Trois explosions ont frappé un bus de joueurs de l’équipe de Dortmund hier soir. une lettre de revendications, vraisemblablement islamiste, a été retrouvée rapidement sur place. Mais une autre revendication signée « Antifa » a été postée sur Indymedia Linksunten un peu plus tard, à 23h53, intitulée « Attaque sur le bus BVB » et imitant maladroitement le style des communiqués antifas. Le message a très rapidement été supprimé par les modérateurs de la plateforme, mais le site d’extrême-droite pi-news (« politicaly incorrect ») a reposté la capture d’écran de la revendication en prétendant qu’elle était authentique. La police a annoncé qu’elle enquêtait également au sujet de cette revendication, et la presse a massivement relayé la « fake news ».

Edit 15h: Le parquet allemand a déclaré au sujet de la fausse revendication: « Après un premier examen, nous avons de très sérieux doutes sur son authenticité ».

Le bus du BVB

Dans la nuit de dimanche à lundi, à Hambourg, de fortes détonations ont retenti dans le secteur du commissariat de police de la Grundstraße. Plusieurs fourgons de police ont été détruits par le feu aux alentours de 2h45 dans le quartier ‘Eimsbüttel’. Parties de deux véhicules, les flammes en ont réduit quatre en cendres au total. Deux autres ont été fortement endommagés, malgré l’intervention rapide des pompiers.

Plusieurs récents incendies ont visé l’institution policière et ses représentants à Hambourg, notamment ceux ayant détruit deux véhicules de police à Altona et à Winterhude il y a dix jours, revendiqués dans un communiqué. Celui-ci appelle à continuer et à multiplier les attaques, ainsi qu’à se rendre à Hambourg pour le contre-sommet du G20 qui se tiendra début juillet.

Les fourgons de police incendiés à Hambourg

Dans la nuit du 15 mars une fourgonnette de la police anti-émeute est tombée dans une embuscade rue Rigaer, à Berlin. Une pluie de pierres ont été jetées à partir des toits vers le véhicule qui a est sévèrement endommagé (ainsi que quelques autres). Les auteurs de l’attaque dédiaient celle-ci aux squats expulsés à Athènes, à la Villa Zografou et au squat d’Alkiviadou. Après l’attaque, un hélicoptère de police a survolé le quartier de Friedrichshain pour trouver les auteurs du caillassage, et cet hélicoptère (son pilote) a été aveuglé à plusieurs reprises au pointeur laser à partir d’une voiture. La voiture a été interceptée et ses trois occupants ont été arrêtés. L’un d’eux est inculpés et maintenu en détention. La Rigaer strasse est connue pour ses squats, dont le Rigaer94 qui s’était fait attaqué par la police en juin dernier, ce qui avait provoqué de nombreux affrontements (voir notre article).

La Rigaer Strasse

L’organisation JugenWinderstand appelle à un rassemblement samedi 18 mars dès 12H à HermannPlatz à Berlin pour exiger la libération des prisonniers politiques révolutionnaires. Il sera notamment question de Musa Asoglu (voir ICI), des prisonniers de l’ATIK (voir ICI) ou encore de Georges Abdallah (voir ICI).

Berlin : Rassemblement pour la libération des prisonniers révolutionnaires

Le siège de la Direction régionale berlinoise de la police judiciaire a fait l’objet d’une attaque incendiaire. Dans le communiqué, des anarchistes expriment leur solidarité avec les prisonniers de Aachen, de Lutte Révolutionnaire et autres, et dénoncent la tenue du Congrès européen de la police à Berlin les 21 et 22 février. Y participaient le ministre allemand de l’intérieur, du président du bureau fédéral pour la protection de la constitution, des représentants d’Europol, de Frontex, du BKA, du LKA et tant d’autres institutions. Mais aussi des membres de lobbys, des chefs d’entreprise comme les géants de l’armement Heckler & Koch, Taser, Rheinmetall, ainsi que des concepteurs de logiciels de surveillance et de technologies de communication tels que SAP, IBM et Vodafone.

L'entrée du siège de la police judiciaire

La manifestation qui devait avoir lieu ce matin à 10h à la Place du Luxembourg a été attaquée par la police. Selon la police, toute manifestation ayant trait à la Turquie est interdite pour le moment « par craintes d’attaques » de la part des fascistes turcs. La police a appliqué elle-même cette règle moins d’une minute après le début de la manifestation en arrachant la banderole des mains des manifestants avant de les plaquer au sol et de les traîner dans la boue. Quinze manifestants ont été colsonnés durant une vingtaine de minutes et relâchés après prise d’identité. La police de Liège avait également empêché une distribution de tracts pour la libération de Musa à la Place Saint-Lambert il y a trois jours.

La soirée de solidarité qui avait lieu hier soir au Sacco-Vanzetti a elle été un succès, avec une salle comble, un repas solidaire, une projection d’une interview de Musa Asoglu et une intervention du Comité « Liberté pour Musa Asoglu ». Des milliers de tracts informant de la situation de Musa ont été distribués à la Place de la Monnaie quelques heures avant.

Au procès des anarchistes accusés du hold-up de la Pax Bank à Aix-la-Chapelle, les audiences des 9, 13 et 14 février ont dédiées aux interrogatoires de témoins de l’accusation. Deux femmes de ménages de la banque et une passante qui, voyant des personnes au comportement « suspect » près de la banque, avait averti la police, ont donné des version des faits est assez différente, parfois contradictoire. L’audience suivante s’est centrée sur le témoignage de l’expert en ADN qui a décrit les méthodes utilisées pour déterminer la coïncidence. La quatrième audience était consacrée à deux autres témoins: des employés de la banque.

Le procureur et le juge ont demandé aux témoins si elles reconnaissaient de possibles participants au braquage, parmi les personnes présentes dans la salle, ce à quoi tous ont répondu par la négative. Un policier en charge de l’enquête se trouvait dans le public, prenant des notes et observant tout le monde, dans et hors de la salle.

A Louvain, le 17 janvier, 50 parcmètres ont été badigeonnés et les serrures de plusieurs banques engluées. Sur l’une des agences et à plusieurs endroits de la ville, la phrase Solidarité avec les accusés à Aachen ! (A) a été taguée. La solidarité avec les inculpés ne faiblit pas à Barcelone, où les arrestations avaient été opérées. Dans la nuit du 28 janvier dernier, deux véhicules de Prosegur, près de leur siège dans le quartier de Bellvitge, ont été incendiées. La nuit du 24 [14 ?] février, une agence de la Deutsche Bank située sur la rambla del Poblenou a vu son distributeur de billets extérieur et ses vitrines défoncées.

L'agence de la Pax Bank après l'attaque

La Cellule Rémi Fraisse de la FAI a revendiqué l’incendie d’un véhicule diplomatique français à Berlin ce 6 février. Action revendiquée contre la poubelle radioactive à Bure, pour la ZAD, contre l’état d’urgence ainsi que comme une expression de solidarité envers Pola Roupa, Konstantina Athanasopoulos (toutes deux récemment arretées comme membre de l’organisation Lutte Révolutionnaire) et Damien Camelio (récemment condamné pour des actions contre la Loi Travail).

Un véhicule diplomatique français incendié à Berlin

Lors de la 30e journée du procès, Seyit Ali Uğur a déclaré à la fin de son audition que son camarade Mehmet Yeşilçalı avait été « déshabillé de force et roué de coups avant d’être jeté en cellule et gardé sous surveillance dans cet état 24 heures durant. De plus, ses médicaments ne lui ont pas été donnés. Ces persécutions portent un nom, celui de torture. » La prisonnière Büyükavcı a à son tour fait une déclaration pour mettre en évidence le lien entre ces traitements et l’état de sante de Mehmet lors de la journée d’audition du 9 décembre. Elle a été coupée dans sa déclaration par le juge d’instruction et la requête n’a pas été prise en compte. La cour a finalement clôturé la journée d’audition, choquant le public et les avocats.

Mehmet Yeşilçalı

La forêt d’Hambach, à proximité de Cologne en Allemagne, est occupée depuis 2012. RWE, l’entreprise d’énergie électrique, a pour projet de continuer à dévaster la forêt pour agrandir ses mines de charbon qui sont déjà énormes. Un mouvement s´est mis en place depuis des années dans la région contre l’utilisation très polluante du charbon pour la production d´énergie et contre la destruction de l’environnement.

Un forte résistance s’est opposée à des opérations policières appuyées par des véhicules blindés et des canons à eau pour protéger les travaux de déforestation. Siao, Hodei et Maya ont été arrêtés pour avoir participé à cette résistance le 30 novembre dernier. Hodei et Siao étaient accusés d’avoir utilisé des engins explosifs et étaient détenus à la prison JVA Ossendorf à Cologne. Le procureur de l’Etat a levé le mandat d’arrêt contre eux. Il semble que les services du procureur ne les considère plus comme les suspects recherchés. Hodei et Siao ont été relâchés immédiatement. Quelques heures plus tard, devant un tribunal de Düren, en Allemagne, Maya a vu à son tour lever son mandat d’arrêt. Elle doit maintenant se présenter à un poste de police une fois par semaine jusqu’à ce que son procès commence.

Opération policière dans la forêt d'Hambach (archive)