changements de température corporelle mais aussi les gestes saccadés où qui traduiraient une anxiété. Le but de ce programme est bien de « détecter les émotions » pour voir l’anxiété. Le communiqué ne dit pas comment le logiciel départagera les personnes qui sont anxieuses de rater leur train de celles qui sont anxieuses pour d’autres raisons.

Des militaires possiblement anxieux.

Des militaires possiblement anxieux.