Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Deux militaire de l’armée gouvernementale, un officier et un soldat de première classe, ont été tués après un échange de tirs, jeudi 18 août, avec des combattants communistes de la NPA dans la province d’Apayao. Les militaires participaient à une patrouille de contre-guérilla lorsque leur groupe s’est heurté à une colonne d’une trentaine de guérilleros à Barangay Lenneng.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

 

Les populations de quartiers populaires de Mbao (dans le grand Dakar) comme la Cité Momar Marème Diop et Keur Mbaye Fall, dénoncent la négligence des autorités. Ces quartiers ont encore souffert d’inondations consécutives à des fortes pluies et à l’absence d’un système d’évacuation des eaux efficaces. Les habitants sont descendus dans les rues, ont bloqué la circulation et brûlé des pneus sur les axes stratégiques. Ces manifestants ont été dispersés par la gendarmerie mais ils ont résisté en caillassant les gendarmes.

 

 

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L’Association du personnel ministériel de l’éducation (HEMSA) avaient organisé une manifestation près de la résidence du ministre de l’éducation de l’Haryana, à Jagadhri,  dimanche. Au cours de leur manifestation, des centaines de travailleurs de l’éducation se sont dirigés vers la résidence du ministre, mais ils ont été arrêtés par les forces de police dépêchées par l’administration du district. Les travailleurs de l’éducation a pour principales revendications le transfert des employés affectés dans des lieux éloignés de leur domicile vers des postes proches, le versement d’un salaire conforme à celui de l’État du Pendjab et le retrait de la décision de fusionner des écoles. Les manifestants ont été arrêtés par des barricades placées par la police. Lorsque les manifestants ont tenté de briser les barricades par la force, la police a eu recours à des canons à eau.

 

Des affrontements ont éclaté entre la police, les migrants et les militants lorsque les forces de l’ordre ont pris d’assaut vendredi matin dans le camp d’Eleonas, près d’Athènes. Les migrants et les militants avaient érigé des barricades autour des portes du camp avant l’arrivée de la police qui a forcé l’entrée avec des gaz lacrymogènes et des grenades flash. Eleonas accueille environ 670 migrants et doit être fermé pour faire place à la « modernisation » de la zone. Tous ses occupants devraient être déplacés vers le camp de Schisto, d’ici la fin de l’année. Eleonas est un camp historique pour les réfugiés et la solidarité avec les réfugiés. Au plus fort de la crise dite « des réfugiés » de 2015-16, plus d’un million de personnes – pour la plupart d’origine syrienne – ont atteint l’Europe, arrivant en grande partie d’abord en Grèce. Eleonas fut le premier camp à ouvrir en Grèce continentale, la majorité des camps étant établis sur les îles.

Dossier(s): Grèce

La lutte collective des prisonniers palestiniens avait été suspendue en mars 2022 après qu’un accord a été prétendument conclu pour améliorer les conditions des détenus palestiniens. Les droits des prisonniers sont systématiquement violés: du refus des visites familiales aux transferts constants d’une prison à l’autre tous les six mois, en passant par les raids agressifs et les invasions. Les institutions de prisonniers ont annoncé que les détenus refuseront de quitter leur cellule pour les contrôles de sécurité quotidiens de routine et rendront leurs repas fournis par l’administration pénitentiaire les 22 août et 24 août. Ces contrôles, qui ont lieu tous les jours, obligent les prisonniers à quitter leur cellule pendant que les sols, les fenêtres et les salles de bain sont inspectés, tandis que des gardes, accompagnés de chiens renifleurs et portant des armes, provoquent les prisonniers. Tous ces mécanismes répressifs ont été renforcés après l’évasion de la prison de Gilboa (voir notre article).

Au lieu de mettre en œuvre les mesures convenues en mars, l’administration des prisons a continué à appliquer ces pratiques répressives. Les prisonniers demandent la fin des transferts constants de prisonniers tous les six mois – en particulier pour les prisonniers condamnés à de longues peines, y compris à perpétuité – et fin du recours à la détention administrative, c’est-à-dire à l’emprisonnement sans inculpation ni procès. Actuellement, trois détenus administratifs palestiniens ont entamé une grève de la faim contre leur détention : Khalil Awawdeh, en grève depuis 173 jours, et Ahmad et Adel Musa, en grève depuis 16 jours. Avant les mesures de protestation annoncées, les forces répressives ont pris d’assaut l’une des salles de la prison de Hadarim le dimanche 21 août, saccageant les cellules et perturbant les prisonniers.

Des dizaines de manifestants non identifiés se sont rassemblés jeudi 18 août après-midi devant le siège du gouvernement, la « Casa Rosada », pour lancer des projectiles et insulter des membres du parti au pouvoir. Alors qu’ils lançaient des feux d’artifice en direction du palais, la police est intervenue avec un renfort de pompiers qui, depuis l’intérieur de la clôture, ont repoussé la manifestation avec de l’eau. Certains manifestants ont allumé des feux d’artifice pour les faire exploser à la porte d’entrée sur la rue Balcarce, et caillassé policiers et pompiers qui défendaient le palais.

L’armée israélienne a effectué un raid pendant la nuit de jeudi à vendredi, arrêtant cinq personnes dont un membre du Jihad islamique à Tubas, à une vingtaine de kilomètres au nord de Naplouse, et dans la ville voisine de Tammun. De jeunes Palestiniens ont alors manifesté et jeté des projectiles sur les militaires qui ont utilisé des balles réelles et des grenades lacrymogènes pour les disperser. Salah Tawfiq Sawafta, 58 ans, a été tué d’une balle « perdue » israélienne dans la tête, à Tubas, alors qu’il rentrait chez lui à pied après la prière du matin.

Dossier(s): Monde arabe et Iran Tags:

De nombreux jeunes manifestants ont répondus à l’appel de l’opposition et sont descendus dans les rue mercredi 17 août. Alors que les commerces étaient fermés, les manifestants ont eu en face d’eux une forte mobilisation des agents de la police et la gendarmerie, appuyés par l’armée mobilisée pour la circonstance. Sur tout le long du tronçon Cosa-Kagbelen, ces agents sont mobilisés en grand nombre, pour réprimer toute velléité de manifestation. À Wanindara-marché, des affrontements ont éclaté entre manifestants et jeunes ainsi qu’à Sonfonia-rails. Dans ces deux zones, les agents ont procédé à des arrestations et ont également aspergé du gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. Dans les quartiers spécifiques de Wanindara, Sonfonia, Cimenterie et Bailobaya, l’armée est fortement mobilisée, patrouillant les armes à la main. Un adolescent Ibrahima Diallo, a été tué par balle à Wanindara, dans la commune de Ratoma.

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La justice mexicaine a ordonné vendredi l’arrestation de l’ancien procureur général du pays ainsi que de 64 policiers et militaires pour la disparition en 2014 de 43 étudiants de l’école normale d’Ayotzinapa. L’ex-procureur général Jesus Murillo Karam a été appréhendé à son domicile de Mexico pour « disparition forcée, torture et délits contre l’administration de la justice ». Des mandats d’arrêt ont aussi été lancés contre 20 responsables de l’armée, 44 policiers, 14 membres du cartel de narcotrafiquants Guerreros Unidos et cinq fonctionnaires pour leur implication présumée dans cette affaire. Murillo Karam, qui avait exercé ses fonctions sous le président Enrique Peña Nieto (2012-2018) qui avait dirigé une première enquête controversée sur ces disparitions, est un ancien poids lourd du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI), qui a gouverné le Mexique pendant 71 ans sans interruption jusqu’en 2000. Les autorités mexicaines ont par ailleurs fait savoir qu’elles insistaient pour obtenir l’extradition de Tomas Zeron, ex-chef de l’agence d’enquêtes criminelles du bureau du procureur général. Ayotzinapa a en effet fui en Israël, où il a demandé l’asile.

Dans la nuit du 26 au 27 septembre 2014, un groupe d’étudiants de l’école de formation des instituteurs d’Ayotzinapa, dans l’État de Guerrero, s’était rendu jusqu’à la ville proche d’Iguala afin d’aller à Mexico pour une manifestation. Selon l’enquête, 43 jeunes ont été arrêtés par la police locale en collusion avec Guerreros Unidos, puis tués par balles et brûlés dans une décharge. La première enquête officielle, dirigée par Murillo Karam blanchissait les autorités et accusait les narcotrafiquants d’avoir tué les étudiants en les prenant pour les membres d’une bande rivale. Le nouveau rapport officiel a établi que des militaires mexicains avaient une part de responsabilité dans la disparition et l’exécution des étudiants, mais aussi dans le meurtre de six autres personnes.

Militaires en faction devant le domicile de l’ancien procureur général

Dossier(s): Amérique Latine Tags:

Les forces armées péruviennes ont mené ces derniers jours une vaste opération de contre-guérilla contre les forces du Parti Communiste Militarisé du Pérou (héritier du Parti Communiste du Pérou surnommé « sentier lumineux »). L’opération baptisée « Patriote » a eu lieu dans le district de Vizcatán, dans la région de jungle appelée Vraem (Valle de los Ríos Apurímac, Ene y Mantaro). Les combats ont été durs car les maoïstes avaient aménagé la zone avec des bases, des tunnels et des cachettes. Il semble que les militaires aient pu prendre la base de l’actuel dirigeant du PCMP, Víctor Quispe Palomino, alias camarade ‘José’, saisissant divers objets et documents lui appartenant. Les forces armées péruviennes revendiquant la mort d’entre 10 et 15 guérilleros maoïstes et reconnaissent la perte de deux militaires, deux sous-officiers tués lors de la première phase de l’opération commencée jeudi, avec le déploiement de plus de 30 patrouilles dans la zone de Machaguay. Le porte-parole de l’armée péruvienne affirme que Víctor Quispe Palomino a été blessé.

combattants du PCMP