Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Au cinquième jour d’une mobilisation sans précédent à l’aéroport, les manifestants ont obstrué les allées et les passages conduisant aux zones d’embarquement des deux terminaux, avec des chaînes humaines et des chariots à bagages. La police est intervenue brutalement, ce qui a donné lieu à des affrontements. Hong Kong est le huitième aéroport international le plus fréquenté au monde, avec 74 millions de voyageurs en 2018. La direction de l’aéroport a pris la décision d’annuler tous les vols au départ, après le blocage des terminaux. De son côté le gouvernement central accentue la menace d’une intervention. Dans une vidéo diffusée par les médias officiels, Pékin montre ses forces se massant à la frontière de la région semi-autonome.

Les affrontements à l'a&éroport de Hong Kong

Sapamcha Kangleipal, a été arrêté par une équipe spéciale de la police de Delhi avec deux autres personnes, Wahengbam Thoi Luwang, alias Thawai Lakpa, et Kangabam Roshan dans la région de Kotwala (Bihar). Sapam Kangleipal alias Chirangelen alias Sarat (38 ans) avait été arrêté le 7 mai 2008 comme maoïste pour « sédition ». Le 13 mai 2008, le tribunal l’avait libéré sous caution au motif que les charges de sédition portées contre lui n’étaient pas fondées. Cependant, alors qu’il sortait de la salle d’audience, il a de nouveau été arrêté par l’autorité de l’État en vertu de la loi sur la sécurité nationale. Après avoir séjourné dans la prison de Sajiwa pendant quelques mois, les autorités l’ont admis à l’hôpital. Dans la nuit du 28 au 29 décembre 2008, Sapamcha Kangleipal s’est échappé de la salle de sécurité de l’hôpital. Il était en cavale depuis.

Sapam Kangleipal alias Chirangelen alias Sarat

La 7e Semaine internationale de solidarité avec les prisonniers anarchistes aura lieu du 23 au 30 août. Depuis 6 ans, cette semaine est l’occasion de manifester sa solidarité avec ces anarchistes que des procès en Italie, en France, en Allemagne et en Russie amènent de plus en plus nombreux en prison. Les récits et rapports d’actions et d’événements peuvent être envoyés à tillallarefree@riseup.net qui fera un résumé des initiatives à la fin de la semaine.

Affichde de la semaine de solidarité

Aujourd’hui, le tribunal correctionnel de Charleroi a condamné six personnes pour avoir construit et caché des engins explosifs. L’affaire a débuté en mars, lorsqu’un militant a été arrêté sur le rond-point de Couillet avec dans son sac à dos des engins suspects. Après enquête, six Gilets Jaunes sont renvoyées devant le tribunal. Quatre hommes qui auraient préparé les engins et planifié de les utiliser à Feluy contre les forces de police et deux femmes accusées d’avoir caché le sac dans le fond de leur jardin en connaissance de cause.

Les engins explosifs auraient été construits sur base de vidéos trouvées sur le Web. Il y aurait eu des réunions entre les militant·e·s pour planifier l’opération ainsi que des tests. Ainsi, des engins auraient été testés et l’exercice filmé sur smartphone. On pourrait y voir des flammes montant à deux mètres de haut et des morceaux d’aluminium projetés dans les airs. Les deux Gilets jaunes, accusées d’avoir caché les engins, écopent d’une suspension du prononcé. Les quatre autres sont condamnés à de 30 à 36 mois de prison avec sursis sauf pour l’un d’entre eux condamné à la prison ferme.

Arrestation lors d'une manifestation des gilets jaunes à Bruxelles (archive)

Arrestation lors d’une manifestation des gilets jaunes à Bruxelles (archive)

Lundi 12 août, la Chambre d’instruction du Tribunal de Paris examinait l’appel du parquet contre la décision de la juge des libertés et de la détention (JLD) qui avait accordé la remise en liberté sous contrôle judiciaire avec bracelet électronique d’Antonin Bernanos (voir notre article). La cours d’appel de Paris a décidé de suivre le parquet et de prolonger le mandat de dépôt d’Antonin jusqu’au 18 décembre. Il ne sera donc finalement pas libéré.
Antonin Bernanos

Un combat meurtrier a opposé jeudi des militaires de la 303e brigade d’infanterie  à la guérilla maoïste à Barangay Buenavista, dans le Negros occidental. Un militaire a été tué et deux autres blessés (dont un capitaine).  Après  30 minutes de fusillade, les guérilleros se sont retirés dans la jungle en ne laissant personne sur le terrain. L’armée revendique avoir tué trois d’entre eux. Les militaires ont récupéré 500 obus de lance-grenades, des fusils M14 et M16, une mitrailleuse M60 ainsi que du matériel d’artificier.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

 

 

 

Les unités HBDH Alişer Xelikan (PKK), Ulaş Bayraktaroğlu (DKP/BÖG) et Bayram Namaz (MLKP) ont revendiqué une action menée le 10 août contre un convoi militaire de 8 véhicules chargés de munitions (dans le district de Konya, Anatolie centrale). Le convoi militaire transportait des renforts dans la région frontalière avec la Syrie. L’action a entraîné de violentes explosions, faisant des morts et des blessés dans le rang des soldats turcs.

Attaque du HBDH contre un convoi militaire à Konya

Pour l’Acte 39 des gilets jaunes, à Montpellier, la permanence du député LREM Patrick Vignal, qui vise également la mairie de Montpellier aux prochaines municipales, a été aspergée de peinture jaune. Le cortège d’une centaine de gilets jaunes a ensuite défilé dans la ville, bloquant notamment le tramway. À Bordeaux, les Gilets jaunes se sont rassemblés sur la place de la Bourse, devant l’entrée du musée national des douanes. À Toulouse, les CRS ont chargé et tiré des gaz lacrymogènes, blessant légèrement deux femmes à la tête, à l’approche de la place du Capitole, interdite aux Gilets jaunes depuis mars.

À Paris, les Gilets jaunes ont défilé dans l’Ouest, entre Villiers et le parc André-Citroën. Ils brandissaient notamment des pancartes de soutien aux manifestants de Hong Kong ou en lien avec l’affaire Steve Maia Caniço, mort suite à une charge de la police à Nantes. Une énième permanence macroniste a prise pour cible (la quinzième depuis le début de l’été), en Moselle cette fois-ci. Ce sont les locaux du député LREM Christophe Arend à Forbach qui ont été visés. La vitre a notamment été brisée dans la nuit du vendredi au samedi.

La permanence LREM à Montpellier

Jeudi 8 août, le Parlement grec a voté une loi baptisée “loi omnibus” du nouveau gouvernement de Kiriakos Mistotakis. Cette loi comprend diverses mesures dans les domaines économiques, sociaux, pénaux et répressifs. Parmi les mesures répressives, on compte la levée de l’asile universitaire. Désormais la police pourra intervenir dans l’enceinte des universités sans l’autorisation du recteur. Cela remet en cause l’un des principaux acquis issus de la révolte contre la dictature des colonels qui avait notamment vu l’occupation de Université polytechnique nationale d’Athènes à Exarcheia par des étudiants en 1973. La loi omnibus prévoit également l’embauche de 1 500 policiers. Révolte de l'Université polytechnique nationale d'Athènes en 1973

Vincenzo Vecchi avait participé en 2001 à la manifestation contre les puissants de la Terre lors du sommet du G8 de Gènes. Au cours de cette mobilisation, Carlo Giuliani, un manifestant, avait été tué par par la police. La répression avait été particulièrement violente pendant et après le sommet. Une dizaine de « Black bloc » avaient été condamné à des très lourdes peines de prison pour en faire des exemples, dont Vincenzo Vecchi. Celui-ci avait disparu et était en cavale depuis 18 ans, réfugié depuis de nombreuse années dans un village en Bretagne.

Vincenzo Vecchi a finalement été interpellé le jeudi 8 août et placé en détention à la prison de Vezin (Rennes) en attendant sa possible extradition vers l’Italie. Il comparaîtra devant la chambre d’instruction de Rennes le mercredi 14 août à 9 h.

Soutien à Vincenzo Vecchi