Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le procureur de la République de Russie a requis des peines de 6 à 18 ans de prison pour les cinq anarchistes comparaissant à Penza devant le tribunal militaire du district de la Volga. L’accusation a demandé 18 ans pour Dmitry Pchelintsev, 16 ans pour Ilya Shakursky, 14 ans pour Andrei Chernov, 13 ans pour Maxim Ivankin, 10 ans pour Mikhail Kulkov, 9 ans pour Vasily Kuksov et 6 ans pour Arman Sagynbayev à 6 ans. Il a demandé que tous les prévenus, à l’exception de Kuksok et Sagynbayev, soient envoyés dans des colonies pénitentiaires à sécurité maximale.

Tous les prévenus sont accusés d’implication dans une « communauté terroriste ». Pchelinsky et Shakursky sont accusés de l’avoir organisée. En outre, certains des accusés sont accusés de possession illégale d’armes à feu, d’explosifs, etc.. L’affaire pénale contre le « Réseau » a été lancée en octobre 2017. Selon le FSB, onze jeunes hommes de Penza et de Pétersbourg ont organisé le « Réseau » pour renverser le gouvernement. Les accusés ont été battus et torturés à l’électricité. Certains ont rétracté les aveux qu’ils avaient faits dans les jours qui ont suivi leur arrestation.

Des milliers de Guatémaltèques ont de nouveau manifesté samedi, dans un mouvement de contestation qu’ils appellent la « révolution des haricots », pour exiger la démission du président Alejandro Giammattei, qu’ils accusent de corruption en plus de lui reprocher de gouverner de manière opaque. Après 3 h d’une manifestation pacifique, des personnes au visage dissimulé sont arrivées dans un autobus des transports publics et l’ont incendié devant le Palais national. Au moins cinq policiers ont été blessés dans les heurts.

 

Une manifestation ce samedi soir à Liège a ressemblé autour de 500 personnes. Celle-ci entendait dénoncer le caractère anti-social des mesures sanitaires. Cette manifestation fait suite à une autre mobilisation du même type la semaine passée (voir notre article ici). A la fin de la manifestation, la police locale et le corps d’intervention fédéral appuyé par deux autopompes ont nassé la manifestation. Suite à cela, environ 350 personnes ont été arrêtées administrativement mais relâchés directement (des PV’s pour bris du couvre feux sont en cours de rédaction, ceux-ci ne viseront pas que les personnes arrêtées mais toutes les personnes identifiées). Cependant 17 personnes ont été placée en détention administrative suite à une tentative de percer la nasse policière. De plus, il y aurait eu 3 arrestations judiciaires : 2 pour rebellions et 1 pour dégradation. On dénombre par ailleurs 7 personnes blessées (3 manifestants et 4 policiers).

A Kiel samedi 28 novembre, près de 50 manifestants ont participé à une manifestation surprise en solidarité avec les accusés du procès contre les opposants au G20 qui commencent la semaine prochaine au tribunal de Hambourg. Cette action prend place dans le cadre d’une campagne nationale contre la répression : “Gemeinschaftlicher Widerstand”. La police a attaqué la manifestation avec des gazeuses au poivre avant la fin du parcours.  Au total, au moins neuf personnes ont été arrêtées, et certaines des personnes concernées ont été photographiées. Ils n’ont pas été mis en détention.

 

 

 

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Des centaines de milliers de personnes ont participé aux 70 rassemblements organisés dans toute la France. Il y a eu des affrontements à Paris et à Lyon. A Paris, c’est au croisement du boulevard Beaumarchais et de la rue du pasteur Wagner, non loin de la place de la Bastille, que les heurts ont commencé. Des manifestants ont renversé une camionnette, utilisé des palissades et autres objets dans un chantier pour faire des barricades, jeté des projectiles sur les forces de l’ordre. Du mobilier urbain a été incendié.

En fin d’après-midi, de nouveaux heurts ont éclaté place de la Bastille. Les forces de l’ordre ont lancé des grenades de désencerclement et les manifestants ont provoqué plusieurs incendies, dont l’entrée d’un bâtiment de la banque de France. Une agence BNP Paribas a été dévastée. Plusieurs manifestants blessés, dont une femme à la tête, ont été pris en charge par d’autres manifestants ou les équipes de street medics. Autour de la statue de la place, des manifestants ont descellé les pavés pour les lancer sur les forces de l’ordre, qui ont multiplié les charges. Il y a eu au moins 46 interpellations et 27 gardes à vue.

Il y a également eu des affrontements à Lyon, peu de temps avant que le cortège n’arrive au pont de la Guillotière, avec jets de projectiles et tirs de grenades lacrymogènes par les policiers. Les forces de l’ordre ont procédé à quatre interpellations. Plusieurs manifestants ont été blessés, ainsi que trois policiers.

 

Quelque 10.000 personnes, convoquées sur les réseaux sociaux, se sont rassemblées dans les rues près du siège du gouvernement, protégé par une forte présence policière, vendredi 27 novembre, à Santiago du Chili. Ils réclamaient la démission du président conservateur, Sebastian Piñera. Les manifestants ont marché sur l’avenue Alameda, l’artère principale de la capitale chilienne. La police a utilisé des gaz et des canons à eau pour disperser des groupes de manifestants cagoulés qui leur jetaient des pierres et qui ont incendié des arrêts de bus.Les Carabiniers ont arrêté au moins 25 manifestants.  Des manifestations ont aussi eu lieu dans les villes de Concepcion (sud), Antofagasta (nord) et Valparaiso (centre).

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Les agriculteurs, dont certains ont jeté des pierres et brisé des barrières, ont en fin de compte été autorisés hier vendredi à pénétrer, escortés par la police, dans la capitale New Delhi où ils prévoient de manifester ce week-end. Des centaines de policiers avaient été déployés à divers points d’entrée de la capitale avec des camions de sable. Ils avaient installé des barrages équipés de fil de fer barbelé pour bloquer l’arrivée des manifestants. Jeudi, la police avait tenté d’empêcher le passage des marcheurs sur un pont à environ 200 km de New Delhi. Après deux heures d’affrontements qui ont provoqué un gros embouteillage sur l’une des autoroutes indiennes les plus fréquentées reliant New Delhi au Nord du pays, les manifestants avaient finalement été autorisés à passer. Deux Indiens sur trois vivent en zone rurale et les suicides d’agriculteurs se comptent par milliers ces dernières années en raison de l’endettement et de la sécheresse. En vertu de réformes adoptées fin septembre, les ventes et achats des produits agricoles sont dérégulés. Jusqu’à présent ils avaient lieu sur les marchés régulés par l’Etat (les « mandis ») avec des prix fixés.

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Près de 7.000 manifestants ont défilé autour du centre-ville de Nantes, ce vendredi 27 novembre, pour demander le retrait du projet de loi « Sécurité globale ». Son article 24 est le plus fustigé, celui qui prévoit de pénaliser la diffusion malveillante de l’image des policiers. Après une brève prise de parole vers 18 heures, devant la préfecture, le cortège s’est mis en marche et à finalement rejoint ensuite le cours Saint-pierre. Quelques tensions ont éclaté entre manifestants et forces de l’ordre au niveau de la place Foch. Une heure et demi après le départ du cortège, des affrontements ont lieu à l’entrée de la rue de Strasbourg, près du miroir d’eau. Les forces de l’ordre ont essuyé des jets de projectiles et tiré de gaz lacrymogènes.

Hier, Annelies Verlinden, Ministre de l’Intérieur a annoncé qu’elle allait proposer à des « citoyens volontaires » d’aider la police. Ces personnes seraient habilitées à réaliser des missions surveillance dans les quartiers et à rapporter les éventuelles actions illégales à la police. Elles joueront également un rôle de pacification sociale. Ces délateurs volontaires agiraient de manière bénévole.

Annelies Verlinden, Ministre de l’Intérieur

Annelies Verlinden, Ministre de l’Intérieur