Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Ce matin, sur une grande avenue du quartier des affaires de Bogota, deux hommes en moto, probablement membres des FARC, ont rejoint la voiture blindée de l’ancien ministre de l’Intérieur du président Uribe, connu pour sa politique génocidaire et ses ses liens avec les escadrons de la morts. Ils ont posé une bombe sur le toit de la voiture blindée de l’ancien ministre. L’explosion a tué un policier de l’escorte et le chauffeur-garde du corps du ministre, mais ce dernier, bien que blessé, a survécu. Quelques heures plus tôt, la police colombienne avait désamorcé une voiture piégée devant le siège de la police à Bogota.

Colombie: L’ancien ministre de l’intérieur visé

L’humiliation infligée par la guérilla maoïstes aux forces de sécurité péruviennes en avril dernier (10 policiers et militaires tués, un hélicoptère abattu, un policier abandonné sur le terrain qui a erré 17 jours dans la jungle avant de se mettre en sécurité) a provoqué un remaniement gouvernemental. Le président Humala a désigné un général à la retraite au Ministère de l’Intérieur. Un nouveau Ministre de la Défense a également été nommé.

Vous ne le savez peut être pas, mais lorsque vous connectez une clé USB sous Windows, ça laisse des traces dans la base de registre… Date et heure du branchement, type de périphérique USB et son identifiant… Pour voir ces « connexions », il existe des utilitaires comme USB History Viewer qui collecte ces infos.

Un petit logiciel libre, USB Oblivion, permet simplement en cliquant sur le bouton « clean » de se débarrasser de cet historique.

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Pour effacer les traces des connections USB
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Jeudi, plusieurs jets concertés d’engins fumigènes sur les voies du métro avaient provoqué un énorme désordre à Montréal (photo). Quatre lignes de métro avaient dû être fermées pendant une heure et des embouteillages avaient paralysé la ville. Quatre étudiants de l’UQAM ont été arrêtés après avoir été dénoncés lorsque la la police a publié des photos d’eux, prises par des usagers du métro. Ils ont brièvement comparu hier au palais de justice de Montréal pour apprendre qu’ils passeront une semaine de plus en détention. L’audience s’est déroulée sous haute sécurité. Plusieurs portes du palais de justice ont été fermées et les sacs étaient fouillés aux entrées. Des policiers spéciaux ont été dépêchés à l’entrée de la salle et à l’intérieur de celle-ci.

Les quatre étudiants font face à des chefs d’accusation pour incitation à craindre une activité terroriste, de complot et de méfait. Ils risquent 5 ans de prison. En dépit de l’accord passé entre le gouvernement et certaines organisations étudiantes, le mouvement de lutte se poursuit.

Canada: Arrestation d’étudiants suite au sabotage du métro

Les détenus palestiniens d’Israël et l’administration pénitentiaire ont signé lundi un accord sous médiation égyptienne pour lever une grève de la faim massive en prison. Israël a accédé aux trois principales revendications des prisonniers : levée de la détention illimitée sans jugement, de l’isolement carcéral et autorisation des visites pour les prisonniers originaires de Gaza, en échange d’un engagement signé à « s’abstenir de tout acte de terrorisme » ainsi que de toute nouvelle grève de la faim.

« Tous les mouvements palestiniens ont signé un accord dans la prison d’Ashkelon (sud d’Israël) pour arrêter la grève de la faim », a déclaré le président du Club des prisonniers palestiniens, Qaddoura Farès. Au moins un tiers des quelque 4.700 détenus palestiniens d’Israël (dont plus de 300 en détention administrative) étaient en grève de la faim à la suite d’un mouvement collectif lancé le 17 avril, sept autres ayant cessé de s’alimenter depuis plus d’un mois et demi.

Palestine/Israël: Accord pour l’arrêt de la grève de la faim

Six personnes étaient poursuivies pour association de malfaiteurs à visée terroriste au tribunal de grande instance de Paris (affaire dite « de la dépanneuse » ou « des mauvaises intentions »). Une cinquantaine de sympathisants ont pu entrer dans la salle d’audience, un petite centaine est restée devant, déployant une banderole « La démocratie enferme et tue, à bas l’État et le capital » et reprenant des slogans. La police a d’abord arraché la banderole, puis a violemment expulsé les manifestants hors du palais de justice. Pendant l’heure qui a suivi, les policiers ont suivis et pourchassés dans la rue jusqu’à arrêter et vérifier l’identité de quinze personnes. Deux d’entre elles sont en garde à vue au commissariat de la Goutte d’Or. Le procès continue demain mardi, mercredi et lundi 21 et mardi 22, à 13h30 à la 10e chambre du tribunal de grande instance de Paris.

Le sommet de l’OTAn à Chicago les 20 et 21 mai prochains devraient attirer des milliers de manifestants à la fin du mois. Bien que la ville ait annoncé la semaine dernière son intention d’interdire tout rassemblement en marge du sommet, une coalition d’organisations comprenant des groupes syndicaux, anti-guerre, ‘Occupy’,… ont prévu de manifester dans la ville. Leur action principale est programmée au dimanche 20 mai. Les rapports officiels indiquent que depuis l’annonce de la tenue de ce sommet à Chicago, la police a dépensé plus d’un million de dollars en matériel anti-émeutes. Les policiers sont par ailleurs également formés depuis plusieurs semaines à l’utilisation de LRAD (Long Range Acoustic Device), ces armes non-léthales sonores destinées à maîtriser les foules et dont l’usage peut provoquer des dommages auditifs et gêner temporairement la vision en raison de sons émis pouvant aller jusqu’à 150 décibels. En plus des LRAD, la police a acheté une énorme quantité de nouveaux équipements, y compris plus de 11.000 nouveaux boucliers faciaux adaptables aux casques des policiers, des tenues anti-émeutes pour les chevaux, des protections auditives, des protèges-cou,…

Il y a deux jours, un groupe de guérilleros du PKK a tendu une embuscade à un véhicule transportant quatre membres du parti au pouvoir AKP (Justice and Development Party) sur la route entre Mus et Kulp, dans la province de Diyarbakir (sud-est du pays). D’après les autorités, les guérilleros auraient arrêté le véhicule, vérifié les identités des passagers avant de faire prisonnier l’un d’eux (Veysel Celik, président de la section de l’AKP du district de Kulp) et de laisser partir les trois autres. L’armée a immédiatement lancé une opération militaire dans plusieurs districts du sud-est afin de tenter de libérer le prisonnier. Depuis lors, les affrontements entre soldats et guérilleros se multiplient dans la région.

Hier, la police d’Istanbul a procédé à l’arrestation de soixante personnes qu’elle accuse d’avoir commis des dégâts durant la manifestation du 1er mai dernier pour la Fête du Travail. Depuis lors, elle était à la recherche d’un groupe de personnes masquées qui s’en serait pris, à coups de bâtons et de pierres, à des banques, des commerces, des restaurants et des distributeurs de billets. Tous les inculpés, que les autorités ont qualifié d’anarchistes, ont été emmené à l’hôpital immédiatement après leur interpellation afin d’y subir des examens médicaux.

A Ankara, la manifestation du 1er mai avait donné lieu à des affrontements entre les forces de sécurité et les manifestants. Elles n’ont pas hésité à faire usage de gaz lacrymogène pour empêcher le cortège de quitter le trajet officiel et de franchir les barrages policiers.

Le 7 mars dernier, dans le cadre des multiples actions (qui se poursuivent depuis) des métallos de Florange pour obtenir le redémarrage des hauts fourneaux de leur usine, la justice française avait promulgué une ordonnance autorisant le recours à la force publique pour faire lever les piquets de grève de l’aciérie. Les syndicalistes, via leur avocat, avaient introduit un recours en référé devant le tribunal de grand instance de Thionville afin d’obtenir l’annulation de ce texte. Hier, le tribunal a refusé d’annuler cette ordonnance qui empêche ‘toute entrave au fonctionnement du site, à l’exercice du travail, à la circulation des biens et des marchandises, à la liberté du commerce et de l’industrie’ et autorise donc l’usage de la force publique pour la faire respecter. L’avocat des syndicats envisage actuellement d’interjeter appel.