Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Ce sont au total 128 personnes qui ont été arrêtées à la suite des opérations policières du 25 mai touchant 21 villes (voir notre article). Des mandats d’arrêt ont été émis contre un total de 216 personnes, dont des journalistes, des politiciens, des avocats et des artistes. 28 personnes ont été mises en garde à vue jeudi. Abdurrahman Gök, rédacteur en chef de l’Agence Mésopotamie, Beritan Canözer, correspondant de JINNEWS, et les journalistes Mehmet Şah Oruç et Remzi Akkaya, qui ont été transférés au juge pénal de paix le jeudi 27, ont été placés en détention provisoire pour « appartenance à une organisation terroriste ». Trois avocats faisaient partie des personnes incarcérées pour « appartenance à une organisation terroriste ». Trois autres ont été libérés sous contrôle judiciaire, et trois autres encore ont été libérés sous contrôle judiciaire et interdits de séjour à l’étranger.

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Dix paramilitaires de la District Reserve Guard (DRG) et leur chauffeur ont été tués dans l’explosion d’un IED alors qu’ils revenaient en van d’une opération de contre-guérilla dans l’Etat indien du Chhattisgarh. Le van a été pulvérisé par l’explosion qui a laissé un vaste cratère sur la route. L’attaque de mercredi, la plus importante de ces deux dernières années, a été menée par les combattants maoïstes dans le district central de Dantewada. Des renforts de la Central Reserve Police Force (CRPF) et de la DRG ont été déployés dans les environs.

 

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La ville de Skhirat a été le théâtre de violents affrontements entre les habitants du douar Amhijr et les forces de l’ordre, police et gendarmerie. Des émeutes ont éclaté suite à une manifestation non autorisée organisée par des habitants qui ont protesté contre la démolition d’un bidonville. Le projet de démolition des habitations illégales remonte à 2004. Déployées en grands effectifs, les forces de l’ordre ont été confrontées à une forte résistances des manifestants qui ont lancé les pierres à leur direction, les forçant à reculer.

Quatre personnes ont été interpellées samedi 22 avril, en début de soirée, à Poitiers. Les policiers les ont interceptées à l’issue du rassemblement de soutien à Serge Duteuil-Graziani et contre la répression des mouvements sociaux, qui a mobilisé plus de 250 manifestants dans l’après-midi. Ces quatre manifestants ont été auditionnés pour « leur participation à un attroupement » et « des violences envers les policiers ». Ils sont soupçonnés d’avoir lancé des projectiles (boules de peinture, bouteilles de bière) envers les forces de l’ordre, postées aux deux entrées d’un centre commercial. Un rassemblement solidaire s’est tenu dimanche 23 avril, dès 10 h, devant le commissariat de police. Le parquet de Poitiers a levé les gardes à vue en milieu d’après-midi du dimanche et la poursuite des investigations.

Le 19 avril, le tribunal de première instance néerlandophone de Bruxelles avait donné raison à la direction de Delhaize dans le conflit qui l’oppose aux syndicats dans plusieurs magasins du groupe. Le jour même, alors que les travailleurs du magasin Delhaize de Mons tenaient un piquet de grève dès ce mercredi matin, une permanente syndicale de la CNE avait été menottée et embarquée par la police. Depuis, les interventions des huissiers, accompagnés par la police, ont redoublées. La nuit passée, en riposte à cette répression antisyndicale, des membres du collectif dHELLaize ont déversé de l’huile de vidange devant cinq entrées de magasins Delhaize de Chazal, Hankar, Molière, Fort Jaco et De Fré. Les entrées ont rendues impraticables: “Nous condamnons la justice qui se range aux côtés de la multinationale Ahold Delhaize en attaquant frontalement le droit de grève. Si les grèves sont interdites, alors les entrées deviendront impraticables”, expose le communiqué. Le barrage filtrant installé mercredi par les syndicats et les travailleurs au centre de distribution de la chaîne de supermarchés Delhaize à Zellik, dans la province du Brabant flamand, a par ailleurs été levé vers 9 heures jeudi. L’entreprise a fait appel à un huissier et à la police locale.

Militantes, avocats, journalistes, artistes, dirigeants d’ONG… au moins 110 personnes ont été arrêtées en Turquie dans le cadre d’une opération « anti-terroriste » visant officiellement le PKK, à trois semaines des élections présidentielle et législatives. L’opération, survenue aujourd’hui mardi, survient à trois semaines d’élections cruciales pour la Turquie et elle a touché 21 provinces du pays, dont celle de Diyarbakir, au sud-est, à majorité kurde. Le nombre total d’interpellations pourrait atteindre 150. Les avocats sont interdits de tout contact avec leurs clients pendant 24 heures. Les élections présidentielle et législatives se tiennent dimanche 14 mai en Turquie et seront décisives pour le maintien, ou non, du président Recep Tayyip Erdogan et de son parti AKP, au pouvoir depuis deux décennies. L’opposition présente un front uni de six partis qui a désigné Kemal Kiliçdaroglu comme candidat de l’alliance de l’opposition pour la présidentielle turque, soutenu par le parti HDP.

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Trois Palestiniens ont été blessés ce lundi avec des balles en acier recouvertes de caoutchouc, et des dizaines d’autres étouffés par des gaz lacrymogènes lors d’affrontements qui ont éclaté dans la ville de Qarawat Bani Hassan à l’ouest de Salfit suite à une incursion militaire israélienne. Les forces israéliennes ont pris d’assaut la zone et ont tenté de s’emparer d’un véhicule de traitement des eaux usées, ce qui a provoqué des manifestations et des heurts.

À Mayotte, une grande opération de police est destinée à lutter contre l’immigration clandestine vise à la destruction des bidonvilles. Les policiers de la CRS 8, unité spécialisée dans les violences urbaines, sont arrivés mercredi soir de France, ont déjà été pris à partie hier dimanche par les jeunes. Des affrontements ont éclaté dans le village de Tsoundzou, au sud de Mamoudzou. Vendredi, deux sections de la CRS avaient été déployées dans ces rues. Caillassé par les jeunes venus des bidonvilles, pour s’extraire ce dimanche après-midi, ils ont du tirer en l’air avec leur arme à feu. Lundi matin, les forces de l’ordre ont prévu d’occuper largement les grands axes routiers. Les premières destructions de bidonvilles devaient avoir lieu à partir de mardi.

La police turque a de nouveau empêché la veillée hebdomadaire des mères du samedi à Istanbul et arrêté dix-sept personnes, principalement des parents de militants disparus mais aussi la coprésidente de l’Association des droits de l’homme (IHD), Eren Keskin, et le porte-parole de la Commission pénitentiaire de l’IHD, Nuray Çevirmen. La place Galatasaray, où devait avoir lieu le sit-in des Mères du samedi, avait été bouclée par des barrières policières depuis le petit matin. La police anti-émeute déployée avec un important contingent a empêché le groupe de s’approcher de la place. La place Galatasaray est considérée comme un lieu symbolique de la lutte pour les droits de l’homme en Turquie. Les parents des disparus avaient annoncé qu’ils iraient déposer des œillets rouges à cet endroit symbolique et nous souvenir de nos proches qui ont disparu en détention. On estime que plus de 17 000 personnes « disparues » ont été enlevées, torturées et assassinées par des escadrons de la mort dans les années ’80 et ’90. En 1995, des femmes d’Istanbul sont descendues dans la rue pour la première fois pour attirer l’attention sur des proches arrêtés puis portés disparus. Depuis une attaque contre les mères du samedi ordonnée par le ministère de l’Intérieur il y a cinq ans, la place Galatasaray est une zone interdite aux mères du samedi.

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Deux militantes maoïstes recherchées (des primes avaient été promises pour leur « neutralisation ») ont été abattues par les forces spéciales de la police de l’état du Madhya Pradesh. C’est samedi en début de matinée, dans la forêt de Kadla, dans le district de Balaghat, que les policiers de la Hawk Force ont tué Boramdeo « Suneeta » et « Sarita ».La police affirme que les militantes étaient armées.

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