Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

La police du district de Dantewada (Chhattisgarh) a annoncé avoir arrêté quatre hommes supposés impliqués dans la guérilla maoïste. Se basant sur des renseignements reçu plus tôt dans la journée, les quatre hommes ont été interpellés lundi soir par une équipe conjointe du 195ème bataillon de la CRPF et de policiers locaux. Tous ont été identifiés comme faisant partie d’une milice du PCI(maoïste). Ils sont accusés d’avoir mis le feu à des véhicules utilisés pour des travaux de construction menés par le gouvernement dans la région. Il arrive que le parti dirige ce genre d’action pour dénoncer les infrastructures construites par les autorités pour faciliter les actions de contre-insurrection et l’installation des multinationales dans les zones reculées.

Soldats de la CRPF en opération dans le Chhattisgarh

Cette « petite » affaire aura tout de même duré six ans, mais la chambre des mises vient de confirmer la décision de la chambre du conseil de requalifier les « atteinte à l’honneur, calomnie, diffamation, incitation au meurtre » en « injures », tombant donc sous le coup de la prescription et mettant fin aux poursuites contre le présumé concepteur et les présumés porteurs des pancartes. Des pancartes qui avaient sillonné les manifestations bruxelloises d’octobre 2011 à juin 2012 en représentant le Commissaire Vandersmissen (voir l’ensemble de l’oeuvre ici) une gazeuse à la main surplombant la légende « Obersturmfuhrer Vandersmissen ».

Un aperçu de la pancarte

Tails (The Amnesiac Incognito Live System), l’un des outils les plus puissants pour protéger son anonymat et sa vie privée sur internet demande des fonds pour permettre la poursuite de son travail en 2018. Tails est entièrement gratuit et survit grâce aux dons de ses utilisateurs, d’ONG, d’entreprises (comme Mozilla ou Duckduckgo) ou d’organisations publiques américaines comme l’Open Technology Fund.

En 2017, Tails a compté en moyenne 22.061 démarrages sur son système par jour. Les besoins de Tails sont de 230.000$/an, compte tenu du fait que de nombreux contributeurs au projet sont des bénévoles. Pour faire un don, suivez ce lien. (via BitCoin, Paypal, virement EU, virement US ou Flattr).

Tails

Cher-e-s camarades, cher-e-s ami-e-s,
Vous savoir rassemblé-es en ces moments face à ces abominables murs et autres miradors nous apporte ici, beaucoup de force et nous fait chaud au coeur. L’ambiance, toute l’ambiance change dans ces sinistres lieux quand l’écho de la vie agissante vient percuter la platitude sans nom d’une quotidienne carcérale mortifère … ainsi, si près de nos cellules, la résonance de votre présence suscite beaucoup d’émotion et autant d’enthousiasme…
Certainement camarades, les diverses initiatives solidaires que vous avez su développer tout au long de cette 33e année de captivité, non seulement ont participé efficacement à démasquer l’absurdité de l’acharnement judiciaire et la vengeance d’État, mais surtout elles ont apporté un cinglant démenti à tous ceux et celles qui misaient sur l’essoufflement de votre élan solidaire.
Bien entendu Camarades, vous n’êtes pas sans savoir que c’est aussi grâce à cette mobilisation dans la diversité de l’engagement que les protagonistes révolutionnaires ici dans les geôles de la république ainsi qu’ailleurs, arrivent à tenir debout derrière les abominables murs en dépit des toutes ces années de captivité…
Force est de constater Camarades, que la politique d’anéantissement dont font l’objet les protagonistes révolutionnaires incarcérés, est vouée immanquablement à l’échec dans la mesure où l’on assume la solidarité sur le terrain de la lutte anticapitaliste/anti-impérialiste. On n’y insiste jamais assez camarades, ce n’est qu’en assumant la solidarité sur le terrain de la lutte de classe en cours et dans toutes ses dimensions que l’on apporte le soutien le plus efficace à nos camarades prisonniers.

lire ici la suite de la déclaration

Samedi à Beyrouth, manifestation en présence de Leila Khaled

Samedi à Beyrouth, manifestation en présence de Leila Khaled

Des heurts ont éclaté hier dimanche 22 octobre entre des manifestants venus protester contre la politique menée par le Premier ministre Justin Trudeau, comprenant les fascistes de Proud Boys et de Northern Guard, et un groupe de contre-manifestants antifas. La SAFE (Solidarity Against Fascism Everywhere, solidarité contre le fascisme partout), à l’origine de la contre-manifestation, dénonce la présence des suprématistes blancs et le fait que derrière la revendication générique de la critique contre Justin Trudeau il y avait une dénonciation de l’accueil de réfugiés aux Canada. La police est intervenu à plusieurs reprises lorsque des bagarres éclataient entre fascistes et antifas. Quatre personnes ont été arrêtées à la suite de ces affrontements.

Inciidents à Toronto

Inciidents à Toronto

Deux militaires et deux guérilleros maoïstes tués dans des affrontements séparés dans les provinces d’Albay et d’Ilocos Sur la semaine passée. À Albay, deux membres présumés de la NPA et un soldat ont été tués mardi dans un combat dans le village de Joroan. Une patrouille de la 901ème brigade d’infanterie de l’armée a accroché un groupe de maoïstes à 8h30 heure locale. Deux guérilleros et un soldat ont été tués et les militaires ont récupéré un équipement important (des IED, six fusils et des documents) sur le site de l’affrontement. A Ilocos Sur, un soldat du 81e bataillon d’infanterie a été tué et un autre a été blessé lorsque des guérilleros ont effectué un raid dans le village de Patiacan.

Combattant de la NPA

Combattant de la NPA

Le corps de Santiago Maldonado, le jeune militant qui avait disparu le 1er août dernier après une manifestation Mapuche violemment réprimée à Esquel, dans le sud du pays, (voir notre article) a été retrouvé dans une rivière cette semaine. Ce samedi 21 octobre, des milliers de personnes ont défilé dans les rues de la capitale en scandant « Justice pour Santiago, le gouvernement est responsable ». Les organisations ayant appelé à la manifestation ont dénoncé la gendarmerie pour le crime et les autorités politiques et judiciaires pour avoir couvert les gendarmes, dissimulés les preuves et harcelé des témoins et la famille. Des affrontements ont eu lieu à la fin de la manifestation. Des manifestants masqués ont attaqué à coups de marteaux plusieurs immeubles avenue Rivadavia, notamment le siège du Gouvernement de Buenos Aires.

Les affrontements du Buenos Aires

Les affrontements du Buenos Aires

Une manifestation a eu lieu ce vendredi devant l’ambassade de Turquie à Bruxelles pour célébrer la libération conditionnelle de Semih Özakça et demander celle de Nuriye Gülmen. Ces deux enseignants limogé avec 100.000 autres personnes dans le cadre des purges qui ont suivi le putsch, sont en grève de la fin depuis le 9 mars et incarcéré depuis le 23 mai.
Semih a été libéré le vendredi 20 octobre mais placé sous contrôle judiciaire à domicile avec port d’un bracelet électronique. Il pourrait décidé de poursuivre sa grève de la faim, son dossier de réintégration n’ayant pas évolué. Nuriye Gülmen n’a, elle, pas été libérée. Son état de santé s’est aggravé et a nécessité un transfert en soins intensifs.
La prochaine audience est prévue le 17 novembre.

Semih Özakça et son épouse Esra.

Vendredi après midi, 100 manifestants se sont rassemblés à Bruxelles à l’appel du Secours rouge face au consulat de France et à la résidence de l’ambassadeur de France pour revendiquer la libération de Georges Abdallah.

Au rassemblement de Bruxelles

Vendredi soir à Toulouse 160 personnes ont participés à la soirée d’information et de solidarité. Un meeting a également été organisé à Hambourg.

A la soirée de Toulouse

Samedi, 400 personnes ont manifesté de la gare de Lannemzan à la prison de la ville où est détenu Georges Abdallah. Des rassemblements ont aussi eu lieu à Dublin, à La Haye, à Barcelone et à Berlin. Nosu présenterons un bilan détaillés de ces initiatives prochainement.

A la manifestation de Lannemezan

Au rassemblement de Bruxelles
A la soirée de Toulouse
A la manifestation de Lannemezan

La qualifiant d’une arme fructueuse contre les maoïstes, le gouvernement du Maharashtra a prolongé sa politique facilitant la reddition de guérilleros de deux ans. Le ministère de l’Intérieur de l’état a récemment approuvé l’extension du programme « Aatmasamarpan » pour les maoïstes jusqu’au 28 août 2019, a déclaré un officier de police ce vendredi. Satish Mathur, le commissaire de l’état, avait soumis cette proposition en juin dernier. Suivant sa suggestion, le département concerné a récemment approuvé ce prolongement. Il a souligné que cette politique s’était révélée très réussie dans les districts de Gadchiroli et de Gondia.

Etat du Maharashtra

Etat du Maharashtra