Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Ce lundi 15 avril après-midi, Ivan et Janos, membres du Réseau Résistons ensemble contre les violences policières et sécuritaires, diffusaient le petit bulletin mensuel du Réseau qui existe depuis 2002, et est à son 118ème numéro dans la Cité du Luth à Gennevilliers (92). Ils ont été arrêtés par 8 policiers sortis de trois voitures de la BAC et d’une voiture de police sérigraphiée, garées en travers de la chaussée, bloquant le trafic. Puis ils ont été amenés sous la contrainte au commissariat de Gennevilliers dans des véhicules séparés. Une fois au commissariat ils ont été placés en cellule de garde-à-vue, leurs empreintes ont été relevées et ils ont été pris en photo. Lors de leurs auditions respectives on leur a signifié l’accusation d’avoir détenu des affiches et tracts dont le contenu serait considéré par la police comme diffamatoire. On leur a également signifié qu’ils pourraient être convoqués pour la poursuite de cette affaire. Ils ont pu sortir du commissariat après ce qui curieusement leur a été présenté comme des « auditions libres », plus de deux heures après leur arrestation. A leur sortie les policiers ont refusé de restituer le matériel saisi et ainsi que de leur délivrer un reçu.

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Au moins 27 prisonniers politiques kurdes ont été condamnés à mort et sont détenus toujours dans le quartier des condamnés à mort en raison de leur appartenance présumée à des organisations kurdes interdites. Il s’agit de, Sherko Maarifi, Hebibollah Latifi, Sami Hosseini, Jamal Mohammedi, Rostem Arkiya, Mostefa Salimi, Anwar Rostemi, Iredj Mohammadi, Mohammad Amin Agochi, Ahmad Poladkhani, Hassan Talaï, Aziz Mohamadi Zadeh, Habibollah Golperipour, Abdoulah Sirouri, Rachid Agkendi, Loqman Moradi, Zanyar Moradi, Bakhtiyar Mimari, Sirwan Nijwari, Ibrahim Isapour, Hosheng Rezaï, Simko Khurshidi, Saman Nessimi, Mansour Arwend, Sirwan Najad, Habib Achrafi, et Ali Achrafi.

Le 13 juin 2012, l’Etat italien lançait une vague de répression contre des
dizaines d’anarchistes, dénommée « Ardire », portant à 40 perquisitions,
24 mises en examen et 8 incarcérations. Cette fois-ci, il entendait même
lui donner une dimension supplémentaire, en inculpant aussi des militants déjà prisonniers sur base de leurs correspondances. C’est ainsi que Gabriel Pombo da Silva et Marco Camenish, incarcérés depuis de longues années, se retrouvent dans cette enquête suite à une grève de la faim internationale menée en décembre 2009, traités de « symboles et points de référence d’un nouveau projet subversif », dont ils seraient « les idéologues et les propulseurs ».

Après 20 années passées dans les prisons espagnoles (dont 14 en régime
FIES) qu’il parviendra à fuir, Gabriel est arrêté en 2004 suite à un
contrôle et à une fusillade avec les policiers en Allemagne. Il refera 9
années supplémentaires dans ce pays. Extradé vers l’Espagne le 25
février dernier pour y purger la fin de la peine qui l’y attendait, il a
déjà été transféré trois fois en moins de deux mois. Désormais dans la
prison de Valdemoro (Madrid), il sera auditionné à l’Audiencia Nacional
mardi 16 avril 2013, pour que lui soit notifié le Mandat d’Arrêt
Européen lancé contre lui en mars par l’Italie, dans le cadre de
l’opération « Ardire ».

Espagne/Suisse/Italie: Prisonniers anarchistes persécutés

Deux contrats relatifs à l’identification biométrique viennent d’être signés par des sociétés françaises. Le groupe de services informatiques Steria a remporté un contrat avec la police danoise pour la conduite d’un programme sur huit ans d’identification biométrique d’empreintes digitales. Ce programme vise à transformer la manière de conduire les enquêtes criminelles de la police danoise, portera sur le basculement de l’actuel système biométrique vers des processus 100% numériques, afin de gagner en rapidité et en précision de reconnaissance des empreintes digitales. Steria équipera la police danoise de plusieurs outils qui permettront d’éliminer les interactions manuelles et permettront aux agents d’identifier et de signaler les profils de criminels en quelques secondes, contre plusieurs minutes jusqu’alors. Steria a déployé des solutions biométriques pour des clients dans 27 pays.

De son côté, Gemalto a annoncé lundi avoir conclu un contrat avec le gouvernement du Ghana pour fournir un système de gestion électronique des visas et de contrôle aux frontières basé sur la biométrie. Les services d’immigration du Ghana (GIS) voulaient un système électronique national basé sur l’authentification biométrique, dans ce pays d’Afrique de l’Ouest qui connaît une croissance rapide des déplacements transfrontaliers. En tant que maître d’œuvre, Gemalto déploiera des systèmes électroniques de contrôles aux frontières dans les principaux ports d’entrée du Ghana, et livrera un système entièrement informatisé de traitement et d’émission des demandes de permis et de visas, en collaboration avec Avalon Biometrics. Le projet couvre également l’installation d’un portail de services en ligne pour les demandes de visa, ainsi que des portiques électroniques à l’aéroport international de Kotoka à Accra, pour un contrôle des accès aux frontières automatisé.

France/Danemark/Ghana: Contrats de biométrie

A Dapaong (600 km au nord de Lomé), lors d’une manifestation de soutien aux enseignants en grèves, un jeune élève de 12 ans du nom de Sinandare Anselme, fils d’un enseignant, et une fillette de 14 ans ont été tués par les tirs des gendarmes togolais. Suite à ce décès, les manifestations des élèves et écoliers de Dapaong et ses environs ont tourné à l’émeute conduisant à l’incendie de plusieurs véhicules et bâtiments publics dans cette ville frontalière du Burkina Faso.

Les militaires de la garnison de Nioukpourma seront plus tard appelés à la rescousse, les manifestants ayant un moment pris le dessus sur les forces de l’ordre, mettant le feu commissariat de police de la ville. La mairie de Dapaong a été pillée et tous les documents sont allés à l’eau. Les militaires venus en renfort se sont heurtés à la colère des manifestants. Un de leurs véhicules a été calciné. Un ministre a été agressé dans la région (Barkouassi) par des élèves alors qu’il revenait d’une tournée dans la localité. Il a été blessé par une pierre lancée contre le pare-brise de sa voiture de commandement. Les syndicats de l’enseignement, des médecins et d’autres secteurs de la fonction publique sont en grève depuis plusieurs semaines et exigent de meilleures conditions de travail et de vie. Le gouvernement a décidé de la fermeture des établissements scolaires de Lomé et ses environs à partir de ce lundi.

Togo: Deux enfants tués dans une manifestation

Ce mardi, le directeur général de la police du Chhattisgarh a annoncé à la presse qu’au moins dix guérilleros auraient été tués au cours d’une opération militaire organisée dans la région du Bastar. Sur base de renseignements spécifiques, des commandos de la force anti-maoïste Grey Hound de l’Andhra Pradesh ont mené un raid contre un campement où se trouvaient plus de cent guérilleros. Selon un premier bilan, plus de dix d’entre eux auraient été abattus durant la fusillade qui a été très intense. Les commandos ont totalement détruit le camp et saisi une grosse quantité d’armes et de munitions. Il faut néanmoins rappeler qu’en juin dernier, la police avait fait pareille annonce affirmant avoir abattu 17 guérilleros dans le district de Bijapur avant que l’enquête ne révèle qu’il s’agissait de tribaux locaux.

Dans un courrier officiel adressé aux gouvernements de treize états, le ministre des Affaires Etrangères déclare que les maoïstes sont parvenus à établir un nouveau ‘corridor’ entre les juridictions de deux de leurs comités en pénétrant dans trois districts de l’est du Chhattisgarh et en se consolidant dans autant de districts de l’ouest de l’Odisha. D’après les autorités, les guérilleros auraient formé le Chhattisgarh-Odisha Border State Committee avec trois divisions pour opérer dans les districts de Mahasamund, Gariaband et Dhamtari (Chhattisgarh) et de Bolangir, Bargarh et Nuapada (Odisha). Elles affirment que cette étape fait partie de la stratégie globale du CPI(maoïste) de transformer la région forestière de Sunabeda du district de Nuapada (Odisha) en zone de base et d’ainsi relier la zone du Dandakaranya Special Zonal Committee et celle du Bihar-Jharkhand-North Chhattisgarh Special Area Committee. Alors que quasi aucune activité maoïste n’avait été recensée en 2011 dans le district de Bolangir, plus de trente actions attribuées à la guérilla s’y sont déroulées en 2012, confirmant cette volonté de consolidation dans la région.

La NPA a annoncé avoir fait neuf prisonniers dans différentes actions menées depuis dimanche dans le sud du pays. Un porte-parole de la guérilla a annoncé que deux policiers avaient été capturés dimanche au cours d’un assaut de la NPA contre un poste de police dans la province de Agusan del Sur. Trois miliciens gouvernementaux, dont une femme, ont quant à eux été fait prisonniers dans une action distincte menée dans la province voisine de Surigao del Sur. Il a également déclaré que des guérilleros avaient aussi capturé quatre miliciens lundi dans la province d’Agusan del Sur. Le porte-parole a déclaré que les sept prisonniers étaient actuellement interrogés et pourraient être libérés s’il s’avérait qu’ils n’ont commis aucune violation aux droits de l’homme ou autres crimes.

Un campement maoïste a été la cible d’un raid dans le district de Ganjam (Odisha). Selon le commissaire de la police locale, l’opération anti-naxalite intitulée ‘Hot’ avait été déclenchée le 11 avril pour se clôturer ce dimanche matin. Elle a été menée dans une zone triangulaire couvrant une partie des districts de Ganjam et de Gajapati. Des membres de la Ganjam District Voluntary Force, du Special Operation Group, de la CRPF et de la police locale y ont pris part. C’est au cours de cette opération que Kandra Dalabehera, alias Pastor, a été arrêté et selon les autorités, ce serait lui qui aurait localisé le campement lors de son interrogatoire, entrainant la descente des forces de sécurité. Au moment de leur arrivée, tous les guérilleros sont parvenus à battre en retraite, profitant de la densité forestière du terrain. Les soldats ont totalement détruit le camp après y avoir saisi tout le matériel: un SLR, un fusil .303, cinq fusils SBML, 22 cartouches de munitions pour .303, 80 cartouches de munitions pour SLR, cinq uniformes maoïstes, des chargeurs, des batteries, mais aussi du matériel de cuisine, des denrées alimentaires et une grosse quantité de médicaments.

Saisie dans un camp maoïste

Saisie dans un camp maoïste

Le Conseil de la Jeunesse et le Vlaams Jeugdraad ont lancé lundi, avec 32 associations du secteur de la jeunesse, une campagne contre les sanctions administratives communales (SAC). Le projet de loi, qui prévoit notamment la possibilité d’imposer des amendes administratives aux jeunes dès l’âge de 14 ans pour des troubles et nuisances liés à des comportements individuels sur l’espace public, doit passer mercredi en commission des Affaires Intérieures de la Chambre. Des actions de sensibilisation sont prévues cette semaine, notamment le 17 avril au matin devant le parlement lors du débat à la Chambre.