Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le président turc a annoncé, au terme d’un entretien avec Barack Obama en marge du sommet de l’Otan à Chicago, que l’administration américaine était favorable à la vente à son pays de drones armés Predator pour lutter contre la guérilla du PKK et tentait de convaincre le Congrès américain à cette fin. La loi américaine oblige l’administration à informer le Congrès avant toute transaction de taille portant sur des armes. L’armée américaine a utilisé les drones Predator non armés depuis ses bases irakiennes depuis 2007 puis depuis une base du Sud de la Turquie peu avant son retrait d’Irak fin 2011 et a partagé les renseignements recueillis avec les autorités turques.

Turquie/Kurdistan: Ankarra veut des « Predator »

Les salariés grévistes de Keolis (conducteurs de bus) occupent depuis vendredi, le bureau du directeur des Transports Urbains de Blois. Comme la reprise des négociations prévue hier après-midi a été reportée à aujourd’hui, certains s’apprêtaient à passer une nouvelle nuit dans les locaux des TUB. La direction a envoyé un huissier pour enjoindre les grévistes à évacuer les locaux (photo). Devant leur refus, un constat d’occupation illégale, préalable à une éventuelle action en justice a été dressé.

France: Un huissier chez les grévistes de Keolis

La police anti-terroriste péruvienne (Dircote) a annoncé aujourd’hui l’arrestation de Vidal Alejandro Taco Ochoa (56 ans), alias « camarade Carlos », qui serait selon elle impliqué dans les diverses actions du PCP-SL dans les années ’90, parmi lesquelles une embuscade dans laquelle trois policiers ont été tués dans la localité de Chamallapata.

Dans un message audio communiqué aux médias dimanche soir, le dirigeant maoïste Sabyasachi Panda (membre du secrétariat du CPI(m) de l’état d’Odissa) a averti le gouvernement de l’état qu’il pourrait subir de lourdes conséquences s’il ne respectait pas les promesses faites il y a deux mois pour la libération des deux prisonniers italiens détenus par son groupe. Panda a rappelé que le gouvernement avait promis de faciliter la libération de plusieurs prisonniers. En outre, il avait également promis de respecter d’autres demandes, dont l’arrêt des opérations contre les guérilleros et l’imposition d’une interdiction de faire du tourisme dans les régions tribales. Or, seule une prisonnière (la femme de Panda) a été libérée jusqu’à présent, libération assortie d’une nouvelle salve d’accusations à son encontre. Les autres prisonniers, pour la plupart incarcérés sur base de fausses accusations, restent incarcérés. Dans son message, Panda a affirmé que le gouvernement avait propagé des mensonges via les médias alors qu’il n’avait toujours rempli aucun de ses engagements de l’époque. S’en prenant sévèrement au gouvernement en raison du déclenchement d’une nouvelle offensive contre les guérilleros dans une zone sous contrôle maoïste, Panda a affirmé que ses guérilleros n’avaient commis aucun acte de violence depuis l’annonce du cessez-le-feu prononcée après la libération des deux prisonniers italiens. Il a conclu son communiqué en menaçant le gouvernement d’avoir recours à la violence révolutionnaire si celui-ci poursuivait ses attaques et persistait à ne pas tenir ses promesses.

Ce lundi, quatrième jour d’audience, le procureur du tribunal correctionnel de Paris Olivier Christen a requis des peines de prison ferme à l’encontre des six jeunes poursuivis pour association de malfaiteurs à visée terroriste. Christen a demandé au tribunal que le prévenus soient déclarés coupables de tous les faits qui leurs sont reprochés: association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste pour les six et détention et/ou transport de matières explosives ou inflammables, fabrication d’engins incendiaires selon les cas. Il maintient donc la qualification terroriste des faits, déclarant ‘qu’une tentative d’atteinte aux biens (et pas aux personnes) entre dans le registre des actes qui visent à troubler gravement l’ordre public par l’intimidation ou la terreur’. Il a également ajouté que les liens entre les prévenus, les similitudes entre les modes opératoires et les traces ADN retrouvées permettent de les déclarer coupables.

Rappelons que les six sont accusés d’avoir, de manière concertée, tenté de commettre plusieurs actes de sabotage en utilisant des engin incendiaires contre une armoire électrique de la SNCF en 2006 et une dépanneuse de police en 2007, ce qu’ils ont nié durant tout le procès tout en affirmant leurs opinions politiques mais en rejetant toute appartenance à une prétendue ‘mouvance anarcho-autonome francilienne’. Des peines de trois à un an de prison ont été requises. Aujourd’hui, les plaidoiries de la défense, déjà commencées hier, clôtureront la dernière audience.

Alors que le gouvernement a voté une ‘loi spéciale’ vendredi, laquelle impose entre autre de fortes limitations à la liberté de manifester, les rassemblements et la répression s’intensifient à Montréal. Samedi déjà, la manifestation organisée dans la soirée a entraîné de violents affrontements entre les étudiants en grève et les forces de l’ordre (cf notre article de dimanche). Dimanche soir, les étudiants sont à nouveau sortis dans les rues. Après dix minutes, leur manifestation a été déclarée illégale par la police, l’itinéraire de celle-ci n’ayant pas été communiqué aux autorités comme l’exige la nouvelle loi, entraînant des nombreuses violences. Celles-ci ont fait au moins dix blessés et ont conduit à l’arrestation d’un total de 305 personnes.

Arrestation d’un manifestant à Montréal

Arrestation d'un manifestant à Montréal

Un fonctionnaire chargé de la sécurité dans le département de La Guajira situé à la frontière avec le Venezuela a déclaré hier soir qu’au moins douze soldats avaient été tués un peu plus tôt dans une embuscade. Selon lui, les troupes auraient été attaquées par un groupe de guérilleros des FARC alors qu’elles effectuaient une patrouille de routine. L’armée a quant à elle affirmé être toujours en train de chercher si d’autres soldats ou des guérilleros auraient été tués durant cette offensive. Quatre soldats ont également été blessés.

Les responsables militaires américains ont affirmé au Wall Street Journal que l’attaque de l’aviation turque qui a massacré 34 Kurdes à la frontière avec l’Irak le 28 décembre a été lancée à la suite de renseignements fournis par un drone Predator américain. Les Américains auraient signalé aux Turcs la présence d’une petite caravane d’hommes et d’animaux de charge. L’armée turque a démenti cette information, le président turc a défendu l’armée et le parti kurde a exigé que les auteurs du massacre soient poursuivis.

Le massacre avait été commis fin décembre: 34 civils kurdes dont 19 enfants avaient été tués par les F-16 turcs contre le village de Roboski à Uludere, dans la province de Sirnak. Les gouvernements européens n’ont dit aucun mot sur ce massacre. Les autorités turques s’est efforcé d’intimider les familles des victimes avec tous les moyens (menaces, pots-de-vin, garde à vue, emprisonnements).

Turquie/Kurdistan: Révélation sur le massacre de décembre

Le 25 avril dernier, la syndicaliste de la CGT-Barcelone Laura Gomez avait été arrêtée et placée en détention pour avoir brûlé une boîte en carton sur un trottoir lors d’une manifestation devant la Bourse de Barcelone. Le juge avait également prononcé une impossibilité de recours. Finalement, le 17 mai et après 23 jours en prison, le juge a décrété sa libération sous une caution de 6000 euros et avec la condition de ne pas participer à des manifestations. Elle reste néanmoins accusée de ‘désordre public’ et de ‘porter atteinte à l’exercice des droits fondamentaux et des libertés publiques’.

Depuis que les guérilleros du PKK ont fait prisonnier Veysel Celik, président de la section de l’AKP du district de Kulp, les forces de sécurité ont multiplié leurs opérations dans la région où l’embuscade s’set déroulée le 13 mai dernier. Aujourd’hui, de violents affrontements les ont opposées aux guérilleros dans la province de Diyarbakir. Un policier des forces spéciales a été tué et quatre officiers en charge de la sécurité ont été blessés au cours de la fusillade. Les opérations dans la région se poursuivent.