Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Les villageois de Chittanoor protestent depuis plus d’un an contre l’usine d’éthanol de la société Jurala Organic Farms and Agro Industries Ltd, basée à Hyderabad, exprimant leurs inquiétudes quant à l’élimination inappropriée des polluants par l’entreprise qui entraîne une grave pollution de leur région. L’usine, considérée comme l’une des plus grandes d’Asie, peut produire 600 kilolitres d’éthanol. Une autre préoccupation majeure des villageois est le détournement au profit de l’usine de l’eau de la station d’irrigation de Koil Lift, initialement destinée à leurs champs.  Dimanche, vers 11 heures, près de 200 villageois sont descendus dans la rue pour protester contre l’usine au cours de laquelle ils ont réussi à arrêter un camion-citerne. Les autorités du district, qui tentaient d’apaiser les villageois en leur assurant qu’une équipe de fonctionnaires enquêterait rapidement sur la question, et les policiers qui ont voulu dégager le camion, se sont fait caillasser. Les manifestants ont mis le feu à une voiture et à deux motos de la police, et en ont endommagé un autre. Les affrontement sont duré jusqu’à 17 heures. Sept policiers ont été blessés

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Les forces de l’ordre sont intervenues à la mi-journée, aujourd’hui dimanche, pour déloger les opposants au chantier d’autoroute A69 du lieu-dit de La Crémade, à l’est de Castres, où ils s’organisaient en zone à défendre (ZAD) au lendemain d’une manifestation qui a rassemblé 10.000 personnes. Peu avant 13 heures, les gendarmes mobiles en tenue antiémeutes ont commencé à encercler les maisons, investies la veille en fin d’après-midi par une centaine de militants pour créer une ZAD. Les forces antiémeutes, qui ont fait usage de grenades lacrymogènes, bénéficiaient du soutien de deux blindés. Les maisons abandonnées où les opposants à l’A69 avaient pris place étaient totalement sous contrôle des forces de l’ordre en fin d’après-midi. Au cours de l’évacuation de la ZAD, neuf personnes ont été arrêtées. Lors de la manifestation de samedi, les opposants s’étaient opposés à 1200 gendarmes soutenu par des blindés et des hélicoptères. Plusieurs engins de chantier avaient été sabotés ou incendiés (photo).

Le ministre de l’intérieur Vincent Van Quickenborne ayant démissionné vendredi (à la suite de l’attentat de Bruxelles au cours duquel deux ressortissants suédois ont été abattus), c’est Paul Van Tigchelt qui lui succèdera. Âgé de 50 ans, il s’est fait connaître du public lorsqu’il est devenu directeur de l’OCAM en janvier 2016, quelques mois avant les attentats à l’aéroport de Zaventem et dans le métro de Bruxelles. Les années précédentes, il travaillait au parquet d’Anvers. La rue de la Loi n’est pas un terrain inconnu pour lui. Outre son activité récente au sein du cabinet Van Quickenborne au cours de la présente législature, il a été par le passé le porte-parole et chef de cabinet adjoint du ministre de l’Intérieur de l’époque, Patrick Dewael.

La date anniversaire de l’emprisonnement de Georges Abdallah est depuis des décennies une journée de mobilisation. Cette année, la mobilisation a été entravée par les interdictions de manifester pour la cause palestinienne. Néanmoins plusieurs initiatives ont eu lieu dans plusieurs pays (nos photos: rassemblement à Athènes et manifestation sauvage à Zurich où toute manifestation liée au Proche-Orient était interdite), et la revendication de la libération de Georges a été portées dans les manifestations de ce dimanche à Paris (30.000 manifestants) et à Bruxelles (20.000 manifestants).

 

Jeudi 19, des éléments de la gendarmerie et des engins pour la démolition sont venus ravager 15 hectares de champs et d’habitations à Mbeye. Les personnes qui habitent là depuis trois générations et qui ont tenté de régulariser leur situation, refusent l’expulsion et ont affronté les gendarmes. Il y a eu plusieurs blessés ainsi que des arrestations. Les habitants de Mbeye ont ensuite fait une descente à Bambilor et dévasté la mairie (photo).

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Les interdictions continuent de tomber pour les manifestations en soutien avec la lutte du peuple palestinien, comme à Lille et  à Montpellier. Vendredi, les meetings en faveur de la libération de Georges Ibrahim Abdallah prévus à Paris et à Toulouse ont également été interdits. Par contre, ce samedi 21 octobre, la manifestation prévue en faveur de la libération de Georges Ibrahim Abdallah a pu se dérouler à Lannemezan (photo), malgré une interdiction émise par la préfecture des Hautes-Pyrénées. En début d’après-midi, le jour même donc, le tribunal administratif de Pau a suspendu l’exécution de l’arrêté d’interdiction. L’annonce de l’interdiction a naturerellement causé un grand tort à la mobilisation.

Le tribunal administratif de Bordeaux a suspendu l’interdiction de la Préfecture de Gironde du rassemblement « pour la liberté d’expression et le droit de manifester pour la libération de Georges Abdallah ». Vendredi, le secrétaire général, Jean-Paul Delescaut et une secrétaire administrative de l’UD CGT 59 ont été placés en garde à vue pour un communiqué de soutien à la Palestine. Un rassemblement s’est tenu devant le commissariat central de Lille, quelques heures avant leur libération. Le secrétaire général de la CGT Nord 59 avait été interpellé dans la matinée à son domicile pour « apologie du terrorisme » suite à la publication d’un communiqué de l’UD en solidarité avec la Palestine, qui titrait : « La fin de l’occupation est la condition de la paix en Palestine ».

Une manifestation a eu lieu mercredi 18 dans l’après-midi, dans le centre de Santiago, dans le cadre du quatrième anniversaire de la grande vague de protestation sociale. Cette manifestation a été marquée par des affrontements avec la police. Durant ces affrontements, un policier qui se faisait caillasser  a tiré en l’air avec son arme à feu, sans faire de blessés. Au moins 20 manifestants ont été interpellés. Il y a eu plusieurs blessés légers dont des policiers.  La grande vague de protestations sociales a débuté en octobre 2019. Déclenchée par l’augmentation du prix du ticket de métro, elle a été réprimée avec une extrême violence: une trentaine de personnes ont été tuées et des milliers d’autres blessées, dont beaucoup restent mutilées.

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Le 18 octobre, des policiers de la Direction antiterroriste (DIRCOTE) ont arrêté sept membres présumés de l’organisation « Voluntad Transformadora » (Volonté transformatrice), que les autorités péruviennes prétendent liée au Parti Communiste Militarisé du Pérou . Cinq maisons ont aussi été perquisitionnées dans les districts d’El Porvenir, La Esperanza et Huanchaco, dans la province de Trujillo, dans le cadre de l’enquête sur le crime « d’affiliation à une organisation terroriste ». Juan Santos Romero, José Ismael Orbegoso Romero, José Dominio Orbegoso, Lucio Noé Orbegoso Romero, Angelita Cerna Calderón, Flor Orbegoso Romero et Erika Lisset Namoc Loyola ont été transférés à l’unité de la Police Nationale, afin de poursuivre les procédures judiciaires et les enquêtes.

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Suite à la victoire juridique du Comité action Palestine au conseil d’Etat (voir notre article), le tribunal administratif de Paris a suspendu l’exécution des arrêtés du préfet de police du 18 octobre interdisant la manifestation de jeudi soir. “Le respect de la liberté de manifestation et de la liberté d’expression, qui ont le caractère de libertés fondamentales (….) doit être concilié avec l’exigence constitutionnelle de sauvegarde de l’ordre public”, estime le tribunal. “Il ne résulte pas de l’instruction, et en particulier de la note des services spécialisés établie en vue de la présente manifestation, que le rassemblement projeté présenterait un risque particulier de violences, à l’encontre d’autres groupes ou des forces de l’ordre”, argue-t-il. Les arrêtés préfectoraux attaqués portent donc “une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de manifester”, conclut le tribunal, en ordonnant leur suspension.

La décision est tombée à 18H alors que la manifestation qui avait lieu place de la République depuis 17H, avait déjà été nassée par les forces de police. Celles-ci se sont totalement retirées de la place, et la manifestation, massive, organisée par Europalestine et par le NPA, a pu se dérouler dans le calme.

A Bruxelles, après les interdictions des manifestations organisées par le Secours Rouge, une autorisation a été accordée à l’Association Belgique-Palestine et à d’autres organisation pour un rassemblement dimanche rond-point Schumann à 14H. Le Secours rouge appelle à se rendre à cette manifestation, comme il appelle à saisir toutes les occasions de manifester sa solidarité avec la résistance du peuple palestinien.

Au moins 85 défenseurs des droits humains ont été assassinés en Colombie au cours du premier semestre 2023. Pour la même période, le système d’information de Somos Defensores a enregistré 466 attaques violentes commises contre 438 personnes. Dans 25 % des agressions et 18 % des meurtres, les victimes étaient des femmes. Les paramilitaires du Clan del Golfo, également connus sous le nom d’Autodefensas Gaitanistas de Colombia (AGC), sont les principaux auteurs des attaques.

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