La manifestation pour un Premier Mai révolutionnaire à Berlin-Kreuzberg a donné lieu à plusieurs affrontements. Des bouteilles et des pierres ont été lancées sur les forces de sécurité. Au moins trois policiers ont été blessés et deux personnes ont été arrêtées. 13.000 personnes avaient pris part au rassemblement.

Jet de pierre à Berlin

La police a utilisé des canons à eau contre 2.000 participants à la manifestation pour un Premier Mai révolutionnaire à Hambourg. Les manifestants ont lancé des pierres, des feux d’artifice, des pétards et des bouteilles sur les policiers. Une station de métro a été fermée pour des raisons de sécurité. La police a arrêté plusieurs jeunes qui transportaient des engins explosifs artisanaux. En Saxe, à Plauen, un millier de manifestants antifa ont tenté d’empêcher un rassemblement fasciste. Ils se sont heurtés aux barrages de la police et ont tenté de les forcer. La police a fait usage de canons à eau et de gaz lacrymogènes. Plusieurs personnes ont été blessées.

Arroseuse à Hambourg

Jet de pierre à Berlin
Arroseuse à Hambourg

La police allemande a arrêté lundi après-midi et mardi matin deux hommes accusés d’être membres dirigeants du PKK. Ali D., 52 ans a été arrêté lundi vers 16 heures à Brême. Les enquêteurs l’accusent d’être le responsable du PKK à Brême après avoir eu les mêmes fonctinos à Berlin. Cem A., le deuxième suspect, a été arrêté dans son appartement de Friedrichshain, à Berlin, mardi matin à 10 heures.

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La police anti-émeute allemande a utilisé samedi dans plusieurs villes du spray au poivre et des coups de matraque en intervenant dans des affrontements violents opposant des manifestants turcs partisan d’Erdogan à des contre-manifestants (Kurdes, allemands et turcs de la gauche révolutionnaires). Les partisans d’Erdogan avaient organisés des manifestations à Cologne, Nuremberg, Francfort, Stuttgart, Hambourg et dans plusieurs autres villes allemandes mineures sous la bannière de l’AYTK (Comité Européen des Nouveaux Turcs). Les militants brandissaient des drapeaux turcs et criaient « Allah Akbar » ou faisaient le signe de reconnaissance de l’organisation fasciste « loups gris ». Des contre-manifestations ont débouché sur des affrontements. La police de Cologne a procédé à 24 arrestations (dans les deux camps) et signale 5 policiers blessés par des jets de pétards et de bouteilles. A Stuttgart, douze policiers ont été déclarés blessés par des jets de pierres.

Contre-manifestants à Cologne


Contre-manifestants à Cologne

Suite à l’expulsion du squat R94 il y a 3 semaines et à plusieurs autres raids policiers contre des structures révolutionnaires berlinoises, une action a eu lieu à Berlin, durant la nuit du 6 février, dans le quartier rouge de Kreuzberg, connu pour sa scène antifa hyperactive. Plusieurs voitures de luxe, une vitrine de magasin hype, et une caméra de sécurité ont été soit incendiées, soit détruiets par des dizaines de manifestants masqués. Le lendemain, un communiqué signé « Commando Klaus Jürgen Rattay » publié sur Indymedia Linksunten, revendiquait l’action, et annonçait que chaque attaque de la police contre un squat ou un projet révolutionnaire à Berlin serait répondue par un million d’euros de dommages. La police berlinoise a déjà annoncé prendre cette affaire très au sérieux.

Une Mercedes incendiée à Kreuzberg

Une Mercedes incendiée à Kreuzberg

Quelques milliers de partisans de Pegida étaient rassemblés samedi après-midi à Dresde (est de l’Allemagne), dans le cadre d’une journée européenne antimigrants organisée dans une dizaine de villes sous le mot d’ordre « Forteresse Europe ». Après une cérémonie à la synagogue, 3500 antifascistes ont manifesté contre l’extrême-droite tandis que des groupes de manifestants plus petits ont tenté de bloquer la marche raciste. Une vingtaine d’antifascistes ont été arrêtés.

Une arrestation à Dresde

Une arrestation à Dresde

La semaine dernière, plus de 500 policiers anti-émeute avec des chiens ont attaqué le grand immeuble occupé du 94 Rigaer Strasse, à Friedrichshain, procédant à une centaine d’interpellation. Le lendemain (jeudi) la police a perquisitionné le deux immeuble voisin, et a maintenu une forte présence sur place tout le week-end. La police dénonce ce squat comme « base » de troubles et de confrontations. Selon la police, un incident avait eu lieu entre quelques occupants et des policiers, les occupants avaient trouvé refuge dans l’immeuble où se trouvait un arsenal d’émeutier (caddie remplis de pavés, barre de fer, extincteurs etc.). L’assaut a été donné cinq heure après, et son ampleur tend à indiquer que ses préparatifs étaient achevés bien avant l’incident qui, selon la version policière, l’aurait déclenché. L’incident aurait été un prétexte, voire une provocation.

Raid policier contre le R94

Raid policier contre le R94

Trois anciens membres de la RAF sont soupçonnés d’avoir participé à l’attaque d’un fourgon blindé l’été dernier. Le parquet de Verden a affirmé ce mardi avoir relevé sur le lieu de l’attaque, survenue le 6 juin dernier, des empreintes ADN correspondant à celles de trois membres toujours recherchés de la RAF, autodissoute en 1998. L’attaque, qui s’était déroulée dans la banlieue de Brême, un commando armé de Kalashnikovs et d’un lance-grenades, avait échoué. Les trois personnes recherchées sont Daniela Klette, 57 ans, Ernst-Volker Wilhem Staub, 58 ans, et Burkhard Garweg (âge inconnu). Des mandats d’arrêt pour « tentative d’assassinat et tentative de vol aggravé » ont été lancés à la demande du parquet de Verden.

Depuis le début des années 90, le parquet général fédéral enquête sur ces trois personnes en raison, entre autres, de leur participation supposée à la RAF, et particulièrement pour l’attaque à la bombe contre la centre de détention de Weiterstadt le 27 mars 1993. La police les soupçonne aussi d’une autre attaque de fourgon survenue le 30 juillet 1999 à Duisburg-Rheinhausen, qui avait rapporté plus d’un million de mark.

Voir notre dossier Histoire de la Fraction Armée Rouge

La camionette qui a servi au commando à bloquer le fourgon blindé

La camionette qui a servi au commando à bloquer le fourgon blindé

Les échauffourées ont éclaté en marge d’une manifestation contre un rassemblement néonazi qui a réuni environ 150 personnes hier samedi à Leipzig, dans l’est de l’Allemagne. Environ un millier d’antifas, très actifs à Leipzig, avaient pris violemment à partie les policiers, leur jetant des pierres et des pétards et bloquant des rues avec des poubelles enflammées. La police de l’Etat régional de Saxe a répliqué en utilisant des canons à eau et des gaz lacrymogènes. Plus d’une cinquantaine de policiers ont été blessés, une trentaine de véhicules de police ont été endommagés, et les forces de l’ordre ont procédé à plus d’une vingtaine d’interpellations.

Affrontements à Leipzig

Affrontements à Leipzig

Le 15 avril 2015, l’ATIK, la Confédération des Travailleurs de Turquie en Europe, a été victime d’une répression politique importante. Des opérations dites « antiterroristes », visant officiellement le TKP(ML) ont été lancées contre l’ATIK en Allemagne, en France, en Grèce et en Suisse. Ces opérations sont le résultat de la collaboration entre l’Etat Allemand et la Turquie et sont soldées par l’emprisonnement de 11 cadres de l’ATIK. Le procès devant décider du transfert de la France à l’Allemagne du prisonnier Deniz Pektaş a eu lieu. Deniz Pektaş avait été arrêté en Grèce, puis transféré et emprisonné en France, dans le cadre des opérations contre l’ATIK.

Pektaş a affirmé que lui et ses camarades sont des socialistes et des révolutionnaires, qu’ils se sont opposés aux attaques des barbares fascistes à Kobanê et dans tout le Moyen Orient ; qu’ils ont lutté contre le racisme en Europe et qu’ils ont résisté au système fasciste en Turquie. Le tribunal a finalement décidé de livrer Deniz Pektaş en Allemagne. Il sera transféré dans les 10 prochains jours.

Deniz Pektaş

Deniz Pektaş

Lufthansa, géant du transport aérien, est confronté à une grève de son personnel navigant qui pourrait devenir la plus longue de son histoire si elle se poursuit comme prévu jusqu’à vendredi. Lufthansa a annulé 933 vols aujoud’hui jeudi, sixième jour de grève, Il s’agit des vols au départ et à destination des trois plus importants aéroports d’Allemagne, celui de Francfort, de Munich et de Düsseldorf. Depuis vendredi, le mouvement social a provoqué l’annulation de 3733 vols.

Lufthansa a saisi la justice mardi à Düsseldorf et à Darmstadt pour faire cesser le mouvement social. Les deux tribunaux ont autorisé le syndicat UFO, qui représente les 19’000 stewards et hôtesses de l’air de la compagnie, à poursuivre la grève. La compagnie a fait appel de la décision des prud’hommes de Düsseldorf. Lufthansa affirme que les motifs de la grève sont formulés de manière « trop vague ». Lufthansa n’a pas indiqué s’il ferait appel de la décision des prud’hommes à Darmstadt, tandis que UFO s’est déclaré prêt à poursuivre le mouvement après vendredi.

Grève à Lufthansa

Grève à Lufthansa