Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le 18 novembre, notre camarade Andi, secrétaire du Secours Rouge International, doit comparaître devant le tribunal fédéral de Bellinzona, la plus haute juridiction suisse. Le coeur de ce procès est l’action contre le consulat turc à Zürich en 2017 en solidarité avec le Rojava. Le procès contre notre camarade n’a lieu qu’en raison des pressions diplomatique de la Turquie. Ces pressions s’expliquent par le rôle que joue la camarade dans la solidarité internationale avec le Rojava. Il est remarquable que le procureur fédéral suisse ai tenté, à plusieurs reprises, de mettre fin à cette procédure: soit en raison de la faiblesse du dossier (absence de preuve), soit parce qu’ils ont d’autres enquêtes en cours. L’État turc s’y est toujours opposé et a exigé, et finalement obtenu ce procès, en suivant son objectif de liquider la solidarité avec le Rojava. C’est pourquoi, à la mi-novembre, en réponse à la comparution de notre secrétaire devant la justice suisse, le Secours Rouge International appelle à des actions contre le fascisme turc.

Lire l’appel à l’action du Secours Rouge International

Le consulat suisse après la manifestation de soutien au Rojava

La sécurisation de la COP26 est la plus large opération policière dans l’histoire britannique. Son bilan est de plusieurs centaines d’interpellation et de 76 arrestations. Parmi ces arrestations celles de militant.e.s dont les actions impliquent forcément leur arrestation (désobéissance civile genre XR), mais aussi des militant.e.s qui se sont affrontés à la police. Des incidents ont en effet eu lieu dans le cadre des deux grandes marches qui ont traversé la ville, rassemblant des des dizaines de milliers de manifestants.

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Des manifestants dans la ville d’Agareb (voir notre article), dans le sud de la Tunisie, ont incendié, au matin de ce mardi, un poste de la Garde nationale, sur fond de la mort d’un jeune homme de 35 ans, en raison des gaz lacrymogènes, lors de la dispersion des manifestations du lundi. Les forces de l’ordre se sont retirées du poste de la Garde nationale à la suite de l’incendie. Des unités de l’armée ont été déployées pour sécuriser les points stratégiques de la ville.

La police de Santa Clara avait besoin d’informations sur un utilisateur de Signal dans le cadre d’une enquête. Les agents avaient donc demandé à la messagerie le nom, l’adresse postale, le numéro de téléphone, l’adresse IP et même les heures de connexion du suspect. Autant de données que Signal n’a pu délivrer, ne les ayant pas elle-même. La messagerie, chiffrée de bout en bout, ne stocke tout simplement pas les informations personnelles de ses utilisateurs. « Nous voici au second semestre 2021 », a ainsi expliqué Signal sur son blog, « Signal ne sait toujours rien de vous, mais le gouvernement continue de demander. » « Le vaste ensemble d’informations personnelles qui sont généralement faciles à récupérer dans d’autres applications n’existe tout simplement pas sur les serveurs de Signal », rappelle Signal. La messagerie a précisé qu’elle n’avait pas accès aux messages, à la liste de discussion, aux groupes, aux contacts, aux noms de profil ou avatar ou même aux GIF recherchés par ses utilisateurs. Les seules informations qu’elle peut fournir sont la date de création du compte et la dernière connexion de l’utilisateur.

Des colons sionistes ont fait un raid mardi dans la ville d’Al-Bireh, adjacente à Ramallah, criant des slogans anti-Arabes et vandalisant 10 véhicules palestiniens. L’armée israélienne est intervenue quelques heures après contre la manifestation de protestation palestinienne contre ce raid. L’armée israélienne a utilisé des balles métalliques et des grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants palestiniens. Un homme a été blessé avec des balles en métal recouvert de caoutchouc au pied. Par ailleurs, des dizaines de cas d’asphyxie après avoir inhalé des gaz lacrymogènes ont été dénombrés. Les raids de colons sionistes visant les biens palestiniens se sont multiplié, comme par exemple l’abattage des oliviers.

 

Des centaines de jeunes résidant dans la ville d’Agareb, sont descendus, mardi soir, dans la rue, pour protester contre la décision de rouvrir la décharge d’ordures d’El Guenna, dans les environs de leur localité. Les protestataires ont bloqué les routes avec des pierres, et ont caillassé les voitures des policiers. Des renforts de police sont arrivés sur place, et les agents ont utilisé du gaz lacrymogène dans une tentative de disperser les manifestants.

Mehmet Eymür a accordé une interview au site d’information turc T24, vendredi 5 novembre. Cet  ancien chef du département de lutte contre le terrorisme du service de renseignement turc (MIT), admet avoir participé à des actes de torture. Parlant de la villa de Ziverbey à Istanbul, qui a été un important centre de torture, Eymür a déclaré « On ne peut pas dire que la torture était pratiquée contre tout le monde. (…) La torture était appliquée s’il n’y avait pas d’autre moyen de faire parler les gens, car il y avait effectivement des gens très obstinés qu’il est très difficile de faire parler autrement ! (…) Quand il n’y a pas d’autre moyen de faire parler les gens, on peut recourir à la torture. J’en suis toujours convaincu. » Et d’avouer que la torture a pu aller jusqu’à la mort.

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Une marche pour le climat à Rennes a eu lieu ce samedi 6 novembre. Des militants antifascistes et des Gilets jaunes y ont participé, formant un cortège e tête. En effet, alors que la marche climat était autorisée, un appel sans autorisation à manifestation nationale antifasciste à 13 h 30 place de la République avait inquiété les autorités qui avaient déployé d’importantes forces de maintien de l’ordre. En fin d’après-midi, les forces de l’ordre cherchaient à disperser le black bloc, en usant du gaz lacrymogène et du canon à eau, au niveau de la place Pasteur, alors qu’il se dirigeait vers la place de la République..

Coastal GasLink (CGL) est un projet de gazoduc de l’entreprise TC Énergie qui devrait traverser les montagnes Rocheuses dans la province canadienne de Colombie-Britannique, notamment le territoire de la population Wetʼsuwetʼen (dont le Gidimt’en et le Likhts’amisyu sont des clans). Mercredi 27 octobre, une action a eu lieu en réponse au déploiement de la la Gendarmerie royale du Canada sur le territoire de Likhts’amisyu, situé à environ 40 km de l’occupation du site de forage de Gidimt’en. Elle a été menée en solidarité avec le chef Dtsa’hyl qui, alors qu’il agissait comme représentant du clan Likhts’amisyu, a neutralisé dix bulldozers utilisés pour détruire leur territoire non cédé et construire une nouvelle route, dont CGL dit être propriétaire. L’action a consisté en plusieurs barrages sur la route forestière Morice West, sur le territoire des Gidimt’en. Les équipes de CGL et des agents de sécurité ont été refoulés jusqu’à l’intervention de bulldozers et la Gendarmerie.

 

Aujourd’hui a eu lieu à Bruxelles un rassemblement de soutien à la famille de Lamine Banguora, tué par la police le 7 mai 2018 (voir notre article). La famille Bangoura n’a toujours pas pu enterrer Lamine. Le corps de Lamine est toujours détenu dans la morgue d’une entreprise de pompes funèbres de Molenbeek, celle-ci exigeant plus de 30.000 euro de la famille pour couvrir les frais de conservation du corps ces trois dernières années. Depuis la mort de Lamine, la famille Bangoura n’a jamais pu voir son corps entièrement. Quand le corps de Lamine était à l’hôpital, à Bruges, sa famille n’a pu le voir seulement dans un sac, ne laissant voir que le visage. Concernant la mort de Lamine, le parquet de Courtrai avait déclaré que l’autopsie n’indiquait aucune violence policière « excessive », ni aucune fracture ou hémorragie. Le famille a fait appel de cette décision face à la Cour de cassation qui a confirmé le non-lieu. La famille envisage désormais de porter l’affaire devant la cour européenne des droits de l’homme. Pour en savoir plus

(photo d’un précédent rassemblement)