Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Quatre membres de la guérilla du PCP-SL, un policier et un militaire sont morts lundi 24 août dans un affrontement qui a eu lieu dans la région de la vallée des rivières Apurímac, Ene et Mantaro, près de la ville d’Ayacucho. L’affrontement a eu lieu dans une zone de jungle du district d’Anchihuay. Les guérilleros maoïstes décédés ont été identifiés comme étant les camarades Cirilo, qui dirigeait la colonne, Roger, Wilmer et Alejandro. Un policier et un militaire, membres d’une patrouille des forces combinées, ont également été tués dans la fusillade. Après la confrontation, trois fusils Galil, un pistolet et des fournitures militaires (jumelles, lunette de vision nocturne, etc.) ont été récupérés par les forces de sécurités.

Combattants de la guérilla maoïste au Pérou

 

Ce matin du mardi 25 août une banderole de solidarité avec Nikos Mazotis et Pola Roupa a été hissée en surplomb du skatepark de Bruxelles. Ces prisonniers anarchistes de l’organisation « Lutte Révolutionnaire » ont été transférés en mars dernier dans les prisons de Domokos et de Thiva. Ils ont été transférés parce qu’ils menaient une lutte pour la protection des prisonniers contre le Covid-19. En avril dernier, Pola a participé à une révolte dans les prisons de Thiva lorsque des détenues pour protester contre la mort d’une prisonnière dont on avait refusé le transfert à l’hôpital, un fait courant dans les prisons grecques.

En septembre, Pola Roupa comparaîtra devant la cour d’appel pour le détournement de l’hélicoptère dans le cadre du plan d’évasion de prisonniers révolutionnaires, ainsi que pour l’expropriation de deux expropriations de banque pour financer la clandestinité. Toujours en novembre, commencera le procès d’appel pour l’attaque contre la Banque de Grèce et le siège du FMI à Athènes. Ces procès seront les derniers contre les membres de “Lutte Révolutionnaire”.

Action solidaire à Bruxelles

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A Kenosha, une ville de 170.000 habitants au bord du lac Michigan, un couvre-feu a été décrété pour la nuit de lundi à mardi, à partir de 20 heures, après une nuit d’affrontements entre manifestants et forces de police. Le gouverneur a annoncé que 125 militaires de la Garde nationale seraient déployés dans la ville afin d’y faire respecter l’ordre. De nouveaux affrontements ont pourtant eu lieu lundi soir. C’est dans cette ville située à une quarantaine de kilomètres au sud de Milwaukee que la police a tiré dimanche 24 août à plusieurs reprises à bout pourtant sur Jacob Blake. Comme pour George Floyd, la tentative d’interpellation de ce père de famille qui n’était pas armé a été filmée par un témoin. Les images montrent l’Afro-américain de 29 ans suivi par deux policiers ayant dégainé leurs armes alors qu’il contourne une voiture. Au moment où il ouvre la portière, le policier fait feu atteignant Jacob Blake de plusieurs balles dans le dos. La victime a été opérée d’urgence dans un service de soins intensifs de la ville de Milwaukee, où son état restait critique. Les deux policiers ont été suspendus de leurs fonctions et une enquête a été ouverte.

Nuit d'émeutes à Kenosha

 

Le chef du renseignement militaire danois (Forsvarets Efterretningstjeneste, FE), Lars Findsen, a été suspendu de ses fonctions, a annoncé lundi 24 août le ministère de la Défense, après la publication d’un audit soupçonnant ses services de rétention d’informations ou encore de surveillance illégale. L’audit, conduit par l’organe de contrôle des services du FE, indique que ces derniers auraient «caché des informations essentielles et cruciales pour la supervision et fourni à l’Autorité des informations incorrectes» sur des questions relatives à la collecte et la divulgation d’informations entre 2014 et 2020. Le FE aurait également obtenu de manière «non autorisée» des informations sur des citoyens danois et «n’a pas suivi ni enquêté davantage sur des indications d’espionnage». Outre Lars Findsen, à la tête du renseignement militaire danois depuis 2015, deux hauts responsables sont suspendus de leur fonction dans cette affaire.

 

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Dimanche 23 août, des militants des Jeunesses Révolutionnaires de Saint-Étienne se sont rendus devant le consulat irlandais à Lyon pour distribuer des tracts et poser une banderole en soutien à la campagne #KEEPLIAMHOME qui vise à empêcher l’extradition de Liam Campbell. Il s’agit d’un ancien membre du conseil de l’IRA Véritable, qui a été emprisonné pendant 8 huit ans pour appartenance à cette organisation. En mai 2009, il a été arrêté à la suite de l’émission d’un mandat d’arrêt européen à la demande des autorités lituaniennes, où il était recherché dans le cadre d’une enquête sur du trafic d’armes. Notons qu’il n’a jamais mis les pied dans ce pays (voir notre article).

Action devant le consulat irlandais à Lyon contre l'extradition de Liam Campbell

Action devant le consulat irlandais à Lyon contre l’extradition de Liam Campbell

Des manifestants anti-police ont envahi le centre-ville de Denver, au Colorado, allumant des feux et brisant des vitres, les forces de sécurité ayant été débordées. Des policiers en tenue anti-émeute ont du protéger le quartier général de la police de Denver samedi soir 22 août, mais ailleurs dans le centre-ville, des groupes de manifestants révolutionnaires et BLM ont érigés des barricades enflammées et affrontés la police, notamment à l’aide de feux d’artifices. La police a procédé à 13 arrestations. Les affrontements font suite à un appel public à « Give ‘Em Hell », partagé sur les réseaux sociaux au cours de la semaine dernière, appelant à un «Une action et une manifestation à la suite de la décision du conseil municipal de priver les habitants de Denver du droit de façonner leur communauté et de voter pour l’abolition de la police ».

Affrontements à Denver

250 personnes ont manifesté hier à Saint-Gilles, contre les violences policières et notamment celles qui ont visé 3 femmes samedi 15 août sur le Parvis Saint-Gilles, (voir notre article) ainsi que pour la dissolution de la brigade Uneus qui faisait déjà régulièrement l’actualité pour ses interventions brutales et racistes, avant d’y ajouter des violences et insultes sexistes lors de l’intervention du 15 août. La manifestation est passée par le Parvis et par le commissariat de la brigade Uneus qui s’y situe avant de remonter vers la Maison Communale, puis la prison de Saint-Gilles et le domicile du bourgmestre Charles Piqué. Parmi les slogans : « Uneus au feu, Piqué au milieu », « Police fasciste, commune complice », « Fortes, fières, féministes, radicales et en colère », « Police fédérale, milice patriarcale », « Tout le monde déteste la police », « Piqué nous fait la guerre et sa police aussi, mais on reste déter’ pour bloquer le Parvis ». Pour plus d’info sur Uneus, voir notre dossier « Uneus et la Zone-Midi ».

Une personne a été arrêtée, auditionnée puis libérée dans le cadre de l’enquête sur l’attaque à la caserne de gendarmerie de Meylan. Le 31 octobre 2017, l’enceinte du parking de la brigade de gendarmerie de Meylan, en Isère, avait été cisaillé et quatre voitures des gendarmes avaient été incendiées (lire le communiqué ici). La personne a été arrêtée dans la rue à Gaillac (81) ce samedi 15 août. C’était une opération ciblée, suite à un mandat de recherche délivré en janvier 2020 par le parquet de Grenoble. Elle a été mise en garde à vue à Gaillac et auditionnée sur son appartenance supposée au milieu féministe et anarchiste, sur l’utilisation de son téléphone/ses déplacements (bornage téléphonique), sur ses fréquentations et notamment ses liens avec la personne mise en examen pour l’incendie à la caserne Jourdan à Limoges. La personne est ressortie libre moins de 24h après en ayant rien déclaré, sans garanties de représentation et peut-être des suites pour refus de prélèvement biologique, empreintes, photos.

L'incendie de Meylan

En moins d’une semaine, à Bassora, dans le sud de l’Irak, deux militants ont été assassinés et trois autres ont été blessés. Mercredi, Riham Yacoub, une jeune militante de Bassorah a été criblée de balles. Elle était au volant de sa voiture lorsque des hommes chevauchant un scooter et armés de fusils d’assaut, l’ont tuée sur le coup, blessant les trois autres passagères. Riham Yacoub était médecin et coach de fitness, plusieurs fois menacée de mort. Depuis deux ans, elle participait aux mouvements de contestation pour dénoncer la déliquescence des services publics et la corruption des autorités locales. Charismatique, on la retrouvait à la tête des cortèges de manifestantes. Son assassinat est intervenu quelques jours après le meurtre d’un autre militant, Tahseen Ousama, lui aussi tué de sang-froid par des miliciens.

En réaction, des manifestants ont incendié le bureau local du parlement alors que les forces de sécurité tiraient des balles réelles en l’air pour les disperser Les manifestants s’étaient rassemblés pour exiger que le parlement irakien limoge le gouverneur de la province après l’assassinat des deux militants.

Les affrontements à Bassorah

Douze personnes accusées d’appartenir aux réseaux logistiques du PCI(M) ont été arrêtées ce vendredi 21 août dans le district de Bhadradri-Kothagudem, à Telangana. La police a saisi des bâtons d’explosif, des détonateurs, du fil électrique et des piles. Les 12 personnes arrêtées sont accusées d’avoir fourni pendant trois ans des vivres et des équipements à la guérilla maoïste en se rendant à Manuguru Mandal, dans le district de Bhadradri-Kothagudem. Elles sont ensuite accusées d’avoir décidé d’installer des IED visant la police.

Les arrestations du Bhadradri-Kothagudem

 

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