Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

En quelques jours, la Police nationale du Pérou a arrêté 77 personnes, sur une liste de 94 personnes visées, en les accusant d’être membre du Parti Communiste de Pérou (dit « sentier lumineux »). Cette opération policière, commencée le 2 décembre, et dénommée « opération Olimpo », prétend viser  les « bases clandestines » du PCP-SL à Lima et Callao. En fait, la plupart des personnes arrêtées font partie du Movimiento por Amnistía y Derechos Fundamentales (Mouvement pour l’amnistie et les droits fondamentaux: le Movadef, que les autorités péruviennes ont persécuté à plusieurs reprises (voir notre article). Parmi les personnes arrêtées, Alfredo Crespo, qui est l’avocat du président du PCP-SL et l’un des principaux dirigeants du Movadef. Alfredo Crespo a été arrêté et détenu à plusieurs reprises sous des accusations de ce genre (voir notre article).

Alfredo Víctor Crespo Bragayrac

Alfredo Víctor Crespo Bragayrac

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Vendredi 18 décembre, un jeune Palestinien a été blessé au visage par une balle en acier recouverte de caoutchouc, tirée par les forces israéliennes lors d’affrontements qui ont éclaté dans le village de Kufr Malik, à l’est de Ramallah. D’autres affrontements ont eu lieu lors d’une manifestation à Naplouse: vingt Palestiniens ont été blessés par les forces d’occupation. Toujours vendredi, dans l’après-midi, un drone des forces d’occupation a été détruit par des manifestants palestiniens lors d’affrontements à Kafr Qaddum, dans le nord de la Cisjordanie. Il s’est abattu sur le sol et a été mis en pièce par les manifestants. Les militaires israéliens sont intervenus et ont récupéré les restants de l’appareil.

Les forces d’occupation vendredi à Ramallah

Une occupation politique vient de commencer à l’ancienne clinique Antoine Depage située au 101 Avenue Jaspar à Saint-Gilles. Le but est de faire du bâtiment un lieu pour les sans-papiers et les sans-logis ainsi que revendiquer un logement et des papiers pour tou·te·s. Voici un fil info en direct des événements :

18h05 : La police est partie. Les occupant·es ont reçu l’autorisation de rester jusqu’à lundi.

17h55 : La police est toujours présente mais en nombre plus réduit (2 policiers en uniforme, 6 en civil avec brassards). Une trentaine de personnes est rassemblée en soutien à l’Hospitalière sur le trottoir en face.

17h20 : Les policiers promettent de ne pas intervenir s’il y a pas de tapage nocturne (pas de feux d’artifice, pas de musique), si les règles sanitaires sont respectées et si les occupant·es essayent d’entrer en contact avec leurs voisins pour éviter les plaintes.

17h : Les policiers sont une trentaine devant le bâtiment. Des négociations sont en cours.

16h30 : Le squat, appelé « l’Hospitalière » lance sa page Facebook dans lequel est publié un communiqué. Le lien ici.

16h25 : Les policiers sont présents devant le bâtiment.

16h15 : Les occupant·es demandent du soutien devant le bâtiment

16h12 : La police arrive

16h00 : Les occupant·es prennent possession du bâtiment.

Ouverture d'une occupation à Saint-Gilles

Ouverture d’une occupation à Saint-Gilles

Le 10 décembre, l’entreprise israélienne Cellebrite, qui vend des produits d’exfiltration de données de smartphone aux forces de l’ordre (voir notre article), a annoncé avoir trouvé une solution pour déchiffrer l’application Signal. « Déchiffrer les messages et les pièces jointes envoyés par Signal a été impossible… jusqu’à maintenant », pouvait-on lire dans une note de blog supprimée depuis. Derrière des explications techniques sur une récupération de clé secrète, Cellebrite annonçait en réalité qu’elle pouvait lire vos textes en ayant en possession de votre téléphone… déverrouillé. Ce que n’importe qui aurait pu faire simplement en ouvrant l’application pour consulter les messages. Bref, un grand « effet d’annonce », largement relayé, pour ce qui n’est en réalité qu’une petite amélioration rendant l’exportation des données plus confortable à partir du moment où l’on a déjà un accès total au téléphone…

 

Dossier(s): Sécurité IT Tags:

Ce jeudi 17 décembre, un militant d’une trentaine d’année a été placé en garde à vue. Interpellé dans un squat de la région parisienne, il est soupçonné d’avoir commis des violences sur un policier lors d’une manifestation à Paris le 28 novembre contre la loi sécurité globale. Cette interpellation s’est faite après un travail de recherche sur des vidéos amateures diffusées sur les réseaux sociaux et de la préfecture de police de Paris.

 

Dossier(s): France - Autres sujets Tags:

En Grèce, chaque 6 décembre les militants commémorent l’assassinat d’Alexandros Grigoropoulous, jeune de 15 ans tué par la police, à cette date, en 2008. Cette année, la mobilisation était interdite par les autorités qui ont procédé à l’arrestation de plus de 400 personnes dans la journée (voir notre article). Un militant anarchiste français était dans le lot mais il n’a pas été relâché comme tous les autres à l’issue de sa garde à vue. Il s’est vu notifier un avis d’expulsion en tant que « danger à l’ordre public » ainsi qu’une interdiction de territoire de 7 ans. D’abord transféré dans les cellules des services de l’immigration à Petrou Ralli, il a depuis été envoyés dans le centre de rétention d’Amygdaleza dans la banlieue d’Athènes. Le tribunal administratif à entérinée l’avis d’expulsion et le compagnon est aujourd’hui dans l’attente de son recours en justice. Un rassemblement de solidarité a eu lieu. Voir un message d’Errol

Errol

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Au moins quatre membres présumés de la guérilla maoïste, trois hommes et une femme, ont été tués par l’armée dans la municipalité de Rizal, dans le Mindoro Occidental, lundi 14 au matin. Ce sont les militaires de la 203e brigade d’infanterie de l’armée qui ont ouvert le feu dans le village de Barangay Aguas. Les militaires affirment avoir récupéré plusieurs armes sur le terrain.

Les municipalités du Mindoro Occidental

Samedi 12, la police autonome basque était intervenue sur la Plaza de la Trinidad, à Donostia (Saint-Sébastien), pour imposer les règles de confinement.  Suite aux protestations des riverains, des renforts sont intervenus brutalement, faisant plusieurs blessés et procédant à une arrestation. Une manifestation de protestation a eu lieu hier lundi, débouchant sur des affrontements avec la police qui s’était déployée à l’avance dans la vieille ville. La manifestation était organisée par la Donostiako Alde Zaharreko Gazte Asanbladak, l’Assemblée des Jeunes de la Vieille Ville de Saint-Sébastien. Les manifestants ont lancé des pétards, des pierres et des boulons sur les policiers.

Une centaine de personnes ont été arrêtées après la mise à sac d’une usine fabriquant des iPhone dans le sud de l’Inde par des ouvriers en colère. L’émeute s’est produite samedi dans l’usine du groupe taïwanais Wistron Infocomm Manufacturing en banlieue de Bangalore. Des vitres ont été pulvérisées et des voitures renversées. Les caméras de vidéosurveillance, des lampes et des ventilateurs ont également été cassés et une voiture a été incendiée. Les travailleurs se plaignent de ne pas avoir été payés depuis quatre mois et d’avoir été contraints à faire des heures supplémentaires. Un responsable syndical local a dénoncé « l’exploitation brutale » des ouvriers de l’usine. « Le gouvernement de l’Etat a permis que l’entreprise s’affranchisse du respect des droits fondamentaux » des employés. L’usine emploie environ 15 000 personnes, mais la majorité d’entre elles sont engagées par des agences d’intérim.