Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Jeudi 26 septembre, le groupe ‘Liberté pour notre patrie, liberté pour les femmes’ a organisé des manifestations contre la violence domestique en Cisjordanie occupée, à Gaza et en Israël (au moins 23 femmes palestiniennes ont été tuées dans des conflits domestiques l’année dernière). À Jérusalem, des centaines de femmes se sont rassemblées jeudi pour réclamer la fin de la violence domestique, elles ont été confrontées et pour certaines agressées par les forces de sécurité israéliennes.

Les forces israéliennes ont commençé leurs attaques lorsque les manifestantes se rassemblaient dans la vieille ville. Les policiers les ont notamment poussé de manière agressive, envoyant certaines d’entre elles sur le sol et battu plusieurs autres, blessant une femme à l’œil et la main d’une autre. Les forces israéliennes ont également pourchassé des manifestantes à cheval, tentant de procéder à des arrestations. L’une des personnes arrêtées était un garçon de 13 ans. Les drapeaux palestiniens ont également été confisqués.

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Manifestation contre les violences domestiques en Palestine

Manifestation contre les violences domestiques en Palestine

 

Annoncées il y a plusieurs mois, les empreintes digitales sur les cartes d’identité arriveront à la fin de l’année en Belgique. Cela passera d’abord par une phase pilote concernant plusieurs communes réparties sur l’ensemble du territoire. La décision a été prise ce vendredi après-midi par le Conseil des ministres, sur proposition du ministre de l’Intérieur. Un projet pilote débutera à la fin l’année. En février dernier, les institutions européennes annonçaient que deux empreintes digitales devront à l’avenir être comprises sur les puces des cartes d’identité dans tous les pays de l’Union. Voici les communes qui serviront donc de cobayes: Lokeren, Rhode-Saint-Genèse, Waasmunster, Alost, Wichelen, Lievegem, Ostende, Merelbeke, Berlare, Grammont, Denderleuw, Wetteren, Hautem-Saint-Liévin, Louvain, Ath, Charleroi, Frameries, Saint-Ghislain, Colfontaine, Leuze-en-Hainaut, Comines-Warneton, Woluwe-Saint-Lambert, Eupen, Tournai et Bruxelles-Ville. A noter que le déploiement complet de cette mesure devrait prendre environ dix ans.

cartes d'identité belges

Le groupe islamiste dépendant de l’État turc, « Sultan Murad », a enlevé 6 civils du village de Qurt Qilaq dans le district de Shera le 24 septembre : Mihemed Quma Ehmed, Mihemed Ehmed Reso, Issam Menam Moso, Henan Mihemed Muslim, Mustafa Abdulqadir Sex Ehmed et Omer Sahin Moso. Le même jour, deux étudiants du nom de Leyal Deri et Beyan Hemo ont été kidnappés par les gangs au centre d’Afrin. En août et en septembre, 140 personnes ont été enlevée à Afrin, dont 29 femmes. Et il ne s’agit que des cas connus. Il s’agit parfois pour les jihadistes de racketter les familles, auquel cas une rançon est demandée, mais le sort de la majorité des personnes enlevées par les jihadistes et les services secrets turcs reste inconnu. Par ailleurs, les troupes turques et leurs auxiliaires ont incendié les forêts dans le district de Mabata, mettant le feu à la forêt entre les villages de Rota et Kaxire, les gangs ont aussi coupé des dizaines d’arbres dans le district de Rajo. D’autre part, la soi-disant “police militaire” a mis en place des checkpoints à l’entrée des districts et des villages où ils confisquent les voitures des habitants, leurs biens et leur argent.

La guérilla des Forces de Libération d’Afrin (FLA) poursuit ses activités. Le mois passé, une opération contre les positions de l’armée turque dans le village de Kimare, dans le district de Sherawa a fait deux tués dans les rangs de l’armée turque. Une action contre une base de l’armée turque dans un village du district de Shera a causé la mort de deux autres soldats turcs.

Jihadistes dans le centre de la ville d'Afrin, après la prise de la ville par l'armée turque

 

Une mobilisation, qui a touché plusieurs villes d’Indonésie, lutte contre une loi qui rendrait notamment punissable de deux ans de prison les relations sexuelles hors mariage, tandis qu’un couple dont les deux membres ne sont pas mariés mais habitent ensemble risquerait six mois de prison. Le texte prévoit également des peines de quatre ans et demi de réclusion en cas d’insultes à l’égard du président et du vice-président. Ces offenses étaient déjà considérées comme un délit jusqu’en 2006, lorsque la Cour constitutionnelle du pays l’a dépénalisé. Les manifestants exigent également que le gouvernement annule une récente modification législative qui régule la commission anticorruption du pays. Lundi, des milliers d’étudiants s’étaient déjà mobilisés. Au moins 254 d’entre eux ont été légèrement blessés dans la répression des manifestations; 11 sont toujours hospitalisés. Le parlement devait normalement se pencher sur le texte controversé mardi, mais le vote a été annulé à la demande du président Joko Widodo.

EDIT 27/9: Jeudi, un étudiant de l’université de Halu Oleo, à Kendari, a été tué par balle lors des manifestations. Un deuxième étudiant de 19 ans, blessé par balle le même jour, est décédé ce vendredi des suites de ses blessures. Deux autres étudiants, également blessés, par balle sont toujours hospitalisés.

Un manifestant à Jakarta

Mardi 24 septembre, le procureur général bulgare, Sotir Tsatsarov, a annoncé qu’il avait déposé une requête auprès de la plus haute instance du pays, la Cour suprême de cassation, demandant la révocation de la libération conditionnelle de Palfreeman et la réouverture de son dossier. La légalité d’une telle démarche n’est pas claire. Le procureur a pris cette décision après avoir reçu une lettre de Mr Monov, un politicien bulgare bien connu, père du néo-nazi tué dans l’affrontement avec Jock. Jock Palfreeman a été libéré sur parole jeudi, après avoir purgé plus de 11 ans de prison mais il a été détenu au centre de détention de l’immigration en attendant la délivrance d’un nouveau passeport (voir notre article). À ce jour, nul ne connait la date à laquelle Jock Palfreeman recevra ses documents de voyage mais son avocat estime que s’il n’est pas sorti du territoire rapidement il risque de retourner en prison.

Free Jock

L’explosion d’un IED lors du passage d’un bus transportant des policiers a blessé cinq personnes dans le district de Yuregir, dans la région d’Adana, ce mercredi, tôt dans la matinée. Le bus transportait des membres des unités spéciales anti-émeutes de la police. Lundi, deux soldats turcs ont été tués lors d’une attaque de la guérilla kurde dans le nord de l’Irak.

Le bus visé

Trois palestiniens ont été blessés par des balles en caoutchouc et des dizaines d’autres ont souffert d’asphyxie après avoir inhalé du gaz lacrymogène, lundi, lors d’affrontements entre des étudiants et les forces israéliennes près de Ramallah, au centre de la Cisjordanie occupée. Les étudiants de la faculté de Bir Zeit avaient organisé une marche en direction du checkpoint de Beit El en solidarité avec les détenus dans les prisons israéliennes et ont exigé la libération des détenus en grève de la faim pour refuser leur rétention administrative. L’armée israélienne a utilisé des balles réelles, des balles en caoutchouc et des grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants qui avaient caillassés les militaires israéliens.

Soldats des forces d'occupation

Cinq maoïstes ont été tués en deux jours par la police de l’état d’Andhra Pradesh, dans la région frontalière entre l’Andhra et l’Odisha. Les policiers de l’unité d’élite « Greyhounds », de la police d’Andhra Pradesh, ont tué dimanche trois maoïstes, dont deux femmes, lors d’une rencontre dans le district de Visakhapatnam. Deux fusils automatiques, un fusil et un pistolet ont été récupérés. Une des femmes était probablement une cadre, membre du comité zonal. Lundi, deux maoïstes ont été tués dans la même région, là, c’est un AK47, un fusil et un pistolet qui ont été retrouvés. Les forces de sécurité quadrillent toujours la région.

Greyhounds en patrouille

 

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Lundi 23 septembre, la garde civile catalane a mené une vaste opération, comprenant 500 agents de police appuyés par deux détachements expressément venus de Madrid,  pour arrêter 9 militant·e·s indépendantistes catalan·e·s. Ces militant·e·s sont  soupçonnés de « se préparer à perpétrer des actions violentes ». Des perquisitions ont également été menées au cours desquelles la police prétend avoir trouvé « du matériel et des substances considérées comme pouvant servir à la confection d’explosifs » (parmi les objets confisqués, on compterait des masques, des lacets, du matériel pyrotechnique de festival et des sifflets).

Ces arrestations ont été ordonnées par l’Audience nationale (haut tribunal madrilène spécialisé dans les affaires de terrorisme) dans le cadre d’une enquête lancée il y a un an et demis et dirigée contre les Comités de défense de la république (CDR). Ces derniers ont lancé plusieurs rassemblements de soutien aux prisonnières et prisonniers dans différentes localités. Le rassemblement le plus massif s’est déroulé à Sabadell et a rassemblé plus de 3000 personnes. Un autre rassemblement de 1000 personnes s’est également tenu à Barcelone devant la caserne de la garde civile où au moins deux des détenus ont été transférés au cours de la journée.

Rassemblement de soutien aux 9 prisonniers indépendantistes catalans à Sabadell

Rassemblement de soutien aux 9 prisonniers indépendantistes catalans à Sabadell