Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Vendredi 11, la Cour d’Appel de Rennes a rendu sa décision. Les magistrats confirment la relaxe du policier qui, volontaire pour expérimenter le LBD40, un flashball nouvelle génération, avait fait usage de son arme lors d’une manifestation lycéenne le 27 novembre 2007. À la suite de ce tir, un lycéen alors âgé de 16 ans, perdait l’usage d’un œil.

S’en suivent six années de bataille juridique afin que ce policier réponde de son acte. Mais en avril 2012, il est relaxé dans un tribunal de Nantes encerclé de policiers. Vendredi 11, au Parlement de Bretagne de Rennes, une dizaine de personnes venues soutenir Pierre n’ont pu entrer dans la salle d’audience où est prononcé le délibéré. Ni Pierre ni la Ligue des Droits de l’Homme, partie civile, ne pourront assister au délibéré. Ils apprenont par une secrétaire que la Cour d’Appel de Rennes confirme la relaxe du policier.

LBD 40

LBD 40

L’audience du 11 a commencé par le rejet de la requête de la défense de Sonja contre l’expert Haag, en la déclarant sans fondement. Haag avait déclaré en avril Hermann F. apte à être cité comme témoin et avait prétendu qu’il n’y avait pas dans les expertises médicales de 1978 et 1981, d’éléments indiquant que Hermann F. aurait pu souffrir d’un syndrome de stress post-traumatique, alors même qu’il avait perdu la vue et ses deux jambes suite à l’explosion sur lui d’un engin explosif. Le tribunal suit l’expert, bien que celui-ci n’ait pas de qualification dans le domaine de la post-traumatologie.

Le tribunal ne peut cependant conclure la procédure car il a commis une erreur de forme lors du rejet de la demande de la partie civile de faire citer comme témoin Carlos, cette erreur devant être réparée avant que le parquet puisse lire son réquisitoire. Peu avant la fin de cette audience d’à peine une heure et demie, le tribunal a fait inscrire au protocole que le chef d’accusation retenu pour le Point 1 (l’OPEP) et le point 2 (MAN) pourrait être la complicité et concernant l’action contre le Château d’Heidelberg la tentative d’incendie criminel.

L’US Army vient de présenter son futur projet pour la fabrication d’un équipement de combat permettant de décupler les capacités du simple soldat. Elle a lancé il y a quelques semaines un appel aux chercheurs pour qu’ils participent à l’élaboration d’une ‘armure de combat intelligente’. Baptisée ‘Tactical Assault Light Operator Suit (TALOS), celle-ci disposera d’un squelette externe pour permettre aux soldats de porter des équipements lourds, d’un puissant ordinateur et d’une protection pare-balles accrue. De multiples idées ont déjà filtré, comme celle d’un ‘bouclier liquide’ (le liquide deviendrait solide avec une charge magnétique ou électrique) ou de l’affichage des positions des forces sur le champ de bataille dans le casque du soldat. Toutes ces technologies sont actuellement en cours de développement. L’US Army a tout de même tenu à souligner que cette armure, contrairement à celle de Iron Man, ne permettra pas de voler…

Soldat du futur dans l’US Army

Soldat du futur dans l'US Army

Le 6 octobre dernier, des hommes du 8ème bataillon d’infanterie effectuant une mission pour renforcer un contingent armé dans la province de Quezon ont été pris d’assaut par une brigade de guérilleros. Vers 17h30, les 53 soldats ont été la cible d’une attaque à l’explosif menée par une unité de la NPA dépendant du South Central Bukidnon (NPA-SCB) Regional Command. La patrouille d’éclaireurs s’est retrouvée face à des guérilleros armés qui ont ouvert le feu et lancé une grenade avant de faire exploser un IED à l’endroit même où se trouvait le gros du bataillon. Treize soldats ont été tués dans l’explosion, tandis que de nombreux autres ont été blessés. Les guérilleros ont eux battu en retraite sans avoir subi aucune perte.

Un quotidien américain a fait de nouvelles révélations hier, citant des documents d’Edward Snowden. Pour contourner l’interdiction, imposée par la loi américaine, d’intercepter des informations sur des Américains depuis le territoire américain, la NSA a mis au point un système d’interception de listes de courriels ‘au vol’. C’est-à-dire que l’agence collecte les informations lorsqu’elles sont en cours d’échange et pas lorsqu’elles se trouvent stockées sur les serveurs. En outre, les listes de contact ainsi collectées contiennent beaucoup plus d’informations que les métadonnées téléphoniques. On y retrouve des adresses physiques, des numéros de téléphone,… et même parfois les premières lignes du mail. Cette technique a permis à la NSA, en une seule journée en 2012, d’intercepter 444.743 listes de contacts de comptes Yahoo!, 82857 de comptes Facebook, 33.697 de comptes Gmail et 22.881 d’autres fournisseurs. En extrapolant ces chiffres, on se rend compte que des dizaines de millions d’Américains sont concernés par cette collecte.

Ce lundi 14 octobre , 40 jeunes de l’organisation, Segi, comparaissent devant un tribunal spécial espagnol. Ils sont accusés «d’intégration» à ETA. Le réquisitoire est de, 240 ans de prison, six pour chacun d’eux. Ce procès fait suite à une opération policière et judiciaire de grande envergure menée en 2009 contre le mouvement de la jeunesse basque. Dans ce raid effectué par la police espagnole et la Garde civile le 24 Novembre 2009, 35 jeunes ont été arrêtés. Les poursuites résultent de la décision de la Cour suprême espagnole de considérer comme «organisation terroriste» les groupes de jeunes de la gauche nationaliste. D’autre part, les opérations de police lancées en Navarre en 2008. Ce qui a conduit à l’élaboration de « listes noires »: jeunes dénoncés qui risquent une arrestation pour une activité politique publique. Sur les 40 jeunes basques accusés , 32 ont déclaré avoir été torturés . Un facteur décisif , car la plupart des accusations sont basées sur des déclarations obtenues pendant la période où les jeunes sont restés dans les mains de la police et de la Garde civile espagnole.

Les inculpés de SEGI

Le second procès qui commence jeudi est une nouvelle attaque contre les structures politiques et institutionnelles de la gauche nationaliste. Il vise des membres des organisations HB, EH et Batasuna, organisations toutes illégalisées par la volonté du pouvoir à Madrid de rentre invisible la dissidence, légitime, basque. Dans ce second procès il est demandé 372 années de prison, entre 8 et 12 ans pour chacun des inculpés.

Les inculpés de SEGI

Vendredi 11 a eu lieu à Bologne la première audience du procès des 21 anarchistes inculpés de l’opération « Outlaw » (avril 2011). Les inculpés sont accusés de former une « organisation criminelle visant à la subversion de l’ordre démocratique ». Lors de l’audience, le chef de la Digos Marotta, l’ actuel leader de l’enquête, va témoigner. Outre les arrestation, l’opération avait débouché sur la fermeture du local anarchiste Fuoriluogo. L’enquête a débuté suite à une série d’attaques contre des multinationales telles que ENI et IBM, et a été célébré par la presse comme un grand succès réalisés par les Digos contre le « terrorisme anarchiste ».

Alors qu’étudiants et syndicalistes comptaient se faire entendre par le conseil d’administration de l’ULB, ce dernier a fait affréter un car pour se réunir dans une endroit secret avant de rouler à travers un bloc d’étudiants qui se sont retirés de justesse. La police est arrivée sur les lieux avec chiens, matraques et gaz lacrymogènes. La police est actuellement en train de disperser les étudiants et syndicalistes.

La police est présente en nombre aux abords de l’université

La police est présente en nombre aux abords de l'université

Après avoir passé près de trois mois dans la clandestinité Luis Goñi , qui a été condamné à six ans de prison pour son appartenance à Segi, (organisation de la jeunesse basque illégalisée par Madrid) était réapparu sur la Place Nabarreria à Iruñea (Pampelune) en Navare.
Les gens décidés qui avaient formé un mur populaire autour de lui ont été chargés, brutalisés par la police espagnole, Après avoir pris Goñi , la police a fait au moins deux charges à balles pour disperser les militants solidaires Au moins trois personnes ont été blessées par l’action violente de la police .

Des policiers zimbabwéens ont dispersé à coups de bâtons une manifestation de femmes de mineurs protestant contre les salaires impayés de leurs époux, faisant quatre blessées graves, dont l’une est entre la vie et la mort dans l’unité de soins intensifs. Deux des manifestantes ont été arrêtées puis relâchées. Une centaine de femmes de mineurs de Hwange Colliery Company, la plus grosse société de charbonnage du pays, avaient organisé une marche pour réclamer les salaires en retard de plusieurs mois. Selon une radio d’information sud-africaine, les femmes avaient décidé de manifester elles-mêmes de peur que leurs maris ne soient licenciés s’ils participaient à une marche de protestation.

police zimbabwe

police zimbabwe