Après la revendication d’une action incendiaire contre la gendarmerie à Grenoble (Voir notre article) publiée sur Indymedia Grenoble et reprise sur Indymedia Nantes, les équipes des deux sites ont reçu un courrier de l’Office Central de Lutte contre la Criminalité liée aux Technologies de l’Information et de la Communication (OCLCTIC) les sommant de retirer le contenu de la revendication au motif de « provocation à des actes de terrorisme ou apologie de tels actes ». Cette requête fait écho à la fermeture récente de l’Indymedia germanophone Linksunten le 25 août dernier pour des motifs similaires (voir notre article). Les deux sites ont plié à cette demande de la police et Indymedia Grenoble a communiqué en précisant « il nous […] semble toujours important que soit visibilisée la nature politique d’actions directes, fussent-elles pénalement répressives. Nos états sont actuellement en train de mener une véritable guerre médiatique. Celle-ci semble viser à faire taire les oppositions politiques radicales, et à criminaliser les collectifs et individus qui communiqueraient sur leurs objectifs politiques, et ce sans le prisme déformant des médias traditionnels. »

Indymedia Grenoble censuré.

Indymedia Grenoble censuré.

Un entrepôt adjacent au commissariat de Grenoble a été incendié ce jeudi 21 septembre vers 3h du matin. Six fourgons d’intervention, deux camions de logistiques, le garage et l’entrepôt de 1.500m² ont été ravagés par les flemmes. L’action a été revendiqué par « des nocturnes » sur Indymedia Grenoble, en solidarité avec plusieurs militants qui passent en procès actuellement. Ccette attaque a lieu au deuxième jour du « procès de la voiture de police », voiture qui avait été incendiée le 18 mai 2016 au Quai de Valmy par des manifestants contre la loi travail. Il y a neuf accusés, dont 2 sont toujours détenus et un Suisse sous le coup d’un mandat d’arrêt. L’action a également été revendiquée en solidarité avec Kara Wild et Krem, ainsi qu’avec Damien Camelio qui a récemment été tabassé par des policiers.

Incendie solidaire contre la gendarmerie à Grenoble

Incendie solidaire contre la gendarmerie à Grenoble

Le groupe anarchiste Rouvikonas a attaqué les bureaux de la compagnie aérienne Turkish Airlines à Athènes. Le groupe a publié un communiqué dans lequel il revendique sa solidarité avec les opposants persécutés en Turquie, notamment Nuriye et Semih et « tous les autres camarades qui perdent actuellement leur vie et leur liberté parce qu’ils désirent un autre monde ».

Rouvikonas (« Rubicon ») est un groupe anarchiste grèc qui multiplie les occupations surprises de ministères et de sièges de partis, les saccages contre l’administration qui planifie la privatisation, la casse contre les locaux fascistes, les représailles contre les patrons, etc. Les militants de Rouvikonas subissent eux-mêmes la répression de l’état grec. Les vidéos de leurs actions sont visibles sur leur page Facebook.

Rouvikonas

Rouvikonas

Dans la nuit du 22 au 23 août 1927, Nicola Sacco et Bartolomeo Vanzetti, deux militants anarchistes et immigrés italiens étaient assassinés par électrocution par la justice bourgeoise raciste américaine. Cette exécution faisait suite à sept années de procès et de mobilisations pour leur libération. Pour en apprendre plus sur l’affaire, voyez notre dossier.

L’affaire « Sacco & Vanzetti » fût la première grande campagne du Secours Rouge International fondé en 1922. Sa section américaine, l’International Labor Defense a participé à la campagne dès sa fondation en 1925. Dans tous les pays où elles étaient présentes, les sections du SRI ont fait campagne pour leur libération, y compris en Belgique et en France.

Ce samedi 26 août à 19h, une conférence sera organisée par le Secours Rouge, l’Action Culturelle Anarchiste de Bruxelles et l’Association Culturelle Joseph Jacquemotte au sujet du mouvement de solidarité en Belgique durant l’affaire. La conférence sera animée par Esteban Sierra Alvarez.

Sacco et Vanzetti, ni oubli ni pardon

Sacco et Vanzetti, ni oubli ni pardon

Ce samedi 26 août au Local Sacco Vanzetti, deuxième partie de la commémoration de l’exécution de Sacco & Vanzetti il y a 90 ans. Avec une conférence sur la solidarité avec les deux prisonniers anarchistes en Belgique dans les années 1920, présentée par Esteban Sierra Alvarez. Toutes les infos sur l’agenda du Local Sacco-Vanzetti.

Ce samedi 26 août, conférence sur la solidarité avec Sacco & Vanzetti dans les années ’20 en Belgique

Ce samedi 26 août, conférence sur la solidarité avec Sacco & Vanzetti dans les années ’20 en Belgique

Gianni Scovino, un anarchiste de 33 ans, membre de la Fondation La Tortuga a été brutalement agressé par des membres de la Police nationale bolivarienne et de la Garde nationale bolivarienne dans le parking du grand centre commercial Dairy Plaza, dans l’état d’Anzoátegui, alors qu’il était sur un Recyclage pour la Fondation Tortuga. Une vidéo de l’attaque est disponible ici). Après avoir été brutalement battu, il a été retenu pendant 36 heures au Détachement 521 du Commandement de la Zone 521 de la Garde nationale avant d’être transféré dans un établissement médical pour traitement. À l’heure actuelle, il se remet à l’hôpital.

Mise à jour du 17 août à 14h: Les 10 officiers concernés (6 de la police nationale bolivarienne et 4 de la garde nationale bolivarienne) ont été privés de liberté et déferrés à un tribunal militaire. De plus, la défense de Gianni a démontré qu’il souffrait du syndrome d’Asperger.

Gianni Scovino

Gianni Scovino

Huit anarchistes ont été arrêtés à Lecce, Rome et Florence, dans le cadre d’une opération antiterroriste ce 3 août, voir notre article. Six d’entre eux ont été libérés après comparution devant le juge, deux autres sont toujours détenus.

Pour leur écrire:

Salvatore Vespertino
C.C. Sollicciano
via Minervini 2r
50142 Firenze
Italie

Pierloreto Fallanca
C.C. « Nuovo Complesso »
Via Paolo Perrone 4
73100 Lecce
Italie

Le lieu de l’explosion à Florence

Le lieu de l'explosion à Florence

Ce jeudi 3 août 2017, la police a défoncé les portes de plusieurs maisons à Florence, Rome et Lecce, pour arrêter huit anarchistes de Florence. Il s’agirait du résultat de l’enquête menée par la DIGOS et l’antiterrorisme pour deux épisodes. Le premier, un engin explosif déposé devant une librairie liée à Casapound pendant la nuit du nouvel an dernier, où le policier-artificier a perdu une main et un œil au cours de l’opération de déminage (Voir notre article). Le second pour le jet d’un cocktail Molotov contre une caserne des carabiniers à Florence le 21 avril dernier. La police dit avoir procédé à l’identification par le biais d’écoutes téléphoniques, de filatures et de prélèvements ADN. Les chefs d’inculpation sont : tentative d’homicide pour les cinq de la première affaire, fabrication, détention et transport dans un lieu public d’un engin explosif ou incendiaire, ainsi que dégradation aggravée pour tous et association de malfaiteurs. La police serait encore à la recherche d’autres personnes.

Durant la perquisition du squat de la Riottosa, les anarchistes sont allés sur le toit pour résister pendant plusieurs heures aux arrestations et à l’expulsion du lieu, occupé depuis dix ans, tandis que d’autres personnes manifestaient leur solidarité aux abords du lieu assiégé par la police.

Le lieu de l’explosion à Florence

La chambre du conseil de Bruxelles a décidé hier lundi de renvoyer douze anarchistes (sur les 14 inculpés) devant le tribunal correctionnel. Neuf pour appartenance à un groupe terroriste » et « participation aux activités d’un groupe terroriste », et trois comme « chef de bande (!) et provocateur » (sans inculpation pour terrorisme dans ces derniers cas). Il leur est reproché quelques 150 actions entre 2008 et 2013 allant de la manifestation non autorisée à l’incendie volontaire.

C’est fin 2008 que le Parquet Fédéral avait lancé une enquête visant des anarchistes. En 2010, sur base d’une liste d’actions que la police attribue à la « mouvance anarchiste », la juge d’instruction Isabelle Panou est affectée à l’enquête qui relève désormais de l’antiterrorisme. En mai, puis en septembre 2013, une dizaine de perquisitions ont lieu, qui visent différents domiciles ainsi que la bibliothèque anarchiste Acrata (voir notre article). C’est en 2014 que l’enquête est close, aboutissant en mai 2016 à un premier renvoi devant la chambre du conseil.

L’attaque au pavé et à la barre de fer du commissariat des Marolles, après la répression du NoBorder

EDIT: Pour plus de détail, voir le communiqué de La Lime du 2 août

EDIT2: Notre article est erroné en ce que le renvoi pour terrorisme (demandé par l’accusation) a été rejeté par la Chambre de Conseil pas seulement pour les 3 personnes qui, poursuivies comme « dirigeants d’un groupe terroriste » on finalement été renvoyées comme « provocateurs ou chefs de bande d’une association formée dans le but d’attenter aux personnes ou aux propriétés, par la perpétration de crimes ou délits ». La requalification a aussi bénéficié aux 9 autres personnes poursuivies pour « la participation à un groupe terroriste », qui seront elles finalement renvoyées pour « faire partie d’une association formée dans le but d’attenter aux personnes ou aux propriétés, par la perpétration de crimes ou délits ».

L'attaque au pavé et à la barre de fer du commissariat des Marolles, après la répression du NoBorder

Damien Camélio qui est sorti de la prison de Fleury-Mérogis le 29 juin dernier a subit un guet-apens puis un tabassage en règle de la part de trois policiers de Saint-Malo dans la nuit du samedi 29 juillet au dimanche 30 juillet. Après 36h de garde à vue, Damien est sorti avec de graves lésions et une convocation au TGI de Saint-Malo pour y être jugé d’outrage et rébellion le 13 mars 2018 à 13h30.

Lire le récit ici

Damien Camelio

Damien Camelio